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Frédéric III de Danemark
Frédéric III
Frédéric III (Haderslev, 18 mars 1609 — Copenhague, 9 février 1670), en danois Frederik 3. (et non « Fredrik » ni « III »).
Il est roi de Danemark-Norvège du 28 février 1648 à sa mort en 1670. Il appartient à la dynastie des Oldenbourg (Oldenborgske slægt en danois), commencée par Christian Ier.
Devise : « Le Seigneur est ma Providence » (Herren er mig forsyn).
Fils cadet de Christian IV (1577-1648), roi de Danemark et Norvège, et d'Anne-Catherine, il succède à son père en 1648, son frère aîné étant mort en juin 1647.
Le 1er octobre 1643 à Glückstadt, il épouse Sophie-Amélie, princesse de Brunswick-Lunebourg, fille du duc Georges de Brunswick-Luneburg et Anne-Éléonore, princesse de Hesse-Darmstadt.
Ils auront huit enfants, dont cinq filles:- Christian V de Danemark (15 avril 1646 – 26 août 1699)
- Anne Sophie de Danemark (1er septembre 1647 – 1er juillet 1717), mariée le 9 octobre 1666 à Jean-Georges III, électeur de Saxe
- Frédérique Amélie de Danemark (11 avril 1649 – 30 octobre 1704), mariée le 24 octobre 1667 au duc Christian Albert de Holstein-Gottorp, (1641-1695)
- Wilhelmine Ernestine de Danemark (21 juin 1650 – 22 avril 1706), mariée le 20 septembre 1671 à Charles II, électeur palatin
- Frédéric de Danemark (11 octobre 1651 – 14 mars 1652)
- Georges de Danemark (2 avril 1653 – 28 octobre 1708), marié le 28 juillet 1683 à la reine Anne Ire de Grande-Bretagne
- Ulrike Eléonore de Danemark (11 septembre 1656 – 26 juillet 1693), marié le 6 mai 1680 au roi Charles XI de Suède
- Dorothée de Danemark (16 novembre 1657 – 15 mai 1658)
Il a également eu un fils illégitime avec Margarethe Pape, Ulrik Frederik Gyldenløve.
Sommaire
Biographie
Frédéric III de Danemark fut un prince réservé, énigmatique, qui riait rarement, parlait peu, écrivait peu.
Jeunesse du futur Frédéric III de Danemark
Sa position comme le plus jeune fils de Christian IV de Danemark a profondément influencé sa vie future. Pendant son enfance et son adolescence, il n'était pas l'héritier du trône du Danemark, par conséquent, il devint l'instrument de son père dans son désir d'expansion en Allemagne. Alors qu'il était encore jeune homme, il devint évêque de Brême et Verden, coadjuteur d'Halberstadt. A l'âge de dix-huit ans, il fut promu commandant en chef de la forteresse de Stade. Ainsi, dés son plus jeune âge, il acquit une considérable expérience comme administrateur. Il eût toujours un goût très prononcé pour les études littéraires et scientifiques.
Le 1er octobre 1643, Frédéric III de Danemark épousa Sophie Amélie de Brunswick-Lunebourg, une femme énergique, passionnée, au caractère ambitieux, cette union affecta non seulement le destin de Frédéric III, mais également le destin du Danemark.
Au cours de la guerre qui opposa le Danemark à la Suède en 1643-1645), Frédéric II de Danemark fut nommé commandant des duchés par son père, il remporta peu de victoires, la cause principale incomba à des querelles qui l'opposèrent au maréchal Anders Bille, commandant en chef des forces danoises. Ce fut son premier affrontement avec la noblesse danoise qui considéra toujours Frédéric III de Danemark avec méfiance.
Frédéric II roi du Danemark
Son règne est marqué par des conflits internes et la lutte pour la suprématie en mer Baltique.
La mort de son frère aîné Christian, en juin 1467 ouvrit pour Frédéric III une perspective concernant la succession au trône danois. La question était encore en suspens lorsque Christian IV de Danemark décéda le 28 février 1648. Jusqu'au 6 juillet 1648, les sujets de Frédéric III de Danemark refusèrent de lui prêter hommage. Celui-ci eut lieu lorsque Frédéric III de Danemark signa une charte par laquelle il réduisait la prérogative royale.
Frédéric III de Danemark fut un prince réservé, énigmatique, riant rarement, parlant peu, écrivant encore moins. Un contraste avec Christian IV de Danemark. Frédéric III de Danemark n'avait pas les qualités impulsives et joviales de son père, mais posséda à un haut degré les vertus de la modération et de la maîtrise de soi. Il fut un fervent collectionneur, il fonda la Bibliothèque royale de Copenhague en 1648.
Les premières années de son règne furent marquées par une secrète résistance contre deux hommes les plus puissants du royaume : Korfits Ulfeldt et Hannibal Schested, tous deux furent démis de leurs fonctions en 1651. Korfits Ulfeldt s'exila en Suède où il devint un traître, Hannibal Schested fit un retour en faveur en 1660.
Guerre du Danemark contre la Suède
Frédéric III de Danemark considéra à juste titre comme une source de danger pour le Danemark l'accession au trône de Charles X Gustave le 6 juin 1654. Il estima que le tempérament et la politique de Charles X Gustave de Suède se conjuguaient pour provoquer l'agressivité du roi de Suède, la seule incertitude fut : dans quelle direction se tourneraient les bras de Charles X Gustave de Suède en premier ?
Charles X Gustave de Suède envahit la Pologne en juillet 1654, ce fut un soulagment pour les Danois, même si la guerre était pleine de dangers latents pour le Danemark. Le Risgsdag se réunit le 23 février 1657 et accorda volontiers de considérables subventions pour la mobilisation et les dépenses militaires. Le 23 avril 1657, Frédéric III de Danemark reçut l'avis de la majorité de la Rigsraad pour attaquer les dominions suédois en Allemagne. Début mai 1557, Frédéric III de Danemark attendit la rupture des négociations et le 1er juillet 1657 il signa le manifeste justifiant la guerre, ce conflit ne fut jamais officiellement déclaré.
Charles X Gustave de Suède renversa tous les plans de ses ennemis en traversant la petite et la grande ceinture de glace (le grand Belt et le petit Belt) pour atteindre l'île de Seeland danois en janvier et février 1658. L'effet de cet énorme succès fut écrasant pour le gouvernement danois. Cédant aux instances des Français, Charles X Gustave de Suède accepta de mutiler au lieu d'annhiler la monarchie danoise. Frédéric III de Danemark signa le traité de Toaastrup, le 18 février 1658 le traité de Roskilde, plus connu sous son nom nordique de paix de Roskilde, livrant au roi de Suède ses possessions du sud de la péninsule scandinave.
La conclusion de la paix fut suivie d'un épisode surprenant. Frédéric III de Danemark exprima le désir de faire la connaissance de son conquérant. Charles X Gustave de Suède consenti à être l'invité du roi du Danemark pendant trois jours. Il fut reçu au Château de Frederiksborg du 3 mars au 5 mars 1658. De splendides banquets eurent lieu jusque tard dans la nuit, des conversation privées se déroulèrent entre les deux souverains qui sortaient tout juste d'un combat mortel.
Siège de Copenhague repoussé
Mais Charles X Gustave de Suède insatiable de conquêtes, soupçonneux envers le Danemark envahit ce dernier sans motif raisonnable, sans déclaration de guerre, au mépris de toutes les lois internationales en vigueur à cette époque, il débarqua à Korsør sur l'île de Seeland le 17 juillet 1658. Personne n'avait prévu la possibilité de cette soudaine et brutale attaque, personne n'ignorait au Danemark que la capitale danoise était très mal fortifiée et possèdait une faible garnison.
Heureusement, Frédéric III de Danemark n'eut jamais de déficience dans son courage. « Je vais mourir dans mon nid » tels furent les mots mémorables avec lesquels il réprimanda les conseillers qui lui recommandait la sécurité. Le 8 août 1658, les représentants de chaque classe dans la capitale exhorta à la nécessité d'une vigoureuse résistance et les citoyens de Copenhague dirigés par le maire Hans Nansen protestèrent de leur inébranlable loyauté envers le roi et leur détermination à défendre Copenhague jusqu'à l'extrémité. Les Danois furent alertés trois jours avant l'approche du danger, les vastes et vétustes lignes de défense comportaient seulement deux milles défenseurs. Mais le gouvernement et le peuple firent preuve d'une mémorable et exemplaire énergie sous la surveillance du roi, de la reine et du maire Hans Nansen. Au début de septembre 1658, toutes les infrastructures furent réparées, les murs et les canons installés et sept-milles hommes en armes furent disposés. La ville fut si fortement fortifiée que Charles X Gustave de Suède renonça à lancer l'assaut sur Copenhague et commença le siège. Par la suite il convertit le siège en blocus maritime empêchant le réapprovisionnement de la capitale danoise par la flotte néerlandaise. La défaite navale de l'Øresund le 29 octobre 1658 força Charles X Gustave de Suède à mettre fin au blocus de la capitale damoise, il finit par abandonner entièrement le siège. Charles X Gustave de Suède préparait une autre attaque contre le Danemark lorsqu'il mourut en 1660. Les Néerlandais aidèrent ensuite à la libération des îles danoises en 1659. Ainsi Copenhague sauva la monarchie danoise.
Monarque absolu
Frédéric III de Danemark profita de la défense des intérêts communs du pays et de la dynastie. La traditionnelle loyauté des Danois des classes moyennes se transforma en un enthousiasme débordant pour le roi, pour une brève période Frédéric III de Danemark fut l'homme le plus populaire en son royaume. Il fit usage de sa popularité pour réaliser le rêve de sa vie, il instaura la monarchie absolue en 1660.
Sous le règne de Frédéric III le pouvoir absolu est établi au Danemark. Pendant la Guerre de Trente Ans, la monarchie (Christian IV) devient économiquement dépendante des grands commerçants néerlandais par des prêts exorbitants. Il lui faut donc s’allier politiquement avec le groupe des commerçants, ce qui a pour résultat que le pouvoir de la noblesse s’affaiblit également politiquement autant qu’économiquement. Dans une assemblée des états à Copenhague en 1660, le roi Frédéric III et les grands commerçants réussissent à prendre le pouvoir.
Le pouvoir absolu demeure jusqu’à 1849, où, sous le règne du roi Frédéric VII, la constitution dite démocratique est promulguée.
Durant les dix dernières années de son règne sa popularité déclina, la monarchie consolidée il tenta de panser les plaies de la guerre. L'administration changea, de nouveaux hommes vinrent dans le gourvernement, celui-ci fut marqué par une rivalité entre les ministres et les conseillers comme Hannibal Schested et Christophe Gabel. Au cours de cette période (Kongeloven) (Lex Regia), la constitution danoise de la monarchie absolue fut rédigée (1665). Copenhaque devint une ville de garnison et la défense du pays fut renforcée.
En 1665, Frédéric III de Danemark eut l'occasion de rendre le service rendu par les Néerlandais en 1558 et 1559 en empêchant les Anglais de prendre la cargaison néerlandaise en provenance des Indes Orientales. La flotte des Pays-Bas trouva refuge en Norvège, les Anglais persuadèrent Frédéric III de Danemark de partager la cargaison avec eux, mais avant que la flotte danoise n'ait atteint Bergen, le commandant de la forteresse avait déjà acheminé les navires anglais, le 2 août 1665 eut lieu la bataille de Vågen qui vit la défaite des Anglais.
Mort et inhumation de Frédéric II de Danemark
Frédéric II de Danemark décéda le 9 février 1670 au château de Copenhague, il fut inhumé en la cathédrale de Roskilde.
Généalogie
Frédéric II de Danemark appartient à la première branche de la Maison d'Oldenbourg. Cette lignée donna des rois à la Norvège, la Suède, le Danemark, elle s'éteignit en 1863 au décès de Frédéric VII de Danemark.
Articles connexes
- Frédéric II de Danemark (grand-père paternel)
- Joachim III Frédéric de Brandebourg (grand-père maternel)
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