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François-Marie Taillepied de Bondy
François-Marie Taillepied, comte de Bondy, est un homme politique français né à Paris le 23 avril 1802 et mort le 28 novembre 1890.
Sommaire
Biographie
Fils de Pierre-Marie Taillepied de Bondy (1766-1847), pair de France, François-Marie Taillepied de Bondy, d'abord destiné à l'état militaire, passa par l'École polytechnique (promotion 1822) et servit brièvement comme sous-lieutenant dans l'artillerie. Il donna sa démission en 1826.
Il débuta dans l'administration sous la monarchie de Juillet en étant nommé préfet de l'Yonne en 1834, poste qu'il occupa jusqu'en 1841. Appelé au Conseil d'État, d'abord comme auditeur, puis comme maître des requêtes, il fut élevé à la pairie le 25 décembre 1841 et fut, à la Chambre des pairs, l'un des fermes soutiens du gouvernement de Louis-Philippe.
La Révolution de 1848 interrompit sa carrière politique. Il resta éloigné des affaires sous le Second Empire, et ne rentra dans la politique active que le 8 février 1871 pour aller prendre place au centre droit de l'Assemblée nationale comme représentant du département de l'Indre[1]. Il fit partie de plusieurs commissions importantes et vota avec la droite monarchiste : pour la paix, pour les prières publiques, pour l'abrogation des lois d'exil, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée, pour la démission de Thiers, pour le septennat, pour l'état de siège, pour la loi des maires, pour le ministère Broglie, pour la loi sur l'enseignement supérieur, contre le retour des chambres à Paris, contre la dissolution, contre la proposition Perier et contre l'amendement Wallon. Il vota l'ensemble des lois constitutionnelles le 25 février 1875.
Aux élections du 30 janvier 1876, il fut élu comme « constitutionnel » sénateur de l'Indre[2] avec l'appui de l'« Union conservatrice ». Il siégea au centre droit et contribua à la formation du petit groupe des constitutionnels. Il fut l'un de ceux qui votèrent la dissolution de la Chambre des députés en juin 1877. Mais quand ce petit groupe se disloqua après les élections du 14 octobre 1877, le comte de Bondy refusa de se rapprocher du centre gauche et d'appuyer le ministère Dufaure. Il s'associa à la droite et vota contre l'article 7 et les diverses lois sur l'enseignement présentées par le ministère Ferry et contre tous les cabinets de gauche qui occupèrent le pouvoir à partir de 1879. Réélu le 5 janvier 1879[3] et le 5 janvier 1888, il fut le doyen d'âge du Sénat et se prononça contre l'amnistie, contre les lois sur la liberté de la presse et le droit de réunion, contre l'expulsion des princes et contre le divorce, contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse (18 février 1889) et contre la loi de procédure à suivre devant le Sénat pour juger les attentats contre la sûreté de l'État, présentée à la suite de l'affaire du général Boulanger.
Références
Source
- « François-Marie Taillepied de Bondy », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français (1789-1891), XIXe siècle [détail de l’édition] (Wikisource)
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