- Francois Joseph Bouvet
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François Joseph Bouvet
François Joseph Bouvet (23 avril 1753 – 20 juillet 1832) était un amiral français .
Sommaire
Jeunesse
Fils d'un capitaine au service de la Compagnie des Indes orientales, il prit la mer pour la première fois avec son père à l'âge de douze ans à bord du Villevault en 1765. En 1780, Bouvet participa à la fameuse campagne de 1781–83 dans les Indes orientales sous les ordres de Suffren. Il fut promu Lieutenant de vaisseau en 1785.
Lorsque la Révolution française éclata, il se rangea du côté des Républicains. En 1790, il devint sous-officier à bord du Prudence. La même année, il fut promu capitaine de vaisseau et reçu le commandement de (80) dans la première grande flotte armée par la république. En 1793, il est fait contre-amiral, et nommé à la tête de la Seconde Escadre de la flotte à Brest, qui combattit lors de la Bataille du 13 prairial an II, en 1794, contre Lord Howe.
Jusqu'à la fin 1796, il continua à la tête d'une escadre française patrouillant dans la Manche. En décembre de la même année, on lui confia une division de la flotte qui fut envoyée à Brest pour tenter d'emmener le général Hoche avec un corps expéditionnaire dans le sud de Irlande. La tempête frappa de plein fouet la flotte français dès qu'elle quitta Brest. Bouvet, qui se retrouva au matin du 17 décembre séparé avec neuf autres bateaux du reste de la flotte, ouvrit ses ordres secrets, et découvrit qu'il devait se rendre à Mizen Head. Il fit un détour pour éviter les patrouilles britanniques. Le 21 décembre il arriva à Dursey Island à l'entrée de Bantry Bay. Le 24 décembre il mouilla près de Bear Island avec une partie de sa flotte. Le mauvais temps autour de Bantry Bay l'empêchant de faire débarquer ses troupes sur la terre ferme. Le soir du 25 décembre la tempête augmenta encore d'intensité à tel point que la frégate Immortalité dans laquelle Bouvet avait stocké son drapeau, fut emportée au large. Le vent diminua le 29 décembre, mais Bouvet, convaincu qu'aucun des bateaux de son escadre ne pourraient garder le mouillage dans la baie, décida de rentrer à Brest qu'il atteint le 1er janvier 1797.
Son mérite, lors de cette expédition malheureuse, par rapport à ses collègues fut l'énergie considérable qu'il dépensa contrairement à eux. Cependant, il eut tort de penser que les navires ne pourraient pas mouiller à Bantry Bay. Le gouvernement, déçu par son retour précipité à Brest, lui retira le commandement peu après. Il fut contraint d'ouvrir une école pour gagner de quoi vivre. Napoléon le rappela au service, et lui confia une escadre de deux navires de ligne et quatre frégates pour occuper la Guadeloupe après la Paix d'Amiens, à bord du Redoutable.
En 1803, il fut nommé chef militaire du port de Brest, et plus tard préfet maritime de Brest, en 1813. En décembre 1813, tombé en disgrâce, il fut remplacé par Cosmao-Kerjulien.
À la Restauration, il fut fait baron par Louis XVIII, en juillet 1814. Promu vice-amiral en 1816, il fut à nouveau préfet maritime de Lorient, avant de prendre sa retraite en novembre 1817. Il mourut en 1832.
Références
- Tronde, Batailles navales de la France, vols. II et III.
- James, Naval History, vols. I et II.
Sources
(en) « François Joseph Bouvet », dans Encyclopædia Britannica, 1911 [détail de l’édition] [lire en ligne]
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