- Franc salien
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Francs saliens
Pour les articles homonymes, voir Saliens.Les Saliens ou Francs saliens faisaient partie du peuple des Sicambres.
Pour d'autres, ils sont plutôt un rameau issu au début de notre ère des Chamaves, dont ils sont voisins.Sommaire
Étymologie
Plusieurs hypothèses, dont aucune ne semble pouvoir aujourd'hui être confirmée avec certitude ont été formulées ou discutées pour expliquer leur nom :
- Saliens pourrait être apparenté à la rivière IJssel (forme ancienne Isala, comme d'autres cours d'eau Isère, Yser, Isar), au germanique see, « la mer », ou au germanique sal qui désigne le licou. Dans ce cas, c'est le nom Saliens qui aurait donné naissance au toponyme évoqué.
- Saliens pour d'autres évoquerait, comme dans le Pacte de la loi salique le mot salique qui pourrait lui-même provenir de la ville de Sala, aujourd'hui Overijse, en Belgique, terre des Francs saliens, malheureusement Overijse se nommait alors Isca.
- Saliens pourrait enfin avoir un lien avec le sel marin ; Le nord de leur territoire s'appelle encore Salland aux Pays-Bas. Et les communautés littorales gauloises qui vivaient sur le littoral de l'actuelle Belgique et nord de la France[1] produisaient du sel de 400 avant JC à 400 après JC au moins, avec un monopole de la part de Rome après la conquête de Rome via les salinatores romains.
- Saliens pourrait avoir originellement été une épithète désignant des tribus vivant au bord de l'eau ou s'être confondu avec une telle épithète à partir d'un mot proche salha, mot francique qui a donné le terme français saule, arbre qui croît naturellement en saulaies dans l'eau et à ses abords.
- Selon l'ancienne Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers ; « D'autres enfin croient que les François Saliens du nom desquels fut surnommée la loi salique, étoient une milice ou faction de Francs qui furent appellés Saliens à Saliendo, parce que cette milice ou nation faisoit des courses imprevûes hors de l'ancienne France sur la Gaule. Et en effet, les François Saliens étoient cités par excellence, comme les peuples les plus legers à la course, suivant ce que dit Sidon Apollinaire, "sauromata clypeo, salius pede, falce gelonus" »[2].
Histoire
L'origine du peuple salien est inconnue. Ils occupaient en Hollande au sud du Zuyderzee, un territoire lacustre et estuarien au confluent du Vecht et de l'Ijssel, le Sallzee, qui devint au Moyen-Age le Salland. Un territoire à la frontière de la terre, de l'eau douce, et de l'eau salée. La légende de Mérovée dont la mère aurait été fécondée par un monstre issu de la mer évoque un peuple lié à l'eau et à la mer.
On sait par les chroniques et documents romains qu'au début de l'ère chrétienne, en se joignant à d'autres Germains une confédération de peuples fut importante pour l'histoire du haut Moyen Âge : les Francs (franci, à l'étymologie, incertaine : les « hardis, vaillants » ou « hommes libres » ), dont sont issus Clovis et les souverains Mérovingiens.
Ils seraient originaires de l'île de Betuwe, qu'ils auraient quittée devant les Saxons au milieu du IVe siècle.
Jusqu'en 287/288, les Saliens, comme toutes les autres nations germaniques, alternent raids sur les frontières de l'empire romain et accords militaires (foedus) avec lui. Mais à cette date Maximien, Auguste d'Occident nommé par l'Auguste d'Orient Dioclétien, écrase tous ceux qui s'opposent à lui. Voyant arriver sur lui une armée romaine invaincue depuis plusieurs années, le roi salien Gennobaude choisit de se soumettre sans combat, avec tout son peuple. Maximien accepte sa reddition et installe les Saliens en Toxandrie, à l'embouchure du Rhin derrière le limes, sous le statut de Lètes, alors que les Chamaves sont reconduits à la frontière. Très rapidement, les Saliens sont donc soumis à l’autorité impériale. Il semble que les Francs Saliens aient exceptionnellement bien accepté leur statut pourtant peu glorieux du point de vue romain. Protégés par la paix romaine, ils vont s'y multiplier et glisser à l'ouest le long de la mer du Nord dans les Flandres où ils produiront du sel, par évaporation de l'eau de mer (salinatores).
Il y aura de rares révoltes contre cette condition, mais toujours rapidement réprimées par l'armée romaine. Les contingents lètes francs croissent même régulièrement en nombre suite aux expéditions de Constance Chlore et Constantin Ier, respectivement en 293 en Batavie et en 306 près de Cologne, et même encore chez les fédérés en 358 avec la campagne en Toxandrie de Julien.
Au Ve siècle, leur chef Clodion le Chevelu ou Chlodion les fit se déplacer entre Arras et Cambrai, avec comme capitale Tournai, où le centre de leur puissance demeura jusqu'à l'époque de Clovis. Ainsi, depuis les provinces de Germanie inférieure et de Gaule belgique, où certains de leurs « rois » avaient un commandement militaire (dux ou duc), ils constituèrent ensuite un royaume qui s'étendit au VIe siècle sur la majeure partie des Gaules. Pour plus de détails sur la période précédant la chute de l'empire d'occident, voir l'histoire des fédérés francs.
Liste des rois francs saliens
- Pharamond 420 - 428
- Clodion 428 - 447
- Mérovée 448 – 458
- Childéric Ier 458 – 481
- Ragnacaire Fin du 5ème siècle.
- Chararich Fin du 5ème siècle
Voir aussi
Liens externes
Bibliographie
- (nl) Edward James, De Franken (vertaald uit het Engels: The Franks), druk 1990, 278 blz., uitgeverij Ambo - Baarn, ISBN 90-263-1044-7
- (nl) Dr.D.P.Blok - De Franken in Nederland, 1979, ISBN 90 228 3739 4
Notes et références
- ↑ par exemple à Pitgam et dans au moins une dizaine d'autres communes de ce littoral franco-belge
- ↑ http://portail.atilf.fr/cgi-bin/getobject_?a.69:87:172./var/artfla/encyclopedie/textdata/IMAGE/ Encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers
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