Florus de Lyon

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Florus de Lyon (Florus Lugdunensis) est un diacre et lettré du IX^e siècle, né vers 795, mort vers 860, dont l'activité se déroula à Lyon. Il assiste les évêques de Lyon : Agobard (notamment dans les polémiques contre Amalaire de Metz dans les débats sur la prédestination), Amolon et Rémi. Cultivé, il laisse des traités de droit canon, de théologie, de liturgie, mais aussi de poésie (paraphrases de Psaumes) et des commentaires bibliques (Mathieu, épîtres de saint Paul, etc.).

Biographie

Élève de l’École cathédrale fondée par Leidrade, il en sera le directeur. Il en développe la bibliothèque qui deviendra une référence en Europe.^{[réf. nécessaire]} Il en modernise l’atelier de copie (scriptorium) faisant adopter la graphie de l’époque (la caroline). Il fait restaurer des manuscrits anciens comme le manuscrit grec de l'Ancien et du Nouveau Testaments appelé Codex Claramontanus et le Codex Bezae Cantabrigiensis^[1].

Plusieurs de ses ouvrages autographes font partie des 55 manuscrits de la Bibliothèque épiscopale de Lyon constituant le fonds ancien de la Bibliothèque municipale de Lyon^[2].

En théologie, il refuse les interprétations allégoriques des rites pour s'en tenir à la norme des Pères (l'Écriture commentée par les Pères de l'Église). Il est rejoint sur ce point par les évêques qui au Concile Vatican II (1962-1965) ont défini une réforme liturgique en ces termes : "on rétablira selon l'ancienne norme des Pères certaines choses qui ont disparu sous les atteintes du temps, dans la mesure où cela apparaîtra opportun ou nécessaire" (Constitution sur la liturgie Sacrosanctum concilium, n°50)^[3].

Florus ne signe généralement pas ses ouvrages, souvent attribués aux évêques pour lesquels il travaillait. On lui attribue près d'une cinquantaine de textes^{[Qui ?]} reconnaissables à son écriture et à sa méthode d'annotation( conservés au fonds ancien qui porte son nom à la Bibliothèque Municipale de Lyon).

"Florus est le parfait modèle du lettré carolingien, amoureux des livres, enthousiaste devant l’œuvre à accomplir pour mettre à disposition du public (fait de clercs, mais à l’époque de quelques laïcs aussi), les trésors que ces livres contiennent." (Holtz, 2002, p. 27)

Il a composé le titulus d'une abside^{[Laquelle ?]} sur laquelle au-dessus des peintures des martyrs, on voyait un Christ en Gloire, les symboles des Évangélistes, les Quatre fleuves du Paradis, la Jérusalem Céleste avec l'Agneau^[4].

Notes et références

Œuvres

• Commentaire du Ps. 118.
• Paraphrase en vers de certains Psaumes
• Commentaire sur les épîtres de saint Paul, manuscrit sur parchemin, du 9e siècle, Lyon, Bibl. mun., ms 484.

Éditions

Une partie des écrits de Florus a été édité. Voir :

• Abbé Migne, Patrologie Latine, 119, sur Documenta Catholica Omnia
• Florus Lugdunensis ; Collectio ex dictis Patrum. II. Ambrosius ; Turnhout ; Brépols ; 2006 ; (ISBN 2-503-04933-8)
• Dom Fransen et alii, Flori Lugdunensis Opera Omnia (trois tomes de 2002 à 2007)

Bibliographie

• Dom Charlier, art. Florus, Dictionnaire de spiritualité, t. 5, pp.514-526
• Holtz Louis, De l’Antiquité à l’époque carolingienne : la Bibliothèque de Florus de Lyon, in Bibliothèque Municipale de Lyon, 2002, Manuscrits médiévaux : de l’usage au trésor, pp.17-27
• Florus de Lyon, numéro de la Revue bénédictine, 2009, tome 119, fasc.2
• Patrice Béghain, Bruno Benoit, Gérard Corneloup, Bruno Thévenon, Dictionnaire historique de Lyon, Stéphane Bachès, 2009, Lyon, 1054 p., (ISBN 2-915266-65-8)

Notes

Voir aussi

• Histoire de Lyon
• Renaissance carolingienne

Liens externes

• (fr) musée du diocèse de lyon (des martyres de 177 au synode de 1993)
• (fr) Numérisation des ouvrages attribués à Florus sur le site de la Bibliothèque municipale de Lyon

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