- Fernel
-
Jean Fernel
Jean Fernel est un astronome, mathématicien et surtout médecin français, né en 1497 à Montdidier (Somme), mort en 1558.
Sommaire
Sa vie
Il commença par étudier avec passion les mathématiques et l'astronomie, se livra ensuite à la médecine, et acquit bientôt une telle célébrité que Henri II le nomma premier médecin. Fernel enseigna les mathématiques au collège des Lombards et publia un ouvrage sur cette science ( De proportionibus, 1526), ainsi que deux livres d’astronomie (Monalosphaerium et Cosmotheoria, 1528) où il tente de mesurer le degré du méridien à partir de la distance qui sépare Paris et Amiens[1] de la hauteur méridienne du Soleil. Abandonnant sa chaire de philosophie, peut-être sur les instances de son beau-père, il se consacre entièrement à la médecine. Il est reçu docteur de la faculté de Paris en 1530 et professe à cette même faculté en 1534. Sa renommée de grand praticien lui vaut de soigner et de guérir Diane de Poitiers, Henri II et Catherine de Médicis. Il perd sa femme en 1556, ce qui lui cause un chagrin profond ; il meurt deux années plus tard d'une maladie du foie.
Son Œuvre en tant que médecin
Devenu un des plus célèbres médecins de son siècle, il compose le remarquable Universa Medicina, traité dans lequel il classe méthodiquement les connaissances médicales. Cet ouvrage comprend trois parties distinctes contenant un nombre variable de livres :
- Sept livres traitent de la physiologie, décrivant les différentes parties du corps et leurs usages, les éléments et les tempéraments divers, les esprits et la chaleur interne, les fonctions et les humeurs, et enfin la génération.
- Trois livres traitent de la pathologie, décrivant les maladies, leurs causes, leurs signes et symptômes, le pouls et les urines.
- Sept autres livres traitent de la thérapeutique, décrivant des cas de guérison, la saignée, les purgatifs, l'usage et l'action des médicaments.
« Il paraît certain que Fernel, tout en acceptant la tradition de Galien, désirait réformer l'étude de la pathologie, dans laquelle il comprenait l'étude des causes des maladies et de leurs symptômes. Mais ce ne fut que beaucoup plus tard, avec Gaubius et Astruc, que la sémiologie prit réellement sa place dans la pathologie, et cela bien que divers traités aient été écrits là-dessus durant le XVIe siècle. », nous dit Charles Greene Cumston[2]. Fernel en tant que précurseur s’oppose donc à la médecine nouvelle de Michel Servet, Paracelse, André Vésale, tout en réformant le classique Galien dont il modifie profondément la pathologie. En première instance, il définit la maladie comme une « affection » du corps vivant (morbus est affectus contra naturam coropri insidens), ensuite, bien qu’il distingue les maladies des parties similaires des maladies des parties organiques, il prend un soin particulier à rappeler que la maladie affecte la substance entière (Affectus totius substantiae). Il établit aussi une distinction que personne n’avait faite avant lui entre "l’affection" maladie et "l’affection" symptôme.
Dans son traité De abditis rerum causis, 1568, Fernel décrit les maladies épidémiques, endémiques, virulentes et contagieuses dont la syphilis, l’éléphantiasis et la rage, très négligées par la littérature médicale de son temps. Il développe une doctrine étiologique selon laquelle les maladies contagieuses épidémiques et pernicieuses ne se propagent que s’il existe des prédispositions dans la population. Il créa enfin le terme physiologie et s’intéressa à la «chaleur innée» commune au monde animal.
Ses ouvrages
Goulin cite 87 éditions des oeuvres de Fernel sans prétendre toutes les connaître et le lien externe de cet article contient une bibliographie. Nous ne donnons ici que le titre de ses principaux ouvrages :
- Cosmotheoria, 1528, où il indique le moyen de mesurer avec exactitude un degré de méridien ;
- De naturali parte medicins, 1542 (c'est un traité de physiologie) ;
- Universa medicina, 1567, ouvrage capital, qui a eu plus de 30 éditions ;
- Thierapeutics umversalis libri septem, 1571 ;
- Febrium curandarum methodus generalis, 1577.
Liens externes
- Jean Fernel, biographie à caractère généalogique par Victor de Beauvillé
- Portail de la Renaissance
- Portail de la médecine
Catégories : Médecin français | Mathématicien français | Astronome français | Naissance en 1497 | Décès en 1558 | Médecin du XVIe siècle | Ancien étudiant de la faculté de médecine de Paris
Wikimedia Foundation. 2010.