- Fernand Auberjonois
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Fernand Auberjonois, né le 25 septembre 1910 à Valeyres-sous-Montagny et mort le 27 août 2004 à Enniskeane, est un journaliste, écrivain et essayiste d'origine suisse et naturalisé américain durant la Seconde Guerre mondiale.
Sommaire
Biographie
Fernand Auberjonois côtoie dans son enfance Charles-Ferdinand Ramuz, Igor Stravinski, Ernest Ansermet et Charles-Albert Cingria, amis de son père le peintre René Auberjonois. Ses études de géologie achevées à l'université de Lausanne où il obtient une licence, il part pour les États-Unis en 1933 où il rencontre et se lie d'amitié avec Fernand Léger, John Dos Passos et l'académicien Jean Paulhan. Il travaille un temps comme professeur particulier de français de Katharine Hepburn avant de rejoindre l'agence Havas. En 1937, il est le premier speaker de L'Heure française sur la radio NBC, le premier service d'émissions trans-atlantique de l'époque.
Auberjonois épousa la princesse Laure Murat descendante de Caroline Murat, sœur de Napoléon Bonaparte et de Joachim Murat, roi de Naples. Leur fils, l'acteur René Auberjonois, est né en 1940.
Alors que sa nationalité suisse lui permettrait d'échapper aux combats lors de la Deuxième Guerre mondiale, il prend la nationalité américaine et devient officier de liaison du Deuxième Bureau de la Western Task Force. Il est envoyé au Canada pour y subir un entraînement donné par le British intelligence service (services secrets britanniques).
Il remplit une multitudes de missions, aussi bien dans les état-majors de George Patton ou Dwight D. Eisenhower. Il met sur pied le service de transmissions radio d'Afrique du Nord ou aide à concevoir de fausses informations visant à tromper les allemands quant au lieu du débarquement du D-Day. Il est aussi chargé de la diffusion de la propagande aux pays francophones européens. A plusieurs reprises il est envoyé derrière les lignes ennemies avec des groupes de sabotage. Il participe aux débarquements en Afrique du Nord, en Sicile, puis en Normandie. Deux jours après le D-Day, il écrit dans La Presse cherbourgeoise, le premier journal de France libérée.
Par la suite, il sillonne la planète et se fixe en 1953 à Londres où il est correspondant du Journal de Genève et des médias américains NBC, Voice of America, de la Pittsburgh Post-Gazette et du Toledo Blade. Auberjonois couvre tous les évènement de la Guerre froide, en 1961 il assiste et témoigne de la construction du mur de Berlin et en 1989 de son effondrement. Il traverse à dos de mulet le Khyber Pass en Afghanistan, couvre la guerre d'Algérie ou s'entretient avec la reine à Buckingham Palace avec la même aisance. En 1968 il se remarie avec Helga. Outre René, il a un fils Michael qui vit à Houston (Texas) une fille Anne qui vit à New York et deux belle-filles Ghislaine Vautier et Marie-Laure Degener.
En 1996, il reçoit un hommage spécial de la Fondation vaudoise pour la culture [1] (anciennement Fondation vaudoise pour la promotion et la création artistique), sous la forme d'un portrait filmé dans la collection Plans-Fixes. Fernand Auberjonois vit en Irlande, dans le comté de Cork, à Enniskeane, jusqu'à son décès survenu le 27 août 2004.
Distinctions
- Chevalier de la Légion d'honneur (France)
- Croix de guerre 1939-1945 avec quatre palmes (France)
- Legion of Merit (États-Unis)
- Polonia Restituta (Pologne)
Publications
- Air d'Amérique, Edit. de la revue "Fontaine", Alger, 1944.
- Mon village U.S.A., Ed. Méditerranéennes, New York ; Juan-les-Pins, 1946.
- L'Île aux feux, préf. de Max-Pol Fouchet, Ed. Méditerranéennes, New York ; Juan-les-Pins, 1950.
- Top dog: a cavalier view of the English, Debrett's Peerage, London, 1980.
- René Auberjonois, peintre vaudois, Payot, Lausanne, 1985.
- Animots, dessins de l'auteur ; préf. de Georges Borgeaud, P. Horay, Paris, 1988.
- Entre deux mondes : chroniques, 1910/1953, Les Éditions Métropolis, Genève, 1993, 1994 et 1999.
- L'Air d'ailleurs : chroniques 1953/1994, Les Ed. Metropolis, Genève, 1994.
- Londres intime, Les Ed. Metropolis, Genève, 1995.
- L'Apprentie Sorcière : roman, ornementé par l'auteur, Les Ed. Metropolis, Genève, 1997.
- Ballade irlandaise, Les Ed. Metropolis, Genève, 1998.
- Un conte à rebours, Les Ed. Metropolis, Genève, 1998.
- De Chittagong à Cork : aide-mémoire, 1787-1999, Les Ed. Metropolis, Genève, 1999.
- Timothée et l'au-delà, en collab. avec Constanza Bravo, La Joie de lire, Genève, 2000.
- Les Sentiers de ma guerre, Ed. Metropolis, Genève, 2001.
- L'Arche de Noé en cale sèche, postf. de Doris Jakubec, Zoé, Carouge-Genève, 2001.
- Vers à soi, Éditions Metropolis, 2002
Sources
- « Fernand Auberjonois » dans la base de données des écrivains vaudois de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne.
- Philippe Dubath, "Je n'ai pas l'intention de devenir vieux" Fernand Auberjonois, 24 Heures, 2003/12/31-1-2 janvier
- Fernand Auberjonois et le MacCartisme en 1953 in Le Temps, 2003/05/07, p. 10
- 2004/08/28, p. 16
- 24 Heures, 2004/08/30, p. 12 avec photographie
- Archives TSR
- Fernand Auberjonois à la BCUL
- (en) Nécrologie sur Post-gazette.com
Liens externes
Catégories :- Journaliste suisse
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- Écrivain suisse romand
- Écrivain américain du XXe siècle
- Étudiant de l'université de Lausanne
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Titulaire de la Croix de guerre 1939-1945
- Personnalité vaudoise
- Naissance en 1910
- Naissance dans le canton de Vaud
- Décès en 2004
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