- Famille de Montalais
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Famille de Montalais, famille d'origine angevine et d'ancienne chevalerie.
Sommaire
Histoire
Puissante famille angevine du XIVe au XVIIe siècle, elle est connue depuis Monsour Philippe de Montalais, mari de Thomasse de Chemillé, cité au chartrier de la Roë dès 1312. Les féages de Forges (Châtelain), la terre des Puisiers (Ruillé-Froidfont), puis Fromentières dont l'église possède une clef de voûte à leurs armes, le Buharay, la Bréteucherie, le Parc d'Avaugour, etc, appartinrent à des descendants dont le principal titre était la seigneurie de Chambellay. Elle fut également possessionnée des terres de Brétignolle, Tessecourt et Vernée à Champteussé-sur-Baconne, Daon, Marigné, Querré, Sceaux et Vern d'Anjou.
Quelques membres
- Mathurin de Montalais, mari de Jeanne de la Jaille, fut chambellan du roi, qui lui accorda droit de pêcherie dans la Mayenne, en 1480 ; maître et réformateur des forêts d'Anjou, 1480, 1492 ;
- Robert de Montalais, fils de Mathurin de Montalais, seigneur de Chambellay et de Fromentières, et de Renée de Goulaine, partagé par son père en 1534, laissa veuve avant 1567 Françoise du Puy-du-Fou, qui convola avec Jean de Leaumont, connu sous le nom de Capitaine du Puygaillard ;
- François de Montalais, fils du précédent, mari de Jacqueline du Bueil[1],[2], fut gentilhomme de la chambre du roi Henri III, 1581, 1584, enseigne de la compagnie du seigneur de Bueil-Fontaine et chevalier de l'ordre de Saint-Michel, 1583 ;
- Mathurin de Montalais, frère de Robert, conseiller et aumônier du roi, abbé du Gué de Launay, pourvu de l'abbaye de Saint-Melaine au mois de juin 1575, expose au roi (12 mars 1578) que sa pauvre petite abbaye bretonne a été pillée par les calvinistes. Un de ses successeurs l'accuse d'avoir dilapidé le monastère et d'en avoir fait disparaître les titres, accusation calomnieuse. Il prit part aux Assemblées des États de Bretagne en 1576, 1588, assista au Concile de Tours, 1583, et pendant la période critique de 1590 à 1597. Il avait le titre de député sédentaire de Bretagne dans l'ordre du clergé aux Etats de Bretagne de 1592. Il présida à toutes les assemblées des royaux à Rennes, prenant sous sa responsabilité les décisions qui rendait nécessaires pour le service du roi la menace continuelle des ligueurs. Après la paix, il contribua efficacement à l'établissement des Jésuites de Rennes, mourut le 12 janvier 1603, âgé de 78 ans et fut enterré dans son abbaye ;
- Françoise de Montalais, épouse de René de Bueil, comte de Sancerre, comte de Marans, baron de Châteaux. Ils eurent cinq enfants, dont l'aîné, Jean du Beuil, épousera en 1660 sa cousine germaine Françoise-Charlotte de Montalais, dame de Vernée, fille aînée de Pierre de Montalais, seigneur de Chambellay, et de Renée Le Clerc de Sautré ;
- Mathurin de Montalais, neveu et principal héritier du précédent, seigneur de Fromentières, vicomte de Guer, baron du Plessis de Ker, était capitaine de 50 hommes d'armes. Il prit aussi parti parmi les royaux, mais resta catholique. Ses nombreux enfants sont baptisés à Fromentières, tenus sur les fonts par René du Bellay, baron de la Flotte, Lancelot de Quatrebarbes , Josias de Bouillé, etc. Nommé gouverneur du duché de Beaumont par Henri IV, 1605, il l'était encore en 1618, mourait au château de la Cour de Fromentières qu'il avait fait construire le 30 janvier 1631 et était inhumé dans l'église à minuit. Anne Le Voyer, sa femme, accusée par ses enfants d'avoir contracté des dettes en haine de sa famille, interdite, mourut au mois de février 1633 ;
- Françoise de Montalais ;
- Anne de Montalais, sœur de la précédente, élevée en l'abbaye du Pré par Jeanne de Montalais, sa grande-tante. Elle était la cousine germaine de Marie de Hautefort, leurs mères Catherine et Anne Le Vayer étant sœurs. La Maîtresse de Louis XIII l'avait eue près d'elle dans son enfance, puis au temps, de sa faveur, elle l'avait fait venir à Paris au Couvent des Dix-Vertus où (la jeune religieuse) fit admirer les siennes. Elle professe en l'abbaye de la Perrine, puis coadjutrice de l'abbesse du Pré depuis 1644. Elle fut nommée abbesse du Pré en 1661, consacrée par Philibert-Emmanuel de Beaumanoir le 7 novembre 1666, gouverna l'abbaye et mourut âgée de 72 ans le 11 mai 1672. Son oraison funèbre, prononcée le 14 juin 1672 par Jean Pélisson, fut imprimée par H. Ollivier, au Mans (in 8, 44 p.) ;
- Gabriel de Montalais, fils de Mathurin de Montalais et d'Anne Le Voyer, mort jeune à Metz en 1632, et qui nommait enfant, en 1625, la cloche de la chapelle du Bourgneuf en Fromentières.
L'abbé Ménage fait dériver Montalais de Multis legibus. Une terre de Jarzé nommé Montalais, et au XIe siècle de Monte Alivo donne une étymologie meilleure.
Notes et références
- Et non de Louise de Malestroit, femme de René de Montalais, grand-oncle et héritier de François.
- 18 septembre 1579. Epousée le
Bibliographie
- Archives départementales du Maine-et-Loire, E. 3.408 ;
- Archives nationales, X/2a. 10, f. 21 ; JJ. 228, f. 66 ; P. 1.334.4, f. 119 ;
- Bibliothèque nationale de France, Cabinet des titres, 1.041, p. 1554 ; 1.042, p. 52. 310 ;
- Registre paroissial de Fromentières ;
- Histoire de Bretagne, preuves, t. III ;
- G. de Corson, Pouillé de Rennes, t. II, p. 17 ;
- Chartrier de la Roë, vol. 50, f. 78 ;
- Célestin Port, Dictionnaire de Maine-et-Loire, t. I, p. 583, 699 ; t. II, p. 561 ; t. III, p. 228, 289 ;
- Archives départementales de la Mayenne, B. 2.272, 2.314 ;
- Père Anselme, t. I, VII ;
- Revue de l'Anjou, 1882, p. 181 ;
- Du Boisjourdan, Généalogie de Montalais ;
- Chardon, Scarron inconnu, t. I, p. 72 ;
- Epigraphie de la Mayenne, t. I, p. 333.
Source
« Famille de Montalais », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 [détail de l’édition], t. III, p. 64 ; t. IV, p. 643.
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