- Erechthéion
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Érechthéion
Monuments de
l’acropole d’Athènes 1
Patrimoine mondial de l’UNESCO
Érechthéion, vue d’ensemble
Latitude
LongitudePays Grèce Type Culturel Critères i, ii, iii, iv, vi 404 Région 2 Europe Année d’inscription 1987 (11e session) L’Érechthéion (en grec ancien Ἐρέχθειον / Erékhtheion, en grec moderne Ερέχθειο / Eréchθio) est un ancien temple grec d’ordre ionique situé sur l'Acropole d'Athènes, au nord du Parthénon. C’est le dernier monument érigé sur l’Acropole avant la fin du Ve siècle av. J.-C. et il est renommé pour son architecture à la fois élégante et inhabituelle. Son nom, qui signifie « celui qui ébranle (s. e. la Terre) », désigne le surnom attique de Poséidon.
Il remplace le temple archaïque d’Athéna Polias qui se trouvait entre le Parthénon et l’emplacement actuel et qui fut détruit par les Perses en 480 av. J.-C. lors des guerres médiques.
Il est situé à l’emplacement de l’Acropole primitive et regroupait certaines des reliques les plus anciennes et les plus sacrées des athéniens ; c’est à cet endroit qu’eut lieu la dispute entre Athéna et Poséidon dont on peut voir la marque du trident sur un rocher.
On y trouvait aussi le Palladium, une statue d’Athéna, consacrée par Cécrops, le roi mythique de l’Attique, et dont on croyait qu’elle était tombée du ciel ; les tombes de Cécrops et d’Érechthée ; une chapelle dédiée à Pandrose, la fille de Cécrops ; un puits d’eau salée et l’olivier sacré, don mythique d’Athéna fait à la population lors de sa dispute avec Poséidon.
Architecture
Périclès, dans ses plans d'aménagement de l'Acropole et après le Parthénon, pour rendre hommage à la tradition, décida de la construction d'un édifice nouveau destiné à regrouper les anciennes reliques.
L'architecte fut peut-être Philoclès, mais d'autres sources citent Callicratès ou Mnésiclès comme auteurs du projet. Mais les goûts ont évolué et l'armature morale de la cité a changé : le baroque succède au classicisme, la grandiose simplicité fait place au raffinement. C'est le triomphe de l'ordre ionique.
Le besoin de préserver les sites sacrés explique probablement la complexité de la conception. Le temple n'est pas dédié à une divinité particulière mais est constitué de plusieurs sanctuaires. Trois de ces sanctuaires sont dédiés à Athéna, Poséidon et Zeus. On suppose que les deux autres sanctuaires sont dédiés à Cécrops et Érechthée, tous deux rois athéniens légendaires. L'Érechthéion se compose d'un corps principal, des portiques nord et sud et de plusieurs annexes. Le corps principal consiste en quatre parties qui ne représentent que la moitié d'un projet initial qui ne fut jamais achevé.
La plus grande, à l'Est, est un cella avec un portique ionique. Du côté Nord, il y a un autre grand porche avec des colonnes et au Sud il y a le fameux portique des Caryatides où six statues de jeunes filles drapées servent de colonnes supportant l'entablement.
Ces femmes sont les citoyennes de la ville de Caryatide (ville du Péloponnèse). La ville ayant collaboré avec l'envahisseur Perse, les athéniens lui déclarent la guerre et vendent ses femmes comme esclaves. Pour que cela serve d'exemple, ces statues sont sculptées dans le marbre pour rappeler le sort de ceux qui collaboreront.
Le temple est construit sur une pente, de sorte que les côtés nord et ouest sont situés environ 3 mètres plus bas que les côtés sud et est.
(à compléter)
L'Érechthéion intact a été décrit extensivement par Pausanias.
Histoire
La construction du temple, tel qu'il est visible aujourd'hui, fut entreprise pendant la guerre du Péloponnèse. Elle commença lors de la trêve de Nicias en -421 et fut achevée entre -409 et -405, probablement en -406. Peu de temps après, en -403, Athènes doit capituler face à Sparte, entre dans la ligue du Péloponnèse et voit sa démocratie remplacée par la tyrannie des Trente.
Le temple fut modifié et endommagé à plusieurs reprises de sorte que son aménagement intérieur d'origine est sujet à controverse. Il fut d'abord endommagé par un incendie pendant la période classique, peut-être même avant d'être achevé et fut restauré. La cella ouest fut modifiée en -377 et en -27.
Au VIIe siècle, l'Érechthéion fut transformé en église byzantine; les murs intérieurs furent détruits et d'autres furent édifiés. Au cours de la période ottomane, le temple subit d'autres dommages. En 1463, il fut transformé pour loger le harem du commandant turc de l'Acropole et le portique nord fut muré. Ensuite, il fut utilisé comme magasin à poudre. Ceci marque la fin du bâtiment original. Lorsque les vénitiens combattirent les ottomans, le magasin explosa, détruisant le toit et endommageant plusieurs autres monuments situés à proximité.
Plus tard, Thomas Bruce, septième comte d'Elgin et ambassadeur britannique à Constantinople, fit enlever une des caryatides ainsi que de nombreuses autres sculptures du Parthénon et la vendit au gouvernement britannique. Cette statue se trouve actuellement au British Museum. Les cinq autres Caryatides se trouvent au musée de l'Acropole, protégées de la corrosion et de la pollution. Les six statues se trouvant sur le site sont des répliques exactes de celles d'origine.
Liens externes
- (en) Erechtheion, Ancient Greece .org
- (en) Building Catalog Name: Athens, Erechtheion, Perseus Tufts
- (en) The Erechtheion Photo Gallery
- (en) Greek Architecture: The Erechtheion, par Michael Lahanas
- (en) 1-Gigapixel, zoomable image of the Erechteum
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