- Dissay
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Dissay Administration Pays France Région Poitou-Charentes Département Vienne Arrondissement Poitiers Canton Saint-Georges-lès-Baillargeaux Code commune 86095 Code postal 86130 Maire
Mandat en coursLouis Remblier
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Val Vert du Clain Site web Site officiel Démographie Population 2 912 hab. (2007 Insee) Densité 123 hab./km² Gentilé disséens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 60 m — maxi. 144 m Superficie 23,71 km2 Dissay est une commune française, située dans le département de la Vienne et la région Poitou-Charentes.
Ses habitants sont appelés les Disséens[1].
Sommaire
Géographie
Économie
Dissay bénéficie d’une implantation géographique sur l’axe Poitiers-Châtellerault.
Sa population active est de 1 506 actifs (taux d’activité : 78,2 %). Plus de 80 commerçants, artisans, entreprises industrielles et de services sont actuellement implantés dans le centre bourg et sur les deux parcs d’activités de la commune.
Histoire
L’occupation humaine sur le territoire de Dissay est très ancienne puisqu’en 1998, une tombe unique en Poitou-Charentes et datant de 4 300 ans av. J.-C. y a été mise à jour pendant l’été.
À l’époque gallo-romaine, des habitations se développent le long de la voie romaine qui relie Saintes à Tours en passant par Poitiers. Sur le territoire de Dissay, cet ancien axe existe encore sous la forme d’un chemin en ligne droite. La tradition disséenne le nomme toujours « la voie romaine ».
C’est de l’an 673 que date le premier écrit où Dissay est cité. Il s’agit de la charte de Saint-Bercaire (charta sancti Berchatii). Bien que cela ne soit qu’une hypothèse, « in villa Diséio supra fluvium Crete » pourrait désigner Dissay puisque d’autres toponymes voisins y sont cités. Dans son Dictionnaire topographique de la Vienne, Louis Rédet, premier archiviste de la Vienne, énonce comme probable cette hypothèse.
La châtellenie de Dissay appartient, depuis au moins la première moitié du XIIIe siècle, aux évêques de Poitiers. Vers 1240, elle fait partie de la juridiction et du domaine temporel de Poitiers. Les seigneureries du Deffends et de Marit relèvent de la Tour de Maubergeon, tandis qu’une partie de la paroisse, sur la rive gauche du Clain, dépend de la châtellenie de Jaulnay. Le village, sur une des routes de Compostelle est décrit dans le « Liber de miraculis Sancti Jacobi » conservé aux archives de la cathédrale de Compostelle.
Le château, qui ne devait être alors qu’une bâtisse en bois au sommet d’une motte, est transformé par Hugues de Combarel qui obtient de Charles VII l’autorisation de « fortifier son hostel » le 11 janvier 1434 (v. s.). C’est son successeur, Pierre d’Amboise qui fait reconstruire le château de 1484 à 1493, reproduisant l'entrée de celui de Chaumont, où il est né. L’église de Dissay a été également construite au XVe siècle par le même Pierre d’Amboise.
La population de Dissay est composée au XVIIIe s. de 200 feux (familles). Les trois quarts sont des paysans : journaliers et laboureurs à parts égales. Les rôles de taille et procès-verbaux d’assemblées de paroisse font apparaître une population moins nombreuse que les paysans mais très présente dans la vie disséenne : les artisans et les marchands. En 1789, Dissay compte huit maçons, quatre sabotiers, un tonnelier, un cordonnier, trois boulangers, cinq maréchaux, un meunier, un charpentier, un tailleur de pierre, un blanchisseur, deux sergiers et un menuisier. Il n’y a qu’un marchand.
On dénombre 257 feux au recensement de 1790 (1003 habitants).
Comme le reste de la France, accueille favorablement les avancées de la Révolution française. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution, le 14 juillet 1790, le jour anniversaire de la prise de la Bastille. Mais choisi trop gros, il ne tarde pas à mourir desséché[2]. Elle est une des premières communes à le faire. Il devient le lieu de ralliement de toutes les fêtes et des principaux événements révolutionnaires, comme les victoires des armées républicaines ou les autres fêtes révolutionnaires[3].
La population passe à 1192 habitants en 1836 et baisse lentement durant le XIXe siècle, puisqu’elle est de 1129 habitants en 1901. Le dernier recensement de 2007 a dénombré 2 912 disséennes et disséens. La commune s'étend sur 23,71 km2.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 mars 2008 Louis Remblier mars 2008 Louis Remblier[4] Démographie
Lieux et monuments
Le château de Dissay date du XVe siècle. C’est Pierre d’Amboise, évêque de Poitiers, qui le fit construire. Il servira d’ailleurs de résidence aux évêques jusqu’à la Révolution.
Les systèmes de défense furent autorisés par lettres patentes du 11 janvier 1434 signées du roi Charles VII. Hugues de Combarel, prédécesseur de Pierre d’Amboise y est autorisé à construire un hôtel entouré de « murs, fossez, paleiz, pont leveiz portaux, tours, guérites, barbacanes et autres fortifications et emparemens, telz que bon lui semblera ».
Le bâtiment dessine un rectangle flanqué de tours rondes qui lui donnent cet air imposant. La fortification du bâtiment se retrouve dans tous les éléments architecturaux : la présence des machicoulis, le nombre limité de fenêtres, les douves et le pont-levis (remplacé ensuite par un pont dormant). Malgré ce luxe de précaution, il fut pris par l’amiral de Coligny avant le siège de Poitiers de 1569, épisode des guerres de religion.
En 1789, l’évêque de Poitiers, Martial-Louis Beaupoil de Saint-Aulaire, est élu aux Etats généraux du royaume mais en 1791, il refuse de prêter le serment de la constitution civile du clergé et s’enfuit en émigration. Le château est donc saisi et vendu comme bien national.
Le bâtiment a depuis cette époque souffert de plusieurs destructions. La collégiale qui bordait le mur situé à droite du castelet d’entrée, a été détruite. Dans l’oratoire, des peintures murales datant du XVIe siècle ont été abîmées par des travaux d’aménagement. Il reste tout de même des éléments de ces fresques qui sont l’un des intérêts de la visite du château.
Elles représentent notamment «Adam et Eve», le «Roi David», «Nabuchodonosor» et «Manassé» qui entourent «la Fontaine de Miséricorde» recevant le sang du Christ. Signalons, à ce sujet une communication de Robert Favreau, ancien directeur du Centre d’études supérieures de civilisation médiévales de Poitiers au colloque international organisé par l’Université d’Angers en 1998 : Favreau (Robert), Les inscriptions de la chapelle du château de Dissay et le milieu angevin. 28 p. - Rome, Ecole française de Rome. 2000.
Après 1850, la famille Fruchard qui venait de racheter le château, s’engageait dans une rénovation architecturale, tant pour le château que pour l’église, en utilisant les vitraux et les volets de la collégiale, qui avaient été «démontés». Ces travaux ont permis au propriétaire actuel, le baron Régis de Lassat, de faire reconnaître le château, inscrit comme « Monument Historique » à la fin du XXe siècle.
Personnalités liées à la commune
Jumelage
Vila nova da barquinha (Portugal)
Voir aussi
Articles de Wikipédia
Liens externes
- Dissay sur le site de l'Institut géographique national
- Site officiel de la commune de Dissay (86) : www.dissay.fr
Livres
- Jean-Jacques Coulombeix, L’évolution de la propriété foncière dans la commune de Dissay entre 1812 et 1912, octobre 1962 – Diplôme d’études supérieures
- François Rollo, Étude économique et sociale d’une paroisse rurale. Dissay à la fin du XVIIIe siècle, 1998
- Virginie Lebret, La commune de Dissay pendant la Révolution française. 1999 – mémoire de maîtrise
- François Grossin, Dissay, histoire d’une commune. 2001
- Laurent-François Busseau, Étude sur un ensemble de peinture murale de la fin du XVe siècle : la chapelle oratoire de l'évêque Pierre d'Amboise à Dissay",Université de Montréal, Québec, 2001
Sources
Bibliographie
Notes
- Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 29/09/2008.
- Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers : Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989, p. 34-35
- Robert Petit, op. cit., p. 183
- Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur Insee. Consulté le 8 janvier 2010
- Dissay sur le site de l'Insee
- Site "Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui"
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