- Diopside
-
Diopside
Catégorie IX : silicates[1]
Diopside - Val d'Aoste Général Classe de Strunz 9.DA.15Classe de Dana 65.1.3a.1Formule brute CaMgSi2O6 Identification Masse formulaire[2] 216,55 ± 0,007 uma
Ca 18,51 %, Mg 11,22 %, O 44,33 %, Si 25,94 %,Couleur verte, vert-noir, grise, marron, bleue Classe cristalline et groupe d'espace prismatique ; C 2/c Système cristallin monoclinique Réseau de Bravais centré C Macle commune et souvent polygénétique (répétée) sur {100} ; plus rare sur {001} Clivage bon à {110} Cassure irrégulière, conchoïdale Habitus prismatique, pseudoquadratique, tabulaire, aciculaire. Strié. Faciès massif, lamellaire, columnaire, grenu, radié, fibreux, laminaire. Échelle de Mohs de 5,5 à 6,5 Trait blanc Éclat vitreux Éclat poli blanc verdâtre Propriétés optiques Indice de réfraction Np=1,660 à 1,695 Nm= 1,672 à 1,701 Ng=1,695 à 1,726 Pléochroïsme variable : nul à net : Diopside Cr : jaune à vert pomme / vert clair / vert foncé | Schefferite : nuances de brun pâle à brun Biréfringence biaxe positif, 2V=50 à 60° + 0,024 à 0,031 Dispersion 2vz ~ nulle Fluorescence ultraviolet oui et luminescent Propriétés chimiques Densité de 3,22 à 3,38 Fusibilité difficilement fusible Solubilité soluble dans HCl chaud Propriétés physiques Radioactivité aucune Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. Le diopside est une espèce minérale appartenant au groupe des silicates sous groupe des inosilicates de la famille des clinopyroxènes de formule CaMgSi2O6. Les cristaux peuvent atteindre 50 cm [3]. Espèce polymorphe, difficile à identifier visuellement; trait qui lui vaut une grande quantité de synonymes.
Sommaire
Inventeur et étymologie
Décrit par le minéralogiste brésilien José Bonifácio de Andrada e Silva en 1800. Du grec di, deux, et opsis, vue, en raison de l'antihémiédrie des cristaux.
Topotype
- Roch Neir, Alpe della Mussa, Piano della Mussa, Valle d'Ala, Turin, Piémont, Italie
Cristallographie
- Paramètres de la maille conventionnelle : a = 9,761 Å, b = 8,926 Å, c = 5,258 Å ; Z = 4 ; V = 440,80 Å3
- Densité calculée = 3,26 g⋅cm-3
Cristallochimie
- Le diopside forme 2 séries, l'une avec l'hédenbergite, l'autre avec la johannsenite.
- Le diopside fait partie de la famille des clinopyroxènes calciques.
Clinopyroxènes calciques
- Diopside CaMgSi2O6; C 2/c 2/m
- Hédenbergite CaFeSi2O6; C 2/c 2/m
- Augite (Ca,Na)(Mg,Fe, Al,Ti)(Si,Al)2O6; C 2/c 2/m
- Johannsenite CaMnSi2O6; C 2/c 2/m
- Petedunnite Ca(Zn,Mn, Fe,Mg)Si2O6; C 2/c 2/m
- Esseneite CaFeAlSiO6; C 2/c 2/m
- Davisite Ca(Sc,Ti, Mg,Ti)AlSiO6; C 2/c 2/m
Gîtolologie
- Dans les roches basiques et ultrabasiques intrusives (pyroxénites, péridotites, gabbros, diabases).
- Dans des calcaires et dolomies métamorphisés par contact.
- Dans certaines météorites
Minéraux associés
Calcite, chondrodite, clinohumite, forstérite, grossulaire, monticellite, quartz, scapolite, trémolite, vésuvianite, wollastonite.
Synonymie
- acantoide (f.)[4] Nom donné à une forme aciculaire de diopside de Monte Somma (éruption de 1831)
- alalite[5] Diopside décrit par le Minéralogiste M.Bonvoisin alors en poste à Turin. Le nom dérive du topotype le val d'Ala.
- coccolithe (ou cocolithe)(d'Andrada)[6] déformation du terme Kokkolith.
- dekalbite (F.R. Van Horn 1926) [7] Le nom vient de la ville de De Kalb, New York où les spécimens ont été trouvés.
- fassaïte : Confusion souvent rencontrée au XIXe siècle entre diopside et fassaïte qui est le nom d'une variété d'augite [8].
- kokkolith (Werner): Littéralement "Pierre à noyau" [9]
- leucaugite[10]
- maclurite (Nuttal) [11]
- malacolite (Abildgaard 1800)[12]
- mussite (Bonvoisin)[13] Nom donné par le Minéralogiste Bonvoison à un diopside trouve à La-Balme-de-Mussa "département du Pô" alors rattaché à l'Empire Français (1806).
- prothéite (Ure) [14]
- pyrgome (Werner)[15]
- pyroxène blanc[16]
- pyroxène granuliforme (Haüy)[17]
- pyroxène gris verdâtre (Haüy)[18]
- sahlite (salite, salaïte) : le nom vient de la mine d'argent de Sahla en Suède[19]
Variété
- baïkalite : variété de diopside riche en fer de couleur sombre. Le nom vient du lac Baïkal (mine de Slyudyanka, Lac Baïkal, Irkutskaya Oblast, Transbaikalia, Sibérie en Russie) topotype de cette variété[20].
- fedorovite (Viola C. 1899) : variété de diopside contenant des quantités nettes de fer et de sodium. L'étymologie est liée au patronyme du dédicataire le géologue Evgraf Stepanovich Fedorov. Elle est connue sur un seul gisement : Monti Ernici, Province de Rome, Latium, en Italie[21].
- chromo-diopside : variété chromifère, verte, souvent gemme de formule (Ca,Cr)MgSi2O6. Cette variété est très largement répandu dans le monde. On la trouve en France à l'Etang de Lherz dans l'Ariège [22]
- lavrovite : variété vanadifère de diopside, vert pomme, connue à Malo-Bystrinskoe, lac Baïkal, Irkutskaya Oblast, Sibérie, Russie.
- schefférite (Michaelson) : variété manganésifère de diopside, de formule (Ca,Mn)(MgFeMn)Si2O6 décrite initalement à Långban, Filipstad, Värmland, Suède et dédiée au minéralogiste Scheffer HT[23].
- wallérite (Breithaupt) : synonyme désuet pour schefférite initialement dédiée au minéralogiste Johan Gottschalk Wallerius[24]
- traversellite : variété de diopside en pseudomorphose d'amphibole décrite dans la Mine de Traversella, Vallée de Chiusella, Province de Turin en Italie[25].
- violane (Breithaupt)[26] : variété mananésifère de diopside de couleur violette à bleu pâle, trouvée à Miniera di Prabornaz, Saint-Marcel d'Aoste, Val d'Aoste Italie.
Galerie
Gisements remarquables
- États-Unis
- De Kalb, De Kalb Township, Comté de St. Lawrence, New York (dekalbite)[27]
- Italie
- Bellecombe, Châtillon, Valle d'Aosta[28]
- Roch Neir, Alpe della Mussa, Piano della Mussa, Valle d'Ala, Turin, Piémont (Topotype)[29]
- Monti Ernici, Province de Rome, Latium (Fedorovite)
Utilisations
Le pierre gemmes peuvent être taillées le plus souvent en cabochon. Le diopside peut être étoilé, étoile à 4 branches, due à des micro-inclusions bacillaires orientées de magnétite ; ces diopsides étoilés sont parfois commercialisés sous l'appellation fallacieuse " saphir noir étoilé des Indes "
Notes et références
- La classification des minéraux choisie est celle de Strunz.
- Masse molaire calculée d’après Atomic weights of the elements 2007 sur www.chem.qmul.ac.uk
- (en) John W. Anthony, Richard A. Bideaux, Kenneth W. Bladh et Monte C. Nichols, The Handbook of Mineralogy : Silica, Silicates, vol. II, Mineral Data Publishing, 1995
- Henri Landrin. Dictionnaire de minéralogie, de géologie, et de métallurgie
- Bonvoisin - Journal de physique 1806 p.430
- d'Andrada - Scherer's Journal, b. iv. l9. s. 30.
- F.R. Van Horn Amer. Min. Vol.11 1926 P.54
- François S. Beudant- Traité élémentaire de minéralogie, Volume 2 1830 p.200
- Robert Jameson- A system of mineralogy, Volume 2 1816 P.59
- American journal of science: Volume 106 1873 p.24
- J. Nutall. F. L. S. Journ. améric. de Silliman, t. 5, p. 23g—248, sept. 1822
- Synopsis of the contents of the British museum 1816 p.24
- M. Tonnelier - Journal des mines Par France. Conseil général des mines,France. Agence des mines 1806 p.73
- Alfred Des Cloizeaux - Manuel de minéralogie, Volume 1 1862 p.283
- Frédéric Cuvier - Dictionnaire des sciences naturelles, Volume 44 1826 p.152
- Charles S. Sonnini - Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle Volume 28 1819 p.326
- Charles S. Sonnini - Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle Volume 28 1819 p.321
- Charles S. Sonnini - Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle Volume 28 1819 p.322
- Frédéric Cuvier - Dictionnaire des sciences naturelles, Volume 44 1826 p.186
- René-Just Haüy- Traité de cristallographie: suivi d'une application des principes, Volume 2 1822 p.523
- Bulletin de la Société française de minéralogie et de cristallographie: Volume 22 1899 p.158
- J.L. Bodinier et al. , Bull. Minéral. , 1987, 110, pp. 345-358 / A.B. Woodland , Chemical Geology, 10 December 1996, vol. 134, no. 1, pp. 83-112(30) / J.P. Lorand, 1989, Lithos, 23, 281-299
- Joseph William Mellor - A comprehensive treatise on inorganic and theoretical chemistry, Volume 6 1962 p.396
- Alfred Des Cloizeaux Nouvelles recherches sur les propriétés optiques des cristaux naturels 1867 p.168
- Albert Auguste Cochon de Lapparent - Cours de minéralogie 1884 p.556
- Alfred Des CloizeauxManuel de minéralogie, Volume 1 1862 p.66
- Rocks & Minerals 82:472-483
- Del Caldo, A., Moro, C., Gramaccioli, C.M., Boscardin, M. (1973). Guida ai minerali. Fratelli Fabbri Editori, Milano
- Gramaccioli, C.M. (1975). Minerali alpini e prealpini. Istituto Italiano Edizioni Atlas, Bergamo, 2 vol.
- Portail des minéraux et roches
- Portail de la chimie
Wikimedia Foundation. 2010.