- Wollastonite
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Wollastonite
Catégorie IX : silicates[1]
Wollastonite - Monte Somma, Italie - (Vue 9 mm) Général Classe de Strunz 9.DG.05Classe de Dana 65.2.1.1aFormule brute CaSiO3 Identification Masse formulaire[2] 116,162 ± 0,005 uma
Ca 34,5 %, O 41,32 %, Si 24,18 %,Couleur incolore blanche à grise Classe cristalline et groupe d'espace Pinacoïdale, P1 Système cristallin triclinique Réseau de Bravais Primitif P Macle commun sur {010} Clivage Parfait sur {100} , bon sur {102} et, {001} Cassure irrégulière ; esquilleuse Habitus Rare cristaux tabulaire formation fibroradiée Échelle de Mohs 4.5 to 5.0 Trait blanc Éclat vitreux à nacré Propriétés optiques Indice de réfraction nα = 1.616 - 1.640 nβ = 1.628 - 1.650 nγ = 1.631 - 1.653 Biréfringence biaxial (-) ; 0.015 Dispersion 2vz ~ 44-50 Fluorescence ultraviolet oui et luminescent Transparence Transparent, translucide Propriétés chimiques Densité 2.86 - 3.09 Température de fusion 1540 °C Solubilité Dans HCl Propriétés physiques Magnétisme aucun Radioactivité aucune Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire. La wollastonite est une espèce minérale du groupe des silicates sous groupe des inosilicates de la famille des pyroxénoïdes de formule CaSiO3 avec des traces : Al;Fe;Mn;Mg;Na;K;H2O;S. Minéral qui peut être présent dans les météorites. Il existe sept polymorphes pour ce minéral.
Sommaire
Inventeur et étymologie
Décrite dès 1818 par le minéralogiste J. Léhman, elle est dédiée au chimiste anglais William Hyde Wollaston[3]. Le minéralogiste allemand A. Stütz dans Neue Einrichtung der k.-k. Naturalien-Sammlung zu Wien, en avait fait une description incomplète sous le nom de Tafelspath en 1793.
Cristallochimie
La wollastonie sert de chef de file à un groupe de minéraux isostructuraux qui porte son nom.
- groupe de la wollastonite
- Wollastonite-1A CaSiO3 P1 1
- Wollastonite-2M CaSiO3 P 21 2
- Wollastonite-3A-4A-5A-7A CaSiO3 P1 1
- Bustamite (Mn,Ca)3Si3O9 P1 1
- Ferrobustamite Ca(Fe,Ca,Mn)Si2O6 P1 1
- Pectolite NaCa2Si3O8(OH) P1 1
- Serandite Na(Mn,Ca)2Si3O8(OH) P1 1
- Cascandite Ca(Sc,Fe)Si3O8(OH) C1 1
- Denisovite (K,Na)Ca2Si3O8(F,OH) Mono
- Tanohataite! LiMn2Si3O8(OH) P1 1
Structure
En dépit de sa ressemblance chimique avec le spectre de la composition du groupe de minéraux de pyroxène – où le magnésium et le fer se substituent au calcium respectivement dans le diopside et l’hedenbergite – elle est structurellement très différente, avec trois tétraèdres de SiO4 dans sa chaine (à l’opposé de deux seulement pour les pyroxènes) Schéma 1.
Polymorphes
- wollastonite-1A : C'est l'ancienne espèce de référence. Nouvelle description moderne par Henmi & al. en 1978, le topotype est : Ciclova Montana (Csiklovabanya) Roumanie[4].
- Synonyme : wollastonite, wollastonite-1T.
- wollastonite-2M : Décrite par Peacock en 1935 c’est la forme monoclinique, réseau primitif P.
- Synonyme : manganoparawollastonite, parawollastonite
- wollastonite-3A : décrite par Henmi & al. en 1983 le topotype est : Kushiro, Hiroshima Japon comme les 3 autres polytypes suivants.
- wollastonite-4A
- wollastonite-5A
- wollastonite-7A
Cristallographie
La wollastonite cristallise dans le système triclinique, dans le groupe d'espace P1; dans la classe cristalline pinadoïdale.
- Dimensions de la maille conventionnelle a = 7,94 Å, b = 7,32 Å, c = 7,07 Å ; α = 90,03 °, β = 95,37 °, γ = 103,43 °
- Six unités de formule par maille conventionnelle. Schéma 2
Données cristallographiques pour la wollastonite Nom Wollastonite-1A
WollastoniteWollastonite-2M
ParawollastoniteWollastonite-4A
PseudowollastoniteSystème cristallin Triclinique Monoclinique Monoclinique Classe cristalline 1 2 / m 2 / m Groupe d'espace P1 P21 / a C2 / c Paramètres de maille a = 794 pm
b = 732 pm
c = 707 pmα = 90,03 °
β = 95,37 °
γ = 103,43 °a = 1 543 pm
b = 732 pm
c = 707 pmα = 90 °
β = 95,40 °
γ = 90 °a = 684 pm
b = 1 187 pm
c = 1 963 pmα = 90 °
β = 90,67 °
γ = 90 °Nombre d'unités de formule dans la cellule 6 12 8 Synonymie
- gillebachite ; gillebäckite ; gjellebäckite : variantes orthographiques sur le nom de la ville de Gjellabäk en Norvège.
- grammite[5]
- okénite (Rink)[6]
- parawollastonite
- photolite synonyme partagé avec la pectolite[7]
- rivaite : d'après le Dr Riva qui a fourni les premiers échantillons du Vésuve[8]
- spath en tables (René Just Haüy)[9]
- stellite (Thomson)[10]. Le nom rappelle la disposition en étoile de cristaux, de fait il semble que les échantillons écossais qui ont servis à la description soient de la pectolite.
- tafelspath (Stütz 1793)[11]
- vilnite[6]. Nommé d'après la ville de Vilna en Lithuanie.
- zurlite (Rimondini) : espèce déclassée décrite au XIXe siècle par le minéralogiste italien Rimondini et dédiée à Giuseppe Zurlo « Zélé amateur des sciences naturelles »[12].
- zurlonite : variante orthographique sur le mot précédent[5].
Variété
- Manganoparawollastonite : Variété de wollastonite riche en manganèse décrite en 1994 en tant qu'espèce mais déclassée en 2007 au rang de variété[13]
Gîtologie
- La wollastonite se forme dans les calcaires impurs ou dans les dolomies soumis à des conditions de hautes températures et des pressions en présence de solution de silice. Dans la grande majorité des cas, la formation de la wollastonite est le résultat de la réaction suivante entre la calcite et la silice avec perte de dioxyde de carbone :
- CaCO3 + SiO2 CaSiO3 + CO2[14].
- Elle se forme aussi dans les skarns ou au contact des roches métamorphiques.
Minéraux associés
Grenats, vésuvianite,diopside, trémolite, épidote, plagioclase, pyroxène et calcite.
Utilité
La wollastonite est très appréciée pour sa haute luminosité et sa blancheur, son faible taux d'humidité. La possibilité d'absorption des huiles enfin sa faible teneur en matières volatiles. Pour toutes ces raisons la wollastonite est utilisée dans les céramiques, les produits de friction (freins et embrayages), en produit de charge pour la peinture, et les plastiques.
Production
En 2005, la Chine était le premier producteur mondial de wollastonite avec au moins 50 % de parts de marché, suivie par l'Inde et les États-Unis, suivant le rapport du « British Geological Survey ». Aux États-Unis, la wollastonite est exploitée à Willsboro, État de New York. Les dépôts ont également été exploités commercialement dans le nord ouest du Mexique (Schéma 3).
Galerie
Gisements remarquables
- Canada
- France
- Lapanouse-de-Sévérac, Aveyron, Midi-Pyrénées : site d'anciennes scories[16]
- Saint-Maime-Volx, Alpes-de-Haute-Provence, Provence-Alpes-Côte d'Azur[17]
- Italie
- Monte Somma, Somma-Vésuve, Province de Naples, Campanie ; pour le polytype Wollastonite - 2M
- Madagascar
- Ambindandrakemba, Commune de Tranomaro, District d'Amboasary, Région d'Anosy (Fort Dauphin), Province de Tuléar
Notes et références
- classification des minéraux choisie est celle de Strunz. La
- Atomic weights of the elements 2007 sur www.chem.qmul.ac.uk Masse molaire calculée d’après
- Nouveau dictionnaire d’histoire naturelle appliquée aux arts à l’agriculture 1818
- Klaproth, M.H. (1802): Chemische Untersuchung des Tafelspaths, Beiträge zur chemischen Kenntniss der Mineralkörper, Dritter Band, Rottmann Berlin, 289-291
- "Traité de minéralogie, Volume 4 Par Armand Dufrénoy 1819 P.291
- "An index of mineral species & varieties arranged chemically 1955 P.97 Par Max Hutchinson Hey,British Museum (Natural History). Dept. of Mineralogy
- Cours de minéralogie Par Albert Auguste Cochon de Lapparent 1908 P.742
- Wollastonite Par R. W. Andrews,Institute of Geological Sciences (Great Britain). Mineral Resources Division
- Tableau comparatif des résultats de la cristallographie et de l'analyse Par René Just Haüy 1809 P.229
- Traité de minéralogie, Volume 4 Par Armand Dufrénoy P.136
- Neue Einrichtung der k.-k. Naturalien-Sammlung zu Wien 1793
- Scipion Breislak Institutiones géologiques, Volume 3 p.210
- Burke, Ernest A.J. (2007) A Mass Discreditation of GQN Minerals. Canadian Mineralogist: 44(6): 1557-1560.
- Deer, Howie and Zussman. Rock Forming Minerals; Single Chain Silicates, Vol. 2A, Second Edition, London, The geological society, 1997.
- MinRec 1979
- Eytier JR, Eytier Ch, Favreau G, Devouard B, Vigier J (2004). Minéraux de pyrométamorphisme de Lapanouse-de Sévérac (Aveyron). Cahier des Micromonteurs 85: 3-58
- Favreau, G., Meisser, N. & Chiappero, P.J. (2004): Saint-Maime (Alpes-de-Haute-Provence): un exemple de pyrométamorphisme en région provençale, Le Cahier des Micromonteurs, 85, 59-92.
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