- Diaspora iranienne en France
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Pour consulter des articles plus généraux, voir : Diaspora iranienne et Histoire de l'immigration en France.
La diaspora iranienne en France est relativement peu nombreuse contrairement aux autres pays tels que l'Allemagne ou les États-Unis. Selon les statistiques nationales françaises, il y avait en France, en 1999, 18 376 personnes nées en Iran. Parmi elles, 9 715 étaient de nationalités étrangères et 8 661 avaient la nationalité française[1].
Cependant, aucun chiffre exact n’est disponible sur le nombre total des personnes d'origine iranienne vivant en France, incluant les enfants d'origine iranienne mais nés en France ou hors d'Iran et ayant majoritairement la nationalité française, car la France ne demande pas l’origine ethnique ou nationale de ses citoyens. Une estimation du site web Farsinet avance le chiffre de 62 000 personnes en 1996[2], une donnée difficilement vérifiable.
Sommaire
Histoire
La France était une destination populaire pour les Iraniens qui voulaient étudier à l’étranger. Un premier groupe d’étudiants iraniens, au nombre de 20, fut envoyé en France en 1926. En 1932, le gouvernement iranien lança un concours très compétitif destiné à déterminer la distribution des bourses gouvernementales pour les futurs étudiants internationaux. Parmi les 125 étudiants qui passèrent cet examen, 110 allèrent en France, soit une majorité écrasante des étudiants à l’étranger. L’année suivante, un autre groupe de 66 étudiants les suivirent. Indépendamment de l’aide gouvernementale, 537 autres étudiants iraniens étaient inscrits dans des institutions d’éducation supérieure de l’Hexagone en 1934, mais étaient financés de manière privée. Ce chiffre représentait près de la moitié des 1 165 étudiants étrangers en France qui étaient financés de manière privée.
Cependant, en 1938, un décret gouvernemental interdit aux étudiants iraniens le financement privé s’ils voulaient poursuivre leurs études à l’étranger.
Les étudiants iraniens en France étaient sous l’étroite surveillance des officiels de l’ambassade iranienne, contrairement à l’Allemagne, qui devint très vite un centre d’opposition politique dans les années 1930.
A cette époque, parmi les Iraniens qui étudiaient en France, il y avait un certain Mehdi Bazargan, qui au lendemain de la Révolution de 1979 devint le Premier ministre du gouvernement provisoire de la République islamique.
C'est essentiellement après la Révolution islamique de 1979, puis à cause de la guerre Iran-Irak que les Iraniens ont fui leur pays pour s'installer aux États-Unis, au Canada, ou dans des pays européens tels que l'Allemagne ou la France.
Une grande partie des Iraniens de France sont des réfugiés politiques, des artistes et des intellectuels.
La répartition géographique de la population iranienne en France
Les Iraniens de France sont pour la plupart installés dans la région parisienne, notamment à Paris dans le 15e arrondissement, aux environs de La Défense, et à Créteil dans le Val-de-Marne. Dans le 15e arrondissement, on peut noter rue des Entrepreneurs la présence de plusieurs commerces, magasins, restaurants, centres culturels et associations iraniens.
Un certain nombre d'Iraniens s'est également établi dans la région niçoise. Il existe également des petites communautés iraniennes dans des villes universitaires comme Toulouse, Caen et Montpellier.
Quelques Iraniens de France et Français d'origine iranienne illustres
- Marjane Satrapi, créatrice de bande dessinée, auteure de Persépolis.
- Abolhassan Bani Sadr, premier président de la République islamique d'Iran entre 1980 et 1981, réfugié en France depuis 1981.
- Farah Pahlavi, ancienne Shahbanou (épouse du dernier Chah d'Iran), France - États-Unis.
- Anicée Alvina (1953-2006), actrice
- Taher Movassaghian (1944-1987), chimiste et intellectuel iranien, ancien champion d'Iran de lutte. Réfugié en France au lendemain de la Révolution iranienne.
- Aravan Rezai, jeune espoir du tennis féminin, née en France.
- Mahyar Monshipour, champion de France, d'Europe, et du monde (2003-06) de boxe dans la catégorie super-coqs.
- Mansour Bahrami, ancien joueur de tennis.
- Reza Deghati, photographe, grand reporter, chevalier de l'Ordre national du Mérite.
- Philippe Khorsand (1948-2008), acteur de père iranien et de mère française.
- Serge Rezvani, peintre et écrivain né en Iran de père iranien et de mère française, arrivé en France à l'âge de 1 an.
- Yasmina Reza, femme de lettres et actrice française, de père mi-iranien, mi-russe et de mère hongroise.
- André Hossein, né Aminoullah Hosseinoff (1905-1983), compositeur français d'origine perse, né à Samarcande (Ouzbékistan actuel), et père de Robert Hossein.
- Chahdortt Djavann, écrivain née en 1967 en Iran, auteure notamment de Bas les voiles !
- Shapour Bakhtiar (1914-1991), homme politique iranien et dernier Premier Ministre du Chah, réfugié en France au lendemain de la Révolution iranienne. Il fut assassiné en 1991 à Suresnes.
- Ali Mahdavi, artiste et photographe, directeur artistique du Crazy Horse, né à Téhéran Iran en juillet 1974.
- Madjid Khaladj, Musicien iranienn Art des percussions, auteure de DVD Tombak & 40 CDs autour de la musique savante persane.
Voir aussi
Références
Liens externes
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