- Taher Movassaghian
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Taher David Movassaghian
Photo prise entre 1974 et 1979Naissance 4 novembre 1944
à Tabriz en IranDécès 2 décembre 1987 (à 43 ans)
à Poitiers en FranceNationalité Iranien Champs santé, pharmacologie Institution Université de Tabriz
Université de TéhéranDiplômé de Université de Tabriz
Université de Téhéranmodifier Taher David Movassaghian est né le 4 novembre 1944, à Tabriz en Iran et mort le 2 décembre 1987, à Poitiers en France, est un chimiste iranien. Il est le fils de l'écrivain et intellectuel iranien, Ishmael Movassaghian. Il est chrétien d'origine arménienne par son père, et iranienne par sa mère. À la fois très impliqué dans la politique il faisait partie des cerveaux des éléments socialistes (Marxiste), parti politique opposé au gouvernement iranien despotique. Cartésien de renommée il faisait partie des mouvements intellectuels iraniens. De plus, il fut sportif de haut niveau, ancien champion d'Iran de lutte.
Sommaire
Biographie
Université/Diplômes
Taher D. Movassaghian a suivi un cursus scientifique, et a obtenu un doctorat en chimie. Il est professeur à l'université de Téhéran et inspecteur général de l'enseignement. Nommé Président de faculté des sciences, son activité était orientée sur les travaux de développement dans le milieu de la santé et de la recherche pharmacologique.
Politique
Il était Réfugié politique iranien. Taher D. Movassaghian était un opposant au régime islamique, Il a été emprisonné et condamné à mort par contumace pour des raisons politico-religieuses, au nom de la liberté de culte, au nom de la liberté d'expression, au nom des droits de l'homme, au nom d'une démocratie. Il a été interné à la prison d'Evin. La prison iranienne la plus redoutable du pays. Il a été bafoué, torturé physiquement et psychologiquement. Très peu de temps après son internement il a décidé d'organiser son évasion. Il a réussi son évasion et fait évader d'autres prisonniers politiques intellectuels de l'Iran. Il est recherché et sa tête est mise à prixIl est venu se réfugier et a demandé l'asile politique en France au lendemain de la révolution iranienne dans les années 80. Aussitôt de son évasion, Il est recherché et sa tête est à mise à prix par la milice iranienne. Il fit appel à toutes les organisations internationales, son cas est suivi par l'Amnesty International, l'OFPRA, le HCDH, le CDH, le UNHCR.
Sport
Taher D. Movassaghian est de famille aisée, reconnue comme l'élite de la classe supérieure, la famille gère plusieurs propriétés : terrains, boutiques, biens immobiliers, et notamment un gymnase. Sportif de haut niveau, il a été champion d'Iran de lutte pendant 9 années consécutives, il est devenu entraineur de l'équipe d'Azerbaïdjan et Président de la Fédération de Lutte dIran, dans la région d'Azerbaïdjan oriental. À la suite des événements politiques, de par le renversement de la Dynastie Pahlavi, le nouveau régime mène un combat de fer contre les opposants intellectuels. En effet la famille s'est vu confisquer ses biens sans raison et sans aucune indemnité. Ses biens immobiliers et personnels auraient été saisis et transférés à l’État.
Famille
Taher D. Movassaghian est marié à Farideh et ont 4 enfants, Helen, Haiedeh, Yachar et Hani. Elle est née à Téhéran en Iran , d'une famille aisée, propriétaires de biens immobiliers et de plusieurs joailleries. Elle est d'origine juive iranienne par sa mère et russe par son père. Pas vraiment dans le besoin, cependant elle a poursuivi et décrochée un diplôme d'études supérieures, elle a pris jusqu'en 1983, un poste de directrice de production en textile, au sein d'une grande société. Ils font partie de la seconde vague d’émigration, échappant aux restrictions excessives. En raison de l’obligation pour les femmes de porter le voile, du régime théocratique islamique des possibilités éducatives diminuées, et l'islamisation progressive de la société. Parmi ceux qui ont quitté l’Iran durant cette phase se trouvait des membres des minorités religieuses, tels que des Juifs, des Arméniens. En effet, pour beaucoup d’entre eux, leurs biens et propriétés ont été saisis. Tout opposant intellectuel était condamné à mort. Ils ont fuis, n’ont pris que quelques affaires, et sont partis en vue d’un séjour provisoire, en pensant qu’ils reviendraient une fois le gouvernement islamique renversé. Cependant, avec le temps, la possibilité d'un retour permanent est devenue de plus en plus improbable, voire à jamais impossible, ce fut le cas de la famille Movassaghian.
Vie en France
Taher D. Movassaghian est arrivé en France au lendemain de la Révolution islamique. Depuis la France, Il fait venir son épouse Farideh et ses enfants Helen, Haiedeh, Yachar et Hani. Reconnus comme fugitifs et recherchés par le gouvernement. Il est aidé par des passeurs de frontières pour traverser la frontière Irano-turcque. Les Pasdarans sont à leur recherche. Ils sont arrivés sur la ville de Beşiktaş, province d'Istanbul pour une durée de 4 mois. Mobilisés dans une chambre d'hôtel, des coursiers étaient engagés pour s'occuper du réapprovisionnement en nourriture. L'Amnesty International est intervenu pour le transfert de la famille. La famille s'installe à Paris pendant près de deux ans pour ensuite gagner la province pour mener une vie plus calme, paisible et surtout par mesure de sécurité. Taher D. Movassaghian a entrepris et a ouvert son propre laboratoire de recherche.
Fin
Taher D. Movassaghian s'éteignit en 1987 et fut inhumé dans la région du centre-ouest de France, suite aux supplices subis en geôle. Son épouse et ses enfants vivent en France.
Notes et références
- Témoignage de Taher Movassaghian auprès des journalistes du Courrier de l'Ouest, il révèle sur les tortures et chantage en Iran qu'on lui a infligé, (parution du vendredi 19 septembre 1986) -
- Témoignage de Taher Movassaghian auprès des journalistes de la Nouvelle République, il révèle sur l'Iran, "devenir fou dans les prisons de Khomeiny", (parution du samedi 28 décembre/29 décembre 1985 - N° 12.535 - 41ème année)
- Témoignage de Taher Movassaghian auprès des journalistes de la Nouvelle République, il révèle son cas et celle de son père, écrivain politique, (parution du jeudi 3 mai 1984 - N° 12.034 - 40ème année)
- Le Courrier de l'Ouest révèle sur l'intellectuel et réfugié politique iranien, Taher Movassaghian (parution du mardi 23 septembre 1986 - N°221 - 43ème année)
- Le Courrier de l'Ouest révèle sur Taher Movassaghian, réfugié politique et intellectuel iranien, (parution du vendredi 10 janvier 1986 - N°8 - 43ème année)
- Le Courrier de l'Ouest révèle sur Taher Movassaghian, intellectuel iranien, décrit les prisons de Khomeiny, (parution du jeudi 16 août 1984 - N°189 - 41ème année)
- Le Sud Ouest-Grand quotidien républicain régional d'information révèle sur Taher Movassaghian, intellectuel iranien, (parution du mercredi 19 février 1986)
Catégories :- Naissance en 1944
- Naissance à Tabriz
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- Décès en 1987
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