- DV ou Digital Video
-
Digital Video
Pour les articles homonymes, voir DV.Le format Digital Video, ou DV, est un format vidéo qui date de 1996 et qui permet d’enregistrer des vidéos sur des cassettes en numérique avec une faible compression pour chaque image. Ceci facilite le transfert direct de la vidéo vers un ordinateur pour ensuite l’éditer. Les cassettes DV existent en sept formats : DV, MiniDV, DVCAM, Digital8, DVCPRO, DVCPRO50 et DVCPRO HD. Elles enregistrent une vidéo numérique compressée grâce à une méthode DCT. La qualité vidéo numérique est supérieure aux formats analogiques courants, tels que 8mm, VHS-C ou Hi-8.
Sommaire
Histoire
Le format DV a été mis au point par un large consortium, regroupant des sociétés comme Matsushita (qui possède Panasonic), Philips, Sony, Thomson, rejoints par Hitachi, JVC, Mitsubishi, Sanyo, Sharp et Toshiba mais aussi Apple et IBM, soit au total plus d’une cinquantaine de sociétés. Cette alliance industrielle historique dans le monde de l’électronique s’est constituée pour définir les spécifications de la nouvelle génération de magnétoscopes grand public.
Vidéo
L’image est de résolution standard de 720 × 576 pixels répartis sur deux trames compressées en Jpeg, le rapport d’aspect de l’image diffusée est de 4:3 ou 16:9 après anamorphose, un rapport S/B (Signal / Bruit) de 54 dB, le DV offre des performances bien supérieures à celles des formats analogiques Hi-8 ou S-VHS.
Structure d’échantillonnage
Le DV est un format en composantes numériques (c’est-à-dire que les signaux de luminance, de différentiel de bleu et de différentiel de rouge sont traités séparément). Dans les systèmes à 625 lignes (PAL, SECAM), l’échantillonnage est de type 4:2:0, c’est-à-dire qu’ils ont un nombre identique de pixels au 4:1:1 mais que la perte de définition est répartie en horizontal et en vertical. Dans les systèmes à 525 lignes (NTSC), il a été choisi une structure d’échantillonnage de type 4:1:1. Ce choix s’explique par le fait que les systèmes à 525 lignes ayant déjà une résolution verticale assez faible, auraient plutôt mal accepté d’être amputés de la moitié de leurs points de chrominance en vertical.
Le DV utilisant une structure d’échantillonnage 4:1:1 en NTSC (ou 4:2:0 en PAL), cela réduit la quantité de couleurs stockées - un problème qui n’existe pas pour un format analogique tel le Betacam SP qui est plus fidèle dans le rendu des couleurs et possède également une bonne performance dans des conditions de faible éclairage (voir aussi les successeurs numériques du Betacam SP : le Betacam SX et le Betacam numérique).
La structure d’échantillonnage du DV est aussi l’une des raisons pour laquelle on évite de l’utiliser dans des applications telles que le chroma-key.
Quantification
La quantification de l’image DV est réalisée avec 8 bits par couche. Ainsi, chaque couche R,V et B est susceptible de coder 28 (soit 256) niveaux dont 220 utiles. Le mélange de ces trois couches permet théoriquement au DV de coder 2203 (soit 10 648 000) couleurs différentes. Ce taux de quantification permet d’obtenir un assez bon rapport signal/bruit (74 dB théoriques), mais il limite les possibilités d’étalonnage.
Compression
La compression qui utilise les outils du MJPEG : le principe de compression est du type JPEG, elle s’effectue selon le contenu de l’image en intra-trame ou en intra-image. Cela permet de tenir compte, quand elles existent, des redondances entre les deux trames d’une image et d’obtenir une meilleure efficacité de compression. En aucun cas, il n’est tenu compte de la redondance temporelle entre les images (principe du MPEG avec qui le DV diffère donc), chacune d’entre-elles est codée séparément et ne dépend d’aucune autre ce qui permet un montage à l’image près. Le débit initial du signal vidéo 4:2:0 ou 4:1:1 est de 125 Mbit/s. Il est réduit, après compression à 25 Mbit/s d’où un taux de compression de l’ordre de 5:1.
Audio
Le format DV, peut traiter 4 pistes échantillonnées à 32 kHz et codées en 12 bits, ou 2 pistes en 48 kHz et codées sur 16 bits.
Débit
Le débit total enregistré (vidéo + audio + signaux auxiliaires) avoisine les 28,8 Mbit/s.
Formats et cassettes
Il existe différentes sortes de cassettes au format DV. Certaines cassettes sont dotées d’une petite puce mémoire permettant de conserver un véritable catalogue des séquences enregistrées et des images fixes, avec des données d’index telles que la date ou l’heure d’enregistrement, mais aussi des informations relatives aux paramètres de la caméra lors du tournage telles que l’ouverture du diaphragme ou la vitesse d’obturation. Cette puce ne peut être utilisée qu’avec des caméras qui possèdent cette fonctionnalité.
DV :
Les cassettes DV (taille "L") mesurent approximativement 120 × 90 × 12 mm et peuvent contenir jusqu’à 4,6 heures de vidéo numériques (soit 6,9 heures en mode Long Play).MiniDV :
Les cassettes MiniDV (taille "S") mesurent approximativement 65 × 48 × 12 mm et sont disponibles en versions 30 minutes (soit 45 min. en mode Long Play), 60 min. (90 min. en LP) et 80 min. (120 min. en LP).DVCAM (développé par Sony) :
Il s’agit de la version « professionnelle » du DV. DVCAM se positionne, aujourd’hui, plus dans le secteur institutionnel que professionnel. En effet, une bande aussi étroite (1/4") n’est pas adaptée aux conditions de tournage difficiles ainsi qu’aux sollicitations intensives en montage.Les cassettes DVCAM sont proposées en deux tailles qui sont les mêmes qu’en DV. La petite (S) qui offre des durées de 12, 22, 32 et 40 minutes, et la grande (L) qui permet d’atteindre les 64, 94, 124 et 184 minutes.
DVCPRO (développé par Panasonic) :
Les cassettes DVCPRO permettent d’enregistrer 66 min. à un taux de 25 Mbit/s. Ces cassettes sont aussi utilisable en mode DVCPRO50, mais comme la vitesse d’enregistrement est alors doublée, la durée d’enregistrement s’en trouve divisée par deux (33 min.), ce qui est indiqué par les deux chiffres "66/33" qui figurent sur ces cassettes. Les cassettes DVCPRO sont de taille M (taille de la main).DVCPRO50 (développé par Panasonic en 1998) :
Le DVCPRO50 double la vitesse d’enregistrement des cassettes DVCPRO et combine deux codecs DV en parallèle pour enregistrer de la vidéo numérique à un taux de 50 Mbit/s.DVCPRO HD (développé par Panasonic en 2000) :
Le DVCPRO HD augmente encore la vitesse de la cassette et combine quatre codecs DV en parallèle pour atteindre 100 Mbit/s. Les cassettes DVCPRO HD sont de taille XL.Les lecteurs de marque Sony ne peuvent lire que les format DV, DV Cam, les formats DVC Pro, DVC Pro 50, et HD étant supportés par Panasonic.
Digital8 :
Le Digital8 utilise également le codec DV, mais enregistre sur cassettes Video Hi8. Vu que les cassettes Video8 et Video Hi8 ont eu un grand succès dans le passé, le Digital8 a été conçu pour les consommateurs en tant que transition entre l’analogique et le numérique. La qualité vidéo et audio du Digital8 est comparable à celle du DV.Connecteur DV
Firewire / iLink ou bus IEEE 1394a (nom de la norme à laquelle il fait référence) a été mis au point à la fin de l’année 1995 afin de fournir un système d’interconnexion permettant le transfert de données à haute vitesse en temps réel, notamment le signal vidéo numérique. La société Apple computer l'a rebaptisé « FireWire » [1]. Sony lui a donné le nom d'i.Link.
Il s'agit ainsi d'un port, équipant certains ordinateurs, permettant de connecter des périphériques (disques durs, lecteurs optiques). Il s'est popularisé par le biais des caméras numériques de type DV. Notamment grâce à sa facilité d'utilisation (un seul câble, par opposition à l'analogique), mais également pour la qualité numérique de ses transferts permettant un montage sur PC ou Macintosh sans perte de qualité.
Certains caméscopes possèdent également des connecteurs analogiques S-VHS ou RCA audio pass thru en entrée permettent de numériser les signaux analogiques en DV. Certains caméscopes lisent les informations provenant de cassettes analogiques 8mm Hi8 et les numérisent vers la sortie DV.
Logiciel DV
Tout logiciel d’édition vidéo supporte la capture DV. Certains sont spécialisés DV comme Kino.
Apple Computer s'est spécialisé dans les solutions de montage vidéo DV, notamment grâce au logiciel grand public iMovie.
Les logiciels Professionnels les plus utilisés sont :Notes et références
À lire
- Jean-Charles Fouché : "Comprendre la vidéo numérique", Éditions Baie des Anges, 2007, (ISBN 9282952439176).
- Marc Marcillac : "Le cinéma DV", Éditions Aleas, 2004.
Catégories : Vidéo numérique | Imagerie numérique
Wikimedia Foundation. 2010.