Cubzac-les-Ponts

44° 58′ 17″ N 0° 27′ 10″ W / 44.9713888889, -0.452777777778

Cubzac-les-Ponts est une commune française, située dans le département de la Gironde et la région Aquitaine. Elle appartient à l'arrondissement de Blaye depuis 2006^[1].

Géographie

Localisation et accès

La commune est située dans le Cubzaguais, sur la Nantes - Bordeaux, au sud de Saint-André-de-Cubzac, à 20 km au nord-est de Bordeaux et à 23 km de Libourne. L’aéroport de Bordeaux-Mérignac est à une trentaine de minutes et le port de Bassens à une dizaine de minutes.

En fait, les trois ponts de Saint-André-de-Cubzac qui enjambent la Dordogne sont dans cette commune.

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Cubzac-les-Ponts

	Saint-André-de-Cubzac
Saint-Vincent-de-Paul		Saint-Romain-la-Virvée

Histoire

À Cubzac-les-Ponts, des traces très anciennes ont été retrouvées et témoignent d'un habitat du Néolithique. Mentionnée dès l’époque romaine l’agglomération est alors un poste de surveillance et déjà à cette époque la traversée de la Dordogne se faisait à Cubzac. Au cours des siècles, de nombreux dispositifs ont été essayés : ponts de bateaux, bateaux à voile, bacs à manège et à vapeur. Le territoire fut occupé dès le VI^e siècle avant Jésus-Christ par une tribu de Bituriges Vivisques. Par ailleurs, la seigneurie est qualifiée de châtellenie dès le XII^e siècle. Le village est occupé en 1250 par Simon de Montfort. Le centre de Cubzac est bâti sur un petit coteau qui domine la vallée de la Dordogne. De 1839 à 1869 a été construit un pont suspendu permettant le passage d'une rive à l'autre.

Administration

Démographie

Lieux et monuments

Le château des Quatre Fils Aymon

A Cubzac, sur la haute rive rocheuse qui domine la Dordogne, et en plein centre bourg, se trouvent parmi des habitations ordinaires, les ruines du château dit « des Quatre fils Aymon ».

La porte d’entrée de la forteresse est flanquée de reste de deux tours. Mais ces quelques pierres sont extraordinairement chargées d’histoire et de légende. Première et importante précision : ce château-là, dont témoignent ces modestes vestiges, n’est pas celui des quatre fils Aymon qui vécurent, peut-être, au temps de Charlemagne.

Il a été construit et reconstruit aux XII^e et XIII^e siècles. Il était le siège de la seigneurie du Cubzaguais. En 1206, Jean Sans Terre, le roi d’Angleterre (dernier fils d’Aliénor d’Aquitaine) se venge du roi de France Philippe Auguste (qui l’a fait accuser de forfaiture et déchu de ses fiefs) en se livrant des exactions diverses. Il prend d’assaut le château de Cubzac et le détruit. Brève victoire anglaise. La seigneurie revient dans le giron français, et elle est attribuée à Simon de Montfort, comte de Leicester (fils du terrible et sanglant vainqueur de la croisade des Albigeois). Il fait construire un nouveau château réputé imprenable, pour le compte du roi d’Angleterre, à double enceinte, et pourtant c’est celui dont il nous reste les ruines. Il fut saccagé par les barons gascons révoltés contre Simon de Montfort. A demi saccagé, il servit encore de résidence seigneuriale, jusqu’au déménagement de la seigneurie au Bouilh. Après quoi il servit de carrières de pierres aux habitants du coin.

La légende dit que les deux châteaux médiévaux auraient été élevés sur l’emplacement d’un édifice datant de l’époque carolingienne, dont il ne reste rien. Le château des Quatre fils Aymon. Fils d’un Duc franc, Allard ; Renaud ; Guichard et Richard avec l’aide de l’enchanteur Maugis et du merveilleux cheval Bayard (qui pouvait les porter tous les quatre sur son dos) étaient en guerre ouverte de rébellion contre Charlemagne. Leur allié local, Huon de Bordeaux, qu’ils avaient aidé dans son combat contre les Sarrasins, leur accorda le droit de construire un château à cet emplacement. Si l’on en croit une des plus célèbres chansons de gestes « Renaud de Montauban », Montauban serait le nom carolingien du piton rocheux cubzaguais. La vieille épopée nous décrit la construction du château légendaire avec du « mortier de première qualité » et une « tour de marbre face au vent dominant ». D’autres lieux revendiquent l’honneur d’avoir abrité le château de « Mautauban » entouré de sa « forêt d’Ardenne »… Les noms prêtent à confusion. Mais le texte de la chanson de geste est sans équivoque : tout cela se passe au-dessus de la Gironde, « au confluent des deux fleuves ».

Le château des Quatre Fils Aymon est inscrit à l'Inventaire des Monuments Historiques depuis le 31 août 1938^[3].

Le Pont Gustave Eiffel

Carte Postale du pont Gustave Eiffel

Le Pont routier de Saint-André-de-Cubzac mesure 553 mètres et il est divisé en 8 travées. Ce pont routier construit par Gustave Eiffel entre 1879 et 1883, pour la route nationale 10 entre Hendaye et Paris. En imaginant ce pont, Gustave Eiffel innove encore en combinant les procédés de lançage à partir des deux côtés et du porte-à-faux pour la partie centrale.

Le pont de Cubzac, fut construit en remplacement et contrairement au précédent qui était suspendu, celui-ci sera fixe à poutre droite métallique. Le pont de Cubzac est construit sur les bases de l’ancien pont suspendu qui avait été emporté par une tempête. Le nombre de piles et culées est porté à 9, pour supporter ces poutres. Les travaux engagés en 1873, n'étaient pas achevé en 1876. Sur une partie de la poutre du pont déjà construit par lançage, on a accroché en porte-à-faux, par un boulonnage, les pièces en fer qui y font suite et une fois qu'elles sont rivées, on s'en sert comme de nouveaux points d'appui pour boulonner les pièces suivantes. En cheminant ainsi de proche en proche, on arrive à monter complètement dans le vide les pièces successives sur la travée jusqu'à ce que l'on soit arrivé à l'appui voisin où à l'aide de vérins on relève le pont de la quantité dont il s'était abaissé par la flexion.

Le pont fut détruit pendant la Seconde Guerre mondiale puis rebâti par le petit-fils de Gustave Eiffel. Sa rampe d’accès est supportée par des arcades de pierre qui, vues de dessous, ont une allure de cathédrale gothique.

Il est accessible depuis le port toute l’année gratuitement.

Le Pont de Chemin de Fer

Pont ferroviaire de Saint-André-de-Cubzac : le pont de chemin de fer fut construit par Lebrun, Dayde et Pile sur le modèle du Pont Eiffel. Construit sur commande de la Compagnie des chemins de fer de l'État, pour la ligne ligne Chartres - Bordeaux, ce pont est achevé en 1885. C’est un pont à poutres en treillis, en fer forgé, de 2 178 mètres de long, le plus long de France. La plus longue portée est de 73,60 mètres.

Le Pont autoroutier

Le Pont autoroutier de Saint-André-de-Cubzac qui traverse la Dordogne a été achevé en 1974, il a été construit par Campenon Bernard et il porte l’autoroute A10. Le pont est construit en béton armé, le pont compte 17 travées et la méthode pour construire le pont a été les voussoirs préfabriqués.

Le pont a été doublé en 2000.

L'église Saint-Julien de Cubzac

L’église Saint-Julien de Cubzac a été modifiée au XIX^e siècle, sa façade a cependant conservé quelques vestiges romans. Côté nord, la porte aveugle est ornée d'une frise de bâtons rompus et la porte du sud est de style baroque. Le clocher fut reconstruit au début du XIX^e siècle et le portail roman accompagné de deux portes aveugles en plein cintre fut détruit. La nef est lambrissée. Les chapiteaux sont décorés de feuillages et de figures.

L'intérieur de l'église abrite la toile du « Baptême du Christ », datant du XVIII^e siècle et classée Monument Historique à titre d'objet par arrêté du 20 octobre 1913.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

• Liste des communes de la Gironde

Notes et références

Liens externes

• Cubzac-les-Ponts sur le site de l'Institut géographique national
• Amicale Laïque Cubzac les Ponts

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