- Crestot
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Crestot Administration Pays France Région Haute-Normandie Département Eure Arrondissement Arrondissement d'Évreux Canton Canton de Neubourg Code commune 27185 Code postal 27110 Maire
Mandat en coursMax Flanquart
2008-2014Démographie Population 389 hab. (2008) Densité 62 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 145 m — maxi. 160 m Superficie 6,31 km2 Crestot est une commune française, située dans le département de l'Eure et la région Haute-Normandie.
Sommaire
Géographie
Crestot est une commune située sur le plateau fertile du Neubourg, une plateau argileux essentiellement connue pour la culture du lin.
Les habitants de Crestot sont des Crestotais.
Superficie : 631 ha.
Altitude maximum : 160 mètres.
49° 12’ 20’’ Nord 0° 58’ 20’’ Est.
Densité : Densité 46 hab./km²
Toponymie
Crestot est un toponyme anglo-scandinave (Cristot en 1263, Crêtot sur la carte de Cassini). Dans le canton de Caudebec-en-Caux, d'autres villages portent ce nom, Saint-Aubin-de-Crétot et Saint-Gilles-de-Crétot, notés comme étant Cresetot en 1180. Ce toponyme signifierait le « domaine, l'habitation » (-tot : appellatif issu du norrois topt) de Crisso, nom d'une personne germanique ou de *Krisi, nom de personne norrois qui serait issu du slave (cf. Krieseby, Allemagne)[1].
Trois hameaux entourent le bourg de Crestot :
- Le Hamel
- Londemare (cacographie Lan-de-Mare sur la carte de Cassini)
- Limare (limara en 1193). L'étymologie de ces deux derniers hameaux dérive du norrois marr (mer > lac, étang > mare).
Tous ces toponymes sont d'origine anglo-scandinave, ce qui implique le maintien d'une communauté parlant le vieux norrois au Xe siècle.
Faune
Les mares paysagées de Londemare et du Hamel accueillent un couple de hérons.
Flore
- L'if centenaire jouxtant l'église paroissiale.
Histoire
Un silex pressignien retrouvé à Crestot est décrit dans un bulletin de la société géologique de Normandie édité en 2003 par le muséum d'histoire naturelle du Havre, Objets en silex pressignien de l'Eure et des Yvelines.
Willelmus Decanus de Crestot (27), est témoin d'une charte sans date du XIIIe siècle entre l'abbé Raoul de Condé et le chapitre d'Évreux.
Haître, un patronyme rare porté dans l'Eure, est un toponyme, celui d'un lieu-dit s'appelant la Haitre à Crestot (27). Malgré le fait qu'il soit au féminin, le nom devrait évoquer un endroit marqué par la présence d'un hêtre (mot provenant du francique haistr).
Cristot et Christot, patronymes portés en Haute-Normandie, désignaient les personnes originaire notamment de Crestot (27), Cristot (14) et Crétot (76). Crestot est aussi le nom d'une maison noble de France dans l'élection du Perche.
Contrairement aux paroisses voisines, la paroisse de Crestot fait partie de la soixantaine appartenant aux cinq châtellenies du comté d'Harcourt, créé en mars 1338 par lettres du roi Philippe VI de France et accordé au seigneur Jean IV d'Harcourt, validant l'extension successive du domaine de la maison d'Harcourt.
Crestot cum hospitibus (hospitaliers, qui pratiquent l'hospitalité) note le chartiste Charles-Ernest de Fréville en 1857. Cette phrase est issue de la confirmation par Henri VI d'Angleterre des propriétés de l'abbaye de Saint-Wandrille le 6 novembre 1423.
En 1575, François de Bouilliers, le 26e abbé de l'abbaye cistercienne de Bonport et futur évêque de Fréjus, est présent à la cure de Crestot.
Une « dame de Limare », née à Limare, après 1571.
En 1634, le registre de la chambre des comptes de Normandie répertorie un Claude, de Crestot, chevau-léger de la garde du roi Louis XIII.
Alexandre Crestot est un criminel jugé aux assises de l'Orne en 1867, condamné au bagne le 27 octobre.
Des inondations à Crestot classent le village en arrêté de catastrophe naturelle en 1988, 1994 et 1999.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité avant 1939 Désir Delamarre mars 2001 Max Flanquart Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : Insee[2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 184 189 233 259 304 294 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes La politique de l'actuelle mairie est celle d'un développement raisonné, soucieux de demeurer une commune rurale.
Commerces
- Pépinières Blanchemain
Tourisme
Lieux et monuments
- Église paroissiale Notre-Dame des Champs, aujourd'hui église Saint-Pierre, datant du XIIIe siècle et son if séculaire. L'aspect massif du clocher en pierre calcaire lui donne un aspect de donjon inachevé. À noter quatre cadrans dont l'un encadré de deux léopards (?). La nef et sa poutre de gloire datent du XVIe siècle ainsi qu'une croix du cimetière jouxtant l'église. Divers bannières de la confrérie de charité Saint-Pierre (1786-1889). Les templiers établis à Sainte-Colombe-la-Commanderie en seraient-ils à l'origine ? Une aquarelle en carte postale de Jean-François Miniac représente l'édifice.
- Un vitrail figurant une Vierge à l'Enfant, œuvre de la cartonnière Pauline Peugniez et du vitrailliste Jean Hébert-Stevens, a été posé dans l'église paroissiale en 1939, offert en hommage à Désir Delamarre. Exécuté à Paris, il fut exposé auparavant au Petit Palais, le musée de l'avenue Winston-Churchill à Paris, du 4 au 30 juin 1939. Le carton sur papier est répertorié à l'inventaire du ministère de la Culture.
- Un autre vitrail de 1939 représentant Saint-Christophe est l'œuvre de Jean Hébert-Stevens, maître-verrier et ami de Rouault, Dufy, Roger de La Fresnaye, de surcroît marié à Pauline Peugniez (1890-1987), élève de Maurice Denis. Ce vitrail est un don de la famille Sauvage, établie à Crestot depuis le XVIIe siècle.
- À l'intérieur de l'église, un tableau de Tassel de Langres, artiste peintre présent au musée du Louvre. Le Caravage marque de son empreinte le peintre champenois Richard Tassel de Langres (1580-1660 ; Résurrection du Christ de Beaune) et son fils Jean (1608-1667). On doit à Jean la Piéta de Meaux, le Rapt d’Hélène, le portrait de Catherine de Montholon du musée des Beaux-Arts de Dijon ainsi que le portrait d’un jeune homme du musée Calvet d’Avignon…
- La petite mairie en brique rouge.
- Un ancien manoir aujourd'hui disparu à Limare, hameau de Crestot. Le capitaine François de Gruchet-Limare, fils cadet et volontaire en 1636 sous le comte de Soissons, Louis de Bourbon (1604-1641), était seigneur de Limare. C'est sa mère, une demoiselle Anne de Gruchet, qui par sa dot de 1597 amena ce fief dans la famille de son père Nicolas Abraham de Campion (seigneur de Saint-Amand-des-Hautes-Terres), les Campion. Gruchet est un nom de hameaux environnant Crestot. Sur la carte de Cassini dont les relevés ont été effectués de 1756 à 1789, la carte n° 61, le « manoir de Limares » à l'écart du hameau de « Limares » jouxte le chemin de Fouqueville à Louviers.
- Un moulin figure sur cette même carte de Cassini, tutoyant ce même chemin, au nord.
- Le hameau de Londemare figure déjà sur la carte de Cassini, sous le nom de « Lan-de-Mare ».
Personnalités liées à la commune
- Max Flanquart, maire et trésorier général de la Fédération nationale des combattants volontaires.
- Bernard Hillemand (né en 1923), chirurgien digestif, et médecin-chef des hôpitaux de Rouen, membre de l'Académie de médecine depuis 1992 (quatrième division). Cet auteur d'ouvrages médicaux réside à Crestot.
Sources
- Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, 1851.
- Jacques-Antoine Dulaure et Jules-Léonard Belin, Histoire physique, civique et morale des environs de Paris, 1825.
- Henri de Campion, Mémoires, 1857.
- Charles-Ernest de Fréville, Mémoire sur le commerce maritime de Rouen, 1807.
- Auguste Le Prévost, Notes pour servir à la topographie et l'histoire des communes de l'Eure au Moyen Âge, 1849.
- Henry Ronot, Richard et Jean Tassel, peintres à Langres au XVIIe siècle, Nouvelles Éditions latines, 1990.
Voir aussi
Notes et références
- ISBN 3-529-02726-X). p. 408. W. Laur, Historisches Ortsnamenlexikon von Schleswig-Holstein, Karl Wachholtz Verlag, 1992 (
- Crestot sur le site de l'Insee
Liens externes
Catégorie :- Commune de l'Eure
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