- Pauline Peugniez
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Pauline Peugniez (Amiens 1890 – Paris 1987) est un peintre français, élève de Maurice Denis, connue principalement pour ses scènes intimistes et sa participation au renouveau de l'art sacré - en particulier du vitrail - entre les deux guerres.
Biographie
Pauline Peugniez naît à Amiens (Somme) le 28 avril 1890 dans une famille bourgeoise. Jeune fille, elle découvre la préface et la traduction de La Bible d'Amiens de Ruskin par un auteur encore méconnu, Marcel Proust, dont elle restera une fidèle lectrice. Son père, chirurgien (directeur de l'Ecole de Médecine d'Amiens au début du XXe siècle), dessinateur et peintre à ses heures, souhaite l'orienter vers l'École de médecine mais accepte sa décision d'entrer aux Beaux-Arts. C'est au quai Malaquais, où elle est l'élève d'Henri Focillon, qu'elle rencontre son futur mari, Jean Hébert-Stevens (1888-1943)[1]. Ils se marient pendant la Grande Guerre et Pauline donne naissance en 1917 à sa fille aînée, Adeline, qui sera peintre elle aussi. Le couple rencontre alors Georges Desvallières et Maurice Denis ; Pauline et Jean, catholiques pratiquants l'un et l'autre, et amis de Marie-Alain Couturier, entrent aux Ateliers d'art sacré en 1919 [2]. En 1923, Jean Hébert-Stevens achète un immeuble au 12 rue de Bagneux (actuelle rue Jean Ferrandi), où il fonde un atelier de maître verrier[3]. Pauline Peugniez (elle signe de son nom de jeune fille) crée de nombreux cartons de vitraux (à Paris, pour les églises Saint-Germain de Charonne et Saint-Julien-le-Pauvre, par exemple [4]) mais aussi de tapisseries (Aubusson, les Gobelins [dont plusieurs sont au Mobilier National]). Elle se livre également à l'illustration d'œuvres littéraires, toutes rédigées par des plumes féminines, textes des poétesses Marie Noël et Marceline Desbordes-Valmore, et Lettres d'amour de la Religieuse Portugaise de Mariana Alcoforado (1948). En 1931, elle crée des vitraux pour l'église Notre-Dame-des-Missions dans le cadre de l'exposition coloniale (les vitraux sont aujourd'hui visibles à l'église Notre-Dame-des-Missions d'Épinay-sur-Seine ). L'année suivante, elle contribue à la décoration collective de l'église du Saint-Esprit (Paris 12e arrondissement) érigée d'après les plans de Paul Tournon : sa fresque se situe dans le bas-côté à gauche du chœur.
.Mme Jean Hébert-Stevens (Pauline Peugniez) fût nommée Chevalier de la Légion d'Honneur le 31 Octobre 1938.Pauline Peugniez reçût quelques "Cahiers du Témoignage Chrétien" pendant la guerre, et après fût toujours une lectrice assidue et parfois engagée du journal "Témoignage Chrétien".
L'œuvre de Pauline Peugniez est également profane. Ses sujets favoris sont les paysages (toscans, notamment) et les scènes de la vie familiale. Très influencée par son maître Maurice Denis, elle fait essentiellement reposer sa technique de peintre sur les rapports de valeurs, inscrivant sur chaque partie de son croquis des numéros allant de 1 à 10, du plus clair au plus sombre. Sa peinture est présentée à la Société Nationale des Beaux-Arts, au salon des Tuileries et régulièrement au Salon d’Automne à partir de 1920. Une rétrospective de quelques-unes de ses œuvres eut lieu au Salon d'Automne en 1990.
Notes et références
Augustin Bony et Pauline Haour, petits-enfants de P. P. Tradition orale.
P.P.écrivit dans plusieurs N°s de "l'Art Sacré",dans les années 1930. Il y a un article d'elle sur la tapisserie, dans L'Encyclopédie Larousse des années 1950-1953
Micheline TISSOT-GAUCHER, L'Église du Saint-Esprit et les quelque 70 artistes qui l'ont décorée, Le Mée-sur-Seine : Amatteis, 2005.Catégories :- Peintre français du XXe siècle
- Peintre de vitraux
- Naissance en 1890
- Décès en 1987
- Naissance à Amiens
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