Cours Dillon

Cours Dillon
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Le cours Dillon est une artère de la ville de Toulouse en Haute-Garonne. Il est situé le long de la Garonne près du Pont-Neuf, du château d'eau de Toulouse et de la prairie des Filtres.

Sommaire

Histoire

C'est l'œuvre d'un archevêque de Toulouse, Arthur Richard de Dillon, descendant de pairs d'Irlande, qui fit une brillante carrière épiscopale : évêque d'Évreux à 32 ans, archevêque de Toulouse à 37 ans, archevêque de Narbonne et président des États de Languedoc en 1763. Il vécut principalement au château de Hautefontaine, dans l'Oise, se comportant plus en grand seigneur qu'en évêque, et émigra le 23 septembre 1791.

Il y avait à l'origine au bord de la Garonne, une simple promenade, avec un modeste dispositif d'abordage pour les bateaux. C'était le quai des Ormes, ainsi nommé en raison des magnifiques rangées d'arbres qui en faisaient l'ornement. C'était déjà un lieu agréable et très fréquenté. En 1701, lors de la visite des ducs de Bourgogne et de Berry, on y compta plus de 250 carrosses. En 1756, pour parer aux inconvénients des crues, l'archevêque Arthur Richard de Dillon fit construire une formidable levée de terre, simple digue, qui bientôt fut transformée en agréable promenade. Ce fut le lieu de repos et de distractions. Un fénétra s'y tint longtemps.

Paradis des piétons, on veillait à leur tranquillité, au point qu'en 1872 on interdit à certains officiers de le parcourir à cheval, car ils se permettaient le galop. Le cours Dillon avait pour dépendance naturelle la prairie des Filtres. En 1844, on avait construit un escalier à double révolution, aux marches larges et aux rampes superbes qui facilitaient l'accès du cours à la prairie. Un théâtre de plein air, au milieu de la promenade, était célèbre et proverbial. Ce fut le lieu de courses cyclistes, des premières foires de Toulouse, des fêtes de gymnastique. Avant 1914, c'est sur le cours Dillon que se faisait, en fin d'année scolaire, la distribution solennelle des prix et certificats aux élèves des écoles laïques, cérémonie bien réglée se déroulant dans une vaste enceinte occupant presque toute la longueur du cours. Chaque école avait sa place désignée, et les enfants étaient conduits en rang par leur maître. En 1940, apparurent des baraquements pour recevoir les réfugiés et une cantine de la Croix-Rouge (la « cloche »), puis les baraquements se transformèrent en « cour des miracles ». Une œuvre de rééducation de mutilés prit la suite. De 1951 à 1955, tout disparut, et on tenta de redonner au cours son aspect antérieur. En 1961 le projet d'y établir un atelier d'urbanisme tourna court. Un terminus de bus et un immense parking occupent actuellement le cours.

La grille

Au XVIIIe siècle, l'extrémité sud du Cours Dillon était barrée par une grille appelée également « barrière de Muret ». Cette grille, conçue en 1782 par l'ingénieur de la province de Languedoc, Joseph-Marie de Saget, fut réalisée en 1784 par le ferronnier Joseph Bosc.

En 1875, la grille fut ébranlée par les inondations de la Garonne. En 1896, elle fut remontée dans les jardins du musée des Augustins, rue de Metz.

La console « à chardon », dite « araignée » ou « artichaut », qui couvrait le parapet du quai pour en empêcher l'escalade fut transporté au musée Saint-Raymond.

En 1961, à nouveau déposée pour restauration, elle devait être installée au Jardin Royal, du côté du Palais Niel. Mais, c'est finalement au Grand-Rond qu'elle trouve sa place, dans l'axe des allées Frédéric-Mistral. Lors de ce dernier remontage, son couronnement orné de grecques et d'urnes est restitué d'après les éléments conservés au musée du Vieux Toulouse.

Ancienne Grille du Cours Dillon

Activités

Il existe un boulodrome, fréquenté par les habitants du quartier voisin de Saint Cyprien. Sur le cours, la clinique du cours Dillon, fondée en 1897 par le docteur Maynard fut créée spécialement pour "les malades des deux sexes, peu fortunés". Elle fut placée sous la surveillance des religieuses de l'ordre de Notre Dame du Calvaire.

Articles connexes

Lien externe

  • Dictionnaire des rues de Toulouse, Pierre Saliès, Milan, 1989

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