- Comté de Bourgogne
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Comté de Bourgogne
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Le comté de Bourgogne
Informations générales Statut Comté Capitale Dole Entités précédentes :
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Le Comté de Bourgogne s'est formé par la réunion des quatre circonscriptions administratives carolingiennes (pagi de la Burgondia) : l'Amous, (région de la Saône, de l'Ognon et du Doubs), l'Escuens, (région de Château-Chalon), le Portois, (région de Port-sur-Saône) et le Varais, (région enserrée dans le « M » que forme le tracé de la rivière le Doubs.
L'ensemble des territoires du Comté, mouvant au cours des siècles, correspond aujourd'hui, approximativement à l'actuelle région de Franche-Comté.
Otte-Guillaume de Bourgogne est considéré traditionnellement comme le premier comte de Bourgogne. C'est avec lui que le comté de Bourgogne est né.
Histoire
Création du Comté de Bourgogne
Le comté de Bourgogne s'élabora lentement. Les terres comtoises firent d'abord parties des différents royaumes de Bourgogne : royaume Burgonde (443-534), Bourgogne mérovingienne (561-771), puis des différents royaumes issus du démembrement carolingien nés du Traité de Verdun de 843. En 888, les circonstances avaient permis à Rodolphe Ier de Bourgogne, fils de Conrad II de Bourgogne de transformer le duché de son père en royaume. Il s'était fait élire roi par une assemblée de grands et de prélats réunis à Saint-Maurice-d'Agaune et Rodolphe avait réussi à étendre son pouvoir sur le diocèse de Besançon, ou tout au moins sur une partie de celui-ci. Après Rodolphe Ier, le pouvoir passa après lui, successivement à Rodolphe II de Bourgogne, Conrad le Pacifique, puis Rodolphe III de Bourgogne.
« Souverains débiles et sans puissance réelle » écrit Lucien Febvre, ils n'exerçaient qu'un pouvoir nominal. Les grands étaient maîtres du royaume. Le comte de Mâcon était de ceux-là.
Au milieu du Xe siècle, le comte de Mâcon Liétaud, ou (Liétald) parvint à réunir dans sa main les pouvoirs dévolus aux comtes carolingiens dans chaque pagus. Richer dit qu'il fut « prince de Besançon » et un acte le nomme « comte de Bourgogne ». À sa mort, ses droits passèrent à son fils Aubry II et la veuve d'Aubry, héritière de ses droits les porta à son second mari, Otte-Guillaume de Bourgogne. Otte-Guillaume est considéré traditionnellement comme le premier comte de Bourgogne.
Rattachement à l'empire germanique
En 1016, lors d'une entrevue tenue à Strasbourg, l'empereur germanique Henri II du Saint-Empire, recevait de Rodolphe III, sans héritier légitime, une promesse d'être désigné comme son successeur en qualité de roi de Bourgogne. Cette promesse fut renouvelée à Bâle en 1027, avec son successeur, Conrad II le Salique, neveu par alliance de Rodolphe, marié à sa sœur Gisèle. Eudes II de Blois, le fils de sa sœur Berthe, son neveu, figurait comme prétendant naturel à sa succession. À la mort de Rodolphe III survenue le 5 ou 6 septembre 1032, le comte Eudes II de Blois revendiqua la succession de Rodolphe. En 1033, une lutte armée l'opposa à Conrad II le Salique, à laquelle Eudes mis fin en s'engageant auprès de Conrad à renoncer à toutes ses prétentions. Reniant son serment, Eudes reprit la lutte en 1035. En 1037, il trouva finalement la mort dans une bataille que lui livra Gothelon Ier de Lotharingie, à proximité de Bar-le-Duc le 15 novembre 1037. Le comté de Bourgogne fut alors rattaché à l'empire germanique.
Article détaillé : La succession de Bourgogne.L'empereur Conrad II le Salique, successeur d'Henri II du Saint-Empire, vassalise pour plusieurs générations le comté de Bourgogne à l'empereur germanique par la force militaire, au détriment du duché de Bourgogne et du royaume de France. En 1037, Renaud Ier de Bourgogne, fils de Otte-Guillaume est nommé comte palatin de Bourgogne, titre donné dans l’administration impériale germanique à ceux qui sont chargés d’administrer les terres d'Empire et de rendre la justice au nom de l’empereur. L'empire germanique est alors constitué d'États autonomes vassaux d'un empereur qu'ils élisent le vaste et puissant comté de Bourgogne rejoint alors cet ensemble.
Le développement des routes commerciales à travers le Jura et l'exploitation des salines (sources et puits salés) assurent la prospérité de la région. Les villes préservent leur franchise en observant la neutralité dans les conflits féodaux.
L'empereur Henri III conforte sa suzeraineté sur le comté de Bourgogne à la fin du XIe siècle en conférant à Besançon, siège d'un archevêché, le rang de ville impériale.
Au début du XIIe siècle, le pape Calixte II, fils du comte Guillaume Ier de Bourgogne et frère du comte Renaud II de Bourgogne, met un terme à l'importante Querelle des Investitures en imposant à l'empereur Henri V le concordat de Worms, qui réconcilie les empereurs germaniques avec Rome.
Affranchissement du comté de Bourgogne
Au XIIe siècle l'empire germanique est garant de la prospérité du comté de Bourgogne, mais en 1127, après l'assassinat du comte Guillaume III de Bourgogne, son cousin le comte Renaud III de Bourgogne veut s'émanciper de la tutelle impériale de l'empereur Conrad III de Hohenstaufen. Il lui impose par la guerre le statut de « franc comte » (comte libre), à l'origine plus tard du nom de Franche-Comté repris pour la région.
Passage à la Maison impériale germanique
L'empereur Frédéric Barberousse reprend le contrôle du comté de Bourgogne en faisant prisonnier le fils héritier du comte Guillaume IV de Bourgogne. De plus, il épouse en 1156 la comtesse héritière du comté de Bourgogne, Béatrice Ire de Bourgogne qui devient impératrice. C'est leur deuxième fils, Othon Ier (1165-1197), qui hérite du comté de Bourgogne. La fille d'Othon Ier, Jeanne Ire de Bourgogne (1191-1205) devient comtesse mais ne succède que pendant peu de temps après son père, et c'est sa sœur Béatrice II de Bourgogne (1191-1231) qui hérite du comté de Bourgogne.
Béatrice II épouse le duc Othon Ier d'Andechs et de Méranie qui devient par son mariage, comte sous le nom d'Othon II de Bourgogne. Leur fils le comte Othon III de Bourgogne décédant sans héritier, sa sœur Alix de Bourgogne lui succède sous le nom de comtesse Adélaïde Ire de Bourgogne.
Passage à la Maison ducale de Bourgogne
Cette dernière fait sortir le comté de Bourgogne du joug impérial germanique en se mariant en 1236 avec Hugues, comte de Chalon. Ce dernier est issu d'une lignée française qui compte des liens de mariage et amicaux avec les comtés français voisins du duché de Bourgogne (comtés de Chalon, de Macon et d'Auxonne). Leur fils le comte Othon IV de Bourgogne est le dernier des comtes palatins de Bourgogne. Il épouse en secondes noces Mahaut d'Artois, comtesse d'Artois et paire de France, petite-nièce du roi saint Louis, rendue célèbre par la saga historique Les Rois maudits. C'est leur fille Jeanne II de Bourgogne (comtesse héritière des comtés d'Artois et de Bourgogne) qui, en devenant reine de France par mariage avec le roi Philippe V de France, ramène les comtés de Bourgogne et d'Artois sous l'influence royale.
En 1318, Jeanne III de Bourgogne, fille aînée du roi Philippe V et de Jeanne II, épouse le duc Eudes IV de Bourgogne. Elle hérite le comté de Bourgogne à la mort de sa mère, puis il passe à son petit-fils qui hérite ensuite du duché de Bourgogne de son grand-père : il réunit ainsi le comté et le duché de Bourgogne.
Rattachement à l'État Bourguignon
À la mort de Philippe de Rouvres, sans héritier direct, la Bourgogne fait retour au domaine royal. Cependant le roi Jean le Bon l'accorde en apanage à son fils cadet Philippe le Hardi.
Les puissants ducs de Bourgogne de la Maison de Valois vont alors s'émanciper de la tutelle royale. Les ducs Philippe le Hardi, Jean sans Peur, Philippe le Bon et Charles le Téméraire vont étendre leurs possessions, fondant l'État bourguignon en y incorporant le comté de Flandre, le Boulonnais, le Brabant, le Limbourg, le Namurois, le Hainaut, la Hollande, la Zélande et la Frise, la Picardie, le Luxembourg et le Gueldre. Ils deviennent de puissants rivaux des rois de France alliés des Rois de Grande-Bretagne.
L'unité de l'État bourguignon est rompue à la mort de Charles le Téméraire. Le duc de Bourgogne est d'abord vaincu par les Suisses à la Bataille de Grandson le 2 mars 1476, puis à Morat le 22 juin 1476 et finalement, par le duc René II de Lorraine, à la bataille de Nancy le 5 janvier 1477, où il trouve la mort. Le roi de France Louis XI en profite pour reprendre militairement la partie française du vaste État bourguignon.
Retour à la Maison impériale germanique
La duchesse héritière, Marie de Bourgogne, âgée de 20 ans, se marie avec l'empereur germanique Maximilien Ier de Habsbourg. De l'héritage de son père, elle conserve la partie germanique de l'État bourguignon, dont fait partie le comté de Bourgogne (Franche-Comté), et qui passe à ses descendants, les Habsbourg. Pendant 201 ans, de vives querelles et des batailles vont sans cesse être alimentées entre le royaume de France et l'Empire pour la possession de ce territoire.
Possession des Habsbourg, rois d'Espagne
Le comté de Bourgogne demeure de 1477 à 1678 sous le contrôle des Habsbourg, Maximilien puis son petit-fils Charles Quint, et passe à la branche des Habsbourg d'Espagne, Philippe II et ses successeurs. Les rois de France, de Louis XI à Louis XIV, engagent de nombreuses guerres pour tenter de reconquérir la Franche-Comté.
Rattachement au royaume de France par Louis XIV
Par le traité de Nimègue de 1678 qui signe la paix avec Charles II d'Espagne, Louis XIV rattache définitivement au royaume de France le comté de Bourgogne (Franche-Comté). À cette date, Besançon devient la capitale du comté de Bourgogne (à la place de Dole) et est doté d'un parlement de Besançon avec pour premier président Gabriel Boisot.
République Française
La République française regroupera le comté de Bourgogne, le comté de Montbéliard et la partie de l'Alsace non annexée en 1871 pour en faire la région Franche-Comté.
Voir aussi
Catégories :- Histoire de la Franche-Comté
- Histoire de Bourgogne
- Comté français
- Comté de Bourgogne
- Bourgogne médiévale
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