- Comte d'Orsay
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Alfred d'Orsay
Alfred d'Orsay, né le 4 septembre 1801 et mort le 4 août 1852, était un dandy et mécène français, fils d'Albert Gaspard Grimod (1772-1843)[1], comte d'Orsay et général d'Empire[2] et d'Éléonore de Württemberg, baronne de Franquemont.
Il était le frère d’Ida d’Orsay qui deviendra duchesse en épousant Antoine de Gramont.
Sommaire
Éléments de biographie
Alfred d'Orsay fut lieutenant des gardes du corps de Louis XVIII.
Stationné à Valence, il fit la connaissance à Londres à Saint-James Square, en 1822, de Charles John Gardiner, comte de Blessington et de son épouse Marguerite (Margaret). Alfred d'Orsay accompagnant les Blessington pour un voyage en France à Paris puis passant par la vallée du Rhône en Italie en août 1823. Dans le but de rester auprès du couple et surtout de Marguerite, il épousa, le 1er décembre 1827, Harriet Gardiner, fille du comte de Blessington, issue d'un premier mariage et alors agée d'à peine quinze ans. Ils se séparèrent très rapidement, Harriet rentrant à Londres.
Après le décès du comte de Blessington, en 1829 à Paris, Marguerite et Alfred vécurent ensemble, principalement à Londres ainsi qu'à Paris. Ils reçurent et fréquentèrent l'élite artistique et mondaine de l'époque, Lord Byron, Thomas Lawrence, Napoléon III, Disraeli, Dickens, Vigny, Lamartine.
Dandy, perfectionniste de sa mise, il changeait de gants huit fois par jour. Il était appelé par Lamartine l'archange du Dandysme.
Il fut le créateur de nombreux parfums[3] qu'il élabora pour son égérie.
Il s'adonna à la peinture et fut considéré au royaume-Uni comme un peintre émérite pour avoir brossé un tableau qui fut accueilli avec admiration.
Il fut également sculpteur et on lui doit un buste d'Alphonse de Lamartine aujourd'hui exposé au château de Versailles ainsi que la tombe-pyramide du cimetière de Chambourcy dans les Yvelines où il repose auprès de Lady Marguerite de Blessington, son amie.Marguerite décéda à la fin de l'année 1849. Il lui survécut trois ans et fut accueilli, atteint d'un cancer de la colonne vertébrale, chez sa sœur Ida à Chambourcy où son époux avait acquis une propriété. Il y décéda peu après avoir été nommé directeur de l'école des beaux-arts par Napoléon III.
Anecdotes et références
- ↑ Albert Grimod d'Orsay était le fils de Pierre Gaspard Marie Grimod d'Orsay (1748-1809), célèbre collectionneur de dessins, de peintures et de sculptures qu'il légua au Musée du Louvre.
- ↑ Retraité, le général se rendit acquéreur en 1820 du château de Rupt-sur-Saône.
- ↑ Le comte d'Orsay laissa, à sa mort, un précieux héritage olfactif. Sa famille décida de le mettre en valeur et autorisa en 1908 la création de la Compagnie Française des Parfums d’Orsay.
- En 1874, dans Le Plus Bel Amour de Don Juan, une nouvelle de son œuvre majeure Les Diaboliques, Jules Barbey d'Aurevilly (1808-1889), écrivain et autre dandy de l'époque, compare le comte de Ravila de Ravilès au comte d'Orsay :
« Comme d'Orsay, ce dandy taillé dans le bronze de Michel-Ange, qui fut beau jusqu'à sa dernière heure,... »Bibliographie
- P.L.FLERS : Un Cupidon Déchaîné - Le véritable Comte d'Orsay, Ed. Henri Dauthon, Paris, 1928, 405 pages
- Pierre Chanlaine : Un grand dandy - Le Comte Alfred d'Orsay, Éd. Émile-Paul Frères, Paris, 1937, rééd. Fasquelle, 1951
- Élisabeth de Gramont : Le Comte D'Orsay et Lady Blessington, Éd. Hachette, Paris, 1955
- Jacques de Langlade : Lady Blessington et Le Comte D'Orsay - L'Égérie et le dandy, Éd. Tallandier, 1987
- Monique Cabré : La légende du chevalier d'Orsay - Parfums de dandy, Éd. Milan, Toulouse, 1997, 128 p., (ISBN 2-84113-565-5)
- (en) Michael Sadleir : Blessington-D'Orsay. A Masquerade, Éd. Constable, London, 1933
Voir aussi
Galerie
Margaret, Countess of Blessington par Thomas Lawrence, 1819
Le tombeau pyramidal du comte d'Orsay et de Marguerite de Blessington
La stèle du Marguerite de Blessington dans le tombeau
Catégories : Dandy | Parfumeur | Naissance en 1801 | Décès en 1852
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