Combat Ultime

Combat Ultime

Combat libre

La victoire en combat libre est souvent lié à un knockout ou à une soumission (technique d'abandon).

Le combat libre est un sport de combat complet associant pugilat et lutte au corps à corps, dans lequel les deux combattants peuvent utiliser de nombreuses techniques. Selon les fédérations, sont autorisées des techniques de percussion telles que coups de pied, de poing, de genou et de coude, des techniques de projections et de soumission (grappling) et parfois certaines techniques de percussions au sol. Les organisations les plus connues de combat libre sont le Pride Fighting Championship au Japon, l'Ultimate Fighting Championship aux États-Unis et le TKO au Canada. Sport considéré comme récent, le combat libre existe en réalité depuis fort longtemps et on en retrouve des traces dans de nombreux arts anciens.

Sommaire

Généralités

Sous la dénomination française de combat libre on regroupe généralement les disciplines suivantes, les appellations variant selon les points de vue et les périodes :

  • le Free-fight, faux anglicisme désignant le « combat libre » ;
  • les Mixed Martial Arts, dits MMA, littéralement « arts martiaux mixte », terme anglophone pour désigner des rencontres interdisciplinaires qui ne sont possibles qu’en combat libre (par exemple un boxeur peut affronter un lutteur dans le cadre permissif du MMA). Ce terme prend tout son sens depuis que les combattants ont compris l'importance de s'entraîner aux nombreux sports qui permettent d'appréhender certaines phases des combats (cross training) . Aujourd’hui, ce terme permet de définir ce nouveau sport de combat à part entière, aux influences multiples ;
  • le combat total, autre dénomination francophone, où la notion de combat total implique la grande variété de techniques à la disposition des combattants ;
  • le Combat Ultime, terme principalement francais ;
  • le Vale Tudo, appellation Portugaise pouvant être traduit par « tout est permis », l'ancêtre du combat libre moderne ;
  • le No Holds Barred, dit NHB, terme qui ne convient qu’aux affrontements ayant très peu de règles, à l’image des tournois de type Vale Tudo comme l'IVC et des premiers Ultimate Fighting Championships ;
  • le pancrace.

Le concept des premiers tournois de combat libre enregistrés était simple : deux hommes, dans un octogone ou sur un ring, s’affrontent dans un combat où presque tous les coups sont permis. Les façons de gagner un combat sont le KO, TKO ou la soumission (l’abandon d'un combattant) ou bien la décision unanime ou partagée.

Ces tournois avaient pour objectif de permettre la confrontation de différents sports de combat (d’où le concept de Mixed Martial Arts) dans le but de déterminer quels styles étaient les plus efficaces.

Après des débuts très controversés, à cause d’une campagne de marketing mettant en avant l'ultra violence et l'absence de règles des premiers tournois médiatisés, le combat libre est devenu un sport à part entière très encadré et réglementé.

De ces premiers tournois, souvent sanglants, descend le combat libre moderne, les organisations et les infrastructures sont les mêmes depuis le début mais les règles ont évolué à cause de la pression de certains médias, de certains hommes politiques et anciens sportifs. Ainsi, il est devenu rare de trouver une organisation autorisant les coups de tête ou les frappes aux parties génitales par exemple. Les techniques les plus efficaces restent pourtant présentes (soumissions au sol et frappes conventionnelles issues des boxes pied-poing). Des médecins assistent aux combats, prêts à faire arrêter une rencontre qui deviendrait trop dangereuse pour un des combattants. Malgré son évolution le combat libre demeure critiqué pour sa violence et ses détracteurs restent nombreux.

Les partisans du combat libre mettent en avant que, pratiqué de façon encadrée, il n’est pas plus dangereux que d’autres sports de combat : la grande variété de techniques repartit les zones d’impacts, diminuant ainsi les chances de traumatismes crânien que l’on rencontre en boxe par exemple (où la tête est frappée de façon répétée). Cependant, la boxe anglaise professionnelle n'est pas non plus réputée être bonne pour la santé, et c'est essentiellement pour des raisons historiques qu'elle dispose d'une meilleure acceptation sociale.

Le combat libre est devenu aujourd’hui un sport de combat, dans lequel les combattants disposent du plus vaste arsenal technique possible, leur permettant ainsi de combattre dans un réalisme quasi absolu, tout en respectant certaines règles indispensables pour préserver la santé des combattants (ces règles varient selon les organisations).

Pour évoluer en combat libre, il faut maîtriser les trois distances du combat : le combat debout à distance où l'on utilise des coups de poings et pieds essentiellement, le combat debout au corps à corps (voir clinch, grappling et takedown) et enfin le combat au sol, distance où l'on peut tenter de soumettre son adversaire avec des étranglements et des clés de bras ou de jambe, ou faire du ground and pound, c’est-à-dire profiter d’une position avantageuse au sol pour frapper son adversaire. Aucune distance n'est négligée et chaque combattant a son domaine de prédilection et ses faiblesses, qu'il essaie d'atténuer par un entraînement particulièrement complet (voir cross training).

Les organisations de combat libre les plus médiatisées sont l'UFC (Ultimate Fighting Championship) et le Pride (Pride Fighting Championships), qui a été racheté en 2007 par le premier. Actuellement cette forme de combat est en pleine expansion médiatique, et elle est devenue plus populaire que le K-1 ou la boxe anglaise

Historique du combat libre

Les origines : le pankration

Scène de pankration : un arbitre punit avec un fouet un athlète qui tente de crever l'œil de son adversaire, kylix du Peintre de la Fonderie, v. 490-480 av. J.-C., British Museum (E 78)

Le Pankration (pancrace grec) fut l'une des premières formes de sport de combat à mains nues avec tout de même un minimum de règles. Il fut introduit aux Jeux Olympiques en 648 avant JC. Le mot pankration est l'association du mot pan signifiant « tout » et kratos signifiant « puissances », décrivant bien le sport, mélange de boxe et de lutte. Le sport n'a alors que deux règles, ne pas mordre et ne pas frapper aux yeux, même si ces techniques sont autorisées chez les Spartiates. Les rencontres ne prennent fin que lorsque l'un des adversaires est inconscient ou se soumet en faisant signe de la main. Souvent, les affrontements durent des heures et finissent parfois avec la mort d'un, voir des deux combattants. Le pankration devint le sport le plus populaire aux jeux Olympiques et dans la Grèce antique[1].

Les rencontres prenaient place dans une arène, surface carrée d'environ 12 à 14 pieds de côté. Un arbitre armé d'un bâton ou d'un fouet, veillait à faire respecter les règles. Les techniques les plus souvent utilisées étaient les coups de poing, de genou, de coude et de pied, les clés articulaires et les étranglements. Les coups de pied aux jambes, à l'aine et au ventre étaient fréquents. Même si les échanges debout existaient, la grande majorité des combats se déroulaient au sol, où les prises de soumissions et les coups étaient permis. Les pratiquants de pankration étaient réputés pour leurs aptitudes et leur habilité au corps à corps. La strangulation était la cause la plus commune des décès lors des combats[1].

Les Lutteurs, reproduction d'une statue de bronze du IIIe siècle, Uffizi, Florence, Italie

Les athlètes de Pankration de la Grèce Antique, les pankratiasts (παγκρατιαστές), devinrent des héros, et l'objet de nombreux mythes et légendes. Arrichion, Dioxxipus, Polydamas de Skotoussa ou Milon de Crotone sont ceux qui ont laissé le plus de traces. On pense que même Héraclès était pankratiast. Alexandre le Grand cherchait à les recruter en tant que soldats, à cause de leur habileté légendaire au combat sans arme. Lorsqu'il envahit l'Inde en 326 avant J.C., de nombreux pankratiasts combattaient dans ses rangs. Ce pourrait être l'origine des arts martiaux chinois, prenant souvent leur source en Inde à cette époque. Le Pankration est la toute première forme de combat connue de ce qui deviendra plus tard ce que l'on nomme maintenant les arts martiaux mixtes[1].

Le déclin du Pankration en Grèce, coïncidant avec la montée en puissance de l'Empire romain, vit des sports plus réglementés, tels que la lutte et la boxe, devenir les principales formes de combat en Occident, alors que les arts martiaux traditionnels se développaient en Asie. Cette situation perdura au cours de siècles, et était toujours présente en 1925, lorsque le combat libre fit sa réapparition à Rio de Janeiro, au Brésil[1].

Le jiu-jitsu brésilien

Mitsuyo Maeda, surnommé Count Koma, l'homme qui transmis à la famille Gracie ses techniques de judo et de ju-jitsu.

Si de nombreux combats sans règles étaient organisés en Europe à la fin du XIXe siècle entre lutteurs et autres sportifs, lors de véritables tournois sportifs ou lors de concours artistiques (music hall), c'est au Brésil que le renouveau du combat libre a réellement pris de l'ampleur.

Le combat libre moderne a plusieurs influences, tout d'abord les violentes rencontres de Vale Tudo au Brésil et ensuite le Shoot Wrestling au Japon. Le Vale Tudo, qui signifie « tout est permis », apparu dans les années 1920 au Brésil avec le fameux « Challenge Gracie » qui opposa la famille Gracie à d'autres représentants d'arts martiaux. Pour bien comprendre la réapparition du combat libre, il est nécessaire de s'attarder sur l'histoire de la famille Gracie au Brésil.

En 1801, George Gracie émigre de l'Écosse vers le Brésil et s'installe dans la province de Para, au Nord-Est du pays. Au début des années 1900, un Japonais du nom de Mitsuyo Maeda s'installe également dans la même région, envoyé par le gouvernement japonais qui voulait y établir une colonie. Il devint rapidement ami avec Gastão Gracie, une figure politique locale, et fils de George Gracie. Gastão aida Maeda à établir la colonie japonaise, usant de son influence[1],[2],[3].

Mitsuyo Maeda, debout sur la gauche de la photo, et ses premiers élèves au Brésil.

Maeda, en plus de son habileté politique, était également connu au Japon pour une autre raison, il était un champion reconnu de Judo. Et c'est ainsi que Maeda, ou Count Koma, surnom hérité d'un séjour en Espagne, offrit, en remerciement pour l'aide que Gastão lui avait apporté, d'apprendre à son fils, Carlos, ses connaissances en judo et en ju-jitsu. Maeda entraîna le jeune Carlos entre sa 15e et 21e années, puis il retourna au Japon. Une fois son maître parti, Carlos commença à enseigner l'art de Maeda à ses frères, Hélio, Jorge, Osvaldo et Gastão Jr. Les frères Gracie commencèrent alors à adapter les techniques de Maeda afin de les rendre les plus efficaces possibles. C'est en 1925 que Carlos parti pour Rio de Janeiro avec Hélio, plus jeune de 11 ans, où ils ouvrirent une académie de jiu-jitsu[1],[2],[3] Un des frères, Helio Gracie étant le plus jeune (16 ans) et le plus léger (seulement 62 kg) lorsqu'il commença à apprendre le Jiu-Jitsu . Ne pouvant pas participer aux entraînements, il observait son frère plus âgé enseigner chaque jour. Lorsque Carlos ne pouvait plus participer au cours, Helio fut invité à le remplacer. En raison de sa taille et de son gabarit, il commença à adapter les règles de base de Jiu-Jitsu suivant son petit gabarit. Il présenta l'application de la puissance, à l'art, permettant à un plus petit adversaire de battre un plus grand. Il expérimenta cette modification et augmenta les techniques de base pour les rendre efficaces dans toutes les catégories. Tous commencèrent le développement d'un nouvel art martial, le Gracie Jiu-Jitsu.

Carlos et Hélio continuèrent à progresser et à perfectionner leur art dans leur nouvelle académie. Carlos imagina, afin d'attirer l'attention et de se promouvoir, un plan marketing connu sous le nom de « Challenge Gracie ». Il publia une série d'annonces dans différents journaux de Rio, comprenant une photo de lui-même, peu impressionnant physiquement, une publicité pour son académie, et un défi : « Si vous voulez un bras ou des côtes cassés, contacter Carlos Gracie à ce numéro. » Et c'est ainsi que commença le renouveau des arts martiaux mixes, Carlos, puis son jeune frères Hélio, suivis par les fils des deux hommes, lancèrent et relevèrent de nombreux défis dans les matchs de vale-tudo, contre des représentants de différentes écoles, karaté, boxe, capoeira...[1],[2],[3].

Au fur et à mesure, la popularité de ces défis se répandit dans tout Rio, et les matchs, initialement fermés au public, commencèrent à rassembler de plus en plus de monde, jusqu'à prendre place dans les grands stades de football. L'un des premiers de ces combats professionnels fut l'affrontement entre le champion brésilien poids léger de boxe, Antonio Portugal et le frère de Carlos, le plus jeune, plus petit et plus léger Hélio. Ce dernier remporta le combat en 30 secondes par soumission, et fut élevé au rang de héros. À cette époque, le Brésil n'avait pas d'icône sportive internationale, et Hélio prit cette place[1],[2],[3].

Masahiko Kimura avança que si son combat contre Hélio durait plus de 3 minutes; il consentirait à déclarer celui-ci vainqueur…

L'existence de ces défis fut connue au Japon, et de grands combattants japonais vinrent participer à cette nouvelle forme de compétition contre les Gracies, pensant que ceux ci étaient en train de corrompre leurs arts traditionnels. De nombreux champions japonais affrontèrent Hélio, qui, avec ses 65 kg était souvent largement plus léger que ses adversaires. Ses deux seules défaites, contre Masahiko Kimura[4],[5] et Valdemar Santana[6] restèrent dans la légende. Hélio continua à défendre le nom des Gracies ainsi que leur art martial entre 1935 et 1951. À 49 ans, sa défaite contre Santana fut son dernier combat. C'était au tour du fils aîné de Carlos, Carlson, alors âgé de 17 ans, de prendre la relève. Plus tard ce sont les fils de Hélio, Rolls, Rickson et Rorion, qui continuèrent le « Challenge Gracie » [1].

Le vale-tudo devint immensément populaire, devenant rapidement le second sport le plus populaire, en termes de vente de billets, au Brésil derrière le football. C'est un statut que l'on retrouve encore de nos jours. Des nombreuses équipes et organisations se formèrent, et des rencontres commencèrent à être régulièrement organisées un peu partout dans le pays. Les combats voyaient d'affronter des combattants de différents styles, notamment de Brazilian jiu-jitsu, de Muay Thai kickboxing, de luta livre wrestling et de boxe. Avec le succès croissant du Gracie jiu-jitsu, certains membres de la famille partirent aux États-Unis[1].

L'avènement du MMA moderne

Royce Gracie, principale icône de la nouvelle ère du MMA, grâce à ses victoires lors des premiers UFC au début des années 1990.

Au début des années 1980, Rorion, le fils aîné de Hélio, part aux États-Unis pour enseigner le Gracie jiu-jitsu en Californie. Comme son père et son oncle avant lui, il fait la promotion du fameux « Gracie Challenge », en y ajoutant un détail ... il offre 100 000 dollars à quiconque battra, lui ou l'un de ses frères, dans un match de vale-tudo. Encore une fois, ces défis apportent au Jiu-jitsu brésilien une grande popularité. Lorsque Rorion réalise le potentiel du style de combat de sa famille, il décide de créer une organisation destinée à promouvoir son art aux États-Unis[1].

Après des années de travail et de promotion de son art familial, Rorion rencontre Art Davie, un homme d'affaire qui s'était déjà intéressé à ce sport après un voyage en Thaïlande au cours duquel il avait assisté à une rencontre de type vale-tudo. Davie utilisa ses relations dans l'industrie de la télévision pour organiser une rencontre de Rorion et lui-même avec Bob Meyrowitz, le président de Semaphore Entertainment Group (SEG), une société spécialisée dans le pay-per-view des événements sportifs. Ensemble, les trois hommes créent l'« Ultimate Fighting Championship », un tournoi dont le but est de faire s'affronter des adversaires de styles différents. L'UFC 1 a lieu le 12 novembre 1993 à Denver (Colorado). Ce tournoi d'un nouveau genre, remporté à trois reprises par son frère Royce, rencontra un succès important et entraîna un profond bouleversement dans le milieu des sports de combats. À l'UFC 1 86 000 pay-per-view sont vendus, à partir du 3e UFC, c'est plus de 300 000 pay-per-view qui sont vendus à chaque show. Si le MMA s'est fait une petite place dans le sport américain, il traine une très mauvaise réputation. Les six premiers UFC avaient effectivement très peu de règles : pas de limite de poids, pas de limite de temps, pas d'équipement de protection obligatoire. Les seules règles étaient de ne pas frapper les yeux, de ne pas mordre et de ne pas saisir les parties. Le combat ne pouvait être stoppé que par arrêt de l'arbitre, knock out ou soumission, cette dernière pouvant être signalée verbalement ou en tapant trois fois en signe d'abandon. Les rencontres ont lieu dans une cage grillagée octogonale dénommée « L'Octogone »[1].

L'UFC, né en 1993, et son « Octogone », la cage grillagée servant d'aire de combat.

Les premiers UFC étaient des tournois au cours duquel les combattants réalisaient plusieurs combats successifs au cours de la même soirée, avec élimination directe jusqu'à la finale. L'absence de catégorie de poids apparut rapidement comme un problème, permettant par exemple, lors du troisième UFC, un affrontement entre Emmanuel Yarborough, un sumotori de 273 kg, contre Keith Hackney, un karatéka de 91 kg[1].

Il devint rapidement évident que l'absence de limite de temps et l'absence de juges était problématique. Ainsi lors de l'UFC IV, la plupart des compétiteurs s'étaient entraîné aux techniques de combat au sol, dont l'importance avait été révélée par le succès de Royce Gracie, et les combats devinrent de plus en long, chaque adversaire se neutralisant mutuellement. Cette augmentation progressive de la durée des combats eut deux conséquences : l'événement dépassait la durée prévue par la chaîne retransmettant le pay-per-view, et les amateurs se lassaient de ces longues phases de combat au sol, jugée ennuyantes. La SEG (Semaphore Entertainment Group) réagit et institua, en 1995 pour l'UFC V, une limite de temps de 30 minutes, sans pour autant introduire des juges. Ainsi la rencontre revanche tant attendue entre Royce Gracie et Ken Shamrock dura 30 minutes et fut annoncé comme un match nul, provoquant la colère des fans. La SEG instaura donc des juges dès l'UFC suivant, afin de décider de l'issue des matchs atteignant la limite de temps fixée[1].

Des opposants à l'UFC et au MMA en général ne tardèrent pas à se manifester, notamment aux États-Unis. La SEG était en partie responsable de ces difficultés. En effet elle avait mis en avant la brutalité des combats et l'absence de règle, faisant passer la compétition comme un événement « No Holds Barred » où tout était permis et où tout pouvait arriver, même la mort d'un combattant (qui n'est jamais arrivé). Cette stratégie marketing, payante au début afin d'attirer l'attention des média, s'avéra être un désastre un peu plus tard. Une fronde anti-UFC vit rapidement le jour, menée par le sénateur de l'Arizona John McCain, lié au milieu de la boxe, qui y voyait un sport bestial rappelant l'époque des gladiateurs romains. En 1996, McCain et le sénateur républicain du Colorado Ben Nighthorse-Campbell écrivent une lettre aux gouverneurs des 50 États américains, présentant l'UFC comme « un sport sanglant brutal et répugnant… qui ne devrait pas être autorisé sur le territoire des États-Unis [7]. » Il parvient ainsi à faire progressivement interdire l'UFC de presque tous les états, obligeant les organisateurs à se déplacer d'états en états selon la législation. De plus il entraîne la plupart des compagnies de pay-per-view à retirer le MMA de leur carte, privant du même coup l'organisation d'une grande partie de ses revenus. En 1997, les deux plus gros distributeur, TCI et Time Warner, se retirent, mettant l'UFC au bord de la faillite[1],[7],[8].

Le Pride, né au Japon en 1997, devient rapidement la référence en termes de MMA.

Alors que l'UFC survit tant bien que mal, au Japon, le premier Pride Fighting Championship est organisé en 1997, révélant Rickson Gracie, le demi-frère ainé de Royce. Cette nouvelle compétition, proposant des combats sur un ring, et non une cage, et comportant plus de règles que l'UFC, allait devenir rapidement la plus importante organisation de MMA au monde[8].

En 2001, la SEG, au bord de la faillite, est approchée par les dirigeants de Station Casinos, une compagnie gérant des média et des casinos, basée à Las Vegas et appartenant aux frères Lorenzo et Frank Fertitta. Leur intention est de rendre à l'UFC sa popularité et de se faire accepter. Les Fertitta et Dana White, ancien promoteur de boxe et nouveau président de Zuffa, cherchent à transformer l'UFC, et le MMA dans le même temps, en « un bon sport, propre et avec des règles actualisées », lui permettant éventuellement d'être reconnu et légitimisé[1].

Un mois plus tard, en janvier 2001, les Fertittas achètent l'UFC pour 2 millions de dollars et crée Zuffa, LLC afin de gérer l'évènement[9].

En étroite relation avec la Nevada State Athletic Commission, Lorenzo Fertitta étant un ancien membre de la NSAC, Zuffa obtient l'autorisation d'organiser ces événements au Nevada[10]. Peu après, l'UFC 33 est de retour sur les écrans de télévision en pay-per-view. Les records de ventes, que ce soit les ventes de pay-per-view ou de places pour assister à l'événement sont battus. Le nouvel UFC fait un retour avec des règles plus restrictives, incluant rounds, limite de temps, cinq catégories de poids, une liste de 31 fautes et 8 façons différentes de remporter la victoire. La compétition est bien différente de celle de 1993, et les compétiteurs aussi, qui sont devenus professionnel et s'entraînent désormais souvent plus de six heures par jour, travaillant leur force et leur condition physique en plus des techniques de frappes et de grappling[1].

Tentative de reconnaissance Olympique

Il fut un temps question du retour du pankration aux Jeux olympiques de 2004 d’Athènes (Grèce).

À la fin des années 1990, un mouvement se développa pour le retour du pankration aux jeux Olympiques. Ce mouvement, né en Grèce et mené initialement par des pratiquants de karaté, a pour nom l'International Federation of Pankration Athlima (IFPA)[11].

Pour les Jeux olympiques d'été de 2004, jeux de la XXVIIIe Olympiade de l’ère moderne, qui se sont déroulés à Athènes (Grèce) du 13 au 29 août 2004, une rumeur persistante racontait que le pankration, l'un des sports originels des Jeux Olympiques Antiques, ferait sa réapparition. Cela ne fut pas le cas, en 1996, le Comité international olympique exprima ses doutes sur la capacité de la Grèce à assurer toutes les bonnes conditions requises pour un bon déroulement des Jeux (sécurité, construction, système de transport, etc.). Après avoir été menacée d'un transfert des Jeux pour Sydney en Australie, la Grèce réussi à convaincre le CIO qu'elle serait capable d'accueillir les Jeux, à condition que de nouveaux sports, Pankration compris, ne soient pas rajoutés[12].

En 2000, l'Américain Craig Smith quitta cette organisation et forma la World Pankration Federation (WPF) afin d'établir une organisation centrale permettant de développer le pankration : « Le but premier de la World Pankration Federation n'est pas de permettre la réintroduction du pankration aux Jeux Olympiques. C'est plutôt de fournir une structure adéquate dans laquelle les athlètes peuvent participer à des compétitions locales, régionales, nationales et internationales, en développant leur habilité et le sport avec honneur, intégrité, et dans un esprit sain de compétition. Et si tout cela est accompli, l'objectif de réintroduire le pankration aux Olympiques viendra naturellement, en son temps. » [11].

Entraînement

L'entraînement en combat libre varie selon les spécificités du combattant et son équipe. Certains sont plus spécialisés au sol, d'autres en pied poing.

Les entraînements se présentent généralement en plusieurs phases :

  • Une base pied poing,
  • Un entraînement au sol selon la spécificité du team, Lutte, lutte libre, Judo, JJB, Grappling, ju-jitsu ...
  • Une préparation physique avec musculation, cardio training ...
  • sans oublier du repos et une bonne hygiène alimentaire.

Une séance d'entraînement se compose de plusieurs parties :

  • l'échauffement,
  • le sport pratiqué, technique et sparring,
  • travail au sol et lutte
  • les étirements.

Stratégies

Les phases d'un combat

La phase de combat debout : ici une tentative de coup de poing retourné.
Le clinch, phase d'accrochage.
La phase de combat au sol : ici le combattant dans la garde de son adversaire travaille en ground and pound.

Le combat libre est un sport relativement jeune et il connaît des évolutions permanentes. L'entraînement, la compréhension du combat, les stratégies et les techniques évoluent constamment. Toutefois certains éléments ne changent pas, il existe ainsi trois phases principales lors d'un combat de MMA [13]:

  • La phase de combat debout, domaine de prédilection de la boxe, du kickboxing ou du karaté, phase lors de laquelle les deux adversaires sont debout et s'affrontent en utilisant principalement des coups de pieds, de poings, de genoux et de coudes.
  • La phase de contact ou d'accrochage debout, le clinch, domaine de prédilection du ju-jitsu, de la lutte, du grappling, du sambo et du judo, où l'on cherche à rentrer en contact avec son adversaire, pour l'amener au sol à l'aide d'une projection ou d'une amenée au sol, voire pour le frapper avec ses genoux comme on le voit dans le Muay Thai.
  • La phase de combat au sol, domaine de prédilection du jiu jitsu brésilien, du judo, du sambo ou de la lutte, lors de laquelle on va tenter de prendre la meilleure position possible, de passer la garde et d'attaquer son adversaire soit en ground and pound avec des techniques de frappes, soit avec des mouvements de soumission tels que les étranglements ou les clés.

Lors des premiers événements de combat libre moderne, on pouvait voir une grande variété de styles tous très différents (des sumotoris, des ninjas, des boxeurs gardant leur gants de boxe anglaise, des karatékas en dogi, des lutteurs en boxer, etc.). Mais au fur et à mesure que le sport a évolué, les styles « exotiques » et les styles traditionnels ont peu à peu disparu, car le combat libre demande une maîtrise de ces trois distances et rares sont les hyperspécialistes d'une seule distance pouvant rivaliser avec les spécialistes du combat libre, pratiquant le cross training et s'entraînant spécifiquement pour cette discipline.


Lors d'un combat de MMA, il existe différentes stratégies permettant de jouer sur ses points forts tout en profitant des points faibles de son adversaire : le « Sprawl-and-Brawl » consiste à éviter d'être amener au sol pour combattre debout, le « Clinch Fighting » consiste à entrer en contact avec son adversaire afin d'appliquer certaines techniques de percussion ou de projection, le « Ground-and-Pound » consiste à amener son adversaire au sol puis à appliquer des techniques de percussion, le « Submission Grappling » consiste à amener son adversaire au sol pour appliquer des techniques de soumission[14].

Combat debout ou Sprawl-and-brawl

Le combattant de gauche vient de réaliser un sprawl pour éviter le takedown.

Le « Sprawl-and-brawl », littéralement « s'affaler et se bagarrer », est une stratégie généralement utilisée par les combattants préférant le combat debout et les techniques de boxe ou de kickboxing comme les coups de poings et de pieds. Ces combattants vont tenter de maintenir le combat debout, tout en utilisant des techniques de sprawl afin de résister à l'amené au sol (takedown)[14].

Le sprawl est un terme utilisé en lutte pour désigner une technique de défense contre les tentative de takedown comme un double ou single leg takedown. Le sprawl consiste, lors de l'attaque de son adversaire, a reculer ses jambes vers l'arrière et à poser sa poitrine sur le dos de celui-ci, afin d'empêcher celui d'atteindre ses jambes et de neutraliser son attaque[15].

La plupart des combattants utilisant cette stratégie sont moins à l'aise au sol que debout. En cas de combat au sol, ils essaieront souvent de neutraliser le travail de leur adversaire sans lui offrir d'opportunité de placer une soumission, en attendant que l'arbitre stoppe le combat et le fasse repartir debout[14].

C'est une stratégie qui a souvent été employé par des combattants tels que Chuck Liddell ou Mirko « Cro Cop » Filipović[14].

Corps à corps ou Clinch fighting

Clinch fighting : corps à corps, fixation de la tête, percussion avec un coup de genou.

Le clinch fighting, littéralement le « combat au corps à corps », également dénommé dirty boxing, est une stratégie impliquant que le combattant, lors de la phase debout, va casser la distance avec son adversaire afin de s'en approcher et de réaliser un clinch, c'est-à-dire un accrochage, pour soit réaliser une amené au sol (takedown), soit appliquer certaines techniques de percussion à courte distance telles que coups de poings, coups de coude, coups de genou[14].

C'est une stratégie de combat particulièrement utilisée par les sportifs ayant un passé de lutte ou de boxe thaïlandaise. Bien utilisée, elle permet de neutraliser les techniques d'un boxeur ou un grappleur[14].

Elle a été régulièrement utilisé par des combattants tels que Randy Couture et Anderson Silva[14].

Lutte au sol ou Ground-and-pound

La combattante en position supérieure déborde son adversaire lors d'une phase de Ground-and-pound.

Le « ground-and-pound  », littéralement « combattre au sol et marteler », est une stratégie qui consiste à amener son adversaire au sol, à prendre une position supérieure permettant de lui asséner de nombreux coups de poings ou de coudes, jusqu'à déborder sa défense et le contraindre à l'abandon[14].

Cette stratégie peut également être utilisée afin de le déborder et de placer une technique de soumission plus facilement[14].

Elle a été utilisée avec succès par des combattants tels Fedor Emelianenko et Tito Ortiz[14].

Immobilisation au sol ou Submission grappling

Le combattant dos au sol, soumet son adversaire par une technique d'étranglement dit « en guillotine »

Le « submission grappling », littéralement la « lutte de soumission », est un style de combat consistant à amener son adversaire au sol, avec une projection ou un takedown, à y prendre une position dominante et à tenter de placer une technique de soumission telles qu'une clé articulaire (le plus fréquemment de coude, d'épaule, de genou ou de cheville) ou un étranglement (aérien ou artériel)[14].

Les adeptes de cette stratégie sont notamment les combattants expérimentés en jiu-jitsu brésilien, en judo ou en lutte. Les grapplers les plus expérimentés sont à l'aise aussi bien en position dominante supérieure, placé au dessus de leur adversaire, qu'en position inférieure, sur leur dos et sous leur adversaire. La position inférieure est effectivement une position permettant un grand nombre de tentative de soumission, à condition d'être capable de contrôler son adversaire dans sa garde[14].

De nombreux combattants utilisent cette stratégie, on peut citer Royce Gracie, Josh Barnett, Antonio Rodrigo Nogueira ou Fedor Emelianenko[14].

Règles générales

Les règles sont globalement semblables mais chaque organisation apporte ses petites modifications selon la volonté de la commission athlétique du pays dans lequel l'événement se produit. En général, les combattants n'ont pas le droit de frapper l'adversaire dans les parties génitales, de tirer les cheveux ou de mordre. Les coups de genoux, de coudes et de pieds au visage ou ailleurs sont généralement permis. Il y a plusieurs catégories de poids mais elles différent d'une organisation à l'autre. Les façons de gagner un combat sont les mêmes dans toutes les organisations.

Catégorie de Poids

Les différentes organisations de combat libre adoptent souvent leurs propres règles concernant les limites de poids, entraînant parfois une certaine confusion. Ainsi des catégories de poids portant le même nom correspondent à des fourchettes de poids très différentes. Par exemple la limite supérieure de la catégorie des poids moyens en boxe anglaise professionnelle est de 72,5 kg (160 lbs), à l'UFC de 84 kg (185 lbs) et au Pride FC de 93 kg (205 lbs).

Aux États-Unis les « Règles unifiées des Arts Martiaux Mixtes » (Unified Rules of Mixed Martial Arts) adoptées en 2003 ont modifié la situation et ont permis d'unifier des règlements jusqu'à là disparates. La Commission Athlétique de l'État du Nevada désigne dans son code administratif neuf catégories de poids différentes:[16]

Catégories de poids Limite supérieure en livres Équivalence en kg
Flyweight 125 lb 57 kg
Bantamweight 135 lb 61 kg
Featherweight 145 lb 66 kg
Lightweight 155 lb 70 kg
Welterweight 170 lb 77 kg
Middleweight 185 lb 84 kg
Light Heavyweight 205 lb 93 kg
Heavyweight 265 lb 120 kg
Super Heavyweight No upper weight limit

Au Japon aucune loi gouvernementale ne régule les catégories de poids, les organisations japonaises sont donc libres d'organiser des rencontres sans se préoccuper des différences de poids entre combattants. Néanmoins, avec la part de plus en plus importante de l'aspect compétitif (par rapport à l'aspect martial), des limitations de poids ont été instaurées par les promoteurs eux-mêmes, et différents selon les organisations.

Façons de remporter un combat

Quelle sont les différentes fins possibles lors d’un combat de MMA ?

Avant la limite

  • Knock Out (KO) – Un adversaire est complètement ou pratiquement inconscient suite à des frappes et le combat est arrêté car la personne se trouve dans un état où elle est complètement incapable de se défendre.
  • Technical Knockout (TKO) – Un KO technique (TKO) est une situation ou un combattant est dans l’incapacité technique de poursuivre normalement le combat. Beaucoup de situations peuvent mener a un TKO. L’une d’entre elles est l’arrêt par l’arbitre. Lorsqu’un combattant reçoit trop de coups et qu’il n’arrive plus à se défendre, l’arbitre intervient pour arrêter le combat, afin de préserver la santé du combattant, dans le cas contraire les coups pourraient l’amener au KO complet. Par exemple, un combattant n’arrivant plus à faire face à un ground and pound trop intense, une douleur persistante et visible due par exemple à trop de low-kicks reçus, une déferlante de coups debout amènera l’arbitre à stopper le combat quel que soit l’avis du combattant afin de préserver sa santé.

Une coupure est une autre situation menant au TKO, en cas de coupure trop importante provoquée par un coup, l’arbitre, avec l’avis des médecins, peut décider de stopper le combat. Lorsque les hommes de coin jettent l’éponge/la serviette (throw towel) pour stopper le combat, et donc abandonner. Ceci peut être dû à une douleur persistante (côte cassée par exemple) qui l’empêche de combattre normalement, ou à une trop grande différence de niveau entre les deux combattants, l’un recevant une trop grosse "punition", son coin décidera d'abandonner.

  • Soumission – Situation où un combattant est physiquement forcé d’abandonner, de “taper” de la main sur son adversaire (souvent 3 fois) pour signaler sa défaite, suite à une clé exercée sur lui ou une technique d'étranglement (sanguin ou respiratoire) par son adversaire.

Un combattant peut aussi signaler à l’arbitre le désir d’arrêter de lui-même le combat verbalement (Verbal Submission).

  • Technical Submission – Est déclaré Technical Submission lorsque l’arbitre décide de mettre fin au combat lorsqu’il considère que le combattant qui subit la soumission/la clé est trop engagé et que l’articulation, le muscle, ou que le combattant va s’évanouir, alors même que celui-ci n’a pas tapé trois fois (abandon).
  • Disqualification (DQ) – Lorsque qu’un combattant viole délibérément une règle de l’organisation en portant par exemple un coup interdit (soccer-kicks, stomps* à l’UFC par exemple mène à une disqualification. [stomp : frappe en marteau]
  • Technical Decision (TD) (Unanime, Partagé) – Lorsque par exemple un combattant est dans l’incapacité de continuer le combat suite à un accident arrivé non intentionnellement. Les juges choisissent alors un vainqueur. Par exemple un combattant s’ouvre la tête en tombant du ring, les docteurs l’empêchent de continuer le combat, le combat est donc arrêté comme s'il avait atteint la limite de temps et les juges donnent leur décision.
  • Technical Draw (Unanime, Partagé) – Même situation, mais le draw (égalité) est déclaré.
  • No contest (NC) – Coupure non intentionnelle due à un coup irrégulier ou test positif aux produits illicites à l'issue d'une victoire, ou demande d’annulation de décision par un combattant qui considère que l’arrêt du combat a été prématuré, etc.

Sur décision

  • Unanimous Decision (UD) – Décision unanime, les 3 juges donnent le même avis.
  • Split Decision (SD) – Décision partagée, 2 juges sont du même avis, 1 de l’avis contraire.
  • Majority Decision (MD) – Décision à la majorité, 2 juges sont du même avis, 1 donne égalité.
  • Unanimous Draw – Égalité unanime, 3 juges donne l'égalité.
  • Split Draw – Égalité partagée, 1 juge donne la victoire pour un combattant, 1 autre la défaite à ce même combattant, et le dernier l'égalité.
  • Majority Draw – Égalité à la majorité, 2 juges donnent l'égalité, le troisième une victoire à l’un des 2 fighters.

Principales organisations

Les organisations de combat libre ou de mixed martial arts (MMA) sont désormais multiples et présentes dans de très nombreux pays. Le combat libre n'est pas légal en France mais plusieurs teams y existent. Les combats en règle Pancrase sont en revanche autorisés. Les trois organisations les plus importantes sont le Pride FC (racheté en 2007 par l'UFC), l'Ultimate Fighting Championship (UFC) et le Hero's :

  • Le Pride Fighting Championship ou Pride FC - Japon. pridefc.com : Le Pride n'existe plus depuis 2007 suite à son rachat par les frères Fertita propriétaires de l'UFC. La plupart des combattants du PRIDE ont vu leur contrat être racheté par l'UFC, certains ont intégrés cette organisation alors que d'autres se sont vu libérés de leur parole et ont rejoint d'autres organisations ou bien ne combattent plus.
  • L'Ultimate Fighting Championship ou UFC - USA. ufc.tv
  • Le K-1 Hero's - Japon. hero-s.com : Le K1 -japon qui réunit les meilleurs combattants de tous les sports de percussion (karaté, boxe anglaise, full contact, boxe thaïlandaise, etc.). Le K1 se subdivise en deux subdivisions : le K1 Max qui réunit les combattants de moins de 80 kg (à vérifier), le k1 classique qui accueille lourds (moins de 100 kg) et superlourds (au delà de 100 kg). Le K1 gère aussi l'organisation du k1 heroes qui donne lui pour sa part à des combats avec les règles MMA et donc avec projection et combat au sol)


Lexique anglais-français de combat libre

De très nombreux termes de MMA sont utilisés sous leur forme anglophone et ne sont pas traduits littéralement. Par exemple les termes takedown, ground and pound ou bien clinch sont couramment utilisés tel quel par les initiés.

Article détaillé : Vocabulaire du combat libre.

Grands noms du combat libre

Classés par ordre alphabetique, voici quelques combattants ayant marqué le monde du combat libre.

Des classements officieux des combattants sont proposés par différentes sources. MMA Weekly propose ainsi un classement des dix meilleurs combattants de chaque catégorie, régulièrement remis à jour[17].

Quelques records

Combats records

Le combat le plus long de l'histoire du MMA eut lieu en mai 1955. Il s'agit de l'affrontement mémorable entre Hélio Gracie (65 kg) et son ancien élève Waldemar Santana (95 kg), que Hélio perdit après un combat de 3 heures et 45 minutes (225 minutes) [18].
Le combat le plus long de l'histoire du MMA moderne, post UFC, eut lieu le 1er mai 2000, lors du Pride Grand Prix entre Kazushi Sakuraba et Royce Gracie, fils de Hélio, qui avait exigé un nombre illimité de rounds de 15 minutes. Sakuraba remporta le match après 90 minutes de combat (6 rounds de 15 minutes), suite à l'incapacité de Royce de reprendre le combat à la 7e reprise[19].
On peut comparer ces deux combats au plus long match de l'histoire de la lutte moderne qui eut lieu lors des Jeux Olympiques de 1912 de Stockholm : lors de la demi finale des moins de 75 kg en Greco-Romaine, l'estonien Martin Klein et le finlandais Alfred Asikainen luttèrent sous le soleil pendant 11 heures consécutives, faisant une brève pause toutes les 30 minutes. Klein remporta le match, mais ne put se présenter pour la finale prévue le lendemain. Les limites de temps ne furent introduite pour la première fois que lors des matchs de lutte des Jeux Olympiques de 1924[20].

Parmi les combats les plus rapides de l'histoire du MMA, on peut retenir :
Le KO le plus rapide : 2 secondes, c'est le temps qu'il aura fallu à Chris « The Menace » Clements pour placer un direct du droit au menton de Lautaro Tucas, qui se précipite sur lui sans protection, lors de leur combat du 5 mai 2006 au TKO 25 - Confrontation[21]. On peut également noter que le 3 mai 2006, lors du K-1 Hero's 5, le japonais Norifumi « Kid » Yamamoto se précipite à l'entame du combat et met KO son compatriote Kazuyuki Miyata sur un coup de genou sauté. Si Miyata est probablement KO dès la 2e seconde, l'arbitre signifie la fin du combat après 4 secondes[21].
La soumission la plus rapide peut être attribuée à Rumina Sato qui plaça une clé de bras à la volée après 6 secondes lors de son match contre Charles Taylor le 15 janvier 1999 lors du Shooto - Devilock Fighters[22].

Combattants records

Le combattant détenant la plupart des principaux records est Travis « The Ironman » Fulton, née en 1977, il commence le combat libre en 1996. Il a notamment le plus grand nombre de combats professionnels effectués (245), le plus grand nombre de combats remportés (190), le plus grand nombre de combats gagnés par soumission (123) et le plus grand nombre de combats gagnés par KO (60)[23].

Le plus jeune combattant professionnel de MMA est l'Américain Karo Parisyan, né le 28 août 1982, qui livra ses premiers matchs professionnels le 1er février 1999 lors du Kage Kombat 12 à l'âge de 16 ans 5 mois et 3 jours. Il est également le plus jeune combattant de l'histoire à avoir remporté un combat professionnel car il s'imposa par clé de bras lors de son premier combat[24]. Dan Lauzon, né le 30 mars 1988, est le plus jeune combattant à avoir participé à un UFC, perdant contre Spencer Fisher le 14 octobre 2006 lors de l'UFC 64 - Unstoppable, à l'âge de 18 ans, 7 mois et 14 jours[25].

Le plus vieux combattant professionnel de MMA est l'américain Skip Hall né le 9 septembre 1944 qui fit son dernier combat le 26 août 2008, à presque 63 ans, lors du Dixie Throwdown V contre Kelly Rundle[26]. Il est également le combattant ayant débuté le plus tardivement, avec un premier match professionnel le 22 septembre 2001 contre Michael Buchkovich, perdu par TKO[27].

Le plus grand combattant de MMA est le Brésilien Paulo César « Giant »Silva avec une taille de 2,19 mètres. À l'origine joueur de basketball, il a joué avec l'équipe nationale brésilienne aux Jeux Olympiques de 1992 puis a rejoint la World Wrestling Federation en 1998[28]. Il fit ses débuts en MMA au Pride Shockwave en 2003, son palmarès est de 2 victoires et 6 défaites entre décembre 2003 et décembre 2006[29].

Le plus lourd combattant de MMA est le sumotori américain Emmanuel Yarborough, avec 273 kilos lors de son combat contre Keith Hackney lors de l'UFC 3, le 9 septembre 1994[30].

La plus longue carrière professionnelle peut être attribuée au combattant brésilien « Rei Zulu » dont le premier combat professionnel recensé, son affrontement mythique contre Rickson Gracie, remonte à 1980, et son dernier combat à juin 2008, soit une carrière de 28 ans[31].

L'invicibilité la plus longue est détenu par Diego Sanchez, le vainqueur de la première saison du TUF, qui a remporté 17 combats professionnels avant de subir sa première défaite, entre juin 2002 et juillet 2007[32].

La série de victoire la plus longue est détenue par le combattant russe Fedor Emelianenko, avec en janvier 2009 une série de 26 victoires consécutives[33].

Le règne de champion le plus long est détenu par le Brésilien Alexandre Franca « Pequeno » Nogueira qui a gardé sa ceinture poids léger du Shooto pendant 6 ans 8 mois et 2 jours, entre le 5 septembre 1999 et le 12 mai 2006[34],[35].

La plus grosse prime pour un combattant de MMA est, officiellement, de 1.5 million de dollars, attribué au biélorusse Andrei Arlovski pour son combat perdu contre Fedor lors de l'Affliction: Day of Reckoning le 24 janvier 2009[36]. Auparavant, le record était de 800 000 dollars, attribué à Tim Sylvia pour son combat contre Fedor lors de l'Affliction : Banned en 2008. Ce qui représente, pour les 36 secondes qu'a duré le combat, la somme de 22 000 dollars par seconde[37].

La seconde de combat la mieux payée est de 35 000 dollars. C'est la somme touchée par Kimbo Slice le 4 octobre 2008, à chaque seconde de son combat, perdu contre Seth Petruzelli lors de l'Elite XC Heat. La prime était de 500000 dollars pour le match[38], qui a duré 14 secondes, soit 35714 dollars par seconde.

Événements records

La plus grande audience télévisée pour un événement de MMA fut de 6,51 millions de téléspectateurs, pour le Elite XC Primetime, premier événement de MMA diffusé en direct sur une chaine majeure américaine, CBS, le 31 mai 2008, durant le combat vedette de la soirée, entre Kimbo Slice et James Thompson[39],[40].

Le plus grand nombre de spectateurs pour un événement de MMA est de plus de 90 000 spectateurs, le 28 août 2002 lors du Pride Shockwave/Dynamite au National Stadium de Tokyo, co-organisé par le Pride FC et le K-1, avec comme match vedette l'affrontement entre Royce Gracie et Hidehiko Yoshida[41].

L'événement le plus cher de l'histoire est à ce jour le premier Affliction : Banned (19 juillet 2008) qui, pour concurrencer l'UFC et attirer de grands noms, a distribué une enveloppe totale de 3 331 000 dollars pour les salaires des combattants[42]. À titre de comparaison, la même année, l'enveloppe totale de l'UFC 91 (15 novembre 2008) fut de 1 118 000 dollars, et Brock Lesnar empocha 450 000 dollars (dont 200 000 de bonus) pour sa victoire contre Randy Couture[43].

L'organisation la plus ancienne est le Shooto, qui a organisé son premier gala professionnel en mai 1989 au Japon. Elle a été fondée par Satoru Sayama, un ancien catcheur professionnel japonais entraîné au shoot wrestling, qui décida de créer un sport dont l'issue des combats n'était ni scénarisée, ni prédéterminée. Le Tiger Gym naquit à Tokyo en février 1984[44].

Le plus grand nombre de combats lors d'un évènement de MMA : 48 combats en une soirée, lors du Club DEEP Tokyo: Future King Tournament 2006 organisé par le Deep le 9 décembre 2006 à Tokyo[45].

Le tournoi le plus international est le M-1 Challenge, qui propose un tournoi mondial de type nation contre nation, avec 10 équipes de différentes nationalités. En 2008 le groupe A était composé de la Russie (Red Devil), la France, la Corée, la Finlande et les États-Unis alors que le groupe B était composé des Pays-Bas, de l'Espagne, de la Russie (Legion), du Japon et de la World Star Team[46].

Record par organisation

Record UFC

Le plus jeune vainqueur d'un tournoi UFC est le Brésilien Vitor Belfort, né le 4 janvier 1977, qui a remporté à 20 ans, 1 mois et 3 jours, le 7 février 1997, le premier tournoi poids lourds de l'UFC, lors de l'UFC 12 : Judgement Day, Dothan, Alabama. Il n'avait effectué qu'un seul combat de MMA jusqu'à cette soirée, où il battit successivement Tra Telligman (TKO, 1er round) puis Scott Ferrozzo (TKO, 1er round)[47],[48].

Le plus jeune champion UFC est Josh Barnett, né le 11 novembre 1977, qui est devenu le plus jeune champion poids lourd de l'UFC à 24 ans 4 mois et 11 jours, en battant Randy Couture lors de l'UFC 36 le 22 mars 2002. Ce titre lui fut enlevé la même année, le 26 juillet 2002, après un contrôle positif aux stéroïdes, et il fut suspendu 6 mois. Cela implique deux autres records : il est le premier combattant à s'être fait suspendre pour dopage à l'UFC, et il est le champion ayant détenu un titre le moins longtemps[48],[49].

Le plus vieux champion de l'UFC est l'américain Randy Couture, né le 22 juin 1963, qui s'empara, pour la troisième fois de sa carrière, de la ceinture de champion poids lourd à 43 ans, en battant son compatriote Tim Sylvia par décision lors de l'UFC 68: The Uprising le 3 mars 2007[50].

Le plus de défense de titre à l'UFC revient aux américains Tito Ortiz et Matt Hughes avec 5 défenses chacun de leur titre respectif. Tito Ortiz s'est emparé du titre des poids lourd léger face à Wanderlei Silva le 14 avril 2000 lors de l'UFC 25: Ultimate Japan 3 et l'a défendu victorieusement contre Yuki Kondo, Evan Tanner, Elvis Sinosic, Vladimir Matyushenko et Ken Shamrock, avant de le perdre contre Randy Couture le 26 septembre 2006 à l'UFC 44: Undisputed[51]. Matt Hughes s'est emparé de la ceinture poids welter en battant Carlos Newton lors de l'UFC 34: High Voltage le 2 novembre 2001, puis il a défendu son titre face à Hayato Sakurai, Newton à nouveau, Gil Castillo, Sean Sherk et Frank Trigg, avant de le perdre le 31 janvier 2004 à l'UFC 46 - Supernatural face à B.J. Penn[52].

Le premier combattant à avoir décroché une ceinture de champion dans deux catégories différentes de l'UFC est l'Américain Randy Couture qui s'est emparé trois fois du titre poids lourds de l'UFC en 1997, 2000 et 2007 et du titre poids lourd-légers en 2003 et 2004.

Record Pride FC

Le premier combattant à avoir décroché une ceinture de champion au Pride FC et à l'UFC est le Brésilien Antonio Rodrigo Nogueira, qui est devenu le premier champion poids lourds du Pride en battant l'Américain Heath Herring le 11 mars 2001 lors du Pride 17, puis qui remporta près de sept ans plus tard le titre poids lourds vacant de l'UFC contre l'Américain Tim Sylvia le 2 février 2008 lors de l'UFC 81.

Le premier combattant à avoir décroché une ceinture de champion dans deux catégories différentes au Pride est Dan Henderson qui a remporté le titre des poids welters (84 kg) face à Murilo Bustamante lors du Pride Grand Prix du 31 décembre 2005, devenant ainsi le premier champion poids welter de l'organisation, puis le titre des poids moyens (93 kg) 14 mois plus tard face à Wanderlei Silva lors du Pride 33 du 24 février 2007. Il a détenu les deux ceintures simultanément jusqu'à la fin du Pride FC.

Record par pays

Record en France

Le premier Français à avoir participé à une organisation de MMA majeure est Gilles Arsene, qui a affronté le Japonais Kazushi Sakuraba lors du Pride 23 le 24 novembre 2002 et perdit son match par clé de bras[53].

Le premier Français à avoir remporté un combat dans une organisation de MMA majeure est Bertrand Amoussou, qui mis KO son adversaire, le Japonais Rao Rao lors du PRIDE - Bushido 3 le 23 mai 2004[54].

Le premier Français à avoir participé à un UFC est Cheick Kongo, qui remporta son match contre l'Américain Gilbert Aldana lors de l'UFC 61 le 7 août 2006[55].

FAQ sur le combat libre

Voir aussi en anglais, le Sherdog FAQ [35]


Champions Olympiques et MMA

Certains compétiteurs de MMA ont été auparavant champions olympiques, notamment en lutte et en judo. En voici la liste, classée par ordre chronologique de victoire aux Jeux olympiques.

Champions olympiques de lutte
  • Mark Schultz (États-Unis États-Unis) : médaille d'or aux JO de 1984 à Los Angeles, en lutte libre, dans la catégorie des poids moyens (74-82 kg). Il est le premier champion olympique à avoir jamais combattu en MMA. C'est en mai 1996 qu'il remporte son premier combat de MMA face à Gary Goodridge lors de l'UFC 9. Après 2 combats (1 victoire, 1 défaite) et à cause de la mauvaise image véhiculée alors par l'UFC, il met un terme à sa carrière afin de conserver son travail de coach universitaire.
  • Kenny Monday (États-Unis États-Unis) : médaille d'or aux JO de 1988 à Séoul et d'argent aux JO de 1992 à Barcelone, en lutte libre, dans la catégorie des poids mi-moyens (68-74 kg). Il est le deuxième champion olympique à avoir jamais combattu en MMA après Mark Schultz. En 1997 il bat sur décision John Lewis, ceinture noire de jiu-jitsu, lors d'un combat pour le titre de champion des poids welter de l'EFC. Ce sera son seul combat en MMA.
  • Kevin Jackson (États-Unis États-Unis) : médaille d'or aux JO de 1992 à Barcelone, en lutte libre, dans la catégorie des poids moyens (74-82 kg). Partenaire d'entraînement de Mark Coleman, il remporte le tournoi de l'UFC 14 en juillet 1997 après deux victoires consécutives remportées par soumission. Après 6 combats (4 victoires et 2 défaites) il met un terme à sa carrière en 1998 afin de conserver son poste d'entraîneur de lutte.
  • Rulon Gardner (États-Unis États-Unis) : médaille d'or aux JO de 2000 à Sydney, en lutte gréco-romaine dans la catégorie des super-lourds (moins de 130 kg). Gardner crée la surprise en battant le légendaire Alexandre Kareline en finale. En 2004 il remporte le bronze aux JO d'Athènes, toujours en gréco-romaine et en super-lourds, et en fin d'année, il rencontre et bat sur décision le champion olympique de judo Hidehiko Yoshida lors du PRIDE Shockwave. C'est le premier combat de l'histoire du MMA opposant deux champions olympiques.
  • Istvan Majoros (Flag of Hungary.svg Hongrie) : médaille d'or aux JO de 2004 à Athènes, en lutte gréco-romaine dans la catégorie des moins de 55 kg.
  • Karam Ibrahim (Flag of Egypt.svg Turquie) : impressionnant médaillé d'or aux JO de 2004 d'Athènes en lutte gréco-romaine chez les moins de 96 kg, il semblait promit à un bel avenir en MMA. Mais il perd son premier et seul combat lors du K-1 Dynamite 2004, face à l'expérimenté japonais Kazuyuki Fujita.
Champions Olympiques de judo 
  • Hidehiko Yoshida (Japon Japon) : Depuis sa médaille d'or de judo aux JO de 1992 à Barcelone dans la catégorie des moins de 78 kg, Yoshida jouit d'une grande popularité au Japon. Il est le médaillé d'or olympique qui a connu la plus belle carrière en MMA, avec en 2008 un palmarès de 8 victoires, 6 défaites et 1 match nul. Il a notamment battu des pointures telles que Don Frye lors de son premier combat en 2002, Mark Hunt le champion du K-1, David « Tank » Abbott, Naoya Ogawa, quadruple champion du monde de judo ou encore Maurice Smith. Il a tenu tête à deux reprises à Wanderlei Silva, alors champion incontesté du Pride. Ses combats contre Royce Gracie ou Rulon Garnder lors des Pride Shockwave en 2003 et 2004 ont battu des records d'audience dans son pays natal[56].
  • David Khakhaleichvili (Olympic rings.svg CEI) : médaille d'or de judo aux JO de 1992 à Barcelone dans la catégorie des poids lourd (+95 kg).
  • Pawel Nastula (Flag of Poland.svg Pologne) : médaillé d'or de judo aux JO de 1996 d'Atlanta, dans la catégorie des 90 - 100 kg. Sa carrière en MMA fut moins glorieuse que sa carrière de judoka. Il ne fut confronté qu'à des adversaires difficiles malgré son peu d'expérience. Pour son premier combat de MMA en 2005 on le fit rencontrer le champion poids lourds du Pride, Antonio Rodrigo Nogueira, puis Aleksander Emelianenko, le frère de Fedor et il fit un autre combat contre Josh Barnett. En 5 combats, il ne s'imposa qu'une seule fois.
  • Makoto Yakimoto (Japon Japon) : médaille d'or en judo aux JO de 2000 à Sydney dans la catégorie des moins de 81 kg.

Combien de personne sont décédées en combat libre ?

Le combat libre se flatte d'un très faible nombre d'accidents graves ou mortels, mais il faut également tenir compte d'un nombre de combats nettement plus faible que dans d'autres disciplines[57]. Dans toute l'histoire du combat libre moderne, depuis le premier UFC en 1993, aucune personne n'est décédée lors d'un événement officiel.

En ce qui concerne les événements non officiels, dans lesquels aucune visite médicale n'est nécessaire, on recense quelques décès à ce jour. Le premier accident mortel est celui de Douglas Dedge[57],[58], décédé lors d'un tournoi non officiel à Kiev en Ukraine, lors de l'International Super Challenge le 16 mars 1998. D'après un ami proche, il présentait avant son combat des troubles neurologiques qui l'auraient empêché de participer à un tournoi aux USA.

Le combat libre est souvent comparé à la boxe anglaise, connue pour être particulièrement dangereuse. Ainsi on recense en 2006, tout au long de l'histoire de la boxe, un nombre de morts égal à 1326 [59]. En Suède, pays où la boxe professionnelle est interdite car jugée trop dangereuse, les compétitions de combat libre sont pourtant autorisées.

Par rapport aux premiers tournois, où presque tous les coups étaient permis, où les catégories de poids n'existaient pas, où les combattants pouvaient enchainer jusqu'à trois combats d'affilée dans la même soirée, les règles actuelles ont bien changé, allant dans le sens de la protection des combattants. Ainsi certains coups trop dangereux ont été supprimés, des catégories de poids et des tests médicaux ont été instaurés, et des contrôles antidopage sont demandés dans certains grands tournois.

Pourquoi le combat libre est-il resté interdit si longtemps en France ?

Les compétitions officielles de combat libre sont longtemps restées interdites en France, alors qu'elles étaient autorisées dans d'autres pays, en Asie, aux États-Unis ou même en Europe.

Dans un article paru dans le journal Le Monde en mai 2006 [60], on apprend que pour justifier l'interdiction du free fight en France, « le ministre des Sports, Jean-François Lamour, s'appuie sur une recommandation du Conseil de l'Europe de 1999, estimant que « la violence et les actes barbares et sauvages commis au nom du sport sont dénués de valeur sociale dans une société civilisée qui respecte les droits de l'homme ». Le veto a été étendu, début 2006, aux chaînes de télévision par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), lequel considère que la retransmission est « susceptible de nuire gravement à l'épanouissement physique, mental ou moral des mineurs ». Eurosport et Multivision ont ainsi dû mettre un terme à leurs programmes. »

Dans le même article, concernant le free fight en dehors des compétitions, on apprend que « les techniques utilisées sont celles de sports dûment réglementés, les autorités ne peuvent pas non plus interdire les entraînements en France. Paradoxe qui aboutit à la naissance, en toute légalité, de plusieurs clubs français consacrés au free fight. »[60].

C'est le 28 janvier 2008 que le combat libre a été reconnu en France. Bertrand Amoussou fut désigné comme le premier président de la nouvelle commission de MMA rattachée à la FFFCDA (Fédération française de full contact et disciplines associées)[61],[62].

Ce que pensent les pratiquants au sujet de la violence apparente de leur sport

Certaines compétitions, dont le célèbre UFC américain ou le Cage Rage anglais, utilisent une aire de combat entourée d'une cage, essentiellement dans le but de dramatiser le spectacle. Cet accessoire, symbolisant le fait que les combattants ne peuvent s'enfuir du ring, est controversé et certains n'y voient qu'une apologie à la violence[63]. Pourtant certains combattants défendent l'utilisation d'une telle mise en scène : « Cela réveille des instincts primaires. Moi, je me sens bien dedans », confie Jean-François Lenogue, un combattant français, comédien de profession[60].

Lorsqu'on demande à Cyrille Diabaté s'il se considère comme un barbare, il répond « Notre sport n'est pas de la bagarre de rue. Le free fight n'est pas aussi violent qu'il en a l'air. La variété des techniques (frappes, projections, clés...) réduit le nombre d'impacts et il est possible de gagner une rencontre sans asséner un coup. L'arbitre doit aussi arrêter le combat dès qu'un participant n'est plus en mesure de se défendre. Quant à ces fameux coups donnés, d'une position à genoux sur un homme à terre, leur puissance est moindre que s'ils étaient donnés debout, avec tout le poids du corps ». Pour lui, le combat libre serait « de la rigolade » comparée à la boxe professionnelle où il n'y a qu'une seule cible à atteindre, la tête[60].

Combat libre féminin

Dopage

Article détaillé : Dopage (sport).

Économie

Médias


MMA et Cinéma

Le MMA est présent dans de nombreux films et séries télévisées[64].

Les combats clandestins voyant s'affronter des combattants issus de disciplines différentes, sans pour autant être apparentés au MMA, sont présents au cinéma depuis longtemps. On peut citer par exemple des films comme Bloodsport (1988) avec Jean-Claude Van Damme ou Fight Club (1999) avec Brad Pitt. Ces films ont contribué à donner une image négative du MMA, alors souvent confondu avec les combats de rues[65]. Depuis le début des années 2000, de nombreux films ayant le combat libre comme thème principal sont sortis sur les écrans.

Films

Séries télévisées

Citations et anecdotes

  • « Actually, the father of mixed martial arts, if you will, was Bruce Lee. If you look at the way Bruce Lee trained, the way he fought, and many of the things he wrote, he said the perfect style was no style. You take a little something from everything. You take the good things from every different discipline, use what works, and you throw the rest away. » Dana White, 2004. [76]

Références

  1. a , b , c , d , e , f , g , h , i , j , k , l , m , n , o , p  et q Mixed Martial Arts: Ultimate Sport, or Ultimately Illegal? A Brief History of Mixed Martial Arts, par Donald F. Walter, Jr. le 8 décembre 2003, en ligne sur http://www.grapplearts.com
  2. a , b , c  et d Brazilian Jiu Jitsu History sur http://www.jiujitsuforums.com
  3. a , b , c  et d Jiu-jitsu History sur http://www.jiu-jitsu.net
  4. Helio vs Kimura sur http://www.patrickbittan
  5. Jim Chen, Theodore Chen. The Man Who Defeated Helio Gracie. 3 juillet 2003 sur http://www.judoinfo.com
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  58. Risk and Injuries in Contact Fighting, Journal of Combative Sport, août 2004, par Joshua Landa, MD.
  59. Pain, lots of blood symbols of MMA. Fighters, promoters recognize danger involved in sport. « The Journal of Combative Sport reported that as of April, there have been 1,326 deaths related to boxing. »
  60. a , b , c  et d Les gladiateurs du «free fight», article publié dans Le Monde le 21 mai 2006, par Frédéric Potet.
  61. Combat libre. Tous les coups ou presque sont permis à Saint-Girons, article du 6 février 2008 sur http://www.ladepeche.fr
  62. Le MMA officialisé en France sur http://www.ikusa.fr
  63. Les gladiateurs du «free fight», article publié dans Le Monde le 21 Mai 2006, par Frédéric Potet. « "Se battre dans une cage, cela n'apporte rien sur le plan sportif. C'est l'apologie de la violence", déplore-t-on dans l'entourage de M. Lamour. Pas question, partant de là, d'autoriser une activité qui risquerait de proliférer dans des zones où la violence est déjà largement enracinée, comme en banlieue. »
  64. Mixed martial arts sur http://www.imdb.com
  65. Le MMA à Hollywood pour le meilleur et pour le pire sur http://www.frost1832.com
  66. Never Submit sur http://www.imdb.com
  67. Death Warrior sur http://www.imdb.com
  68. The Red Canvas sur http://www.imdb.com
  69. Never Back Down sur http://www.imdb.com
  70. Redbelt sur http://www.imdb.com
  71. Scorpion sur http://www.imdb.com
  72. Undisputed II: Last Man Standing sur http://www.imdb.com
  73. Maximum Cage Fighting sur http://www.imdb.com
  74. Friends : The One with the Ultimate Fighting Champion sur http://www.imdb.com
  75. Walker, Texas Ranger : Fight or Die
  76. Marc Wickert, « Dana White and the future of UFC » sur http://fighttimes.com, Octobre 2004. Consulté le 10 janvier 2009. « Actually, the father of mixed martial arts, if you will, was Bruce Lee. If you look at the way Bruce Lee trained, the way he fought, and many of the things he wrote, he said the perfect style was no style. You take a little something from everything. You take the good things from every different discipline, use what works, and you throw the rest away. »

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