- Château du Lude
-
Château du Lude Période ou style Médiéval et Renaissance Début construction XIIIe siècle Fin construction XVIIIe siècle Destination initiale Forteresse Propriétaire actuel comte Louis-Jean de Nicolaÿ Destination actuelle habitation privée Protection Classé monument historique 27 février 1928 Site web www.lelude.com Coordonnées Pays France Région historique Anjou Subdivision administrative Sarthe Subdivision administrative Pays-de-la-Loire Commune française Le Lude modifier Le château du Lude sur la commune du Lude, département de la Sarthe, est un des châteaux représentant l'époque architecturale de la première Renaissance française.
Cette forteresse du XIIIe siècle dont le logis du XVIe siècle est un château réaménagé au XVIIIe siècle pour lui donner son aspect actuel, gardant l'impression de masse du bâtiment d'origine.
Sommaire
Histoire
La forteresse a été édifiée à partir du Xe siècle sur la rive gauche du Loir pour assurer la défense de l'Anjou contre les incursions des Normands, puis des Anglais durant la guerre de Cent Ans. Avant de rejoindre Jeanne d'Arc à Orléans Gilles de Rais, le légendaire Barbe Bleue, y conduit une bataille victorieuse.
Jehan de Daillon, chambellan de Louis XI de France, nouveau seigneur de Lude à la fin du XVe siècle, sur les conseils de son ami le roi René d'Anjou, fait appel à l'architecte, du roi René, Jean Gendrot. Celui-ci va entièrement rénover le vieux château et le transformer en un logis avec une façade Renaissance de style italien et les plaques de marbre de la cour d'honneur.
Jean Gendrot présente un projet architectural de style Renaissance. Les travaux prévus sont très importants et dureront plusieurs années. L'architecte amène une nombreuse main-d'œuvre et fait édifier des maisons pour les accueillir le long d'une rue qui se nomme aujourd'hui "rue de la Gendrottière". Les maisons les plus cossues sont réservées aux contremaîtres. Enfin la plus belle d'entre elles, appelée la "maison des architecte" ou la "maison de Gendrot", est une bâtisse de style renaissance, sise près des halles, place du château.
Le premier soin de Gendrot est de raser entièrement les ailes, le pont-levis et l'éperon, de combler le fossé et d'aplanir au niveau de l'ancienne basse-cour tout l'espace qui forme aujourd'hui le parterre de l'Est. Il démolit la tour Nord-Ouest, qui était jusqu'alors plus petite que les autres, et la reconstruit sur une base sensiblement élargie.
Jean Daillon, seigneur du Lude, meurt avant la fin des travaux. Son fils Jacques Daillon mène par la suite le projet jusqu'à son terme par l'achèvement des aménagements.
Le château reçoit alors des hôtes illustres : Henri IV, Louis XIII et la marquise de Sévigné.
C'est la duchesse du Lude qui fait réaliser le cabinet de peintures, studiolo à l'italienne de l'école de Raphaël.
Joseph Duvelaër, chef du conseil de la Compagnie des Indes, acquiert Le Lude en 1751. Sa nièce, Françoise Butler (1741-1798), marquise de La Vieuville par son mariage en 1758 avec Étienne Auguste Baude de La Vieuville (1713-1795), fait construire l'aile classique de style Louis XVI en 1787, et conserve le château durant la Révolution[1]. Sa fille, Élisabeth (1764-1814), épouse Louis Céleste de Talhouët-Bonamour (1761-1812), marquis de Talhouët. Le château passe ensuite à Auguste de Talhouët (1788-1842), fondateur de la branche de Talhouët-Roy, puis à son fils, Auguste de Talhouët-Roy (1819-1884) qui entreprend des travaux de restauration au XIXe siècle.
Le comte et la comtesse Louis-Jean de Nicolaÿ, actuels propriétaires ont continué la restauration des bâtiments et créent de nouveaux jardins.
Architecture
Le château comporte un système fortifié d'éperons et de douves,
Sa façade François Ier et l'oratoire ont été classés monument historique par arrêté du 27 février 1928.
Ses cuisines voûtées existent depuis le XVe siècle.
Le Cabinet de peintures est un studiolo à l'italienne de l'école de Raphaël.
La totalité des communs ainsi que les deux pavillons d'entrée ou porteries ont été inscrits monument historique par arrêté du 28 octobre 1992[2].
Parc et jardins
Les jardins historiques du Lude s'étendent sur plusieurs niveaux entre le Château et le cours du Loir.
Un jardin à la française et un parc à l'anglaise entourent l'édifice qui est toujours habité.
L'ancienne place forte est rasée au XVIIe siècle pour former une terrasse bordée d'une élégante balustrade de pierre sur plus de 200 mètres de long. Les maçonneries et balustrades des terrasses ainsi que les murs de clôture du parc ont été inscrits monument historique par arrêté du 28 octobre 1992[2].
Le potager le long de la rivière est transformé au XIXe siècle par Edouard André en un jardin à la française le jardin bas caractérisé par une succession de parterres de fleurs et de bassins. Une collection d'arbustes à floraison parfumée caractéristique des jardins dessinés par Edouard André souligne la muraille : lilas, seringats.
Les prairies de la rive opposée forment parc agricole.
Le jardin de la source est un parc à l'anglaise orné de planté vivaces et parsemé de fabriques, un kiosque, un grotte et un embarcadère.
Le potager de 2 hectares qui s'échelonne sur trois terrasses a été dessiné par Édouard André en 1880. Il comporte des alignements d'arbres fruitiers, des serres, une orangerie. Il présente toujours ses couches de semis, ses fleurs et ses légumes rares.
Le jardin de l'éperon a été redessiné en 1997 aux pieds de la façade Louis XVI. Un labyrinthe de buis et une roseraie sont encadrés de haies d'ifs taillés. La collection de roses comporte des rosa chinensis, des roses thé et hybrides de thé, telles que 'Mutabilis', 'Old Blush', 'Louis XIV' ou 'Irène Watts[3]
De nombreuses représentations « son et lumières » y furent données, avec une renommée qui dépassait le département.
Notes et références
- 14 novembre 1977, source : Prométhée) « Monsieur Duvelaër (un des directeurs de la Cie des Indes et plénipotentiaire de Louis XV à Londres) avait acheté le Lude à la nièce du dernier Daillon (duc du Lude) et l'avait en effet laissé à sa nièce Butler qui avait épousé le Marquis de la Vieuville. Madame de la Vieuville a fait construire la façade Louis XVI - Il y a une plaque incrustée dans un coin relatant cet agrandissement (1787). La tradition veut qu'elle resta ensuite seule dans le château durant la Révolution, protégée par les habitants. Elle obtint la restitution de ses biens en donnant à la commune les meubles et en laissant bruler les archives, ce qui sauva la demeure mais complique passablement les recherches historiques... » (extrait d'une lettre de la comtesse R. de Nicolay à Louis Victor Pauchet, Le Lude,
- Notice no PA00109788, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Site du château
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
- Portail des châteaux de France
- Portail de l’Anjou et de Maine-et-Loire
- Portail de la Sarthe
- Portail des monuments historiques français
Catégories :- Château de la Sarthe
- Jardin remarquable
- Maine angevin
- Le Lude
- Château de l'Anjou
- Monument historique de la Sarthe
- Château monument historique (France)
Wikimedia Foundation. 2010.