Chlorure de potassium

Chlorure de potassium
Chlorure de potassium
Chlorure de potassium
Général
Nom IUPAC Chlorure de potassium
Synonymes Murate de potassium
No CAS 7447-40-7
No EINECS 231-211-8
Code ATC BA01, XA01
No E E508
Apparence cristaux incolores,hygroscopiques[1].
Propriétés chimiques
Formule brute ClKKCl
Masse molaire[3] 74,551 ± 0,002 g·mol-1
Cl 47,55 %, K 52,45 %,
Moment dipolaire 10,269 ± 0,001 D [2]
Propriétés physiques
T° fusion 770 à 773 °C[1]
T° ébullition Point de sublimation : 1 500 °C
Solubilité 0,340 g·cm-3 dans l'eau
0,4 dans l'éthanol
insoluble dans l'acétone
Masse volumique 1,98 g·cm-3[1]
Thermochimie
ΔfH0liquide -421,79 kJ·mol-1 [4]
ΔfH0solide -436,68 kJ·mol-1 [4]
Cp 51,29 J·K-1·mol-1 (solide, 24,85 °C)[4]
Cristallographie
Structure type NaCl[5]
Propriétés optiques
Indice de réfraction n^{  }_{ 520 }  1,49501
n^{  }_{ 600 }  1,48969
Précautions
SIMDUT[6]
Produit non contrôlé
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.
Solubilité aqueuse

Le chlorure de potassium est un composé chimique de formule KCl.

Sa forme minéralogique est la sylvine (ou sylvite ou sylvinite) et sa structure cristallographique est cubique face-centré. On peut le rayer à l'ongle.

Sommaire

Utilisation

Alimentation

Le chlorure de potassium (numéro E508[7]) est utilisé dans les denrées alimentaires comme remplacement du sel de cuisine (halite, NaCl) car il possède une saveur salée similaire. Cependant il développe aussi un arrière-goût amer qui permet de les différencier.

Agriculture

Le terme « potasse » englobe le chlorure de potassium, le chlorure de potassium-magnésium (carnallite), le sulfate de potassium-magnésium, le sulfate de potassium (c'est un engrais obtenu par l'action de l'acide sulfurique sur KCl), le nitrate de potassium et l'hydroxyde de potassium KOH, base bien plus forte que l'hydroxyde de sodium NaOH.

Poison

La dose létale 50 de chlorure de potassium est a peu près de 2 500 mg·kg-1 par voie orale (190g pour 75 kg) et de 100 mg·kg-1 en voie intraveineuse. Il est utilisé lors des exécutions de condamnés à mort aux États-Unis, par injection létale : l'administration en intraveineuse d'une solution excessive de KCl provoque un arrêt cardiaque. C’est en raison de cette toxicité qu’en pratique médicale une perfusion de ce soluté ne doit pas dépasser un débit de 1,5 g par heure.

Il peut être aussi utilisé pour les interruptions médicales de grossesse. Une injection intracardiaque dans le fœtus met fin à sa vie.

Extraction du gaz de schiste par hydrofracturation

Le documentaire GasLand (2010) de l'américain Josh Fox montre que l'industrie américaine de l'extraction du gaz de schiste reconnaît l'usage du chlorure de potassium, dilué dans un mélange d'eau, à d'autres produits chimiques toxiques et de sable pour l'injection dans les puits d'extraction du gaz de schiste comme liquide d'hydrofracturation. Le chlorure de potassium est employé comme absorbeur d'oxygène, mais cette technique visant à libérer le gaz contenu dans la couche de schiste a aussi pour conséquences de polluer les nappes phréatiques avec le liquide de fracturation. Pour un puits d'extraction, il faut entre 10 à 30000 mètres cubes d'eau, la moitié environ est récupérée après fracturation.

Référence

  1. a, b et c CHLORURE DE POTASSIUM, fiche de sécurité du Programme International sur la Sécurité des Substances Chimiques, consultée le 9 mai 2009
  2. (en) David R. Lide, Handbook of chemistry and physics, CRC, 16 juin 2008, 89e éd., 2736 p. (ISBN 142006679X et 978-1420066791), p. 9-50 
  3. Masse molaire calculée d’après Atomic weights of the elements 2007 sur www.chem.qmul.ac.uk.
  4. a, b et c (en) « Potassium chloride » sur NIST/WebBook, consulté le 7 mars 2010
  5. (en) Bodie E. Douglas, Shih-Ming Ho, Structure and Chemistry of Crystalline Solids, Pittsburgh, PA, USA, Springer Science + Business Media, Inc., 2006, 346 p. (ISBN 0-387-26147-8), p. 64 
  6. « Chlorure de potassium » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
  7. (en) Noms de catégorie et système international de numérotation des additifs alimentaires - Codex Alimentarius

Robin Cook : "Facteur de risque"

Voir aussi

Liens externes