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Chimborazo
Le Chimborazo vu depuis le sud-ouest en 2008.Géographie Altitude 6 268 m[1] Massif Cordillère Occidentale (Andes) Coordonnées Administration Pays Équateur Province Chimborazo Géologie Âge Paléogène Type Volcan gris Activité Endormi Dernière éruption env. 640 Code [1] 1502-071 Observatoire Instituto Geofísico Géolocalisation sur la carte : Équateur
modifier Le Chimborazo est un volcan d’Équateur culminant à 6 268 m d’altitude et situé près de Riobamba, à environ 180 km au sud de Quito. C’est le sommet le plus haut des Andes équatoriennes, qui domine une région de 50 000 km2, sa base faisant 20 km de diamètre.
Il est surnommé Taita Chimborazo, c’est-à-dire Papa Chimborazo, la mère étant Mama Tungurahua. Il figure sur les armoiries de l'Équateur.
Sommaire
Toponymie
Le mot viendrait d'une prononciation espagnole des mots quechua chimba razu signifiant « la neige de l'autre versant » ou « glace de l'autre côté »[réf. souhaitée].
Le sommet « le plus haut du monde »
On peut considérer que le Chimborazo est le plus haut sommet du monde, si l'on entend par là le sommet le plus éloigné du centre de la terre. En effet, la terre a une forme d'ellipsoïde, dont le rayon est environ 21 km plus important à l'équateur qu'aux pôles, et le Chimborazo est proche de cet équateur, plus que les sommets de l'Himalaya. Pour cette même raison, le sommet du Chimborazo a aussi la distinction d'être le point de la surface de la terre dont le minimum au cours d'une année de sa distance au soleil est le plus petit.
Géographie
Le glacier du Chimborazo est la source d'approvisionnement en eau des habitants des cantons de Bolivar et de Chimborazo. La capitale du Bolivar, Guaranda (25 000 habitants) est approvisionnée par vertientes dans le haut páramo (plateau aride andin au-dessus de 4 000 m) situé à 25 km de la ville. À l'été 2005 l'approvisionnement en eau de la ville a subi plusieurs crises, probablement dues à la rapide disparition de la couverture glaciaire du Chimborazo. Selon des chercheurs français, les haut glaciers andins fondent à une vitesse accélérée et beaucoup devraient disparaître dans les prochaines décennies. C'est pourquoi, Quito, Lima, La Paz et d'autres villes, dont l'alimentation en eau dépend de ressources glaciaires, devront affronter d'importantes pénuries d'eau dans un avenir proche.
Histoire
Le 23 juin 1802[2], le géographe scientifique allemand Alexander von Humboldt et le botaniste français Aimé Bonpland accompagnés d’un porteur et de Carlos Montufar, tentèrent de gravir ce volcan, qui était alors considéré comme le plus haut sommet du monde[3]. Mais ils durent rebrousser chemin à 5 920 m en raison d’une blessure au pied d’Humbolt et des conditions extrêmes qui épuisent le groupe[3]. Les deux scientifiques eurent le temps de mesurer l’altitude et la composition de l’air[3]. C’est donc à Edward Whymper et aux frères Louis et Jean-Antoine Carrel que revint en 1880 l’honneur d’être les premiers occidentaux à atteindre le sommet. Beaucoup de personnes doutaient de cet exploit et Whymper gravit une nouvelle fois le Chimborazo la même année, en compagnie des Équatoriens David Beltrán et Francisco Campaña.
Il inspira le Libertador Simón Bolívar, qui écrivit un poème sur ce volcan.
Sa dernière éruption date de plus de dix mille ans. De nos jours, il est considéré représenter un risque minime d’éruption.
Observations astronomiques
Pierre Bouguer et Charles Marie de La Condamine y firent, entre 1735 et 1744, plusieurs relevés stellaires à deux stations différentes autour de la montagne, s'aidant pour cela, d'un fil à plomb, comme référence. Ils y constatèrent une discrète déviation entre les sites de mesures et avec les valeurs attendues. Ce phénomène fut la première mise en évidence de l'influence gravitationnelle d'une masse rocheuse importante, qui ne fut prouvée qu'en 1774 autour d'une montagne écossaise[4].
Notes et références
- Ecuador, Chimborazo/Cotopaxi (copy), Mountain INFO, High Magazine 136, mars 1994
- « Alexander von Humboldt » sur le site de l'Association franco-équatorienne Ñuca-LLacta, Terre des Volcans
- Philippe Foucault, Le Pêcheur d'Orchidées - Aimé Bonpland (1773-1858), Seghers, 1990, p. 140-141
- Fauque D, Une curieuse expérience : l'attraction des montagnes, Les Génies de la Science, n°39, mai- juillet 2009, pp14-16
Liens externes
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