- Iles Galapagos
-
Îles Galápagos
Pour les articles homonymes, voir Galápagos.Îles Galápagos 1
Patrimoine mondial de l’UNESCO
Carte topographique et bathymétrique des Îles Galápagos
Latitude
LongitudePays Équateur Type Naturel Critères vii, viii, ix, x Superficie 14 066 514 ha Subdivision Province de Galápagos 1 Région 2 Asie et Pacifique Année d’inscription 1978 (2e session) Année d’extension 2001 (25e session) Classement en péril 2007 (31e session) Les Îles Galápagos (officiellement Archipiélago de Colón) constituent une subdivision de l’Équateur depuis 1832. La capitale de l'archipel est Puerto Baquerizo Moreno. Elles sont également appelées Las encantadas ou îles enchantées.
La province de Galápagos est divisée en 3 cantons avec leur chef-lieu : Isabela (Puerto Villamil), San Cristóbal (Puerto Baquerizo Moreno) et Santa Cruz (Puerto Ayora).
L'archipel est composé de cinq grandes îles (Fernandina, Isabela, San Cristóbal, Santa Cruz et Santiago), 14 moyennes et petites îles et 42 îlots pour une surface totale de 8 000 km2. Il est situé dans l'océan Pacifique, à 965 km des côtes équatoriennes.
Ce groupe d'îles constitue la partie émergée d'une grande cordillère volcanique. Le sommet en est le volcan Wolf, altitude 1 707 mètres, situé sur l'île d'Isabela. La dernière éruption eut lieu en 1991.
Sommaire
Géologie
Les îles Galapagos sont des îles d'origine volcanique qui ont émergés à partir d'un plateau basaltique. Leur formation est lié à l'existence d'un point chaud situé sous la plaque de Nazca. Alors que le point chaud est fixe, la plaque se déplace vers l'est, à raison de 3 à 6 cm par an, donnant ainsi naissance à des îles. Celles-ci s'égrainent d'ouest en est tel un chapelet, les plus récentes étant situées à l'extrémité ouest de l'archipel tandis que les plus anciennes, dont la formation remonte à 5 à 9 millions d'années, sont situées à l'extrémité est. Les îles occidentales sont encore le siège d'une intense activité volcanique et présentent un relief vigoureux constitué notamment d'imposantes caldeiras. Les îles les plus orientales sont par contre fortement érodés et leur relief est plus émoussé. Ainsi l'île la plus ancienne, San Cristobal, ne culmine qu' à 730 m d'altitude contre 1 476 m pour l'île de Fernandina, l'une des plus récentes.
Histoire
Des fragments de poteries Huancavilca (d'origine incaïque) provenant de la côte équatorienne ont été découvertes par un groupe d'archéologue dans les années 1950.
Ces terres furent découvertes le 10 mars 1535 par le dominicain Tomas de Berlanga, quatrième évêque de Panama. Celui-ci s'était embarqué pour le Pérou en vue de régler une dispute entre Francisco Pizarro et ses lieutenants. Les vents s'étant arrêtés, son vaisseau se mit à dériver si bien que son équipe atteignit les îles. D'après une étude effectuée en 1956 par Thor Heyerdahl et Arne Skjølsvold, certaines traces trouvées en différents sites suggèrent que des Amérindiens sud-américains avaient déjà visité les îles avant leur découverte par les Espagnols.
Les Îles Galápagos firent leur apparition vers 1570 sur les cartes dressées par Abraham Ortelius et Mercator. Elles furent appelées "Insulae de los Galopegos" (Îles des tortues).
Par la suite, jusqu'au début du XIXe siècle, elles furent pour les pirates (et plus tard pour les baleiniers), des points d'eau et de ravitaillement en tortues : une tortue survit très longtemps sans eau ni nourriture, et constitue donc une réserve appréciable de chair fraîche. Depuis ce repaire, les pirates attaquaient et pillaient les galions espagnols transportant de l'or et de l'argent depuis le Pérou vers l'Espagne.
Le fameux marin écossais Alexandre Selkirk, dont les aventures aux Îles Juan Fernández inspirèrent Daniel Defoe dans son livre Robinson Crusoé, visita les Galápagos en 1708, après avoir été évacué, par le capitaine Woodes Rogers, de l'île où il se trouvait bloqué en solitaire. Rogers avait besoin de réparer ses vaisseaux aux Galápagos, après avoir mis Guayaquil à sac.
La première mission scientifique aux Galápagos eut lieu en 1790 sous le commandement du capitaine sicilien Alessandro Malaspina, dont l'expédition était effectuée pour le compte du roi d'Espagne Charles IV. Cependant les compte-rendus, conclusions et rapports de cette expédition ne furent publiés qu'à la fin du XIXe siècle, Malaspina étant tombé en disgrâce et emprisonné de 1795 à 1802.
En 1793, l'Anglais James Colnett fit une description de la flore et de la faune des Galápagos et suggéra que les îles soient utilisées comme base pour les baleiniers opérant dans l'océan Pacifique. Il dressa également les premières cartes sérieuses des îles destinées à la navigation. Les baleiniers capturèrent et tuèrent des milliers de tortues géantes afin d'en extraire leur graisse. Les tortues pouvaient aussi être amenées à bord car elles constituaient une bonne réserve de protéines, ces animaux pouvant survivre des mois à bord, sans nécessiter d'eau ni de nourriture. Cette chasse aux tortues fut responsable d'une diminution drastique voire dramatique du nombre d'individus de certaines espèces, allant parfois jusqu'à l'extinction. Les tortues diminuant, les navigateurs lâchèrent dans certaines îles des chèvres et des porcs qui contribuèrent à décimer la flore locale.
L'Équateur annexa les Galápagos le 12 février 1832, lui donnant le nom d' Archipel de l'Équateur. Le premier gouverneur des Galápagos, le général José de Villamil, y transféra un groupe de détenus afin de peupler l'île de Floreana et en octobre 1832 quelques artisans et agriculteurs se joignirent à eux.
En 1835, le bateau HMS Beagle commandé par le capitaine Robert FitzRoy arriva aux Galápagos le 15 septembre. L'expédition y fit une étude scientifique de géologie et de biologie sur quatre des treize îles. Il avait à son bord le jeune Charles Darwin, biologiste britannique, qui y étudia la diversité des espèces présentes. Le Beagle quitta les îles le 20 octobre pour continuer son expédition circumterrestre. Darwin publia plus tard, à partir de ses observations, sa fameuse étude sur l'évolution et la sélection naturelle en 1859: L'Origine des espèces.
Aujourd'hui, à Puerto Ayora, la plus grande ville de l'Archipel (située sur l'île Santa Cruz), se trouve un centre de recherche portant son nom[1]. Une société de plus de 20 000 habitants vit sur Santa Cruz et travaille majoritairement dans l'industrie touristique, la pêche, l'agriculture, les transports et les administrations.
À la fin du XIXe siècle, l'Équateur établit sur l'archipel un pénitencier sur l'île d'Isabela. Une révolte éclate en 1958, ce qui conduira à sa fermeture l'année suivante.
Au début du XXe siècle, des Américains et des Européens désireux de faire un retour à la nature s'établirent à demeure sur certaines îles, mais ils échouèrent. Il faudra attendre les années 1930 pour voir réussir les premières tentatives de colonisation civile équatorienne, au prix d'un travail acharné. L'IERAC, Institut équatorien de réforme agraire et de colonisation, organise, à partir de 1957 la distribution de terres aux colons équatoriens volontaires. Les colons de la Coopérative « Camilo Ponce Enriquez », par exemple, venus de Riobamba, colonisent la zone agricole de Santa Cruz. Sur San Cristobal et Isabela, les habitants venus de Loja, Ambato, Babaoyo, s'installent et organisent la petite communauté des premiers arrivants.
En 1995, de sérieux conflits opposent les pêcheurs à la Station Darwin et aux autorités du Parc national, les organismes internationaux ayant décrété arbitrairement la restriction des droits de pêche des habitants. En 1998, la Loi spéciale des Galapagos modifie le statut de la Province et de ses résidents au sein de l'État équatorien. Le 11 janvier 2001, le naufrage du Jessica au large de San Cristobal signe le glas de l'image d'un archipel vierge et situé hors du monde. Le 23 juin 2007, le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco a inscrit les Îles Galápagos sur la Liste du patrimoine mondial en péril, en vue d’obtenir des apports financiers pour leur préservation.
Géographie
Article détaillé : Géographie des îles Galapagos.Flore et faune
Article détaillé : Parc national des Galápagos.Évocations artistiques
- Herman Melville, l'auteur de Moby Dick et qui visita l'archipel, en a fait une évocation à travers une série d'esquisses littéraires dans son recueil des Contes de la Véranda.
Les îles
- Baltra (South Seymour)
- Bartolomé
- Darwin (Culpepper)
- Española (Hood)
- Fernandina (Narborough)
- Floreana (Charles or Santa María)
- Genovesa Island (Tower)
- Isabela (Albemarle )
- Marchena (Bindloe)
- North Seymour
- Pinta (Abington)
- Pinzón (Pinzón)
- Rábida (Jervis)
- San Cristóbal (Chatham)
- Santa Cruz (Indefatigable)
- Santa Fe (Barrington)
- Santiago (San Salvador, James)
- South Plaza
- Wolf (Wenman)
Voir aussi
Liens externes
- Extrait/Archives INA, L'Archipel en danger, émission "Le monde vivant" de 1997 (00h25m44s)
- L’Unesco classe les Iles Galápagos sur la Liste du patrimoine mondial en péril
- Inventaire photographique de la faune des Galápagos www.photos-galapagos.com
Un site à visée pédagogique portant sur les îles Galápagos
Notes et références
- Portail du monde maritime
- Portail de la conservation de la nature
- Portail du patrimoine mondial
Catégorie : Îles Galápagos
Wikimedia Foundation. 2010.