- Chaudière-Appalaches
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Pour les articles homonymes, voir Chaudière (homonymie).
Chaudière-Appalaches Localisation de Chaudière-Appalaches au QuébecAdministration Pays Canada Type Région administrative Province Québec Siège Montmagny Autres villes Lac-Etchemin, Lévis, Saint-Apollinaire, Saint-Georges, Saint-Jean-Port-Joli, Sainte-Marie, Thetford Mines Président de la CRÉ Réal Laverdière Géographie Superficie 15 216 km2 Population Population 399 563 hab. (2007) Densité 26,4 hab./km2 Langue(s) Français Groupes ethniques Canadiens français La Chaudière-Appalaches est une région administrative du Québec, située sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, face à la ville de Québec, entre les régions du Centre-du-Québec et du Bas-Saint-Laurent. Elle doit son nom à la Rivière Chaudière la traversant du sud au nord et aux montagnes Appalaches composant sa partie sud. Elle est composée de 9 municipalités régionales de comté (MRC) et de 136 municipalités.
Sommaire
Démographie
- Population: 399 563 (2007)
- Superficie: 15 216 km²
- Densité: 26,4 hab./km²
- Taux de natalité: 11,0 ‰ (2006)
- Taux de mortalité: 6,6 ‰ (2006)
- Indice synthétique de fécondité: 1.791 (2006)
- Naissances: 4356 (2006)
- Décès: 2641 (2006)
- Accroissement naturel: 1715 (2006)
Source: Institut de la statistique du Québec
Il semble qu'à l'instar du regain de fécondité du Québec en 2006, que Chaudière-Appalaches n'échappe pas à cette remontée. Chaudière-Appalaches affiche effectivement une fécondité supérieure à la moyenne québécoise. Même si certaines MRC affichent une décroissance de population, la population globale de la Chaudière-Appalaches augmente grâce à la forte vitalité démographique de la région de Lévis et de la Beauce. Selon le scénario A de référence de l'Institut de la statistique du Québec, la population de la région administrative en 2011 devrait atteindre 397 458 habitants, or ce chiffre est déjà dépassé. Si la tendance se maintient, la région peut espérer une décroissance de la population repoussée au-delà de 2015.
Les MRC et territoires équivalents en croissance démographique (2006)
- Lévis (+1.62%)
- Nouvelle-Beauce (+1.20%)
- Beauce-Sartigan (+0.50%)
- Lotbinière (+0.35%)
Les MRC et territoires équivalents en décroissance démographique (2006)
- Robert-Cliche (-0.13%)
- Montmagny (-0.26%)
- Bellechasse (-0.34%)
- L'Amiante (-0.53%)
- Les Etchemins (-0.64%)
- L'Islet (-0.85%)
Politique
Voici la liste des députés et des circonscriptions[1] provinciales de la Chaudière-Appalaches en date de la dernière élection en décembre 2008:
- Lévis: Gilles Lehouillier (PLQ)
- Chutes-de-la-Chaudière: Marc Picard (ADQ)*
- Montmagny-L'Islet: Claude Roy (ADQ)
- Beauce-Nord: Janvier Grondin (ADQ)
- Beauce-Sud: Robert Dutil (PLQ)
- Lotbinière: Sylvie Roy (ADQ)
- Bellechasse: Dominique Vien (PLQ)
- Frontenac: Laurent Lessard (PLQ)
Après qu'un raz-de-marée adéquiste ait soufflé sur la région aux élections provinciales de 2007, où toutes les circonscriptions avaient été raflées par l'Action démocratique du Québec à l'exception de Frontenac, la débandade provinciale du parti n'a pas fait exception dans la région, bien que beaucoup moins fortement qu'ailleurs. En fait, quatre des sept députés élus de l'ADQ aux élections du 8 décembre 2008 l'ont été dans cette région. Le Parti libéral du Québec a refait surface dans ce qui traditionnellement constitue l'un de ses bastions, reprenant trois sièges à l'ADQ. Chaudière-Appalaches demeure cependant l'une des régions les plus à droite de l'échiquier politique provincial.
Il est à noter que depuis le 6 novembre 2009, Marc Picard siège à l'Assemblée Nationale à titre d'indépendant, ayant quitté l'ADQ pour manifester son mécontentement des agissements de son nouveau chef, Gilles Taillon.
Sous-régions historiques et culturelles
Côte-du-Sud
La Côte-du-Sud est une région historique et culturelle regroupant les MRC de Bellechasse, de Montmagny et de L'Islet mais aussi de Kamouraska (Bas-Saint-Laurent), elle compte plus de 75 000 habitants pour sa partie en Chaudière-Appalaches dont nous tiendrons compte seulement. La Côte-du-Sud est une des premières régions à être colonisée au début de la Nouvelle-France. Effectivement, la première seigneurie sudcôtoise fut octroyée à Jean Pelletier à St-Roch-des-Aulnaies en 1656. Par la suite d'autres colons s'établirent en Côte-du-Sud portant à la fin du régime français la population à environ 10 000 habitants sur les 60 000 que comptait la Nouvelle-France. Pendant le XIXe siècle, le manque de terre pour la populeuse Côte-du-Sud força les habitants à l'émigration. Avec l'avènement du chemin de fer, l'ouverture de nouvelles terres de colonisations (par exemple au Lac Saint-Jean au milieu du XIXe siècle et en Abitibi vers les années 1930), si bien que la région est devenue une terre d'émigration. De ce fait, la population cessa de croître et même diminua. Encore aujourd'hui, la région côtesudoise a un bilan migratoire négatif.
Région de Lévis
La région de Lévis avec plus de 130 000 habitants fait office de pôle économique pour Chaudière-Appalaches. Cette région prospère ne cesse de croître avec un fort bilan migratoire. Lévis occupe depuis le tout début de la Nouvelle-France une position stratégique. À la rencontre du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Chaudière, en face de la ville de Québec, Lévis a été le lieu de nombreuses batailles et ce depuis les affrontement avec les amérindiens jusqu'à la guerre de 1812. C'est à Lévis que les caisses populaires Desjardins furent créées par Alphonse Desjardins. Ayant une attraction sans pareil dans la Chaudière-Appalaches, la région de Lévis constitue la pierre angulaire de la croissance démographique de la Chaudière-Appalaches.
Lévis comporte plusieurs municipalités qui ont été fusionnées en 2002. Les anciennes municipalités sont listés ci-dessous.
- Saint-Nicolas
- Saint-Étienne-de-Lauzon
- Saint-Rédempteur
- Charny
- Saint-Romuald
- Saint-Jean-Chrysostome
- Breakeyville
- Pintendre
- Lauzon (Fusionnée en 1989).
Beauce
La Beauce est une région culturelle et historique de la vallée de la Chaudière qui possède une forte identité. Depuis le début de la colonie, ils se sont différenciés par de fameuses expressions telles que les jarrets noirs (dû entre autres aux nombreux marécages au temps de la Nouvelle-France dont les pantalons des beaucerons se salissaient pour aller à Québec) ou le royaume de la PME (la Beauce reconnue pour sa forte proportion de PME dans son économie). Le territoire beauceron compte plus de 100 000 habitants répartis dans 3 MRC: celle de Beauce-Sartigan, Nouvelle-Beauce et Robert-Cliche. La Beauce est une des régions les plus fécondes de Chaudière-Appalaches; la croissance sera d'autant plus soutenue par un solde migratoire relativement bon.
Municipalités régionales de comté
- Beauce-Sartigan, dont le chef-lieu est la ville de Saint-Georges.
- Bellechasse, dont le chef-lieu est la municipalité de Saint-Lazare-de-Bellechasse.
- Les Appalaches, dont le chef-lieu est la ville de Thetford Mines.
- La Nouvelle-Beauce, dont le chef-lieu est la paroisse de Sainte-Marie.
- Les Etchemins, dont le chef-lieu est la municipalité de Lac-Etchemin.
- L'Islet, dont le chef-lieu est la municipalité de Saint-Jean-Port-Joli.
- Lotbinière, dont le chef-lieu est la municipalité de Saint-Apollinaire.
- Montmagny, dont le chef-lieu est la ville de Montmagny.
- Robert-Cliche, dont le chef-lieu est la ville de Beauceville.
Municipalité hors MRC
- Ville de Lévis
Aspects physiques
Hydrographie
L’hydrographie de la Chaudière-Appalaches est surtout marquée par deux cours d’eau importants. D’abord on retrouve, au centre de la région, la Rivière Chaudière, qui traverse la quasi-totalité du territoire. Elle est très importante économiquement pour le canton, entre autres car elle permet la pratique d’activités de plein air. Ensuite, au Nord, Chaudière Appalaches est bordée par le fleuve Saint-Laurent qui, lui aussi, est crucial pour l’économie. Outre ces deux principaux traits hydrographiques, le lieu compte quelques autres rivières (citons la Rivière Etchemin, la Rivière du Sud ou encore la Grande Rivière Noire) mais peu de lacs vastes. En effet, les lacs Aylmer et Saint-François sont parmi les seuls qui excédent un kilomètre carré de surface.
Relief
Chaudière-Appalaches, qui fait partie de l’ensemble structural des bassins sédimentaires, dans les Basses-Terres du Saint-Laurent et des Grands Lacs, est divisée en trois zones physiographiques principales :
- Le littoral, mieux connu sous le nom de la région écologique de la plaine du Saint-Laurent, recouvre 20 % de l’aire du canton. Il est caractérisé par sa basse altitude (généralement en bas de 150 mètres de hauteur)
- La vallée de la Rivière Chaudière, dont le bassin hydrographique occupe approximativement 44 % du territoire.
- La totalité des plateaux appalachiens, également appelée région écologique des coteaux des Basses-Appalaches, recouvre la majorité du terrain régional. Quelques uns de ses sommets peuvent mesurer 500 mètres de hauteur, allant parfois jusqu’à 800 mètres, mais l’altitude typique de cette zone se situe entre 150 et 400 mètres d’altitude.
Climat et végétation
Malgré des hivers froids ainsi que de nombreuses précipitations, le climat continental humide de la région lui assure aussi des étés très doux et très agréables, propices à bon nombre d’activités extérieures. Quant à la végétation, elle est principalement constituée d’une forêt mixte qui recouvre 74 % de l’aire du lieu. Trois domaines bioclimatiques sont présents : celui de l’érablière à tilleul, celui de l’érablière à bouleaux jaune et celui de la sapinière à bouleaux jaune.
Activités économiques
Ressources naturelles
La ressources naturelles de la Chaudière-Appalaches se résument principalement à ses forêts (qui occupent d’ailleurs les trois quarts de son territoire), à son riche sous-sol qui regorge de matériaux tels l’amiante, la pierre, le sable et le gravier et à ses terres fertiles. L’industrie forestière, qui produit essentiellement de la pâte à papier et du bois de chauffage ou de construction est très prospère. Cependant, le domaine minier, qui repose sur le commerce de la fibre d’amiante, souffre depuis quelques années d’une baisse continuelle du nombre d’emplois. Le secteur agricole, quant à lui, est axé sur l’élevage de porcs et la production laitière. Avec ses terrains qui occupent environ 508 000 hectares et ses quelque 6 000 fermes, il a permis à la région d’atteindre le statut de deuxième région agricole la plus importante du Québec. En effet, Chaudière-Appalaches compte 19% des fermes 18.5% des revenus agricoles bruts de la province.
Tourisme
Situé au sud du fleuve Saint-Laurent, la région touristique de la Chaudière-Appalaches fait partie du Québec du Sud, regroupement destiné à la promotion touristique des régions du sud du Québec sur les différents marchés internationaux.
Industries importantes
L’économie industrielle s’appuie principalement sur l’agriculture, la pétrochimie, la métallurgie, l’industrie du textile ainsi que les nombreux produits de l’érable.
Notes et références
Les circonscriptions représentent à peu près le territoire de la région administrative, mais pas dans son intégralité.
Source: Assemblée nationale du Québec Source: Élection Québec
Voir aussi
Liens externes
- Site officiel de la CRÉ de la Chaudière-Appalaches
- Portail régional de la Chaudière-Appalaches
- Conférence régionale des élus de la Chaudière-Appalaches
- Gros plan sur Chaudière-Appalaches, Ministère des Ressources naturelles et de la Faune
- Tourisme Chaudière-Appalaches
- Tourisme région Thetford
- Tourisme Lévis
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