- Charles Émile Altorffer
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Charles Émile Altorffer Parlementaire français Date de naissance 30 janvier 1881 Date de décès 6 août 1960 Mandat Député 1919-1928 Début du mandat 1919 Circonscription Bas-Rhin Groupe parlementaire GRD Troisième République modifier Charles Émile Altorffer, pasteur, fonctionnaire et homme politique, né à Wœrth le 30 janvier 1881 et mort à Strasbourg le 6 août 1960.
Sommaire
Biographie
Après avoir étudié, de 1900 à 1906, la théologie à Strasbourg, Paris et Berlin, il fut ordonné en 1906 et devint vicaire à Masevaux, puis à Beblenheim et Westhoffen en 1906 et 1907. À partir de 1907 et jusqu'en 1919 il fut pasteur à Lembach, et ensuite à Wissembourg de 1919 à 1929. Il se montra extrêmement actif dans le domaine social, aidant en Alsace du Nord à la création de caisses d'épargne et de crédit, et à celles de garderies d'enfants, de centres d'infirmières, de bibliothèques populaires et de cours du soir pour adultes.
Il était ardemment francophile et, quand l'Alsace redevint française, il fut un des fondateurs du Parti Démocratique et, le 16 novembre 1919, fut élu député du Bas-Rhin sur la liste du Bloc national. Mais de nombreux protestants lui reprochaient ses compromissions avec le catholicisme, et l'on allait jusqu'à voir en lui une créature de l'évêque. Le mode d'élection par scrutin de liste lui permit d'être réélu en 1924, mais avec le scrutin uninominal il échoua à Saverne le 29 mars 1928 devant l'autonomiste Camille Dahlet.
Pendant ses deux mandats, de 1919 à 1928, il fut rapporteur de nombreux projets de loi qui appliquaient ou adaptaient à l'Alsace-Moselle la législation française, notamment dans le domaine de la législation fiscale et sociale et des pensions. Rapporteur attitré de la commission des douanes, il participa à l'élaboration de la loi de 1928 sur le régime des produits pétroliers. Après son échec électoral, Poincaré le nomma, le 26 mai 1929, directeur des Cultes pour les 3 départements recouvrés. En 1939, il fut chargé de la direction des services des réfugiés d'Alsace-Lorraine à Périgueux et entra dans la Résistance où il fut très actif. Il reprit notamment la direction des œuvres sociales juives après leur fermeture par la Gestapo et répartit l'argent clandestinement transporté depuis Lyon, ce qui lui vaudra le titre de Juste parmi les nations en 2001. Revenu à Strasbourg en décembre 1944, il reprit ses fonctions de directeur du Service des Cultes pour l'Alsace et la Moselle, et demeura à ce poste jusqu'au 15 octobre 1949. Entre-temps (1947), il fut élu au Conseil municipal de Strasbourg sur la liste RPF et devint 4e adjoint au maire. À la mort de Charles Frey, le 29 octobre 1955, il le remplaça comme maire de Strasbourg, jusqu'aux élections municipales du 14 mars 1959 après lesquelles il céda sa place à Pierre Pflimlin en raison de son âge. Durant son mandat il encouragea notamment la suppression des dernières lignes de tram et le transfert à la ville des terrains militaires de l'Esplanade.
Il devint commandeur de la Légion d'honneur en 1959. Il collabora régulièrement au Messager évangélique, la revue protestante alsacienne, et écrivit un roman L'Appel de la Vallée (Strasbourg, 1956).
Charles Altorffer est inhumé au cimetière Sainte-Hélène de Strasbourg[1].
Notes
- Cimetière Sainte-Hélène, Guide des cimetières no 4 de la Ville de Strasbourg, 2009, p. 98
Voir aussi
Bibliographie
- Nouveau Dictionnaire de Biographies alsaciennes
- Alfred Wahl, Confessions et comportements dans les campagnes d'Alsace et de Bade, Éditions Coprur.
Catégories :- Ancien député du Bas-Rhin (troisième République)
- Ancien maire de Strasbourg
- Personnalité de l'Alliance démocratique
- Personnalité du Rassemblement du peuple français
- Pasteur français
- Naissance en 1881
- Décès en 1960
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