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Charles Guillaud
Pour les articles homonymes, voir Guillaud.Charles Guillaud (né le 6 avril 1925 à Besançon) est un artiste peintre français contemporain.
Sommaire
Sa carrière
La première exposition de Charles Guillaud remonte à 1956. Autodidacte, il est l'un des rares peintres français à vivre exclusivement de sa peinture, et cela depuis 1958. Il expose à Paris depuis 1958 (dont 12 expositions personnelles) et régulièrement en Suisse depuis 1980 (Bätterkinden/Berne, Zurich, Genolier/Vaud, Coppet/Genève). Ses œuvres sont disséminées sur les 5 continents, acquises par d'anonymes amateurs d'art ou de grands collectionneurs lors de l'une des 58 expositions personnelles qu'il a réalisées depuis le début de sa carrière. Un groupement de mécènes, limité à vingt membres, “l'Association des Amis de Charles Guillaud” le soutient depuis plus de quarante ans, ce qui est un fait unique dans l'histoire de l’art. Il vit au Breuil (Rhône).
Opinion d'un critique d'art
Voici ce que dit de lui Bernard Gouttenoire, critique d'art et expert, en préface du dernier livre consacré à Charles Guillaud :
- "Mais qui est Charles Guillaud que chacun pourrait reconnaître - tant sa manière de peindre est liée à son histoire - et que, pourtant - mis à part quelques collectionneurs - personne ne connaît vraiment ? Il faut avouer qu'il n’a rien fait pour être promu au firmament de sa propre gloire.
- L'édition de ce livre à l'initiative de l'association des “Amis de Charles Guillaud”, est pour le moins nécessaire pour qui veut en savoir plus.
- Ce qui frappe dans une première approche globale de l'œuvre, c'est le choix narratif des sujets. On est en présence de la figuration de l'humain au sens le plus large du terme ! Charles Guillaud a toujours peint le visage de l'autre, à plus forte raison si ce visage est celui anonyme d'un miséreux, d'un “crève la faim”. Parce que la charge émotionnelle est plus évidente et que les vrais stigmates de la détresse sont là, plus appuyés encore lorsque manque le pain ! Charles Guillaud n'est pas cependant quelqu’un qui s'émeut pour s'émouvoir. Il n'y a pas de voyeurisme du misérable dans sa peinture, non, simplement l'attrait pour les petites choses qui font la grandeur banale du quotidien, sa saveur. C'est ainsi que - du coup - les pauvres gens accèdent à une certaine notoriété, lorsqu'ils se glissent dans le statut que leur offre l'œuvre d'un peintre, jusqu'à l'inspirer. Il faut aussi signifier le choix des tonalités toujours soutenues qui rehaussent - au point de l'ennoblir - l'aspect paupériste des thèmes. On n'est pas dans une peinture de fonds de tubes comme l'a toujours été la palette typée de l'école lyonnaise, qui excelle dans la gamme des gris colorés. Ici le bleu des fonds est dense et les rouges dansent pour habiller les âmes… Pour sortir des ténèbres humaines le peintre invite aussi au festin. Ce sont des toiles qui disent l'importance de la fête, avec ses flots de lampions, ses manèges à chansons, quand tournent les têtes d'un peu trop d'alcool. Jusqu'à faire l'amour à l'inconnue qui s'offre, au gré de l'eau qui glisse sous la lune, le peintre entretient “plein champ” le couplet à fantasme…
- S'il aime citer Rembrandt ou Vélasquez parmi ses peintres de chevet, Charles Guillaud - qui a été proche de l'école de Paris, (soutenu par Jean Minet et Ror Volmar)- se situe donc, dans la lignée des peintres qui ont célébré à travers la représentation, le visage de ceux qui souffrent. Il n'y a qu'un pas à faire pour retrouver son nom dans la lignée d'artistes comme Yves Brayer, Michel Ciry ou encore Bernard Buffet, peintres dont Guillaud respecte le travail. Cette parenté est encore plus flagrante, lorsqu'on découvre les toiles mystiques consacrées aux pages de l'évangile, le peintre se gardant bien de faire du religieux d'un tel sujet. Tant et tant d'artistes ont visité ces épisodes que Charles Guillaud s'est défendu de raconter la énième version de la crucifixion, parlant plus volontiers du cri de la mère au pied de son fils torturé. Quand Charles Guillaud décrit la nativité, il fait de la Vierge Marie une accouchée comme toutes les autres, désireuse d'abord de nourrir l'enfant de son sein, loin de toute auréole de calendrier. La plus belle des lumières est omniprésente sans être signifiée.
- En visitant l'atelier d'autres tableaux retiennent encore l'attention. Bien sûr, cette mise en croix majeure, mais aussi - loin de Venise dont Guillaud montre les petites scènes de rues en aparté des grands canaux - voici un paysage de Grèce “Falaise à Santorin”, avec ses jus bruns qui servent de passages de la terre abrupte jusqu'au clair de ciel. Et ce grand format consacré aux nuages, sans l'ombre d'un oiseau - sans l'ombre d'un sujet - une œuvre sublime chez le peintre, qui s'accroche à l'espoir et qui va dans le sens de ce qu’il recherche, exigeant toujours de l'homme qu'il regarde vers le haut ! "
Voir aussi
Lien externe
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