- Charles de Gaulle (écrivain)
-
Pour les articles homonymes, voir Charles de Gaulle (homonymie).
Charles Jules Joseph de Gaulle , (Barz Bro C'hall ou Charlez a Vro C'hall), né le 31 janvier 1837 à Valenciennes et décédé le 1er janvier 1880 à Paris, était un écrivain français, défenseur de la langue bretonne et du celtisme. Il était l'oncle du Général de Gaulle qui porte le même prénom que lui.
Sommaire
Famille
Son père, frère d'Henri de Gaulle, père du général, s'appelait Julien Philippe de Gaulle (1801-1883), historien et ancien élève de l'École des Chartes, et sa mère, Joséphine Maillot, écrivain. On a la trace de son passage en 4ème classe de l'Institution libre de Marcq-en-Barœul (Nord)[1].
Le celtisme
Il est l'auteur de l'Appel aux représentants actuels de la race celtique en 1864, et de publications sur la littérature bretonne. Frappé de paralysie à l'âge de 20 ans, ce qui faisait qu'il quittait rarement son appartement du 286 de la rue de Vaugirard, à Paris, il se mit à l'étude des langues celtiques, breton et gallois, principalement.
C'est dans l'Épilogue à l'Art chrétien, de François Alexis Rio, qu'il aurait trouvé l'incitation à se passionner pour les peuples celtiques anciens et contemporains. Rio y raconte le séjour qu'il fit en Angleterre et au Pays de Galles en 1838 et le rôle éminent qu'il a joué dans la réussite du voyage de Théodore Hersart de la Villemarqué qui marque le début des relations intellectuelles entre les peuples de langue celtique, de part et d'autre de la Manche. Voir l'article Panceltisme.Il apprend le breton et s'en sert comme de sa langue maternelle. Il écrit plusieurs poésies en breton et prend le nom de Barz Bro C'hall ("le barde de France"). Il apprend aussi le gallois. Il commence en 1864 à publier ses articles. Il rêva de la résurrection des langues celtiques, comme langues littéraires et était secrétaire du Breuriez Breiz, une société de poètes (ou bardes) bretons, créée par Théodore Hersart de la Villemarqué, première ébauche d'un collège de bardes en France (voir Gorsedd de Bretagne).
En 1867, il est l'un des initiateurs avec Théodore Hersart de la Villemarqué et Henri Martin, du congrès celtique de Saint-Brieuc qui n'aura pas de suite pour les relations interceltiques du fait de la querelle du Barzaz Breiz. Il s'était chargé particulièrement de l'invitation des délégués gallois.
Avec Henri Gaidoz et Henri de la Charencey, il fut l'auteur la première "pétition pour les langues régionales" qui fut remise, en 1870, au président de la République, le maréchal de Mac Mahon.
Il adressa de nombreux textes de propagande et d'érudition à de nombreux organes de presse, en particulier, pour la Revue de Bretagne et de Vendée, un mensuel catholique et royaliste dirigé par Arthur Le Moyne de la Borderie.
Cependant la maladie progressait, ses articles se firent plus rares, son activité littéraire s'éteignit peu à peu, mais il conserva jusqu'à la fin sa lucidité d'esprit et put suivre les progrès des études celtiques.
Le général de Gaulle, son neveu, déclamera le deuxième quatrain de son poème Da Varsez Breiz (Aux Bardes de Bretagne) lors de son dernier discours public, prononcé à Quimper en février 1969.
L'Appel
Dans son Appel aux Celtes il veut rétablir sur des bases chrétiennes la renaissance littéraire et linguistique de la Bretagne et des nations sœurs.
« S'il m'est permis d'exprimer un vœu plus ambitieux encore, et sans doute, d'une réalisation plus difficile, ce serait de voir un ordre religieux nouveau, ou du moins, une division spéciale d'un ordre religieux ancien, se consacrer, sous l'invocation des vieux saints savants des deux Bretagne à la prédication et à l'instruction de la jeunesse de toutes les classes dans les pays celtiques et cela principalement par le moyen des langues indigènes". Le même poursuit plus loin : "Après la célébration du saint sacrifice, en plein champ, sur un vieux dolmen, entouré de la population des paroisses voisines, la solennité s'ouvrirait par une lutte des bardes populaires (...) Des tirs, des luttes, des courses à cheval et à pied, des régates au bord de la mer, fourniraient un nouveau et utile sujet d'amélioration à notre agile et robuste jeunesse. »
Publications
- Les Celtes au XIXe siècle. Librairie bretonne. 1903, dans Revue de Bretagne et de Vendée, 1864
- Traduction en breton de la Bulle pontificale Ineffabilis définissant le dogme de l'Immaculée Conception
Personnage de bande dessinée
Charles de Gaulle apparaît en druide passionné dans la bande dessinée humoristique, "Odilon Verjus", au tome 5 ("Breiz Atao"), paru en 2001. Le dessinateur le représente sous les traits de son illustre neveu.
Voir aussi
Notes et références
- Coop Breizh, 1994, p. 79. Armel Calvé, Histoire des Bretons à Paris,
Catégories :- Écrivain breton
- Famille de Gaulle
- Naissance à Valenciennes
- Naissance en 1837
- Décès en 1880
- Panceltisme
Wikimedia Foundation. 2010.