- Charles-Etienne-Francois Ruty
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Charles-Étienne-François Ruty
Charles-Étienne-François Ruty Origine France Hommage nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile Image : Tombe du général Ruty au cimetière du Père-Lachaise Charles-Étienne-François, comte Ruty, lieutenant-général d’artillerie, Conseiller d'État et pair de France, est né à Besançon (Doubs), le 4 novembre 1774 et mort le 24 avril 1828
Lorsqu’il eut terminé ses études, il entra à l’école d’artillerie de Châlons et en sortit avec le grade de sous-lieutenant le 6 octobre 1793. Admis le 6 octobre comme lieutenant en second dans le 2e régiment d’artillerie à l’armée du Nord, Ruty fut blessé à Comines d’un éclat d’obus à la jambe, dans un combat qu’il soutint pendant plusieurs heures contre une batterie de l’ennemi. Il passa ensuite à l’armée de Rhin-et-Moselle, où il obtint le grade de capitaine le 4 ventôse an II.
Au siège de Kehl, dans une attaque de vive force faite par les Autrichiens contre un ouvrage avancé du camp retranché, il tint avec quelques canonniers de sa compagnie dans le saillant de cet ouvrage, fut atteint d’une balle qui lui traversa la mâchoire, et terrassé par la violence du coup, il ne dut la vie qu’à la bravoure d’un de ses sergents, qui l’emporta sur ses épaules et reçut un brevet d’honneur pour cette action. Ruty suivit le général Napoléon Bonaparte en Égypte, et partagea la gloire de ses compagnons d’armes. Nommé le 3 thermidor an VI chef de bataillon d’artillerie par le général en chef à la journée des Pyramides, il commanda l’artillerie de l’armée à Aboukir, et reçut un sabre d’honneur pour sa conduite distinguée dans le combat du 10 brumaire an VIII contre les Turcs, débarqués près de l’embouchure du Nil par la branche de Damiette.
Devenu chef de brigade commandant le 4e régiment d’artillerie à pied le 14 frimaire an X, il fut investi, le 1er pluviôse, des fonctions de directeur d’artillerie à Perpignan.
En récompense de ses services, le chef de brigade Ruty obtint la décoration de membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire an XII, et celle d’officier de l’Ordre le 25 prairial suivant.
Le 20 fructidor an XIII, il reçut l’ordre d’aller prendre la direction du parc d’artillerie du corps d’armée de Ney. Il commanda aussi, le 7 thermidor an XIV, celui du 6e corps de la grande armée, et fut envoyé à Vesel le 26 octobre 1806. Un mois après son arrivée à cette destination, il rendit compte au ministre de la guerre de toutes les dispositions qu’il avait faites pour l’armement de cette place. Le ministre lui en témoigna toute sa satisfaction.
Promu général de brigade le 8 janvier 1807, il reçut la croix de commandeur de la Légion d'honneur, obtint le commandement de l’École de Toulouse en 1808, commanda l’artillerie du 7e corps d’armée en Espagne, dirigea l’artillerie au siège de Ciudad Rodrigo en 1810, et contribua en grande partie, par ses habiles manœuvres, à la prise de cette ville.
Il se signala aussi, vers le même temps, aux combats de Santa Marta et de Villaba. Pendant cette même expédition d’Espagne, le général Ruty donna l’idée d’un nouveau genre d’obusiers que l’on employa avec beaucoup de succès dans la guerre des montagnes, et qui a été désigné depuis sous le nom d’obusiers Ruty.
L’importance des services qu’il avait rendus lui mérita le grade de lieutenant-général le 10 janvier 1813, et le fit appeler au commandement en chef de l’artillerie de la grande armée, le 17 novembre suivant.
Au mois d’avril 1814 il adhéra aux actes du Sénat, fut créé chevalier de Saint-Louis, comte, puis grand officier de la Légion d'honneur le 5 août de la même année. Au retour de l’île d’Elbe, il fit sa soumission à l’Empereur, qui l’envoya à l’armée du Nord.
Le général Ruty est mort le 24 avril 1828.
Son nom est inscrit sur l’arc de triomphe de l’Étoile, côté Sud.
Sources
- « Charles-Étienne-François Ruty », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource) ;
- « Charles-Étienne-François Ruty », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français (1789-1891), XIXe siècle [détail de l’édition] (Wikisource).
Liens externes
- Archives nationales (CARAN) – Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 7 Yd 565.
- Côte S.H.A.T., état de services, distinctions sur web.genealogie.free.fr : Les militaires ;
- Fiche de Charles Ruty sur geneweb roglo.eu ;
- Les Comtois de la Chambre des pairs héréditaires de la Restauration (1815-1830) : revue 139 de "Regards sur le Haut-Doubs"..
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