- Cathédrale Sainte-Eulalie de Barcelone
-
Cathédrale Sainte-Eulalie de Barcelone Présentation Nom local Catedral de Santa Eulalia de Barcelona (espagnol)
Catedral de la Santa Creu i Santa Eulàlia (catalan)Culte Catholique romain Type Cathédrale Rattaché à Archidiocèse de Barcelone (siège) Début de la construction XIIIe siècle Fin des travaux XVe siècle Style(s) dominant(s) Gothique Protection Monument historique (1929) Géographie Pays Espagne Région Catalogne Département Province de Barcelone Ville Barcelone Coordonnées Géolocalisation sur la carte : Espagne
modifier La cathédrale Sainte-Eulalie (en catalan : Catedral de la Santa Creu i de Santa Eulàlia et en espagnol : Catedral de la Santa Cruz y Santa Eulalia ) est une église gothique de Barcelone, en Catalogne. L'édifice actuel a été construit pour l'essentiel entre 1298 et 1450, la façade datant quant à elle du XIXe siècle. Se sont succédé à cet emplacement depuis des temps bien plus anciens un temple romain, une église wisigothe et une cathédrale romane.
Sainte Eulalie, co-patronne de la ville, est une jeune vierge barcelonnaise martyrisée de l'époque romaine.
Le corps de sainte Eulalie y est enterré, et aussi ceux de saint Olegaire et de saint Raymond de Penyafort.
Des oies vivent à l'intérieur de la cathédrale, dont elles gardent le cloître. Elles sont au nombre de 13, âge auquel fut martyrisée Sainte-Eulalie. Il y a aussi une fontaine contenant de l'eau bénite.
Chapitre de la Toison d'or de Barcelone
Lors de son premier séjour en Espagne, le futur empereur Charles-Quint insista pour y tenir un chapitre de son ordre de la Toison d'or. On choisit la cathédrale de Barcelone pour des raisons de commodité : le roi devait venir dans cette ville pour recevoir l'investiture comme comte de Barcelone et la proximité de la Méditerranée assurait des communications faciles avec l'Allemagne alors que se préparait la succession de Maximilien de Habsbourg, grand-père du jeune monarque. Il fallait enfin une église aux vastes proportions pour accueillir les imposantes cérémonies de cette fête.
Dès 1518, le roi d'armes et le trésorier de l'ordre furent donc chargés de préparer le sanctuaire à la tenue du chapitre qui devait avoir lieu au début de l'année 1519. Jean Micault, le trésorier, escorta le trésor de l'ordre depuis les Pays-Bas, tandis que Thomas Isaac, le roi d'armes, devait diriger le peintre Juan de Borgonya dans la décoration du chœur de la cathédrale. Elle est toujours visible sur les dossiers des stalles des chanoines.
Outre les cinquante-et-un panneaux de bois représentant les titres et armoiries des différents chevaliers de l'ordre, Juan de Borgonya réalisa des inscriptions, et surtout une série de devises illustrant un programme très clair. On trouve en effet dans les coins du chœur deux tableaux représentant le rabot de Jean Sans Peur, et de part et d'autre de l'entrée, deux tableaux à la devise de Charles-Quint : les colonnes d'Hercule. La mention de cet ancêtre du jeune roi, seul membre de la maison de Bourgogne à avoir pris part à une croisade, établissait une sorte de généalogie cherchant à montrer aux sujets espagnols du futur empereur que la nouvelle dynastie ne comptait pas rompre avec l'idéal de croisade des rois catholiques. De façon très manifeste, la titulature de Charles de Habsbourg qui accompagne ses armes dans le chœur fait mention du royaume de Jérusalem (titre sans souveraineté que le roi tenait par son royaume de Naples), alors qu'elle omet des territoires tenus effectivement.
Il s'agit d'un des ensembles monumentaux liés à l'ordre de la Toison d'or les mieux conservés, notamment car il n'a jamais été déplacé et que les devises et inscriptions sont toujours présentes. Cela tient au fait que c'est également le seul chapitre de l'ordre à s'être déroulé hors de la "couronne" de Bourgogne. Contrairement aux Pays-Bas, la péninsule ibérique n'a connu ni l'iconoclasme calviniste (en particulier le beeldenstorm d'août 1566) ni les destructions révolutionnaires lors de la "chasse aux armoiries" de 1793-1795, très importantes dans le nord de la France et le midi de la Belgique. C'est enfin un des deux seuls armoriaux capitulaires datant du XVIe siècle à avoir été conservé (avec celui de Gand). Bien qu'il n'ait pas été démonté, comme celui de Gand, deux tableaux ont été retirés lors de l'installation du doxal de marbre destiné à clore le chœur côté nef ; il a été également en partie défiguré par l'ajout de chinoiseries lors d'une restauration peu rigoureuse au XVIIIe siècle.
-
Crypte contenant la tombe de Sainte-Eulalie
Catégories :- Cathédrale espagnole
- Monument de Barcelone
- Architecture gothique en Espagne
- Architecture néogothique en Espagne
- Cathédrale gothique
- Édifice religieux de Catalogne
Wikimedia Foundation. 2010.