- Catastrophe aerienne
-
Catastrophe aérienne
Une catastrophe aérienne est l'accident aérien d'un avion de ligne.
Sommaire
Catastrophes marquantes
Article détaillé : Chronologie des catastrophes aériennes.Collision de deux appareils au sol
Le dimanche 27 mars 1977, un Boeing 747 de la compagnie néerlandaise KLM percute au décollage un autre Boeing 747 de la compagnie américaine PanAm sur l'aéroport de Ténérife, faisant 583 victimes. Cette catastrophe est liée à un enchaînement d'incidents : déroutement vers un petit aéroport régional de nombreux vols, brouillard, surcharge de l'aéroport, stress des équipages et de la tour de contrôle, ambiguïté de l'anglais (langue de l'aviation civile internationale depuis 1951). Cette catastrophe est à ce jour (4 juin 2009) la plus meurtrière de l'histoire aéronautique, où seuls des avions sont impliqués.
Article détaillé : Catastrophe de Ténérife.Attentat terroriste
Catastrophe aérienne terroriste la plus grave : le 11 septembre 2001, quatre avions d'American Airlines et United Airlines, détournés dans le cadre d'un attentat suicide, se sont écrasés, deux contre les tours du World Trade Center à New York, un contre le Pentagone à Washington et le dernier s'écrase prématurément en Pennsylvanie, alors qu'il devait s'abattre sur la Maison Blanche. Cette catastrophe a officiellement fait 2 752 morts (dans les avions, les gratte-ciel et au sol). Elle met en cause l'administration américaine, les systèmes de sécurité et de fouille des passagers.
Article détaillé : Attentats du 11 septembre.Défaut structurel majeur
Le 12 août 1985, un Boeing 747 de la compagnie Japan Airlines perd sa dérive en vol et s'écrase, faisant 520 victimes (et 4 rescapés). Il s'agit du plus grave accident aérien de l'histoire n'incluant qu'un seul avion. Le vol JAL123 reliait l'aéroport de Tokyo Haneda à Osaka. La cause probable de l'accident est une réparation défectueuse suite à un précédent atterrissage ayant détérioré l'arrière de l'avion. Elle met en cause le respect des procédures de maintenance mises en œuvre par le constructeur.
Article détaillé : Vol 123 Japan Airlines.Incendie
Le 2 septembre 1998, un triréacteur MD11 de la compagnie suisse Swissair fait 229 morts. Il s'est écrasé en mer à la suite d'un incendie probablement causé par le système de divertissement des passagers. La catastrophe met en cause les systèmes de lutte contre l'incendie à bord, mais aussi les risques liés à des systèmes non indispensables au vol.
Article détaillé : Vol 111 Swissair.Interception aérienne
Le 1er septembre 1983, un Boeing 747 de la compagnie coréenne Korean Airlines, en provenance d'Anchorage (Alaska) et se rendant à Séoul, est détruit en vol par la défense aérienne de l'Union soviétique. L'avion s'est écarté significativement de sa route et a survolé des régions sensibles du Kamtchatka et de l'île de Sakhaline interdites au survol, en Union Soviétique.
Une crise majeure entre les États-Unis et l'Union soviétique s'en est suivie, les Américains avançant que la cause probable était une erreur de navigation entraînant le survol d'une zone interdite, les Soviétiques déclarant qu'en plus de survoler volontairement des zones interdites, l'avion était accompagné d'autre(s) avion(s) (sans doute des RC 135 de reconnaissance électronique) et que ce n'était pas la première tentative de ce genre accomplie par cette compagnie (le vol 902 de Korean Air fut forcé à l'atterrissage en URSS en 1978 dans des circonstances proches). En fait, les Soviétiques étaient, au début des années 1980, sous une pression constante des Américains dans cette région très sensible (Chine, les deux Corées, le Japon et l'Union Soviétique), avec des survols et des provocations.
En raison des implications politiques, cette catastrophe fait l'objet de nombreuses théories et n'est pas complètement élucidée. Ces dernières années, certains documents sont devenus publics. De nombreux points sont factuellement troublants. Il semble assez clair que les Américains ont gagné la bataille médiatique ayant suivi cet accident dramatique.
Article détaillé : Vol 007 Korean Airlines.(fr) une version des faits, très détaillée
Absence de pressurisation
Le 14 août 2005, un Boeing 737 de la compagnie chypriote Helios Airways, avec 115 passagers à bord, s'écrase au sol. La cause probable est l'absence de pressurisation ayant entraîné l'asphyxie (hypoxie) de l'équipage et des passagers. L'avion a continué à voler pendant plusieurs heures en mode automatique jusqu'à épuisement des réserves de carburant.
Article détaillé : Vol 522 Helios Airways.Collision avec le terrain
Le 20 janvier 1992, un Airbus A320 de la compagnie française Air Inter percute le Mont Sainte-Odile alors qu'il effectue son approche sur l'aéroport de Strasbourg. La cause probable est l'affichage d'un taux de descente excessif. De plus, l'avion n'était pas équipé du E-GPWS (Enhanced-Ground Proximity Warning System) avertissant l'équipage de la proximité du sol (cet équipement est aujourd'hui obligatoire dans tous les avions). La catastrophe met en cause la formation des équipages et le mode de fonctionnement des secours. L'accident fait au total 87 morts et 9 blessés.
Article détaillé : Crash du Mont Sainte-Odile.Le 20 août 2008, un MD-82 de la compagnie espagnole Spanair sort de piste et percute le sol alors qu'il était en phase de décollage pour rallier Las Palmas, dans l'archipel espagnol des Canaries. Chargé de kérosène, il a pris feu vers 14h45 (12h45 GMT). Au total 153 personnes sont mortes et 19 blessés. Il semblerait qu'une défaillance du système avertissant que les volets sont rentrés, couplée au fait que les volets ne pouvaient plus sortir, soit la cause de l'accident.
Article détaillé : Vol 5022 Spanair.Collision en plein vol
Le 1er juillet 2002, deux avions, un Tu-154 de Bashkirian Airlines et un Boeing 757 de DHL, rentrent en collision en plein vol près de Überlingen (Allemagne). L'accident fait 71 morts dont 52 enfants.
Article détaillé : Vol 2937 Bashkirian Airlines.En 1976, deux avions, le vol 475 de British Airways, un Trident HS 121, et le vol 550 de InexAdria, un DC-9, entrèrent en collision au-dessus de Zagreb (Yougoslavie).
Article détaillé : Vol 550 InexAdria.Que se passe-t-il en cas de catastrophe aérienne ?
Dans un premier temps, les secours se portent sur les lieux pour essayer de trouver des survivants. Le plus souvent, ils ont été alertés par le contrôle aérien qui a été témoin de l'événement, mais pas toujours. Les secours mettent en général en place un plan d'urgence spécifique (plan SATER en France) prenant en compte les difficultés particulières et le grand nombre de victimes (en général toutes décédées).
Le plus tôt possible, un ou plusieurs organismes d'enquête se portent sur les lieux pour :
- rechercher la ou les boîtes noires ;
- analyser les éléments d'information disponibles et enquêter sur les causes de la catastrophe.
Quasi-systématiquement, les enquêteurs appartiennent à trois grandes catégories :
- le bureau d'enquête local (pour la France, le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) du ministère des Transports), pour le Canada, le Bureau de la sécurité des transports (BST), pour les États-Unis, le Conseil National de la Sécurité des Transports (National Transportation Safety Board, NTSB) organisme indépendant du gouvernement américain.
- le bureau d'enquête d'un ou plusieurs pays concernés (par exemple, le BEA quand le vol provenait de France ou revenait en France et s'est écrasé dans un pays tiers). Dans ce cas, le bureau local reste maître de l'enquête ;
- la division « gestion des accidents » soit de la compagnie aérienne soit du constructeur aérien concerné soit d'une ou plusieurs compagnies d'assurance. Ces organismes sont systématiquement intéressés à disposer du maximum d'informations prises à la source et apportent des compétences techniques mises au service du bureau d'enquête local.
La compagnie aérienne et les autorités civiles du lieu de la catastrophe organisent l'accueil et l'information des parents de victimes (ou des victimes supposées). Cela est aujourd'hui généralement fait avec l'aide de psychologues rodés aux situations de choc extrême que représente l'annonce de la disparition brutale d'un parent ou d'un ami.
Les résultats de l'enquête (qui peut prendre plusieurs mois ou plusieurs années) sont ensuite exploités dans plusieurs directions :
- indemnisation des victimes par les assurances et recherche des responsabilités ;
- correction éventuelle de défauts inhérents aux avions en cause ;
- correction éventuelle de défauts des procédures utilisées ;
- ...
Notes et références
Voir aussi
- Portail de l’aéronautique
Catégories : Protection et sécurité civiles | Sécurité aérienne | Accident et incident aériens
Wikimedia Foundation. 2010.