- Casque
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Un casque est une pièce d'armure ou un équipement de protection individuelle destiné à protéger la tête contre les conséquences d'un traumatisme crânien. Les casques sont souvent munis d'une sangle évitant la chute du casque ; jugulaire (la sangle passe sous le menton) ou mentonnière (la sangle passe sur la pointe du menton).
Initialement, les casques étaient en métal. De nos jours, ils sont faits de matière plastique (moulés) ou de matériaux composites (moulés ou fabriqués par couches successives - fibre de verre, Kevlar, ou fibre de carbone), ce qui permet de les rendre plus légers.
Ils comportent, en général, trois parties :
- la coque extérieure qui protège des objets pénétrants et des abrasions ;
- la coiffe en mousse solide, qui s'écrase en amortissant le choc ; de ce fait, les casques sont à usage unique, c'est-à-dire doivent être changés après chaque choc ou occurrence ;
- la garniture intérieure en mousse qui assure un confort et une bonne ventilation.
La réduction du volume d'un casque n'est pas seulement un élément de confort mais aussi de sécurité (protection primaire et secondaire). Les casques moins volumineux, en offrant un levier moins important aux forces tangentielles lors d'un impact, sont moins dangereux pour la colonne cervicale (sécurité secondaire). En même temps un casque moins volumineux augmente la perception auditive et visuelle de l'environnement diminuant ainsi les risques d'accidents (sécurité primaire ou prévention d'accidents).
Sommaire
Militaire - pièce d'armure
Le casque a été utilisé par les guerriers dès l'Antiquité sur tous les continents. En Europe, selon sa forme, il portait le nom de bourguignotte, cabasset, heaume, salade (souvent associé à un gorgerin)… Il servait à parer les coups d'épée, d'armes contondantes (type masse d'arme) et les flèches.
Avec l'arrivée des armes à feu, il est devenu obsolète, de même que le reste de l'armure. Il est réapparu durant la Première Guerre mondiale, pour protéger des blessures occasionnées par les éclats d'obus, les Allemands ayant été équipés dès le début de casque à pointe confectionné en cuir bouilli n'offrant aucune protection réelle. Le casque Adrian français est entré en service dès 1915, alors que le fameux stahlhelm allemand n'est lui apparu sur le front qu'au début de la bataille de Verdun c'est-à-dire en février 1916.
Actuellement, le casque reste employé par les armées du monde entier pour protéger le soldat contre les éclats (de grenade, d'obus, de roquette...) ou dévier une balle rasante, mais il est incapable d'arrêter une balle le percutant de plein fouet, en raison du pouvoir de pénétration élevé de ces projectiles.
Jusque dans les années 1980, le casque militaire était essentiellement métallique. Les soldats disposaient en général d'un casque léger sur lequel on pouvait ajouter le casque lourd. Les casques modernes sont en matériaux composites comme le Kevlar.
Activité professionnelle
Pompiers
Le casque de pompiers protège de la chaleur, des chocs (progression sans visibilité) et chutes d'objets (effondrements). Il peut être associé à un appareil respiratoire isolant (ARI) qui permet de respirer même dans une atmosphère enfumée ou toxique.
Les anciens casques étaient en cuir (États-Unis) ou en métal (en France : laiton puis inox). Les casques en matière plastique se sont répandus dans les années 1980.
En France il existe deux types de casques pour pompiers :
- Le casque F1 pour les feux urbains : il a un revêtement de nickel pour réfléchir la chaleur, et dispose de deux visières, une visière anti-projection (utilisée en secours routier par exemple), et une visière dorée contre le rayonnement thermique (l'utilisation des visières est incompatible avec le port de l'ARI). Le casque est maintenu par une mentonnière et on peut ajouter un couvre-nuque en tissu aluminisé, accroché par des Velcro.
- Le casque F2 pour les feux de forêt : c'est un casque plus léger, de couleur rouge (pour les hommes du rang), jaune (pour les sous officiers) ou blanche (pour les officiers), et muni de lunettes de protection et d'une jugulaire.
Différentes couleurs apparaissent pour les casque de feux de structures (appelé communément casque F1, qui correspond à un modèle déposé). Ces couleurs sont généralement associé aux grades ou aux fonctions du personnels (le plus souvent correspondant aux couleurs cités pour le casque F2 ci dessus); mais aucun texte ne régis l'attribution de ces couleurs. De ce fait l'attribution des couleurs peut changer d'un département à l'autre.
Chantiers et usines
Le casque protège contre la chute d'objets. Dans certaines entreprises, la couleur du casque peut varier selon la fonction (manœuvre, ouvrier, ingénieur, architecte, etc.).
On peut lui adapter des accessoires, selon les risques associés :
- Lunettes ou visière de protection contre les projections et la chaleur ;
- Protections auditives ;
- Jugulaire.
Sports, loisirs et transport
- Casque de moto : en cas de chute, le casque est destiné à protéger contre le choc avec le sol ou les obstacles naturels, mais aussi à protéger de l'abrasion provoquée par le glissement sur la chaussée. Quel que soit le choc (accident, chute,...), le casque doit impérativement être changé. D'une manière générale, un casque se change tous les cinq ans. Le casque de moto a aussi une fonction de protection des yeux contre le vent, les insectes..., voire une fonction de confort en comprenant un dispositif de climatisation ou de chauffage et des haut-parleurs pour écouter de la musique ou un compagnon de route. Cependant, encore plus qu'en voiture, l'usage du téléphone portable doit être évité, car le risque d'accident est très important. Le port du casque pour les motards est obligatoire, en France, depuis le 1er juillet 1973.
- Autres sports mécaniques : il protège des projections de débris, des coups contre les montants du véhicule en cas de tonneaux avec un véhicule fermé. En cas d'incendie, il doit aussi protéger des flammes et de la chaleur (garniture intérieure en matériaux ininflammables de type Nomex). La visière est plus épaisse que celle des casques « moto ». La norme Snell est la plus répandue pour ce type de casque, SA2010 pour la compétition automobile et K2010 pour le karting (non ignifugé).
- VTT, cyclisme, roller : il protège la tête du cycliste contre les chocs en cas de chute. Pour être confortable doit être bien ventilé pour permettre l'évacuation de la chaleur dissipée pendant l'effort physique par la vascularisation abondante du cuir chevelu.
- Canoë, kayak, sports d'eau: il protège la tête contre les chocs sous l'eau ou contre les rochers en cas de retournement de l'embarcation ou de chute à l'eau.
- Hockey : il protège contre les chocs contre les murs, contre un autre joueur ou au sol en cas de chute et contre le risque de blessure par un palet.
- Football américain : il protège des coups possibles entre joueurs, lors des mêlées ou des chutes.
- Rugby à XV : il protège des coups possibles entre joueurs, lors des mêlées ouvertes quand le joueur est au sol notamment. Facultatif, son usage s'est répandu depuis le début des années 2000.
- Escalade, spéléologie : il protège des chutes de pierres d'une part et de chocs contre la roche ; en spéléologie il sert également de support à un dispositif d'éclairage ; structure et norme proche des casques de chantier.
- Équitation : le casque doit protéger la tête en cas de chute ou contre des branches en forêt. La bombe est un modèle ancien et dispose d'une faible capacité d'absorption d'énergie. Les chutes de cheval sont souvent accompagnées par des traumatismes crâniens graves. La gravité des accidents est liée à la hauteur de la chute et au risque piétinement par d'autres chevaux en cas de courses hippiques. Une catégorie particulière d'accidents comporte un écrasement du jockey par le cheval. Dans cette situation, bien qu'on rencontre un taux d'hémorragies intracrâniennes élevé, ce n'est pas l'écrasement de la tête qui en est responsable mais l'écrasement du corps du jockey. L'hémorragie cérébrale est due à l'hyperpression veineuse rétrograde provoquée par l'écrasement thoraco-abdominal.
- Ski : il protège en cas de chute violente, notamment dans la pratique du ski freestyle ou freeride.
Casques adaptés aux sports -
Compétition automobile (Mark Webber, 2003)
Autres
Par extension, on appelle également « casque » divers dispositifs rigides portés sur la tête et destinés à supporter divers équipements : éclairage, écouteurs, casque antibruits, etc.
Dans l’iconographie classique, le casque est l'attribut du guerrier et d'Athéna ou Minerve. Dans l'iconographie chrétienne, le casque devient, suivant le passage de l'épître aux Éphésiens : « le casque du salut ».
Musique
Article détaillé : Casque audio.Le casque audio est un dispositif qui se place contre les oreilles et sert à diffuser des contenus sonores. Il est composé de deux écouteurs, un pour chaque oreille. L'appellation « casque » vient du fait que les deux écouteurs sont reliés par un arceau qui enserre la tête de l'auditeur. Par métonymie, on appelle aussi « casque » les écouteurs de baladeur qui sont en fait des oreillettes et dont la qualité sonore est en principe inférieure à celle d'un casque classique.
Notes et références
Annexes
Articles connexes
- Casque Brodie, casque britannique
- Liste de couvre-chefs par ordre alphabétique
Lien externe
- (fr) Dossier: Le casque M1 - Le casque américain de la seconde guerre mondiale
Catégories :- Casque
- Glossaire militaire
- Uniformologie
- Attribut (iconographie)
- Couvre-chef
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