Carnets de voyage

Carnets de voyage

Carnets de voyage

Titre original Diarios de motocicleta
Réalisation Walter Salles
Scénario José Rivera
Acteurs principaux Gael García Bernal
Rodrigo de la Serna
Pays d’origine Drapeau d'Argentine Argentine
Genre Road movie
Drame
Sortie 2004
Durée 126 minutes

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Carnets de voyage (Diarios de motocicleta) est un film brésilien, chilien, américain, péruvien et argentin réalisé par Walter Salles et sorti en 2004, basé sur les livres d'Ernesto « Che » Guevara et d'Alberto Granado qui racontent le voyage à travers l'Amérique du Sud que les deux hommes ont accompli en 1952 et qui, au fil des rencontres effectuées et des injustices sociales et de la misère dont il est le témoin, a radicalement transformé Che Guevara. Le film a été favorablement accueilli par le public et la critique et a remporté de nombreux prix, dont l'Oscar de la meilleure chanson originale et deux BAFTA Awards.

Sommaire

Synopsis

Le film nous présente une étape peu connue de la vie de Che Guevara : son périple à travers l'Amérique du Sud quand il avait 23 ans, en 1952 avec son ami Alberto Granado. Ils étaient à l'époque respectivement étudiant en médecine, et biochimiste.

Alberto Granado, biochimiste de presque 30 ans, et Ernesto Guevara âgé de 23 ans, bientôt diplômé de médecine, quittent Buenos Aires pour un long périple qui leur fera traverser l'Argentine, le Chili, le Pérou, la Colombie et atteindre Caracas en 4 mois. Ils sont équipés d'une vieille moto (une Norton 500 cm³) surnommée « La Vigoureuse » (La Poderosa en espagnol). Mais la moto rend l'âme assez rapidement. Et dès le Chili, ils sont contraints de continuer à pied. Là ils découvrent un continent où les Indiens ont été chassés de leurs terres et où la lèpre fait des ravages. Au fil des rencontres qu'ils feront, ils se rendront compte de l'injustice que subissent ces peuples au point de transformer une simple aventure en un éveil de leur esprit social. Ils veulent arriver au bout de leur voyage pour les 30 ans d'Alberto Granado.

Fiche technique

Distribution

Production

Afin de s'imprégner au mieux son rôle, Gael García Bernal s'est préparé pendant six mois, lisant les biographies de Che Guevara, se rendant à Cuba pour discuter avec sa famille et avec Alberto Granado[1]. Il adopte également l'accent argentin et lit les œuvres de José Martí, Karl Marx et Pablo Neruda (le poète préféré du Che). Bernal commente au sujet de cette préparation intensive : « Je me sens investi d'une grande responsabilité. Je veux jouer mon rôle au mieux en raison de ce que Che Guevara représente dans le monde entier. C'était un romantique qui avait une conscience politique qui a changé l'Amérique latine »[2].

Le tournage se déroule à travers toute l'Amérique du Sud, en Argentine (Buenos Aires, Miramar, San Martín de los Andes et lac Nahuel Huapi), au Chili (Temuco, Los Ángeles, Valparaíso, Chuquicamata et désert d'Atacama), au Pérou (Cuzco, Machu Picchu, Lima, léproserie de San Pablo), ainsi qu'à Leticia, en Colombie, et à Caracas, au Venezuela.

Accueil

Le film est présenté pour la première fois au public le 15 janvier 2004 lors du festival du film de Sundance, où il reçoit une standing ovation[3]. Il remporte un important succès commercial pour un film sud-américain, rapportant 57 663 224 $ au box-office mondial (dont 16 781 387 $ aux États-Unis et au Canada)[4]. Il réalise 797 913 entrées en France, 171 020 en Belgique, 129 304 en Suisse et 93 929 au Québec[5].

Box-office mondial par pays du film Carnets de voyage (par ordre décroissant)
Pays Box-office Pays Box-office Pays Box-office
Drapeau des États-Unis États-Unis 16 781 387 $ Drapeau d'Espagne Espagne 1 807 447 $ Drapeau du Danemark Danemark 418 818 $
Drapeau d'Italie Italie 5 106 046 $ Drapeau de Suisse Suisse 1 431 783 $ Drapeau d'Autriche Autriche 355 043 $
Drapeau : Royaume-Uni Royaume-Uni 4 914 286 $ Drapeau de Belgique Belgique 1 289 018 $ Drapeau du Portugal Portugal 349 930 $
Drapeau de France France 4 400 638 $ Drapeau de Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande 739 114 $ Drapeau de Corée du Sud Corée du Sud 207 899 $
Drapeau d'Allemagne Allemagne 3 441 697 $ Drapeau : Pays-Bas Pays-Bas 622 100 $ Drapeau de Turquie Turquie 188 915 $
Drapeau du Mexique Mexique 2 914 488 $ Drapeau de Norvège Norvège 533 433 $ Drapeau du Chili Chili 180 251 $
Drapeau : Brésil Brésil 2 697 043 $ Drapeau de Grèce Grèce 491 500 $ Drapeau de Taïwan Taïwan 166 606 $
Drapeau d'Australie Australie 2 639 811 $ Drapeau d'Argentine Argentine 471 133 $ Drapeau de Suède Suède 135 979 $

Il a été bien reçu par la critique, recueillant 84% de critiques positives, avec une note moyenne de 7,5/10 et sur la base de 154 critiques collectées, sur le site internet Rotten Tomatoes[6]. Il obtient un score de 75/100, sur la base de 37 critiques, sur Metacritic[7].

En France, il obtient une note moyenne de 3,9/5 sur la revue de presse d'AlloCiné[8]. Le Figaroscope évoque « une belle oeuvre humaniste, simple et généreuse » ; Le Monde une « chevauchée initiatique et picaresque » « passant de séquences comiques à des moments prémonitoires comme on en trouve dans les biographies de grands hommes » ; Positif un « formidable récit d'apprentissage » doublé d'un « hommage au continent sud-américain » ; Télérama un « road-movie envoûtant » et « une lumineuse odyssée » ; L'Humanité un film « plutôt réussi » avec des acteurs qui « emportent la conviction » ; et Libération une œuvre « qui fait souvent vibrer » mais où « manque l'étincelle qui mettrait le feu à la mythologie attendue ». Première est plus partagé, regrettant que le sujet ne prenne « sa véritable dimension, spirituelle et humaine, que dans le dernier tiers du récit » ; alors que Les Cahiers du cinéma et Les Inrockuptibles délivrent des critiques négatives, évoquant respectivement un film épuré « de toute trace de politique » et un « récit cousu de fil blanc » à la « mise en scène quelconque »[8].

Distinctions

Sauf mention contraire, cette liste provient d'informations de l'Internet Movie Database[9].

Récompenses

Nominations

Commentaires

Loin de démontrer de manière didactique les raisons de l'engagement politique d'Ernesto Guevara, le film procède par petites touches. Chaque étape du voyage permet des rencontres avec différentes classes sociales de l'Amérique latine. Par les jeux de regard, le réalisateur nous fait percevoir les changements intérieurs d'Ernesto. Le générique de fin est particulièrement intéressant puisqu'il montre des images d'époque ainsi que le visage actuel du vrai Alberto Granado.

Références

  1. (en) Richard Sharp, « New Latin revolution » sur chicagofilm.com. Consulté le 16 avril 2011
  2. (en) Lawrence Osborne, « Che Trippers », The New York Observer. Consulté le 16 avril 2011
  3. (en) Roger Friedman, « Sundance Flips for Che Guevara » sur FOXnews.com. Consulté le 16 avril 2011
  4. (en) The Motorcycle Diaries, Box Office Mojo. Consulté le 16 avril 2011
  5. Carnets de voyage, base de données Lumière. Consulté le 16 avril 2011
  6. (en) The Motorcycle Diaries, Rotten Tomatoes
  7. (en) The Motorcycle Diaries, Metacritic
  8. a et b Carnets de voyage - Critiques Presse, AlloCiné. Consulté le 16 avril 2011
  9. (en) Awards for Carnets de voyage, Internet Movie Database

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes