- Canteloup (Manche)
-
Pour les articles homonymes, voir Canteloup.
Canteloup Administration Pays France Région Basse-Normandie Département Manche Arrondissement Cherbourg-Octeville Canton Saint-Pierre-Église Code commune 50096 Code postal 50330 Maire
Mandat en coursJean Mangon
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Saint-Pierre-Église Démographie Population 175 hab. (2008) Densité 41 hab./km² Gentilé Cantelouais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 55 m — maxi. 124 m Superficie 4,28 km2 Canteloup est une commune française, située dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie, peuplée de 175 habitants[1] (les Cantelouais, mais aussi les Canteleoiz[2]).
Sommaire
Géographie
Cantelupus, Cantelupo, Cantelou, Canteleu, il s´agit ici de la variante normande du composé verbal bien connu « Chanteloup », lieu où on entend les loups "chanter", c´est à dire hurler.
Les roches dominantes sont l´arkose, le granite, le gneiss et le micaschiste. Aux paysages typiques du bocage normand, la commune n'a été que très peu concernée par le remembrement.
Histoire
L'histoire locale raconte qu'un seigneur de Canteloup, ainsi que les seigneurs de Néville et de Carneville, illustrèrent la commune en accompagnant le duc Guillaume dans sa conquête de l'Angleterre. De plus, un Robert de Cantaloup, un Foulques de Canteloup et un Guillaume Ponchin de Canteloup accompagnèrent le duc de Normandie Robert Courteheuse ainsi que Godefroy de Bouillon à la croisade de 1096.
Au XIIe siècle, Guillaume de Guernon possédait le patronage de Canteloup et en 1202 Roger portait le titre de comte de Canteloup.
Pendant la guerre de Cent Ans, Jean de Canteloup resta fidèle au Roi de France. La région étant sous influence anglaise à l'époque, cela lui valut la confiscation de ses biens et ceux de sa femme au profit de Roger Subart, seigneur du Vast, auquel Henry V accorda un répit d´un mois, le 5 mai 1415[4]. Le 28 septembre 1421, Jean de Asheton, bailli du Cotentin, fit démolir le château de Canteloup sur ordre du Roi d'Angleterre[5].
À l'époque où les Templiers avaient une importante influence politique, le fief de Canteloup relevait en grande partie de la Commanderie des Templiers de Valcanvile.Cette commanderie fut donnée en 1125, aux Templiers par le duc roi Henri II. Lors de l´abolition de cet ordre par Philippe le Bel, en 1312, la commanderie passa aux Chevaliers de Malte.Elle n´avait pas uniquement Canteloup sous sa dépendance, mais également Sauxtourps en Théville et Vesly[6].
Parmi les nobles résidant à Canteloup figuraient les de Hennot. Meaux de Hennot, descendant de Richard, seigneur de Tocqueville, était venu s´y établir. Les habitants le firent imposer à la taille. Un arrêt de la Cour des aides de Rouen, du 15 janvier 1570, après vérification de ses titres de noblesse, le raya des rôles. Dans les années 1598 et 1599, Roissy cite comme nobles à Canteloup : Jean, Nicolas et Meaux de Hennot, ainsi que Richard fils de Jacques, leur neveu. On les retrouve aux XVIIe et XVIIIe siècles sous les titres de sieurs de la Fontaine Maurienne, de la Chesnaie, du Houzet et du Coudray. La Coudrairie appartenait encore en 1893 à M. Jean-Baptiste Letrecher.
Les du Rozel, sieurs de Beauchamp et de Prémont (d´argent à la fleur de lis de sable, accompagnée de trois roseaux de sinople), étaient à Canteloup avant 1620. Jacques du Rozel, sieur de Beauchamp, était patron de la chapelle St.hubert.
Les d´Osber(d´argent à la croix de gueules cantonnée de quatre lionceaux de sable) s´établirent à Canteloup par le mariage de Jacques Osber, sieur de Brucheville avant 1700, avec Jeanne Roberte de Hennot; celui de Guillaume René Osber, sieur de Vasteville, avec Marie Claude du Rozel, enfin par l´alliance de Pierre François Osber, sieur de Prémont, avec Bonne Catherinne du Hamel de la Prunerie. Cette dernière famille habitait la Tourelle, propriété de M.Mangon.
Au moment de la Révolution, Nicolas Le Flamand, curé de Canteloup, établit une école de filles près du presbytère (celui-ci est encore visible aujourd'hui). Il possédait une voix si remarquable que Louis XVI le fit venir à Versailles pour l'entendre. Arrêté pendant la Révolution, il entra en prison en chantant le Veni Creator de toutes ses forces. Il revint mourir à Canteloup.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 1989 en cours Jean Mangon Responsable de magasin Maires des XVIIIe et XIXe sièclesListe des maires de 1790 à 1900 Période Identité Étiquette Qualité 1792 - Jean Mangon novembre 1795 Jean Deshayes agent municipal juillet 1802 Pierre Duprey 1818 Mangon 1829 Binet 1831 Deshayes 1847 Letellier 1851 Mallet du Parc 1865 Deshayes 1869 Lemieux 1870 Folliot 1873 Mallet 1885 Mangon 1888 Trohel Source : Louis Drouet, Recherches Historiques sur les vingt communes du canton de Saint-Pierre-Église
- Imprimerie Saint-Joseph, rue des Corderies, Cherbourg 1893
- Réédition conforme à l´édition originale par les Éditions Heimdal à Bayeux 1977.Démographie
Le nombre de feux était de 60 en 1722 et de 79 en 1765. Canteloup a compté jusqu'à 553 habitants en 1821. Mais la population diminue, elle est de 470 habitants en 1831 et de 429 en 1851. Enfin, elle ne compte que 375 habitants en 1871, et en 1889 il n´y a plus que 289 habitants.
Économie
Lieux et monuments
Parmi les divers monuments typiques de la Normandie, on peut trouver :
- Église Saint-Martin : elle a été entièrement restaurée vers 1870. La nef fut abattue, il n'en reste que le portail qui fut utilisé au bas de la tour. Le chœur neuf fut construit par la suite. La fenêtre du chevet provient de l'ancien chœur. Comme celle de Brillevast, l´église de Canteloup est sous le vocable de saint Martin, évêque de Tours. L´abbaye de Monteboug en avait le patronage, qu´elle tenait de Guillaume de Guernon, qui le lui avait donné au XIIe siècle. Henri II duc de Normandie (1174-1189), confirma cette donation, qui elle-même fut ratifiée en 1201, devant Gauthier, archevêque de Rouen, par Roger comte de Canteloup et Raoul, prêtre, son frère.
Les deux tiers des dîmes, d´après le Livre-Noir, appartenaient à l´Abbaye; l´autre tiers était perçu par le curé. L´église valait pour les moines 66 livres et pour le déservant 20 livres. Un siècle plus tard, il possédait en plus un manoir presbytéral et payait une taxe de 20 livres. En 1301 G. Gaillard, était curé de Canteloup. On y trouve en 1426, Ph. Ermisse, et Guillaume de Hennot, en 1496. Le 9 octobre 1516 Jean Postel, donnait à son église une pièce de 4 vergées pour une fondation en faveur des trépassés. Le 12.03.1552 André Auvrey signe le testament de Louis Dogis prêtre de Canteloup. Le 26.06.1585 Me. Robert Laisné curé de Canteloup et médecin, donne une rente pour se faire dire une messe, le premier lundi de chaque mois. Par acte du 25.06.1608, ses héritiers se libèrent de cette rente auprès de Jean Lemarinel qui était curé. Ce même curé fit rebâtir à ses frais la chapelle St. Hubert, au bas du chœur de l´église, du côté du presbytère. Le 3 septembre 1620, Jean du Rozel, sieur de Beauchamp aumôna sept vergées et demie de terre pour la décoration et l´entretien de cette chapelle, le droit de séance et sépulture lui est accordé. Le vendredi 15 août 1642 la Confrairerie du Rozaire fut érigée dans l´église de Canteloup. A cette occasion Me. Adam Nord curé, donna 9 vergées de terre. L´autel du Rozaire était sous la tour au midi. En 1646 François de Cussy écuyer administrait la paroisse. En 1653 c´était le tour de Samson Gosselin. En 1672 Thomas Houyvet bénit trois cloches. La plus grosse épargnée à la Révolution, portait comme inscription:Je esté nommée Françoise par messire du Hamel, sieur de la Prunerie, conseiller du Roi, receveur des tailles de Valognes et damoiselle Françoise Morel son épouse. Nous avons été bénites toutes les trois par maître Jacques Hoyvet prêtre, curé de Canteloup. Jonchon fecit 1693. Il mourut le 23 mars 1706 à 72 ans et fut inhumé dans le cimetière. Son vicaire Pierre Auvray obtint la cure de Canteloup. En 1724 le tonnerre tomba sur la tour et sur la nef, ceci fit des dégâts considérables. Pierre Auvray mourut le 13 avril 1756. Il fut inhumé dans le chœur de l´église. Son successeur Me. Jacques Postel fit boucher trois fenêtres du clocher en 1765. Il mourut le 7 juillet 1773 âgéde 58 ans. Le suivant Hervé Le Mallier ne fit que passer, il mourut le 24 août 1774, âgé de quarante ans. Il fut remplacé par M Nicolas Le Flamand, celui qui avait une voix remarquable. Il revint mourir à Canteloup.
La Révolution produisit à Canteloup les mêmes effets que partout ailleurs : vente des biens du clergé, etc. Jean Lepelletier du Vast acheta le presbytère qu´il revendit plus tard à la commune. Après la signature du Concordat, Vincent Jourdain fut nommé curé de Canteloup le 9 juillet 1803. Louis Mangon lui succéda. Après lui en 1823 c´est l´ancien vicaire du Vast M. Dehennot qui devient curé. Il mourut en 1835. M. Jean Baptiste Doublez le remplaça. Il resta huit ans et fut remplacé par M. François Touraine qui ne séjourna que 14 mois. C´est M. Charles Mahier qui administra Canteloup durant 9 ans, M. Guillbert lui servit de coadjuteur pendant un an.Enfin c´est M. Bouillon qui s´installa en avril 1854. Il entreprit la restauration de l´église en 1869. La nef fut abattue. Le portail fut utilisé au bas de la tour. Le chœur devient la nef et pour la rendre plus régulière, la chapelle St.Hubert est démollie. Un chœur neuf fut construit à la suite. La fenêtre du chevet provient de l´ancien chœur.Son successeur M. Renouf termina les travaux. Il fit également bâtir la Chapelle de la Ste. Vierge et refaire les ouvertures.En 1892 il couronna l´œuvre par la pose d´un magnifique autel en marbre blanc, œuvre de M. Moulin sculpteur à Toulon.
- Chapelle dédiée à la sainte Vierge
- oratoire
- Calvaire Saint-Martin
- Lavoir
Activités et manifestations
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
- Population municipale 2008 (site de l'Insee)
- Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche par François de Beaurepaire - Éditions A. et J. Picard 82, rue Bonaparte Paris VI-1986.
- Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée
- Registre des dons et confiscations, par Ch. Vautier. p.85
- De Pontaumont, Olim p,66
- Lecanu, 2e édition, vol. II, p.436.
- Notice communale - Canteloup », École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Consulté le 24 octobre 2011 Source : Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «
- Insee : historique des populations par commune depuis le recensement de 1962
- Site de l'IGN.
- Canteloup sur le site de l'Institut géographique national (archive Wikiwix)
Lien externe
Catégorie :- Commune de la Manche
Wikimedia Foundation. 2010.