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Café de la Gare
Le Café de la Gare est un café-théâtre créé par une bande de copains qui retapent un vieille fabrique de ventilateurs, passage d'Odessa, proche de la gare de Paris-Montparnasse à Paris dans le 14e arrondissement. Il propose 5777 places assises (30ième des salles de Paris).
Chantier collectif en 1968 où tout le monde met la main à la pâte, en 1969 il ouvre avec ses premiers acteurs-constructeurs-fondateurs, Romain Bouteille, Coluche, Patrick Dewaere, Miou-Miou, Henri Guybet, Martin Lamotte... Le Café de la Gare débute au Passage du Départ à Paris.
Défini par Coluche, le mode de vie de la troupe d'inconnus est le copinage en concubinage. Coluche est avec sa copine Miou-Miou, Sotha qui était avec Romain Bouteille, va épouser Patrick Dewaere. Henri Guybet, Jean-Michel Haas, Catherine Mitry, Gérard Lefèvre (dit Gégé) font partie des fondateurs, qui versent au pot commun leurs modestes cachets. Georges Moustaki, Raymond Devos, Jean Ferrat, Jacques Brel, Leni Escudero, Pierre Perret, Jean Yanne, la revue Hara-Kiri et même le magasin Inno-Montparnasse apparaissent comme mécènes.
Le 12 juin 1969, le Café donne son premier spectacle : un ensemble de textes burlesques signés Bouteille, Sotha, Gégé et Dewaere. La salle est inachevée, le slogan du lieu est « C'est moche, c'est sale, c'est dans le vent ».
A son ouverture, le Café de la Gare se considérait comme un "café-théâtre", terme vague qui, à l'époque, s'appliquait surtout à une catégorie fiscale. Cependant, on n'y a jamais bu de café, et il n'y a jamais eu de tables ni de chaises, seulement des gradins pour environ 180 personnes, entourant sur trois côtés une scène d'environ 8 mètres sur 5.
Le public qui arrive pour voir ce théâtre de la dérision et de la farce, doit chaque soir, se plier à un rituel : chacun tirait au sort le prix de sa place à l'aide d'une roue genre loterie qui était actionnée par les acteurs. Ainsi, les plus chanceux d'entre eux s'acquittaient de 1 franc, les moins chanceux payaient le prix d'une place de cinéma. Une fois assis sur les bancs, les spectateurs avaient droit à une boisson servie toujours par ces mêmes acteurs, ainsi qu'à un coussin qui leur était généralement jeté en pleine figure par ces derniers (une fois la boisson bue, quand même).
La légende de l'improvisation permanente, exagérée sert de catalyseur. Le deuxième spectacle réunit « Robin des quoi ? » de Bouteille, et « Allume, j'étouffe ».
La troupe s'agrandit avec Gérard Lanvin, qui vendait des vêtements, Gérard Depardieu, Renaud. D'autres acteurs passent : Rufus, Martin Lamotte, Thierry Lhermitte, Diane Kurys, Coline Serreau. On retrouve aussi dans la nébuleuse : Josiane Balasko, Anémone, Gérard Jugnot.
Le succès inquiète Bouteille. Il cherche à imposer ses choix : pas de chef, pas de metteur en scène, l'acteur reste maître de son texte, répartition de la recette en parts égales, pas de sanctions, celui qui s'en va doit trouver un remplaçant. Suite à des problèmes d'alcool, le rendant exécrable voire violent, en 1970, Coluche invective et va jusqu'à frapper Bouteille, alors qu'ils préparent « Des boulons dans mon yaourt ». Il se voit obligé de quitter la troupe.
En 1972, le café de la Gare déménage ensuite au 41 rue du Temple dans le 4e arrondissement, dans un relais de postes du XVIIe siècle anciennement appelé l'« Auberge de l'Aigle d'Or ». Il devient le plus grand café-théâtre de la capitale avec une salle de 450 places.
La troupe compte aujourd'hui, entre autres personnalités : Sotha et son ex-mari Philippe Manesse, ainsi que Patrice Minet.
Liens externes
- Site officiel
- L'Express, 15/08/2002, 30 ans, toutes ses dents par Gilles Médioni
- Le Café de la Gare sur theatreonline.com
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