- Cadenas d'amour
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Les cadenas d’amour sont des cadenas que des couples amoureux accrochent sur des ponts ou des équipements publics pour symboliser leur amour. Les cadenas comportent parfois les noms de ceux qui les accrochent, ou une autre inscription décrivant leur relation. Il est d’usage de jeter ensuite la clé, par exemple dans la rivière qui coule sous le pont.
Sommaire
Origines
L’origine de cette coutume n’est pas claire. Il est possible qu’elle remonte aux années 1980 : à Pécs en Hongrie, elle est pratiquée depuis cette époque sur une grille en fer forgé reliant la mosquée et la cathédrale. Une autre hypothèse en ferait une tradition plus ancienne provenant de Cologne en Allemagne où des cadenas sont accrochés à la grille du pont Hohenzollern près de la gare, les amoureux jetant la clef du cadenas dans le Rhin enjambé par le pont. Par la suite, elle s’est propagée à de nombreux pays. En Italie, elle a été décrite et popularisée par l’écrivain Federico Moccia (it) dans ses romans Tre metri sopra il cielo et Ho voglia di te[1]. À Séoul, elle a lieu au pied de la N Seoul Tower, qui surplombe la ville. Les cadenas sont accrochés aux grilles garde-corps, ce qui oblige les services d’entretien à remplacer ces dernières afin que tout le monde puisse profiter de la vue.
Cette pratique a conduit le maire de Rome, Walter Veltroni, à interdire l’accrochage de cadenas aux installations publiques en 2007, sous peine d’une amende de 50 €[1].
À Moscou, les autorités ont installé sur le pont Loujkov des arbres métalliques dont les branches servent à accrocher les cadenas des amoureux. L'effet esthétique produit en fait une attraction pour les touristes.
Les cadenas d'amour à Paris
À Paris, cette coutume a récemment commencé sur le pont des Arts et à une moindre échelle sur le pont au Double. En avril 2010, environ deux mille cadenas étaient fixés aux balustrades du pont des Arts, mais la mairie de Paris « estime que cette mode pose la question de la préservation du patrimoine », et précise qu’« à terme, ces cadenas seront enlevés[2] ». Le 12 mai 2010 au matin, la plupart des cadenas ont mystérieusement disparu, mais la mairie de Paris se dit étrangère à ce fait[3]. C’est désormais la rambarde ouest du pont de l’Archevêché, en regard de Notre-Dame, qui semble, à l’hiver 2010, avoir créé le consensus.
Voir aussi
Article connexe
Notes et référence
- (de) « Rom verbietet „Liebesschlösser“ », Die Welt, 6 mars 2007.
- « Le pont des Arts à Paris envahi par les cadenas d’amour », La Voix du Nord, 5 mai 2010.
- « Pont des Arts, les cadenas d’amour ont disparu », Le Parisien, 12 mai 2010.
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