- Brignogan Plage
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Brignogan-Plages
Brignogan-Plages
DétailAdministration Pays France Région Bretagne Département Finistère Arrondissement Arrondissement de Brest Canton Canton de Lesneven Code Insee abr. 29021 Code postal 29890 Maire
Mandat en coursJean-Yves Bodennec
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Lesneven et de la côte des Légendes Démographie Population 849 hab. (2006[1]) Densité 236 hab./km² Aire urbaine 25 712 hab. Gentilé Brignoganais, Brignoganaise Géographie Coordonnées Altitudes mini. m — maxi. m Superficie 3,60 km² Brignogan-Plages (ou plus couramment Brignogan, comme en breton, du vieux breton bre, “colline”, et de l’anthroponyme Ogan) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Sommaire
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2001 2008 Yvonne Abiven mars 2008 Jean-Yves Bodennec Toutes les données ne sont pas encore connues. Présentation
La commune de Brignogan-Plages fait partie du canton de Lesneven et de l'arrondissement de Brest. Distante de 36 kilomètres de Brest et de 10 kilomètres du chef-lieu de canton Lesneven, elle est limitée à l'ouest par Kerlouan, au sud et à l'est par Plounéour-Trez, et au nord, sa façade littorale, longue de 5 kilomètres, s'ouvre sur la Manche.
La commune est jumelée avec Breage And Praa au Royaume Uni.
Géographie
Petit village du Finistère, rattaché à la région Bretagne, Brignogan-Plage fait partie du canton de Lesneven. Située à 15 mètres d'altitude et voisine des communes de Plounéour-Trez et de Goulven, le village comporte 863 habitants (appelés les Brignoganais et les Brignoganaises) en 2009 résident sur une superficie de 3,6 km² (soit 239,7 hab/km²)[2]. La plus grand agglomération à proximité est Landerneau située au Sud-Est et à 24 km.
Climat
Le climat de la frange septentrionale du Pays de Léon, à laquelle appartient Brignogan-Plages, est de type océanique littoral. La relative fraîcheur des températures en été (19 °C en moyenne), leur douceur en hiver (5 °C en moyenne) et la faiblesse des précipitations (inférieure à 900 mm) s'expliquent par la proximité de la mer qui joue le rôle de régulateur thermique. La température moyenne annuelle est de 12,9 °C. Les vents forts, de la fin de l'automne et de l'hiver, affectant cette partie du littoral léonard sont de secteur ouest. En période estivale, on note le renversement de la prédominance des vents qui sont alors de secteur nord-est. La durée d'ensoleillement est estimée à plus de 1 750 heures par an.
Histoire
Étymologie
Un ouvrage récent (Bernard Tanguy, Dictionnaire des communes, trèves et paroisses du Finistère, éditions du Chasse-Marée 1990) émet l’hypothèse que le bourg de Brignogan, situé sur un mamelon, devrait la première partie de son nom au vieux breton bren : colline, la seconde partie du toponyme ogan existant en d’autres endroits, ainsi que comme nom de famille.
Or, un autre auteur (François Gourvil : Noms de famille bretons d’origine toponymique, éditions de la société archéologique du Finistère, Quimper 1970) écrit ceci, en 1982, dans le bulletin de la société : « Braenog, nom de lieu en Cardiganshire, Pays de Galles : braen “putride” + og. Brignogan, Finistère, de brein “pourri” + suffixe oc, propre au bas léonais + diminutif an. Le nom de cette station balnéaire a dû concerner à l’origine un endroits où s’accumulaient des algues marines qu’on laissait pourrir sur place ». Le même auteur estime avoir relevé des milliers de correspondances toponymiques entre le Pays de Galles et le seul Finistère.Histoire de la commune
Le territoire de Brignogan est occupé dès le Paléolithique, et tous les peuplements successifs y ont laissé des traces mais on rencontre l'appellation Brignaugan à partir du XVIIIème siècle et du XIXème siècle.
Hameau de la paroisse primitive de Plounéour-Trez depuis le haut Moyen Âge, il est connu comme site portuaire depuis le Moyen Âge. Pendant longtemps, le port de Pontusval est un important lieu de passage pour les marchandises ' vin, blé, viandes ou ardoises ' qui transitent vers les foires de Lesneven et de Goulven: le commerce de grains surtout est très surveillé par les douanes, d'où la présence des « maisons de pierre » à la pointe de Beg ar Scaf et à Coat-Tanguy près de Castel Régis.
Brignogan (ou Brignogan-Plage) se constitue au fil des ans en un démembrement de l'ancienne paroisse de Plounéour-Trez. L'origine du nom est celui du hameau situé sur la hauteur du territoire (la place de la mairie actuelle) entouré d'autres hameaux ayant nom : Créac'h Vian, Naod Hir, Le Scluz, Le Garo... Le hameau central ayant grandi, il finit par englober les autres hameaux devenus quartiers de la commune et dont les rues ont pris les noms.
Brignogan se développe au milieu du xixe siècle avec la mode des bains de mer. La station balnéaire prend alors son essor et se démocratise avec l'arrivée du chemin de fer, en 1904.
Cette spécificité touristique la pousse à se séparer de sa commune mère, Plounéour-Trez, et, après huit années de tractations, Brignogan acquiert son indépendance en février 1934.
En 1924 une pétition est faite en faveur de « Brignogan commune ».
En avril 1933, le Sénat vote le projet de loi tenant à distraire de la commune de Plounéour-Trez la section de Brignogan pour l'ériger en commune distincte.
En 1934 (loi du 27 janvier 1934) après bien des vicissitudes, Brignogan devient autonome avec 313 hectares 53 ares 46 centiares et 1 200 habitants, puis prend le nom de Brignogan-Plages en 1936 pour mettre en valeur sa vocation de station balnéaire.
Le premier maire de la commune est le Dr Charles Pengam, qui assure cette fonction jusqu'en 1940. La paroisse est créée le 7 juin 1935 (elle dépendait de l'ancien évêché de Léon).
Histoire des naufrageurs du Pays pagan
Brignogan est situé sur la Côte des Légendes au cœur du Pays pagan. Le Pays pagan est célèbre pour ses pilleurs d'épaves.
Ces pêcheurs paysans, très pauvres, faisaient disparaître en quelques heures les cargaisons des navires échoués sur les brisants de cette côte farouche. Pour ce faire, on raconte que les Pagans attachaient des torches aux cornes de taureaux boiteux pour imiter avec leur balancement les feux destinés à guider les bateaux vers les ports. On raconte aussi qu’ils illuminaient les églises et chapelles des falaises pour y attirer les vaisseaux...
En effet, dans ces baies propices à la balade à pied, les pierres et les récifs sont nombreux et la pratique du droit de naufrage permettait de s'approprier les cargaisons échouées sur les plages. Cette pratique fut interdite par Colbert en 1681.
Des postes de garde destinés à la surveillance des côtes furent alors installés le littoral. Celui de Meneham, à Kerlouan, est encastré sur une butte au milieu d'énormes rochers. Enfin pour mettre totalement fin aux risques de naufrage il fut décidé de construire un phare, le phare de Pontusval, afin de signaler l’entrée dans la baie de Brignogan aux nombreux bateaux qui y passent. Construit en granit et en pierre, le phare date de 1869. Il mesure 18 mètres de haut, et sa portée est d’environ 10 milles.
Autrefois, à la pointe de Beg Pol, se trouvait au même emplacement le poste de surveillance des gardes-côtes. Cinquante deux marches permettent d’atteindre le sommet.
Le dernier naufrage remonte à l’an 1930, lorsque le navire de commerce de 80 mètres de long, la Brière, s’échoua dans la baie.
Économie
L'économie traditionnelle de la commune était orientée vers la mer (pêche locale et récolte de goëmons) et l'agriculture essentiellement vivrière.
La commune est devenue au fil des ans une station balnéaire active, du fait du charme de ses longues plages et de la proximité du pays des Abers qui attire un flux touristique certain.
En complément de ces activités traditionnelles, l'économie de la commune au 21ème siècle reste principalement tournée vers les activités agricoles. Il y a une dizaine d'exploitations agricoles dans la commune avec notamment la prédominance de la culture de légumes, melons racines, et tubercules (dont les fameuses échalotes et oignons rouges destinés aux Johnnies de Roscoff) ainsi que de céréales[3].
Monuments
- Le menhir de Men Marz. Avec ses 8,50 mètres de hauteur et sa masse de l'ordre de 80 tonnes, il fait partie des quatre menhirs les plus hauts de France et est classé monument historique. Il fait partie des nombreux menhirs christianisés.
- Calvaire de Pont-ar-Crorz, ou de Pont ar Groas du 17e siècle
- Le phare de Pontusval.
- La chapelle Pol.
Le port
La baie de Brignogan-Plages, appelée « Port de Pontusval », est un port d'échouage qui constitue une étape pour les plaisanciers naviguant dans la Manche. L'entrée est ouverte au nord-est. La zone sud est protégée des vents dominants. Des corps-morts à l'usage des navires de passage sont placés à l'entrée du port et à l'intérieur. Le mouillage sur ancre est autorisé.
Personnalités
- Jeannette et Marcel Peucat. Arrivés à Brignogan au début des années 70, ils sont devenus des figures locales en reprenant l'Hôtel des bains, devenu plus tard Le Mor Eol, haut lieu des nuits de la Côte des légendes. Jusqu'à la fin des années 90, Jeannette a animé l'office de tourisme de Brignogan.
Liens externes
- Site de l'office de tourisme de Brignogan-Plages
- Site de l'association des usagers de la baie de Brignogan-Plages
- Site de la Communauté de Communes du Pays de Lesneven et de la Côte des Légendes
- À proximité de Brignogan-Plages: les communes de Kernouës et de Lesneven.
- Se loger en vacances à Brignogan-Plages[1]
Voir aussi
Notes et références
Liens internes
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