- Bretagne bretonnante
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Basse-Bretagne
La Basse-Bretagne, Breizh Izel en breton, désigne par opposition à la Haute-Bretagne toute la partie occidentale de la Bretagne où est traditionnellement parlée la langue bretonne, d'où son autre nom de Bretagne bretonnante.
Sommaire
Histoire
Le nom
Si l'on se réfère aux exemples d'autres régions (Basse-Lorraine/Haute-Lorraine, Bas-Poitou/Haut-Poitou) les qualificatifs de « Bas » et « Haut » se réfèrent à l'altitude des régions. L'altitude de la Basse-Bretagne est plus élevée que celle de la Haute mais là se trouve la capitale régionale. En géographie, l'adjectif « bas » n'est pas porteur de connotation péjorative, mais il peut avoir cette connotation en français, c'est pourquoi il est de nos jours parfois omis (ou remplacé : « Université de Bretagne Occidentale, Bretagne Ouest »…).
Une autre explication existe. Au Moyen-Âge, la chrétienté avait une place trés importante en Europe. Aussi, les cartes étaient généralement orientées vers Jérusalem, capitale de la chrétienté. Par conséquent, sur les cartes anciennes, la Bretagne de langue rurale française apparaissait en haut et la bretagne de langue rurale bretonne apparaissait en bas. Du fait du racisme anti-chrétien qui s'est répandu en Bretagne depuis la France, cette théorie n'est pas souvent retenue. Elle est pourtant la plus probable.
Le terme breton « Breizh Izel » est mentionné dans de nombreuses chansons bretonnes du XIXe et XXe siècle. L'emploi du terme bas-breton pour qualifier la langue bretonne a régulièrement été utilisé par dédain.
La limite entre Basse et Haute-Bretagne
Étant basée sur la frontière linguistique, elle a suivi l'évolution des aires géographiques du gallo et du breton jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale.
De nos jours, on considère que la Basse-Bretagne correspond à peu près à l'intégralité du département du Finistère, à une grande majorité du département des Côtes-d'Armor et du Morbihan ; la Haute-Bretagne, quant à elle, regroupe principalement les départements d'Ille-et-Vilaine et de Loire-Atlantique, ainsi que la partie orientale des Côtes-d'Armor.
Ces limites sont toutefois à relativiser : elles ont toujours été floues et très poreuses. Renneset surtout Nantes par exemple, bien que gallèses, ont connu une forte influence bretonnante au Moyen Âge, tandis que Vannes ou Brest, en pays bretonnat, ont certainement du parler le breton mais aussi le français.
Le cas particulier de Nantes, excentrée et théâtre d'importants flux de populations diverses depuis la traite négrière au XVIIe siècle ou l'industrialisation (chantiers navals de Saint-Nazaire, constitue encore une autre entorse à la distinction entre Haute et Basse-Bretagne.
Evolution de la limite Basse / Haute Bretagne
Au IX ème siècle, la langue française subit une évolution qui transforme les -ac en é ou -ay etc... En élaborant une recherche toponymique entre les différentes communes, qui se superpose d'ailleurs avec les noms de communnes commençant en tre-, on peut définir la limite breton-français de l'époque. Elle est d'ailleurs très à l'est...Près de Nantes et de Rennes.
En 1554, du point de vue maritime selon Jean Fonteneau, marin de La Rochelle, la limite joignait Saint Brieuc au Croisic. [1]
En 1806, a été établi une recherche de la limite dans les départements des Cotes du Nord et du Morbihan par Charles Coquebert de Montbret et cela à la demande de l'empereur Napoléon.
Notes et références
- ↑ "De Croisil à Saint-Brieuc, la Basse Bretagne est nation de gens sur soy et n'ont d'amitié à autres nulles nations. Sont gens de grand penne et travail."
Voir aussi
Liens externes
- Annuaire de sites sur la Bretagne
- Carte de 1695, présentant la limite
- À la recherche de la frontière : présentation du livre de Fañch Broudic ISBN 2-906373-44-3
- Portail de la Bretagne
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