Boris Vladimirovitch

Boris Vladimirovitch Romanov, grand-duc de Russie, né le 12 novembre 1877 à Saint-Petersbourg, décédé à Paris le 9 novembre 1943.

Grand-duc de Russie, major-général de Son Majesté Impériale. Il prit part à la Guerre russo-japonaise de 1904-1905 et à la Première Guerre mondiale. Play boy notoire, après la Révolution d'Octobre 1917, il parvint à quitter la Russie. En exil il épousa sa maîtresse et vécut à Paris.

Sommaire 1 Famille 1.1 Mariage 2 Biographie 2.1 Révolution russe 2.2 L'exil 2.3 Décès et inhumation 3 Distinctions 4 Généalogie 5 Notes et références 6 Sources 7 Liens internes 8 Liens externes

Famille

Second fils du grand-duc Vladimir Alexandrovitch de Russie et de Maria Pavlona, depuis sa conversion à l'orthodoxie.

Mariage

En 1919, il épousa à Gênes sa maîtresse Zénaïde Sergueïevna Rachewskaïa (1896-1963). Fille du colonel Serge Alexandrovitch Rachewsky (1866-1904).

Biographie

Le grand-duc Boris sortit diplômé de l'École militaire Nikolaïev et servit dans la cavalerie de l'Armée impériale de Russie. Le 12 août 1896, il servit au grade de cornette (sous-lieutenant de cavalerie) dans le régiment des hussards de la Garde impériale de Russie. Le 12 décembre 1897, il fut promu adjudant-général de Sa Majesté Impériale. Commandant au début de la première guerre mondiale le régiment de Cosaques Atamansky de la Garde Impériale, il devint Ataman de campagne de toutes les troupes cosaques. Au cours de cette guerre, en première ligne, il acquit la réputation d'un soldat audacieux et expérimenté. Il fut fait chevalier de l'ordre de Saint-Georges (4^e classe).

Le grand-duc Boris fit construite à Tsarskoïe Selo un manoir ou cottage , comme il l'appelait lui-même, en style anglais. Il y donnait des réceptions où il invitait la jeunesse aristocratique de Saint-Pétersbourg. Le maître des lieux acquit la réputation d'un hôte gai, hospitalier, passionné de divertissement, qui faisait servir des mets et des vins raffinés. Il passait souvent ses vacances en France, notamment à Paris, à Cannes, dont la colonie aristocratique russe était nombreuse, ainsi qu'à Biarritz.

Le grand duc Boris était un prince excentrique. Il avait l'habitude de prendre un bain avant de passer à table. Ses parents le jugeaient comme un être léger, superficiel, dans l'incapacité de faire face à ses responsabilités. L'impératrice Alexandra ne l'aimait pas, ayant eu vent de ses conquêtes féminines et étant fermement opposée au projet de mariage du grand-duc avec leur fille Tatiana, projet poussé en avant par la grande-duchesse Wladimir, mais repoussé par le couple impérial. Il fit le tour du monde au début du siècle, visitant le Siam, les Indes, le Japon et les États-Unis, où sa nombreuse suite fut largement décrite par les journaux locaux. En juin 1911, en qualité de représentant du tsar de Russie, il assista au couronnement du roi Georges V du Royaume-Uni.

Ses parents voulait lui faire oublier une maîtresse française qu'il avait eue. Ils se méprirent un tant soit peu sur leur fils, car sa vie indolente cachait aussi paradoxalement une certaine détermination dans l'adversité. Au lendemain de l'abdication de Nicolas II, le grand-duc fut le seul membre de la famille impériale à se rendre par le train à Moguilev. Ne possédant pas d'uniforme à sa disposition, il avait revêtu un habit de cérémonie avant de prendre le chemin de Moguilev. Arrivé à destination, il ne put apporter son aide au souverain russe.

Révolution russe

De retour à Saint-Pétersbourg, en Mars 1917, arrêté, le grand-duc Boris fut arrêté et placé en résidence surveillée dans son palais de Tsarskolsesky puis vers le milieu de l'été, il fut libéré.

Libre, le grand-duc Boris Vladimirovitch de Russie rejoignit sa mère et son frère cadet, le grand-duc Andreï Vladimirovitch de Russie dans la ville de Kislovodsk dans le sud du Caucase, il vécut de sombres heures, il put échapper à la mort en se réfugiant dans le village montagnard de Konov où il vécut caché pendant quelques mois.

De façon fortuite, le grand-duc Boris Vladimirovitch de Russie et son jeune frère purent échappés au terrible destin de certains membres de la famille Romanov, le commandant du groupe de Bolcheviks, un ancien peintre, fut chargé d'exécuter les deux princes impériaux, cet ancien artiste était une ancienne connaissance de Boris Vladimirovitch de Russie. Lors de son séjour à Paris, le grand-duc marchant dans le Quartier latin acheta peut-être quelques toiles à ce peintre lui évitant ainsi de mourir de faim. Le commandant ne put se résigner à tuer ce grand-duc qui, comme lui partager la passion de l'art. Il abandonna les deux frères dans le véhicule, ceux-ci prirent la direction de la Crimée occupée par les troupes de l' Armée Blanche.

L'exil

En compagnie de sa maîtresse Zénaïda Sergueïevna Rachewskaïa, le grand-duc Boris Vladimirovitch de Russie vécut en Crimée, puis à Anapa, d'où il s'enfuit début 1919 pour s'installer à Constantinople. Dans cette ville, il manifesta son désir de se rendre en Angleterre, mais, lord Kherson, alors ministre des Affaires étrangères de Grande-Bretagne lui opposa un refus.

Le 12 juillet 1919, à Gênes, le grand-duc Boris Vladimirovitch de Russie s'unit morganatiquement à Zénaïde Sergueïevna Rachewskaïa. Le couple séjourna quelque temps en Espagne puis s'installa en France.

Après la tragédie de la maison Ipatiev le 17 juillet 1918, date à laquelle l'empereur de Russie et les membres de sa familles furent assassinés, le grand-duc Kirill Vladimirovitch de Russie, frère aîné de Boris Vladimirovitch de Russie devint l'héritier du trône impérial de Russie, en cas de décès, Boris lui succèderait. Mais n'espérant plus à un rétablissement de la monarchie en Russie, il renonça à ses droits de succession au trône impérial.

Les membres de la famille impériale Russie en exil vécurent dans un état de pauvreté. Lors de sa fuite de Russie, Maria Pavlovna, mère du grand-duc Boris Vladimirovitch de Russie emporta avec elle sa riche collection de bijoux qu'elle vendit, les fonds récoltés permirent au grand-duc et son épouse de vivre confortablement à Paris.

Décès et inhumation

Le grand-duc Boris Vladimirovitch de Russie décéda le 9 novembre 1943 (d'après l'historien Oleg Platonov - assassiné) ^[1] Les obsèques se déroulèrent à la cathédrale orthodoxe de Paris. L'inhumation du grand-duc eut lieu à Contrexeville dans la chapelle familiale.

Zénaïda Sergueïevna Rachewskaïa vécut encore vingt ans, elle décéda à Paris le 30 janvier 1963 et fut inhumé près de son époux. Mariée morganatiquement au grand-duc Boris Vladimirovitch de Russie elle ne fut jamais titrée grande-duchesse de Russie.

Distinctions

• 1914 : Ordre de Saint-Georges (4ème classe)

Généalogie

Boris Vladimirovitch de Russie appartient à la première branche de la Maison d'Oldenbourg-Russie (Holstein-Gottorp-Romanov), issue de la première branche de La Maison Holstein-Gottorp, elle-même issue de la première branche de la Maison d'Oldenbourg. Il est le petit-fils d'Alexandre II de Russie et de Marie de Hesse et du Rhin et de Frédéric-François II de Mecklembourg-Schwerin et d'Augusta Reuß zu Schleiz-Köstritz.

Notes et références

Sources

• Généalogie des rois et des princes de Jean-Charles Volkmann. Edt. Jean-Paul Gisserot (1998)

Liens internes

• Alexandre II de Russie
• Vladimir Alexandrovitch

Liens externes

• rom-dinastiya.narod.ru Photographie du grand-duc Boris Vladimirovitch de Russie et de son épouse Zénaïda Sergeïevna Rachewskaïa
• www.obook.ru
• www.biografija.ru
• foto.rambler.ru Photos du manoir du grand-duc Boris Vladimirovitch de Russie construit en 1896

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