Blue Ray

Blue Ray

Disque Blu-ray

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Disque Blu-ray
Disque Blu-ray
Type de média : Disque optique à haute densité
Codage : MPEG-2, H.264 et VC-1
Capacité : 25 Go 23,3 Gio (simple couche)
50 Go 46,6 Gio (double couche)
7,5 Go 7,0 Gio (8 cm simple couche)
Mécanisme de lecture : 1× à 36 Mbit/s
2× à 72 Mbit/s
Développé par : Sony Corporation Europe
Dimensions physiques : 8 cm ou 12 cm de diamètre
Utilisé pour : Stockage, vidéo haute définition, PlayStation 3

Le disque Blu-ray ou Blu-ray Disc (abréviation officielle BD, autre dénomination B-RD) est un format de disque numérique breveté et commercialisé par l’industriel japonais Sony permettant de stocker et restituer des vidéogrammes en Haute Définition. Sa dénomination provient du type de rayon laser qu’il exploite, de couleur spectrale proche du bleu.

Son principal concurrent, le HD DVD lancé par Toshiba avec le soutien de Microsoft a été officiellement abandonné en février 2008[1]. Plus tard Toshiba rejoindra officiellement le consortium Blu-ray et présentera lors de l'IFA 2009 sa première platine Blu-ray, la BDX2000E.

Il existe des lecteurs et des enregistreurs-lecteurs Blu-ray dits de salon ainsi que des lecteurs et graveurs Blu-ray destiné à équiper les ordinateurs. Les appareils Blu-ray doivent permettre la lecture des DVD vidéo et des CD Audio (compatibilité ascendante).

Sommaire

Origine du nom « Blu-ray »

Gravure de disque optique
Types de disques optiques
Normes

Le nom « Blu-ray » vient simplement de la technologie utilisée pour lire et graver les données : « Blu » (bleu) et « ray » (rayon laser). Selon la Blu-ray Disc Association, l’orthographe « Blu-ray » n’est pas une erreur, le « e » de « blue » a été retiré afin de pouvoir déposer la marque.

  • Le nom complet est « Blu-ray Disc », et non « Blue-ray Disk »
  • Le nom court est « Blu-ray », et non « Blue-ray »
  • L’abréviation correcte est « BD », et non « BR » ni « BRD » (mais ces orthographes sont très largement utilisées pour éviter les confusions)

Principes et spécificités

Le Blu-ray exploite un rayon laser bleu-violet (longueur d’onde : 405 nm), d’ouverture numérique élevée (0,85). Par comparaison avec le laser Infrarouge (longueur d’onde : 780 nm) d’ouverture numérique 0,45 utilisé pour le CD et le laser rouge (longueur d’onde : 650/635 nm) d’ouverture numérique 0,6 utilisé pour le DVD, le Blu-ray permet de stocker plus d’informations sur la même surface grâce à un rayon plus fin (diamètre du spot laser : 290 nm) induisant des sillons de gravure plus petits et plus rapprochés (écart : 320 nm) et des alvéoles plus courtes (longueur minimale : 149 nm135 nm pour le modèle 27 Go actuellement abandonné). Les premiers appareils grand public intégrant cette technologie sont apparus fin 2006, notamment la PlayStation 3 (novembre au Japon puis aux États-Unis), lancée le 23 mars 2007, en France.

Fonctions typiquement Blu-ray

Voici la liste des différentes fonctions que l'on peut retrouver pour les disques Blu-ray. Toutefois, il faut que les disques Blu-ray utilisés soient compatibles avec la fonction souhaitée.

MovieIQ 
cette fonction exploite le BD-Live et est développé par Gracenote. MovieIQ permet aux utilisateurs d'accéder en temps réel à une base de données en ligne via la connexion internet présente sur les lecteurs Blu-ray Profile 2.0. Ainsi on retrouve des informations sur le film, le réalisateur, les acteurs…
SeasonPlay 
est la fonction Blu-ray pour les fans de séries TV. Mis au point par Buena Vista Home Entertainment, cette fonctionnalité a pour objectif de permettre aux spectateurs de toujours savoir exactement où ils en sont dans la saison qu'ils regardent et de reprendre la lecture au bon endroit, même si le disque a été retiré du lecteur.
Cinéchat 
est la fonction Blu-ray permettant via la connexion BD-Live, de tchatter en ligne avec ses amis en surimpression du film. Cette fonction est édité par Sony Pictures Home Entertainment.
Facebook 
permet à l'utilisateur d'importer sa liste d'amis au sein de son environnement BD-Live. Cette innovation, de Warner, a pour objectif de créer un nouveau mode de consommation du home cinéma et de populariser les séances communautaires.
BD-Live 
fait partie intégrante des spécifications du format Blu-ray. Il s'agit d'une fonction permettant de connecter le lecteur Blu-ray à Internet. Grâce au BD-Live, on peut télécharger et ajouter des contenus au programme en cours de lecture. Il peut s'agir d'anecdotes sur le film (affichées en pop-up à l'écran), d'une nouvelle piste sonore, d'un jeu, de scènes inédites, de nouveaux sous-titres, d'un documentaire exclusif, d'interviews, de commentaires audio, … Il y a donc encore beaucoup d'autres possibilités, y compris l'achat en ligne de produits dérivés du film.
BD-Java 
est un environnement de développement interactif dérivé de Java. Il donne accès sur les disques compatibles à des fonctions comme l'image dans l'image (Picture In Picture), la connexion à Internet pour récupérer du contenu supplémentaire ou le stockage d'informations dans la mémoire du lecteur. Il est complémentaire à la fonction BD-Live. Zamel

Zones de restriction commerciale

Régions pour les disques Blu-ray standard
     A: Asie de l'Est (à l'exception de la Chine et Mongolie), Asie du Sud-Est, les Amériques et de leurs dépendances.      B: Afrique, Asie du Sud-Ouest, Europe (à l'exception de Russie), Océanie et leurs dépendances.      C: Asie centrale, Asie de l'Est (la Chine et Mongolie seulement), Asie du Sud, central Eurasie (notamment Russie) et de leurs dépendances.

À l’instar des lecteurs DVD et selon leur zone de commercialisation, les lecteurs Blu-ray intègrent un verrou électronique, les rendant incompatibles avec les disques achetés en dehors des zones ou pays pour lesquels, ils sont prévus. Ainsi, 3 zones géographiques sont définies pour le Blu-ray :

  • Région A : principalement le continent américain, une partie de l’Asie du Sud-Est et de l’Océanie
  • Région B : l’Europe, l’Afrique, l’Australie et le reste de l’Océanie
  • Région C : le bloc russe et eurasien, l’Inde et l’Asie.


Ceci est principalement utilisé pour la segmentation du marché, pour la discrimination par les prix, mais il permet également aux studios de cinéma de contrôler les différents aspects de la libération (y compris le contenu et la date de sortie) en fonction de la région.

Les disques peuvent également être produits sans la région de codage, de sorte qu'ils peuvent être lus sur tous les périphériques. Les pays des grands fabricants de disques Blu-ray (le Japon, la Malaisie, la Corée du Sud, etc) sont dans la même région que les Amériques.

À la fin de 2008, près de 70% de tous les disques ont été libérés sans région (region free). Quelques studios maintiennent les zones de commercialisation, cela dépend des titres.

Profils des lecteurs

Le BD-ROM spécification définit quatre profils Blu-ray Disc de lecteur, y compris pour les lecteurs audio (BD-Audio) qui ne nécessite pas de décodage vidéo ou de BD-java. [2] Les trois profils de lecteur vidéo (BD -Video) sont tenus d'avoir une pleine mise en œuvre du BD-java, mais avec différents niveaux de support matériel.

Fonction BD-Audio BD-Video
Grace Period Bonus View BD-Live
Profile 3.0 Profile 1.0 Profile 1.1 Profile 2.0
Mémoire persistante incorporée Non 64 KB 64 KB 64 KB
Capacité de stockage local Non Facultatif 256 MB 1 GB
Décodeur vidéo secondaire (PiP) Non Facultatif Obligatoire Obligatoire
Décodeur audio secondaire Non Facultatif Obligatoire Obligatoire
Système de fichiers virtuel Non Facultatif Obligatoire Obligatoire
Capacité de connexion à Internet Non Non Non Obligatoire

La gestion des droits numériques

Le Blu-ray Disc emploie plusieurs couches de la gestion numérique des droits. [3][4]

AACS decryption process

AACS

Advanced Access Content System (AACS) est un standard pour la distribution de contenu et de gestion des droits numériques. Il est développé par l'administrateur qui octroie les licences, LLC (AACS LA), un consortium qui comprend Disney, Intel, Microsoft, Panasonic, Warner Bros, IBM, Toshiba et Sony.

Depuis 2006, le dispositif a subi plusieurs attaques qui ont réussi. La première attaque s'est fondée sur un logiciel client éprouvé. En outre, les clés de décryptage ont été extraites à partir d'un lecteur faiblement protégé (WinDVD). Depuis les clés ont été révoquées dans les nouvelles versions. [5] Ce n'est seulement qu'une solution temporaire et de nouvelles clés doivent continuellement être découverts dans le but de décrypter les disques. Ce jeu du chat et de la souris est passé par plusieurs cycles et, en août 2008, toutes les clés de décryptage AACS actuelles sont disponibles sur l'Internet.

BD +

BD + a été développé par Cryptography Research Inc et est basé sur le concept de Self-Protecting Digital Content. [6] BD + est effectivement une petite machine virtuelle intégrée dans autorisé joueurs. Il permet aux fournisseurs de contenu d'inclure des programmes exécutables sur les disques Blu-ray. Ces programmes peuvent:

  • examiner le milieu d'accueil, pour voir si le lecteur a été altéré. Chaque licence de lecture du fabricant doit fournir à la BD + une autorisation dont on trouve des traces dans la mémoire du lecteur qui permettent d'identifier leurs dispositifs.
  • vérifier que le lecteur des clés n'a pas été modifié.
  • d'exécuter du code natif, peut-être pour un autre patch sécurité système.
  • transformer la sortie audio et vidéo.


Si un dispositif de lecture constructeur estime que ses appareils ont été piraté, il peut être communiqué à BD +-code qui détecte et évite la vulnérabilité. Ces programmes peuvent être inclus dans tous les nouveaux contenus communiqués.

Les spécifications de la BD + machine virtuelle ne sont disponibles que sous licence pour les fabricants de dispositifs. Une liste des titulaires de permis commerciaux à adopter est disponible sur le site Web de BD +.

La première utilisation de titres BD + ont été publiés en Octobre 2007. Les versions de la protection BD + ont été contournées par les différentes versions de la AnyDVD HD. Un autre programme appelé à être capable de contourner la protection BD + est DumpHD, qui est disponible avec la licence freeware et connus pour être compatibles à la fois avec Windows et les différentes distributions Linux.

BD-ROM Mark

BD-ROM Mark permet de stocker une clé cryptographique sur un BD-ROM sans que cette clé puisse être dupliquée vers un BD-R. Ce procédé est possible grâce à l’usage d’un format propriétaire de BD-ROM, décodable uniquement avec une puce spécifique, présente sur les lecteurs compatibles.

Utilisation

Devant partager le marché naissant de la haute définition avec son concurrent HD DVD, le Blu-ray s’est introduit lentement et avec difficulté dans les foyers. Ces deux technologies nouvelles étaient en effet coûteuses mais aussi source d’insécurité : choisir l’un des deux formats était faire un pari sur son avenir car il était certain que l’un de ces formats n’allait pas être maintenu très longtemps.

Toutefois, la part de marché des Blu-ray sur le secteur haute définition dépassait déjà fin 2007, celle du HD DVD, aussi bien en termes de médias vendus que de platines, avec deux Blu-ray vendus pour un HD DVD[7].

À partir de la victoire du média en 2008 (Toshiba a finalement abandonné le HD DVD le 19 février 2008), de nombreux constructeurs ont annoncé la commercialisation de matériel compatible, et les ventes de Blu-ray constituent aujourd’hui la quasi totalité des ventes de média Haute-Définition.

En Europe, les ventes de Blu-ray deux ans après sa sortie ont finalement été supérieures à celles du DVD à son époque[8]. Toutefois, le Blu-ray a du mal à percer mondialement. Et la PS3 est la seule console dotée d’un lecteur de Blu-ray. Les ventes de Blu-ray discs aux États-Unis ont chuté de 40 % en février 2008, même si Sony se targue d’avoir vu augmenter lesdites ventes le mois suivant de 2 %[9].

Samsung, pourtant promoteur de la démocratisation du Blu-ray dans les foyers, annonce même la mort du Blu-ray d’ici 2013[10].

De plus, la technologie upscale de plus en plus prisée par le grand public constitue une nouvelle concurrence pour les disques à haute définition et pourrait bien faire de l'ombre au Blu-ray[11]. Grâce aux nouveaux lecteurs DVD équipés de prise HDMI, l’image d’un DVD sur une TV HD est sensiblement améliorée[11]. Toshiba sort en Europe fin septembre 2008 un nouveau type de lecteur DVD qui prétend rendre la qualité de lecture des DVD sur une télévision HD quasiment équivalente à celle du Blu-ray[12],[13].

Seulement 9 % des personnes n’ayant pas de lecteur Blu-ray envisagent d’en acheter un[14]. Les disques Blu-ray restent chers, peu nombreux[14]. Néanmoins, le rythme mensuel des sorties Blu-ray s’accélère.

Capacité, vitesse et applications

Un disque Blu-ray double couche contient 50 Go, soit 4,83 h de vidéo avec un débit binaire de 23 Mb/s (25 images par seconde à 1080 pixels de hauteur) soit 0,11 Mo par image. Le format d'encodage est le H.264/MPEG-4 AVC. Ou 22 heures de vidéo avec un débit binaire de 5 Mb/s (équivalent du DVD, 25 images par seconde à 576 pixels de hauteur). Le format d'encodage est le MPEG-2. Le taux de transfert est de 36 Mbits/sec (4,5 Mo/s) pour les lecteurs 1× et de 72 Mbits/sec (9 Mo/s) pour les lecteurs 2× actuellement disponibles sur le marché. Les standards BD-R (disque enregistrable), BD-RE (réinscriptible) et BD-ROM (lecture seule) font partie des spécifications Blu-ray 2.0. Les disques pré-enregistrés BD-ROM étaient disponibles début 2007 ; le premier BD-ROM a été gravé en novembre 2005 (Sony Pictures Home Entertainment). Le projet de faire des disques de 100 Go et 200 Go a finalement abouti ; le disque de 100 Go utilise des couches de 25 Go, tandis que celui de 200 Go utilise des couches de 33,3 Go. Pour le moment, seuls certains appareils, comme la PlayStation 3, peuvent lire ce format en simple et double couche. Il n’existe actuellement aucun lecteur pour les disques de 100 et 200 Go (confirmé par Hitachi, créateur du BD 100 Go[réf. nécessaire]).

Technologie et compatibilité

Le format BD-ROM spécifie trois codecs pour la vidéo : MPEG-2 (le standard actuellement utilisé pour les DVD), le codec H.264/MPEG-4 AVC, et le codec VC-1 basé sur le codec Microsoft Windows Media 9. Le premier codec autorise seulement deux heures de contenu en haute définition sur un disque Blu-ray simple couche, mais avec les autres codecs un disque simple couche peut contenir environ quatre heures. Le MPEG-2 haute définition a un taux de transfert d’environ 25 Mbit/s, alors que les deux autres ont un taux de transfert d’environ 15 Mbit/s pour la vidéo et 3 Mbit/s pour l’audio.

Les disques BD-RE (et par extension les disques BD-R) supportent maintenant le MPEG-2 SD et le MPEG-4 HD grâce à la diffusion via la TNT HD enregistrée sans modification du signal d’origine qui conserve ainsi sa qualité native, le 16/9 et le son 5.1 …

Les méthodes d’encodage du flux audio incluent le PCM linéaire, le Dolby Digital (dont le Dolby TrueHD à compression sans perte), le DTS (dont le DTS HD, initialement DTS++, à compression sans perte).

La nécessité de compatibilité ascendante (lecture des DVD) a été prise en compte pour les formats audio :

  • À l’instar des extensions SD du DTS (DTS-ES, DTS-96/24, DTS NEO:6), le DTS HD contient un flux DTS classique (core DTS). Les appareils non compatibles ignorent ces extensions.
  • Dolby Digital+, contient également un signal core Dolby Digital. Comme pour le DTS il suffit d’ignorer cette extension.
  • Dolby Digital TrueHD est lui radicalement différent du Dolby Digital mais la norme Blu-ray impose en cas de présence d’une bande son TrueHD la présence d’une bande son Dolby Digital SD. À noter qu’un certain nombre de platine récentes savent également convertir les Dolby Digital TrueHD en DTS pour les envoyer à un amplificateur audio numérique qui ne saurait pas décoder les formats HD.

La spécification Blu-Ray propose le développement de contenu interactifs évolués ainsi que des applications connectées via la plate-forme Java nommée BD-J.

Déclinaisons commerciales

Une spécification pour un disque Blu-ray de 8 cm a déjà été finalisée et approuvée. Il en résulte un disque de 8 cm simple couche à une face, capable de contenir 15 Go, soit une fois et demie la capacité d’un DVD double couche normal de 12 cm. Ce format serait adapté pour les petits appareils portables, comme les lecteurs vidéo ou les caméras numériques.

Un disque hybride Blu-ray/DVD a été développé par JVC et LG et attend d’être reconnu par l’association Blu-ray Disc. Cela permettrait d’utiliser un même disque dans les lecteurs Blu-ray et DVD. Les utilisateurs pourraient acheter un seul disque pouvant être lu soit en définition normale soit en haute définition, suivant le matériel utilisé. Les utilisateurs ne possédant qu’un simple lecteur DVD pourront regarder la vidéo en définition normale, puis en haute définition lorsqu’ils achèteront un lecteur Blu-ray.

Enregistreurs et consoles de jeux

La PlayStation 3, 1re console de jeu équipée du support Blu-ray.

Le premier enregistreur de disques Blu-ray a été dévoilé par Sony le 3 mars 2003, cependant, suite à de nombreux retards, les premières platines compatibles Blu-ray ne devaient pas apparaître avant fin juin 2006. Le 1er septembre 2003, JVC et Samsung Electronics annoncèrent des produits fondés sur la technologie Blu-ray à l’IFA, à Berlin, en Allemagne.

En mars 2004, Sony et Matsushita ont annoncé la vente de disques de 50 Go la même année. Pourtant, il n’y avait alors ni lecteurs de salons, ni graveurs de Blu-ray pour ordinateurs disponibles. Sortie en novembre 2006 au Japon puis aux États-Unis et le 23 mars 2007 en Europe, la nouvelle console de Sony, la PlayStation 3, est équipée en série d’un lecteur Blu-ray. C’est l’une des premières machines de salon à être équipée de ce support. À l’image de la PlayStation 2 et de son lecteur DVD, Sony veut se servir de la popularité des jeux vidéo et de la marque PlayStation pour favoriser l’usage du Blu-ray.

Stockage de données pour les ordinateurs personnels

Sony a lancé un PC portable de la série VAIO qui dispose du premier lecteur/graveur Blu-ray (série AR). La première annonce[15] d’un périphérique Blu-ray était à propos de l’OPU81 par Philips, en janvier 2005 et prévu[16] pour la deuxième moitié 2005, mais a été repoussé.

Technologie

Longueur d’onde du laser

Sur cette image de 3 500 × 3 500 pixels est un agrandissement d’une portion de 1 mm2 du disque. Chaque point blanc de l’image représente sur le disque un carré de 405 nm de long.

Cette technologie utilise une diode laser fonctionnant à une longueur d’onde de 405 nm d’une couleur bleue (en fait bleue violacée) pour lire et écrire les données. Les CD et les DVDs conventionnels utilisent des lasers infrarouges et rouges à respectivement 780 nm et 650/635 nm.

Au niveau de la comparaison des couleurs, la couleur visible d’un tube de lumière noire est dominée par les émissions violacée du mercure à 435,8 nm. La diode laser bleu violacé utilisée pour les disques Blu-ray fonctionne à 405 nm, ce qui est nettement plus violet (plus proche de l’extrémité violette du spectre de la lumière visible) que la partie visible de la lumière noire. Un effet secondaire du fait que la longueur d’onde soit très petite est que plusieurs matériaux deviennent fluorescents, et le rayon apparaît comme blanc bleuté s’il se réfléchit sur une surface blanche (comme une feuille de papier). Si les technologies futures projettent l’utilisation de supports fluorescents, les disques Blu-ray fonctionnent d’une manière similaire à celle des CD et des DVD et n’utilisent pas la fluorescence des supports pour lire les données.

Le laser bleu violacé a une longueur d’onde plus courte que celle des systèmes CD ou DVD, et cette réduction permet de stocker plus de données sur un disque de même taille (12 cm). La taille minimale du point sur lequel le laser peut être focalisé est limitée par la diffraction, et dépend de la longueur d’onde de la lumière et de l’ouverture numérique de la lentille utilisée pour le mettre au point. En diminuant la longueur d’onde (en se rapprochant de l’extrémité violette du spectre), en utilisant un système à double lentille avec une meilleure ouverture numérique (meilleure qualité) et en rendant le disque plus fin afin d’éviter certains effets optiques, le laser peut être focalisé beaucoup plus précisément sur la surface du disque. On obtient des pointages lumineux plus précis, et ainsi il peut stocker plus d’informations sur le disque dans un même espace. En plus des améliorations optiques, le disque Blu-ray présente des améliorations en ce qui concerne l’encodage des données et le rapprochement des pistes entre elles, ce qui permet de stocker encore plus de données (voir l’article sur le disque compact pour des informations sur la structure optique du disque).

Technologie de revêtement de protection renforcée

L’introduction de TDK au sein de la fondation Blu-ray, annoncée le 19 mars 2004, fut accompagnée d’un grand nombre d’indications pouvant améliorer de façon significative l’avenir du disque Blu-ray. La technologie de protection renforcée de TDK permettrait aux disques Blu-ray de mieux résister aux rayures, et leur permettrait d’être nettoyés des empreintes de doigts avec un simple tissu, procédé qui laisse des micro-rayures sur un CD ou un DVD normal.

La guerre des supports HD

Cette association de TDK et Sony visait naturellement à rendre le BD moins coûteux à la fabrication pour mieux rivaliser avec le concurrent HD DVD qui certes avait des capacités maximales de stockage inférieures au Blu-ray (15 Go par couche pour le HD DVD contre 25 Go par couche pour le BD) mais qui avait l’avantage de pouvoir être fabriqué sur les chaînes actuelles de montage du DVD. Avant le progrès de TDK, le consommateur était bien embêté car les deux supports étant incompatibles entre eux d’un point de vue de lecture, il aurait fallu acheter un lecteur BD et un lecteur HD DVD pour pouvoir regarder les films des uns ou des autres[réf. nécessaire]. La première solution envisagée était de destiner le Blu-ray au stockage informatique et le HD DVD aux films. Cette solution était calquée sur un problème similaire ayant opposé le VHS au Betamax. Ce dernier était d’une qualité supérieure à celle du VHS, mais sa capacité d’enregistrement était moindre. Davantage de fabricants se sont ralliés au format inventé par JVC : le VHS a donc été destinée au marché grand public et le Betamax à une utilisation professionnelle dans sa version Betacam. Par analogie à cette époque, Sony et TDK nous permettent donc d’avoir un VHS qui a la qualité du Beta.

Le 29 novembre 2004, quatre studios hollywoodiens ont annoncé leurs projets de s’appuyer sur le HD DVD plutôt que sur le Blu-ray, bien que de façon non exclusive : New Line Cinema, Paramount Pictures, Universal Studios et Warner Bros. De fait, depuis août 2006, Paramount Pictures et Warner Bros. produisent parallèlement des versions Blu-ray de leurs films. Cependant, en août 2007, Paramount Pictures et Dreamworks ont suspendu leur soutien au Blu-ray ; leurs films ne seront désormais pressés que sur des disques HD DVD.

Mais la décision clé, celle qui a scellé le choix du format HD, a été celle de Warner Bros., qui annoncent le 4 janvier 2008 l’exclusivité de leurs films au Blu-ray à partir de mai 2008.

Le 19 février 2008, Toshiba annonçait qu’il abandonnait la technologie HD DVD laissant le Blu-ray Disc sans concurrence[1]. En effet, le Blu-ray offrant la plus grande quantité de stockage et malgré son coût plus élevé par rapport au HD-DVD, le fait que Warner Bros l'ait choisit comme support exclusif en abandonnant définitivement le HD-DVD a joué un grand rôle. Après l'annonce de la décision de Warner, d'autres acteurs suivront d'ailleurs bientôt dans leur soutien du seul Blu Ray, tels que Wal-Mart.

Autres concurrents :

  • HVD, qui stocke les données dans un hologramme numérique ;
  • VMD, successeur de l’EVD, une technologie chinoise de disque optique en réponse au coût des licences DVD ;
  • DMD, la technologie succédant au disque fluorescent multicouches ;
  • FVD (Forward Versatile Disc ou Disque polyvalent « d’avant-garde »), une technologie Taïwanaise utilisant le laser rouge.

Coûts décroissants

Les membres de la fondation Blu-ray ont concentré leurs efforts sur la réduction des coûts de production, en jouant sur différents aspects. Le 15 avril 2004 par exemple, Sony et Toppan Printing ont annoncé la réussite du développement d’un disque Blu-ray composé à 51 % (en masse) de papier, ce qui pourrait réduire les coûts de production et améliorer son côté environnemental.

Compatibilité DVD

La fondation Blu-ray a, bien que ce ne soit pas obligatoire pour les constructeurs, modifié les équipements Blu-ray afin d’assurer une rétrocompatibilité. Cet aspect rend la migration plus attirante pour les utilisateurs, car ils ne sont pas obligés de remplacer leur collection de DVD.

Critiques

La nécessité d’une si grande capacité n’est a priori pas totalement justifiée, notamment par le fait qu’un simple DVD peut contenir un film en haute définition pourvu qu’il soit encodé en H.264 (ou un format de même génération). En effet, le choix d’un meilleur encodage que le MPEG-2 (utilisé sur les DVD video) permet d’augmenter la quantité d’informations stockées dans un même volume de données. Néanmoins le contenu des disques évolue, et on peut s’attendre à trouver plus d’interactivité (notamment les DVD Interactifs qui sont souvent des jeux) ou de prise de vue différentes dans les films. On peut imaginer de nouveaux marchés tels que des films 3D, qui pourraient tirer profit d’une grande capacité de données.

Richard Stallman appelle à boycotter les Blu-rays tant que l’AACS n’aura pas été cassé[17]. En effet, les sytèmes de gestion des droits numériques restreignent de manière importante l’usage légal des disques achetés.

Soutien des studios

Depuis février 2008, tous les principaux studios soutiennent le Blu-ray. Toutefois, ce soutien a parfois été tardif en raison de la concurrence du HD-DVD.

Comme on aurait pu le prévoir, Sony Pictures Entertainment et les studios MGM ont tous deux annoncé leur soutien du format Blu-ray dès sa création.

Le 3 octobre 2004, le groupe 20th Century Fox a annoncé qu’il rejoignait la fondation Blu-ray, mais n’a pas encore décidé quel format soutenir (bien qu’il semble que ce sera le Blu-ray).

Le 8 décembre 2004, la Walt Disney Company (et sa division de distribution audiovisuelle, Buena Vista Home Entertainment) ont annoncé un soutien exclusif au format Blu-ray.

Le 7 janvier 2005, Vivendi Universal Games (VU Games) et Electronic Arts (EA Games) ont annoncé leur soutien au disque Blu-ray.

Le 10 mars 2005, Apple Computers Inc. a rejoint la fondation Blu-ray[18].

Le 20 octobre 2005, Warner Bros. a annoncé[19] son soutien du format Blu-ray.

Le 4 janvier 2008, Warner Bros. a annoncé[20] qu’il sortira uniquement des disques au format Blu-ray. La commercialisation des DVD haute définition au format HD DVD se terminera le 31 mai 2008.

Le 20 février 2008, Universal Pictures a confirmé[21] son adoption définitive du Blu-ray, après l’abandon du format HD-DVD par Toshiba.

Le 22 février 2008 Paramount Pictures est la dernière grande compagnie à confirmer[22] son adoption définitive du Blu-ray, après l’abandon du format HD-DVD par Toshiba.

Médias optiques futurs

  • Selon l’opinion de nombreux chercheurs (y compris ceux de la fondation Blu-ray), le disque Blu-ray représente sûrement la dernière des technologies basées sur un support plastique et avec un laser visible. Les ondes violettes et ultraviolettes plus courtes sont absorbées fortement par le plastique utilisé dans la fabrication des disques, et il serait difficile de fabriquer à faible coût des lentilles de qualité supérieure. La lumière absorbée par le disque ne pourrait pas être lue par la lentille. De plus, la plupart des plastiques s’altèrent sous les rayons ultraviolets, changeant de couleur et se fragilisant. Un système ultraviolet détruirait le plastique utilisé. Les technologies futures prévoient plutôt l’utilisation de plaques de verre (qui n’absorbent pas les ultraviolets autant que le plastique), des lasers ultraviolets et/ou des médias fluorescents multi-couches.
  • Des disques stockant les informations en 3 dimensions au moyen d’un procédé holographique constituent l’évolution la plus probable de ce type de support. Le format le plus avancé dans ce domaine est sans nul doute l’Holographic Versatile Disc (HVD - en français disque holographique polyvalent) ; mis au point conjointement par les sociétés InPhase et Cypress, la capacité de stockage pourrait atteindre 3,9 To. Il est prévu de commercialiser un premier modèle d’une capacité de 1,6 To vers 2010.
  • Une autre technologie, développée par le LETI et appelée Super-Résolution, pourrait apparaître vers 2010-2012. La capacité serait portée à 75, voire 100 Go par couche[23], cette performance étant obtenue en abaissant la longueur d’onde du faisceau laser à 205 nm.

Blu-ray Disc Association

Cette association regroupe les principaux partenaires de la technologie Blu-ray ainsi que l’inventeur du Blu-ray : Sony et Matsushita, et promeut les performances de cette technologie, face au format rival HD DVD. Au 8 janvier 2008, elle comprend environ 200 membres dont les plus importants sont :

Voir aussi

Notes et références

  1. a  et b (en) Toshiba Announces Discontinuation of HD DVD Business sur Toshiba America Consumer Products. Consulté le 15 avril 2008
  2. Blu-ray profiles, everything you wanted to know, 2007-12-17. Consulté le 2007-12-19
  3. Blu-ray Disc Next-Generation Optical Storage: Protecting Content on the BD-ROM, DELL. Consulté le 2007-05-03
  4. AJIMA, Kosuke, « Overview of BD-ROM security », 2006-03-29, Blu-ray Disc Association Content Protection Group. Consulté le 2007-05-03
  5. RESPONSE TO REPORTS OF ATTACKS ON AACS TECHNOLOGY, April 16, 2007, AACS. Mis en ligne le 2008-01-14
  6. Content Protection - BD+ and Blu-ray
  7. (fr) HD : les ventes de films avantagent le Blu-ray, selon Home Media Research, 24 octobre 2007
  8. (fr) Blu-ray : 2 millions de films vendus en Europe, Clubic, publié le 14 février 2008
  9. Les chiffres du Blu-ray sont si mauvais qu’ils sont censurés, publié le 1er mai 2008, sur Gizmodo.fr
  10. Blu-Ray : mort annoncée dans cinq ans !, publié le 5 septembre 2008, sur le site L’Informaticien.com
  11. a  et b Nouvelle menace sur le Blu-ray : l’« upscale », publié le 29 avril 2008, sur le site The INQUIRER
  12. Toshiba : un nouveau type de DVD pour contrer le Blu-ray, publié le 2 juillet 2008, sur BestofMedia - Tom’s Guide
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  17. Richard Stallman : la loi Création et Internet, exemple de menottes numériques, ZDNet.fr, publié le 1er mars 2009.
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  21. (fr) Universal Pictures opte pour le Blu-ray, ZDNet.fr. Mis en ligne le 20 février 2008
  22. (en)Paramount Goes Blu
  23. Au-delà du BluRay : le CEA-Léti développe la « Super-Résolution », publié le 5 décembre 2007, sur CEA.fr

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