- Yves Marion
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Yves Marion, né le Moal, (28 mars 1936 à Audierne-13 janvier 2007 à Nantes), est un peintre français.
Sommaire
Biographie
Yves Le Moal, dit « Marion», passe son enfance entre la Bretagne, Tunis et Casablanca où son père est officier de la Marine Nationale. À son retour en France, il choisit de peindre et dès sa majorité quitte ses études d’ingénieur des Travaux Publics pour fréquenter l’École des Beaux-Arts de Paris, en particulier l’atelier de Raymond Legueult.
Yves Marion appartient à un groupe de jeunes peintres de l’École de Paris dit « École de Rosny »,(ainsi nommée parcequ'elle occupait un ancien bâtiment de style bourgeois XIXe siècle , vétuste et alors à l'abandon, à Rosny- sous -Bois ),commune où habitait la tante de Raymond Humbert ,premier fondateur avec Jean-Pierre Faure et Pierre Carron , Monique Mate (-plutôt avec l'orthographe Monique Matet ou Mattet) Jean-Pierre Risos, Freddy Tiffou auxquels il faut ajouter Jacques Barey et Guy Hazan . Ce phalanstère et l'expérience qu'il représentait attiraient en particulier les élèves des ateliers Brianchon et Legueult de l'Ecole des Beaux Arts .Marion était le benjamin du groupe .L'enthousiasme et la camaraderie qui y règnaient étaient exemplaires ,mais lorsque la commune voulut récupérer le bâtiment en 1959 (?) ,chacun dut partir de son côté avec sa désillusion.... De 1956 à 1960 Marion expose dans les galeries et les salons de peintures à Paris et en Bretagne. Récompensé par le prix de l’Éveil artistique en 1959, il est logiste du Prix de Rome en 1960. À la même époque ses toiles sont exposées à New York et Baden-Baden.
En quête d’expérience de création, Yves Marion quitte Paris pour s’installer deux ans (1961-1963) sur l’Ile de Sein[1]. Il y rencontre l’écrivain Jean-Pierre Abraham, gardien du phare d’Ar-Men, ami et voisin avec lequel il travaille à un Journal d’hiver à deux mains[2], recueil de poèmes et de lithographies[3]. La genèse de ce Journal d’hiver est relatée dans Armen[4].
Il s'installe ensuite à Douarnenez, où naitra une longue amitié avec l’écrivain Georges Perros, puis Nantes en 1970, où il s’établit pendant presque 20 ans et enfin, Trentemoult- les iles en 1989, ancien village de Cap-horniers en bord de Loire, jusqu’à son décès en janvier 2007. Le dernier atelier d'Yves Marion, "la Cour des miracles", fait face à la Loire, sur le quai de Trentemoult.
Pionnier des ateliers ouverts en Bretagne, il reçoit le public en été dès 1967 dans son « Penty » de Plouhinec, (Finistère), avec une formule « Entrez libres ».
À partir de 1973 Yves Marion séjourne et travaille régulièrement en Allemagne et en 1988 il réside en Italie, à Florence, à la Villa Romana en tant qu’invité étranger de l’Institut Culturel Allemand.
Il expose chaque année en France et à l’étranger et réalise des créations ou des décorations pour de multiples organismes : hôpital, aéroport, théâtre, bateau….
Yves Marion peint la mer, les côtes et les hameaux de Cornouaille, des scènes de la vie portuaire, des villages de campagne avec leur clocher, mais également des natures mortes aux bouquets, des villages sur table, des pietà. Georges Perros disait de lui: "Rien de ce qu'il présente n'est indifférent et témoigne d'un savoir-faire hors du commun. Tous ses tableaux ont quelque chose dans la peau et quelqu'un."[5].
Il peint pour des évènements comme les marées noires (naufrage de l’Erika en 1999), le tremblement de terre à Alger en 2003, le projet d’une centrale nucléaire à côté de la pointe du Raz (Plogoff) en 1980, ou le bicentenaire de la révolution française.
Il utilise des techniques et des matériaux de création très variés : la peinture, le dessin, mais il crée également des tapisseries, des sculptures, des photographies, et il se sert de nombreux supports, toile, papier, carton, bois, porcelaine de Limoges et palettes industrielles par exemple. Il écrit aussi de nombreux poèmes.
À la fin de sa vie il compose un recueil de poèmes et de chroniques de sa vie à l’Île de Sein, illustré de ses toiles et dessins, publié en aout 2006[6].
Yves Marion est décédé à Nantes le 13 janvier 2007, ses cendres ont été dispersées dans le Raz de Sein.
Principales expositions
Salons : Paris, Sociétaire du Salon de la jeune peinture (1957-58-59-63), salon des Indépendants 1958, salon d'Automne (1956-57-58-59), salon de la Société nationale des Beaux-Arts (1958), salon des Tuileries (1959), salon de la Marine (1959 et 60); Baden-Baden, salon international 1958; Guilvinec, salon du Guilvinec (1961 à 1976), Nantes, Parc des Expositions de la Beaujoire, salon "Les Amis de l'Art" (1984-85-86-87-89-91-92-93-95[7]-96-1997-2000-01-03-05-07[8] (invité d'honneur).
Expositions : Paris, galerie des Arts et des Lettres (1956), galerie Duncan (1957-58), galerie Bonaparte (1957), galerie Montmorency (1958), galerie Casanova, Palais Royal (1961-62-63); New York, Parke Bernet Galleries, (1957), Seven Arts Center (1958), Duncan Gallery (1961-66); Limoges, galerie Knoll (1973); Evreux, Musée d'Évreux (1975); Audierne, église St Raymond (1984); Douarnenez, "Atelier 15" (1987); Nantes, galerie Michel Columb (1972), galerie Paradoxe (1974), Atelier 9 (1975), galerie Belle Image (1977), la Blanchisserie (1987), Galerie Mona Lisa (1990), la Manufacture (1998), galerie de la Découverte (2002).
Créations (sélection)
- Décorations pour la Marine nationale, Hourtin (1959), Paris 1961.
- Création de décorations sur porcelaine de Limoges, Limoges (1973)
- Décoration fresque de la bergerie de Plogoff (1981).
- Décors pour le théâtre de la Chamaille, Nantes (1987).
- Décors pour le Petit Prince, Aéroport de Nantes (1987).
- Décoration à l’hôpital St Jacques, Nantes (1988).
- Installation de peintures-objets sur palettes industrielles, Lyon, place Carnot (1999).
- Action painting et exposition dans la rue: Nantes (1987), Clisson (1998), Trentemoult (2000).
Publications
- Ile de Sein-Enez Sun, 160 p, Éditions du Petit Mousse, 2006 (ISBN 2-911330-41-2).
- Sourisol, conte philosophique, Édition à compte d’auteur, 1977.
Bibliographie
- Raymond Cogniat, « École de Rosny», Galerie Montmorency, le Figaro, 04/1958,
- Georges Perros, « Marion de Brémoder», le Télégramme, 08/1967
- Georges Perros, « Une heure chez Marion », le Télégramme, 08/1968
- Jacques Tissier, « Yves Marion expose les ciels de mer », Presse-Océan, 1973,
- Jérôme Dorville, « Le Monde de Marion », Ouest-France, 08/1983,
- Edmond Guibert, « Marion de Trentemoult », revue ArMen no 130,pp 24 à 27, 09/2002,
- Joël Bigorgne, « Yves Marion peint la vie sur l’Ile de Sein », Ouest-France, 11/2006.
Notes et références
- ISBN 978-2965220273) Jean-Pierre Abraham, Armen, Éditions du Seuil, 1967, réédition Le Tout sur le Tout, 1988, p. 33-34 (
- ibid, p.93-96 ; p. 116-119 ; p. 125-130,138-152
- Non encore édité.
- Éric Ruf, sociétaire de la Comédie française, en 2004 à Pont-l'Abbé et 2011 à Douarnenez, publié en livre-audio par le Livre Qui Parle, en mars 2011, interprété par Yves Adler. Ce texte a été mis en scène par
- Georges Perros, « Marion de Brémoder», le Télégramme, 08/1967
- ISBN 2-911330-41-2). Ile de Sein-Enez Sun, Yves Marion, 160 p, Éditions du Petit Mousse, 2006 (
- Page de couverture et p. 36, catalogue 1995, "Les Amis de l'Art", Palais de la Beaujoire, imp. Chiffoleau.
- Catalogue de la Biennale de Nantes 2007, Palais de la Beaujoire, Les Amis del'Art, 144p, pp 6 à 9.
Liens externes
Catégories :- Peintre français
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