- Tunnel ferroviaire de Saint-Rimay
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Tunnel ferroviaire de Saint-Rimay
Une des entrées du tunnel de Saint-Rimay.Type Tunnel ferroviaire Exploitant SNCF Itinéraire Ligne Pont-de-Braye - Blois écartement Voie normale Nombre de tubes 1 Nombre de voies par tube 1 Ouverture à la circulation 1881 Coordonnées Géolocalisation sur la carte : France
modifier Le tunnel de Saint-Rimay est un tunnel ferroviaire situé sur la commune française de Saint-Rimay, dans le Loir-et-Cher. D'une longueur totale de 509 mètres, il a été inauguré en 1881 sur la ligne Pont-de-Braye - Blois.
Sommaire
Utilisation pendant la Seconde Guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale et l'occupation allemande de la France, la gare de Montoire-sur-le-Loir, située à moins de 5 kilomètres du tunnel fut choisie comme lieu de stationnement du train blindé d'Adolf Hitler pour les entrevues que celui-ci eut avec Pierre Laval le 22 puis le 24 octobre 1940 avec maréchal Pétain. La gare présentait l'avantage de ne pas être très éloignée du trajet Paris-Hendaye, Hitler rencontrant le général Franco dans cette ville frontalière le 23 octobre, et de permettre au train de se réfugier dans le tunnel de Saint-Rimay en cas d'attaque aérienne. Une légende prétend que l'entrevue s'est déroulée dans le tunnel et non à la gare de Montoire, ce qui est infondé[1].
Fin 1942 ou début 1943, le tunnel est fortifié par l'organisation Todt[2] avec l'installation de portes blindées (encore visibles de nos jours)[3], de deux blockhaus (toujours en place) à l'entrée Nord et de bunkers à proximité et de plusieurs batteries antiaériennes disséminées dans les alentours, sur les hauteurs de Saint-Rimay. Un train bureau aménagé pourvu de moyens de transmissions y séjourna de longs mois ainsi qu'une petite garnison. À 800 mètres du tunnel, il est possible de trouver les restes des installations électriques et du central téléphonique directement relié à Berlin. Le tunnel devait abriter le W3, un Führerhauptquartiere, un des vingt quartiers généraux du Fürher[4],[5], disséminés en Allemagne et en Europe occupée, mais qui finalement n'y sera jamais installé.
Toutes ces installations défensives furent cependant inutiles car le site, peut-être à cause de son armement dissuasif, n'a jamais subi la moindre attaque aérienne.
Utilisation actuelle
Propriété de la SNCF, le tunnel est encore emprunté aujourd'hui par des trains touristiques et de marchandises (céréales et engrais).
Localisation
Les entrées du tunnel sont situées aux coordonnées géographiques et points kilométriques[6] :
- (PK 17,75) : entrée Sud-Ouest
- (PK 18,26) : entrée Nord-Est
Références
- Bulletin de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, vol. 11, no 94, octobre 1991, p. 43.
- Le Vendômois sous l'occupation: chroniques 1938-1945 : "de Munich à Hiroshima", p. 85.
- Claude Gounelle - de Vichy à Montoire
- Notice no IA02000001, sur la base Mérimée, ministère de la Culture.
- Inventaire général du patrimoine culturel, « Führerhauptquartier (FHQ) « Wolfsschlucht II » : Quartier-général d´Hitler de Margival », Conseil régional de Bretagne, 2005. Consulté le 16 février 2011 Guillaume Lécuillier pour l'
- V.E.K3 - 171 et V.C.P3-150, repères de nivellement, service Géodésie et nivellement, IGN.
Lien externe
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