- Retable de Vallombrosa
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Retable de Vallombrosa
Panneau centralArtiste Le Pérugin Année 1500 Technique Huile sur bois Dimensions (H × L) 415 cm × 246 cm Localisation Galleria dell'Accademia, Florence, Italie modifier Le retable de Vallombrosa (en italien : Pala di Vallombrosa) est une peinture religieuse du Pérugin, un retable (415 x 246 cm), signé et daté 1500, conservé à la Galleria dell'Accademia de Florence.
Sommaire
Histoire
Commandée en 1498 pour la maître-autel de l'abbaye de Vallombrosa située dans le Pratomagno, près de Florence, l'œuvre a été livrée en juillet 1500.
Suite aux « suppressions » napoléoniennes de 1805 et après le transfert du retable au Musée du Louvre à Paris, il a été restitué lors de la Restauration en 1817 et confié à la galerie florentine.
La forme originelle du retable et les péripéties concernant la commande sont rapportées dans la biographie de Biagio Milanesi (1445-1523), abbé de Vallombrosa et général de l'Ordre depuis 1480, écrite par Don Bernardo del Serra au début du XVIe siècle.
La critique s'est exprimée diversement : Adolfo Venturi estima que la composition manquait d'originalité, Giovanni Battista Cavalcaselle y vit l'influence du jeune Raphaël qui aurait « rajeuni » l'art du maître ; Luisa Becherucci émit l'hypothèse que les figures des saint Benoît, saint Michel et certains anges seraient de la main de Raphaël, alors assistant du maître dans son atelier.
La luminosité et la clarté des teints se rapprochent de celles d'autres créations de la même époque de l'atelier florentin du Pérugin comme La Complainte sur le Christ mort (Galerie Palatine) et La Pietà (Galerie des Offices).
Le retable était doté à l'origine d'une structure type tabernacle comprenant aussi une prédelle (perdue) de laquelle on ne connaît que les deux panneaux les plus extérieurs, avec les portraits de Biagio Milanesi et du moine Baldassarre qui devaient constituer la base des piliers.
Thème
L'œuvre illustre deux thèmes de l'iconographie chrétienne :
- celui de la Vierge en gloire, soit la Vierge marie dans les cieux, entourée d'anges et regardée depuis le registre terrestre par des figures saintes.
- celui de Dieu le Père bénissant parmi les anges, couronnant le tout.
Description
Le schéma est composé de deux registres principaux : un céleste et un terrien avec saints indépendant du premier et inspiré du prototype de l'Assomption (perdue) de la Chapelle Sixtine et reproduite dans des retables à de nombreuses reprises.
Marie est en ascension dans le ciel dans une mandorle de chérubins, avec des anges disposés symétriquement sur les côtés et apportant leur aide à l'action sacrée : deux anges volant en bas et quatre anges musiciens immobiles sur des nuages entourant Marie. La mandorle s'interrompt de manière curieuse sur le bord supérieur de la toile, où débute le haut cintré (centinata) dans laquelle se trouve Dieu le père dans une nimbe dorée, regardé par la Vierge en extase, entouré lui aussi d'anges et chérubins.
À une certaine époque, la mandorle rejoignait le nimbe divin, mais s'agissant d'une retouche, le trait supérieur a été éliminé au cours d'une restauration.
Dans le registre terrien, quatre saints situés dans un doux paysage de collines se perdant dans le lointain, assistent à la scène. De gauche à droite : Bernardo degli Uberti, Giovanni Gualberto, Benoît de Nursie et l'archange Michel. En arrière-plan, un doux paysage se fond au loin dans un ciel clair, rendant l'espace ample et profond (perspective atmosphérique).
En dessous figure l'inscription : « PETRVS PERVSINVS PINXIT AD MCCCCC » datant et signant l'œuvre.
Analyse
Ce schéma eut, comme prototype, l'œuvre perdue de L'Assomption de la Chapelle Sixtine, abondamment reproduite par l'artiste comme dans l' Ascension du Christ en présence de la Vierge et des apôtres datant des mêmes années, ainsi que dans le retable de Sansepolcro (1510 environ).
Le Pérugin a recours avec brio à ce schéma fortement équilibré, basé sur la symétrie. Les sentiments sont à peine suggérés, les couleurs sont vives mais délicates elles se fondent les unes dans les autres. Une attention particulière est accordée aux éléments décoratifs.
Le dessin est clair et net, les lignes liantes, la composition sereine et plaisante. Les figures possèdent une idéalisation parfaite. Elles ne sont pas issues de l'étude du naturel mais plutôt de l'esthétique classique qui a été à la base des développements artistiques du XVIe siècle.
Notes et références
Articles connexes
Sources
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Pala di Vallombrosa » (voir la liste des auteurs)
Bibliographie
- AA.VV., Galleria dell'Accademia, Giunti, Florence, 1999. (ISBN 8809048806)
- Gloria Fossi, Uffizi, Giunti, Florence, 2004 (ISBN 88-09-03675-1)
- Vittoria Garibaldi, Perugino, in Pittori del Rinascimento, Scala, Florence, 2004 (ISBN 888117099X)
- Pierluigi De Vecchi, Elda Cerchiari, I tempi dell'arte, volume 2, Bompiani, Milan, 1999 (ISBN 88-451-7212-0)
- Stefano Zuffi, Il Quattrocento, Electa, Milan, 2004 (ISBN 8837023154)
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Retable
- Tableau du Pérugin
- Tableau du XVe siècle
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