- Paul Jobert
-
Paul Jobert Paul Jobert Naissance 19 août 1863
Tlemcen (Algérie)Décès 24 mars 1942
Constantine (Algérie)Nationalité France Activité(s) Peintre Mouvement artistique Marine modifier Paul Casimir Frédéric Jobert est un peintre officiel de la Marine, né le 19 août 1863 à Tlemcen (Algérie), mort le 24 mars 1942 à Constantine (Algérie).
Sommaire
La vie et l’œuvre
Paul Jobert est né en 1863 à Tlemcen où son père était avocat-défenseur, descendant d’une famille de diplomates installés dans la régence d'Alger avant la conquête de l’Algérie. Attiré très jeune par la peinture, il poursuit sans conviction ses études au lycée d’Alger, pour s’inscrire à l’École des beaux-arts d'Alger dans les années 1880 avant d'intégrer, sur les conseils de Jules Bastien-Lepage, l’École des beaux-arts de Paris ; il y sera l'élève de Jules Bastien-Lepage, Jules Lefebvre et Benjamin Constant. Admis au Salon des artistes français en 1886, il expose ensuite à l’exposition universelle de Paris en 1889 (mention honorable) et 1990 (médaille de bronze). Il obtient deux médailles d’or aux Salons de la société des artistes français. Entre 1888 et 1914, il expose au Salon de Paris, à New York et à Philadelphie. En 1890, il expose Les Palangriers au musée d’Alger.
Il est nommé peintre officiel de la Marine en 1891. A ce titre, il se distingue dans la représentation de scènes militaires et/ou historiques : Attaque d’un vaisseau amiral par les torpilleurs, Les grandes manœuvres de l’escadre du Nord à Cherbourg, Lâcher de pigeons militaires à bord d’un torpilleur dans la Manche, Bombardement d’Alger par la flotte française le 3 juillet 1830, Fusilier marin...Son tableau Arrivée de l’escadre russe en rade de Toulon le 13 octobre 1893, présenté au Salon de 1894, a été présenté dans le cadre du 50e anniversaire des relations diplomatiques franco-soviétiques, à l'exposition L'URSS et la France - Les grands moments d'une tradition[1].
Il représente également la bourgeoisie française et américaine du début du XXe siècle (La Beauté américaine[2], Portrait du général C., Amiral Nenny, Colonel Deport, Emile Morinaud, Portrait de madame Thu).
Installé à Paris,il épouse en 1894 Philomena Lynch, de nationalité américaine. Ils auront deux enfants, Agnès et Alexandre. Paul Jobert reste attaché a sa terre natale et continue à peindre l’Algérie, où il se rend régulièrement pour exécuter des commandes publiques et privées de décoration : Bustes de femmes dans des jonchées de roses (plafonds de l’Hôtel de ville de Constantine, 1904), Hôtel de ville de Philippeville, établissement balnéaire de Djidjelli,….
En 1897, il illustre la publication du livre Gens de mer, de Yann Nibor, par 42 dessins à la plume. En 1991, il participe à l’illustration du livre La chanson des cols bleus, chants populaires de la flotte française, du même auteur. En 1898, il expose des Marines à la galerie M. Knoedler à New York. Il exposera par la suite à l’exposition universelle de Paris en 1900, puis au Salon en 1906.Il est nommé conservateur du musée de Constantine, lors de son ouverture le 15 avril 1931[3].
Paul Jobert a été nommé Chevalier de la Légion d'honneur en 1908. Il voit sa croix militarisée après s’être engagé volontairement comme simple soldat en août 1914, à l’âge de 51 ans. Affecté à l’état-major du IXème corps d’armée, il passe la guerre au front. Il produit à cette occasion un album intitulé Croquis de guerre 1914-1917 (40 exemplaires numérotés et signés). Il est promu Officier en 1921.
Ses tableaux sont conservés dans plusieurs musées, en France (notamment aux Musée de la marine et musée du Luxembourg à Paris, musées de Versailles et de Vincennes, musées de Cherbourg, Dax, de Dieppe, Honfleur, Le Mans, Rouen, Valenciennes..) et à l’étranger (Montevidéo et Philadelphie).
Quelques œuvres
Tableaux
- Les palangriers, 1890[4].
- Portrait de madame Thu, 1891, huile sur toile, 46,2 x 38 cm, musée des beaux arts, Rouen[5].
- Folliers et Lamaneurs ; barques de pêche à Dieppe, huile sur toile, 62,5 x 51,7 cm, Château-musée de Dieppe[6].
- Attaque d’un vaisseau amiral par les torpilleurs[7].
- Arrrivée de l’escadre russe en rade de Toulon le 13 octobre 1893, 1894, huile sur toile, 258 x 400 cm, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon[8],[9].
- Le lieutenant-colonel Joseph-Albert Deport (1846-1926), le père du canon de 75, huile sur toile, 120 x 79 cm, Musée de l'Armée, Paris[10].
- La brume à Honfleur, 1899
- Soleil couchant
- Une leçon de barre, Trouville, 1906 (date d’exposition au Salon)
- Brume du matin, 1905, musée du Mans, Le Mans[11],.
- La relève des lignes sur les bancs de Terre-Neuve, 1908.
- Fusilier marin français, 1908.
- Carnaval de Schumann.
- Officiers anglais, lithographie.
- Scène de port à La Rochelle, 1918, huile sur toile, 72,1 x 59,4 cm.
- Voilier dans la brume, 90 x 110 cm, Musée du Luxembourg, Paris[12].
- L’affiche PLM Constantine, années 1930, 100,5 x 62 cm.
- Casablanca, 147 x 150 cm, Musée du quai Branly, Paris[13].
- Fuyant devant le temps (marine).
- Les grandes manœuvres de l’escadre du Nord à Cherbourg.
- Honfleur.
- Philomena Jobert, née Lynch, collection particulière.
- Port d’Alger, huile sur toile, 149 x 248 cm, Musée du quai Branly, Paris[14].
- Port de Beyrouth, huile sur toile, 150 x 153 cm, Musée du quai Branly, Paris[15].
- Le vaisseau Le Bon, de la flotte de Louis XIV, à la poursuite des corsaires barbaresques, huile sur toile, 94 x 140 cm, collection particulière.
- Bombardement d’Alger par la flotte française le 3 juillet 1830, 141 x 196 cm, Musée national de la Marine, Paris.
- Surpris dans la brume, huile sur toile, 73 x 91 cm, collection particulière [16].
- La Beauté américaine, 1903[2].
- Dundees ralliant La Rochelle, huile sur toile, 73 x 92 cm, collection particulière[16].
- Lever de lune, huile sur toile, 60 x 73 cm, collection particulière[16].
- Marin, huile sur papier, Ø 10,5 cm, collection particulière[16].
- Fishing Boats in the Morning Sun, Brimeux, France, 1891, huile sur panneau, 32 x 41 cm, collection particulière[16].
- Le château de Pornic, le matin, huile sur carton, 32 x 41 cm, collection particulière[16].
- Le trois-mâts, huile sur toile, 62 x 47 cm, collection particulière[16].
- Marine, huile sur toile, 61 x 73 cm, collection particulière[16].
- Evening Calm, huile sur carton, 59,7 x 71,8 cm, collection particulière[16].
- Vue de port animé en Méditerranée, huile sur isorel, 45 x 59 cm, collection particulière[16].
- Le débarcadère d'Alger, 1886, huile sur toile, 35 x 50 cm, collection particulière[16].
- La barque d'or, huile sur carton, 43,5 x 50,5 cm, collection particulière[16].
- Le port de La Rochelle, huile sur panneau, 46,5 x 61,5 cm, collection particulière[16].
- Etude de vagues, huile sur carton , 16 x 21 cm, collection particulière[16].
- Bateaux au coucher de soleil, huile sur carton, 19 x 24 cm, collection particulière[16].
- La Baie d’Alger, 1884, huile sur toile, 1x40 cm, collection particulière[16].
- Voiliers dans le port de La Rochelle, huile sur toile, 67 x 83 cm, collection particulière[16].
- Rentrée de barque de pêche au soleil couchant, huile sur toile, 46,5 x 61,5 cm, collection particulière[16].
- Le Fusilier marin, huile sur toile, 60 x 44,5 cm, collection particulière[16].
- Seestück mit Fischerbooten, huile sur toile , 42 x 57 cm, collection particulière[16].
- Retour de pêche, huile sur panneau, 64 x 75 cm, collection particulière[16].
- L'arrivée des pêcheurs, huile sur carton , 29,5 x 45 cm, collection particulière[16].
- Deux mâts et embarcations, huile sur toile , 46 x 56 cm, collection particulière[16].
- Biskra, huile sur toile, 70 x 90 cm, collection particulière[16].
- Deux mâts et embarcations, huile sur toile, 46 x 56 cm, collection particulière[16].
- Fischerboote auf bewegter See, huile sur toile , 41 x 58 cm, collection particulière[16].
- Le port de Philippeville, huile sur toile, 60 x 74 cm, collection particulière[16].
- Sailing Ship at Sea, huile sur toile, 60,3 x 72,7 cm, collection particulière[16].
- Vent d'Ouest, huile sur toile, 92 x 135 cm, collection particulière.
- View of New York Harbor, huile sur toile, 46,4 x 61 cm, collection particulière[16].
- Harbor scene at La Rochelle, France, 1918, huile sur toile, 72 x 59 cm, collection particulière[16].
- Dieppe Boats, huile sur toile, 71 x 58 cm, collection particulière[16].
- River Estuary Scene heading towards large Fishing Fleet, huile sur toile, 58 x 71 cm, collection particulière.
- Les marchands d'oranges à Alger, huile sur toile, 60 x 72 cm, collection particulière[16].
- Barques de pêche et l'Amirauté d'Alger, huile sur toile, 60 x 73 cm, collection particulière[16].
- Boats in a Harbour, huile sur toile, 38,5 x 45,5 cm, collection particulière[16].
- Bateaux près de la côte, huile sur carton, 16 x 21,5 cm, collection particulière[16].
- Courraulleurs en dragon, huile sur toile, 60 x 73,5 cm, collection particulière[16].
- Le bassin Berigny, huile sur carton, 24 x 33 cm, collection particulière[16].
- Rowing boat passing moored fishing vessels, huile sur toile, 61 x 76 cm, collection particulière[16].
- Vue d'Alger, huile sur toile, collection particulière[16].
Illustrations d'ouvrages
- Yann Nibor, Gens de Mer, poésies à dire, préface de François Coppée, illustré de 52 dessins à la plume de Paul Jobert, Paris, Flammarion s.d. (1897), XI-258 p..
- Yann Nibor, La Chanson des cols bleus, chants populaires de la flotte française, préface de Lucien Jousselin, illustrations de Léon Couturier, Bourgain et Jobert, (Peintres du Département de la Marine), de Henri Rudaux et Yann Nibor fils, Paris,E. Flammarion, (1901), 310 p., portr., fig. et musique.
- Théodore Botrel, Les chants du bivouac (1 août - 31 décembre 1914). Refrains de guerre, préface de Maurice Barrès, 113 dessins à la plume de Carlègle et un portrait de l'auteur par Paul Jobert. Librairie Payot, 1915, 271 p.
- Jean Dargène, Le feu à Formose, roman de l'escadre Courbet, préface de Pierre Loti, 31 illustrations de Paul Jobert, Paris, G. Havard fils éditeur, 1897, 296 p.
Bibliographie
- François Bellec, Carnets de voyage des peintres de la marine, éd. Ouest France, 2008 (ISBN 978-2-7373-4436-7).
- Jean-Noël Marchand, Dictionnaire des peintres français de la mer et de la marine, Editions Art et Marine, Paris, 1997.
- Les peintres officiels de la Marine, éd. Le Télégramme, 2002.
- Marion Vidal-Bué, Le peintre Paul Jobert - Un algérien entre deux mers (1863-1942), in L'Algérianiste, n° 134, juin 2011, pp. 60-69.
Notes et références
- Paris, Grand-Palais, décembre 1974-février 1975.
- Reproduit dans la revue L'Illustration du 29 février 1908
- Le musée national de Constantine, rebaptisé Musée Cirta en 1975, avait été ouvert sous le nom de Musée Gustave Mercier
- Centre historique des archives nationales, base Arcade, F21/2203, dossier 6.
- Inventaire 932.6.23.
- site des Collections de Haute-Normandie où il est décrit ainsi : "Groupes de bateaux se balançant dans le port de Dieppe, dans les eaux clapotantes, voiles relachées. Fond de maisons et de falaises vivement éclairées par le soleil près de l'horizon". Répertorié par le
- Reproduit dans Le Petit Journal, n°134, 17 juin 1893.
- base Joconde. Voir la
- Nakhimov. C'était la première fois que la flotte russe mouillait en eaux françaises et prouvait ainsi sa capacité à passer par les détroits du Bosphore et des Dardanelles, peu après l'Alliance franco-russe. Sur ce tableau, on voit, à gauche, le cuirassé français Le Formidable et, au centre, le cuirassé russe L'Amiral
- photo du tableau. Voir une
- base Joconde. Voir la
- Base Joconde. En 1931, l’œuvre est attribuée à l’ambassade de France à Varsovie Voir la
- photo du tableau Voir une
- photo du tableau Voir une
- photo du tableau. Voir une
- le site artprice.com. Voir
- Portail de la peinture
- Portail des arts
- Portail du monde maritime
Catégories :- Peinture française
- Peintre de marine
- Naissance en 1863
- Naissance à Tlemcen
- Naissance en Algérie
- Décès en 1942
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Officier de la Légion d'honneur
- Élève de l'École nationale supérieure des beaux-arts
Wikimedia Foundation. 2010.