- Mary O'Shiell
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Mary O'Shiell est une femme d'affaires nantaise du XVIIIe siècle. Elle est la fille de Luc O'Shiell (1677-1745), l'un des officiers irlandais jacobites, chassés par la Glorieuse Révolution britannique, qui s'installèrent dans la région nantaise, pour former la communauté des irlandais de Nantes. Comme ses deux autres sœurs, Anne et Agnès, Mary a épousé l'un des trois premiers armateurs de la ville au milieu du XVIIIe siècle.
Né à Dublin, son père est arrivé à Nantes en 1689 à l'âge de 12 ans, juste après la Glorieuse Révolution britannique, et se fit naturaliser à 30 ans en 1707. Il fut négociant et armateur dans le quartier du Quai de la Fosse de Nantes et s'est marié le 11 novembre 1709, à Nantes, avec Agnès Vanasse (1690-1724). Luc apporte 100 000 livres de capital familial dans la corbeille de mariage.
Le couple a quatre enfants, dont trois filles qui échelonnent leurs mariages sur 31 ans, entre 1722 et 1753:
- Mary O'Shiell épousa Antoine Walsh, fondateur de la Société d'Angola, autre figure des irlandais de Nantes et de l'armement nantais au XVIIIe siècle, qui a fondé la Société d'Angola. Leur fille Anne Walsh se marie en 1780 avec le lieutenant de vaisseau Pierre-François de Bardon. Leur fils, "Antoine Jean Baptiste Paulin Walsh", dit "Milord", héritier de la Société d'Angola grand armateur du port de Nantes, a épousé en 1765 à Saint-Georges-sur-Loire, sa cousine Marie Joséphine Dorothée Walsh de Serrant (1748-1786)[1], qui n'est autre que la fille de François Jacques Walsh[2]. Son père avait offert le château au père de sa femme en 1750. Il devint propriétaire à Limonade et Ouanaminthe, au sud de l'île de Saint Domingue: il y possédait les habitations la Poterie et Thiverny mais devra s'exiler et mourut le 26 avril 1798 à Kingston à la Jamaïque. Parmi ses cinq fils, et donc les petit-fils de Mary O'Shiell, Antoine Olivier Walsh fut chanoine au Vatican.
- Son aînée[3] Anne O'Shiell avait auparavant épousé Guillaume Grou, le fondateur de la société d'armement Grou et Michel et principal rival Antoine Walsh dans la traite négrière.
- La troisième sœur, Agnès O'Shiell (1713-1791) épousa en 1733, Jean II Stapleton, né au Cap Français en 1697 et fils Jean Ier Stapleton, qui avait le partenaire d'affaires de leur père pour les voyages aux Antilles, ou les Stapleton acquièrent des plantations dès 1697.
Leur père avait racheté le Manoir de la Placelière. Un acte de vente de terres dépendant du domaine de La Placelière établit que Château-Thébaud appartenait en 1747, aux quatre héritiers de Luc O'Shiell[4]. Le Manoir de la Placelière[4] devient pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle un lieu de réception pour toutes les familles d'origine irlandaise établies à Nantes : les O'Shiell, Stapleton, Walsh, Clarke, O'Riordan (alliés des Grou), Murphy, Browne, White, Hay de Slade.
Dix ans après sa mort, la famille O'Shiell a été reconnue d'origine noble par un arrêt du conseil et par lettres patentes de l'an 1755. Il y avait en 1781 deux lieutenants de son nom au régiment Walsh. Le blason de la famille était d'argent, au lion de gueules, accompagné en chef de deux gantelets et en pointe d'une étoile[5].
Notes et références
- http://gw4.geneanet.org/index.php3?b=pierfit&lang=en;p=antoine+jean+baptiste;n=walsh
- http://l-ardoise-fine.over-blog.com/pages/Quelques_familles_de_negociants_angevins_et_nantais_dans_la_colonisation-1616368.html
- http://issuu.com/yrivallain/docs/172-bret-irl_6-15-exe
- http://www.infobretagne.com/chateau-thebaud.htm
- http://www.euraldic.com/txt_bhcolo_sdo1.html
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