Manoir de la Placelière

Le manoir de la Placelière, situé à Château-Thébaud dans la Loire-Atlantique (France). Rebâti après 1740 par l'armateur nantais Guillaume Grou, puis une nouvelle fois en 1808 après sa destruction au cours de la Guerre de Vendée, le site devient un hôpital, d'abord centre de rééducation pour soldats handicapés, puis maison de retraite dépendant du centre hospitalier universitaire de Nantes jusqu'en 2009.

Historique

« Folie » de Guillaume Grou

Le manoir de la Placelière a été édifié en 1747-1748, aux abords de Château-Thébaud, à une dizaine de kilomètres de Nantes, par l'armateur nantais Guillaume Grou, également propriétaire de l'hôtel "Le Temple du Goût" sur l'île Feydeau à Nantes et son épouse Anne O'Shiell

Il a racheté une terre appartenant à son beau-père Luc O'Shiell, également armateur et personnalité en vue de la communauté jacobite des irlandais de Nantes et décédé deux ans plus tôt. Le nom du manoir vient de Thomas Rapion de la Placelière, capitaine de la Compagnie des Indes, propriétaire du manoir de Kersabiec.

Guillaume Grou fit construire le Manoir de la Placelière, à côté d'un ancien manoir qui disparaît aussitôt après l'achèvement de la nouvelle construction. Benjamin Franklin y fut reçu lors de son passage dans la région, le château étant le lieu de récéption par excellence pour toutes les familles nantaises. La bénédiction de la chapelle Sainte-Anne de La Placelière, par l'abbé Bourgeois, prieur de Saint Crespin, a lieu le 26 juillet 1748, les gradins et les reliques de l'ancienne chapelle ayant été transférés à l'église Saint-Vincent de Château-Thébaud, dès 1746^[1].

Dans la chapelle entre 1750 et 1789, se déroulèrent les riches mariages d'armateurs, en particulier ceux des trois filles de Luc O'Shiell, qui épousèrent chacune des personnalités du monde maritime^[1].

Destruction lors de la Guerre de Vendée

Inncendié pendant la Révolution, le manoir sera reconstruit en 1808 sur son emplacement.

Établissement de santé

Le manoir est acquis en 1919, avec ses 20 hectares de terres par la Ville de Nantes pour faire une maison de retraite avant d'être transformé en hôpital en 1951. Il était jusqu'en 2009, l'un des 4 hopitaux périphériques pour l'accueil des personnes âgées du CHU de Nantes.

Devant la chapelle et l'orangerie, se dresse un chêne noueux, plusieurs fois centenaire.

Notes et références

Pour approfondir

Bibliographie

• Jean-Luc Flohic (dir.), Le Patrimoine des communes de la Loire-Atlantique, vol. 2, Charenton-le-pont, Flohic éditions, 1999, 1383 p. (ISBN 2-84234-040-X) 
• Société d'histoire des hôpitaux de l'Ouest, Patrimoine hospitalier de Loire-Atlantique, Nantes, 1995, 36 p. 

Articles connexes

• Château-Thébaud
• Centre hospitalier universitaire de Nantes

Liens externes

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