- Benoît Paul Émile Clapeyron
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Émile Clapeyron
Pour les articles homonymes, voir Clapeyron.Benoît Paul Émile Clapeyron, né à Paris 26 février 1799 et mort à Paris le 28 janvier 1864, est un ingénieur et physicien français.
Sommaire
Biographie
Émile Clapeyron est élève au Collège de Juilly (1808-1814) avant d' étudier à l'École Polytechnique (1815-18) puis à l'École des mines de Paris (1818-20). Il devient ainsi ingénieur du Corps royal des Mines, titularisé le 20 septembre 1821. Condisciple et ami de Gabriel Lamé, il part avec lui pour Saint-Pétersbourg en 1820 pour y former les élèves de l'École des transports, créée en 1809 et dirigée par Augustin Bétancourt. Le gouvernement tsariste confie en outre aux deux jeunes Français la conception de ponts suspendus. Après les événements de juillet 1830, la tension diplomatique s'aggrave subitement entre la couronne de France et le gouvernement tsariste, et les deux ingénieurs des Mines doivent rentrer en France.
De retour en France en 1830, il se passionne pour les chemins de fer. Il est l'un des principaux promoteurs du railway de Paris à Saint-Germain, en 1836 il entre[1] à la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Saint-Germain des Frères Pereire pour participer à l'étude du tracé de la ligne de chemin de fer avec trafic voyageurs Paris-Le Pecq, avec Flachat, Lamé et Mony, tous[2] Saint-Simonien. A partir de 1837, il travaille aux projets de chemins de fer du Nord de la France, et à partir de 1852 à l'exécution des lignes du Midi. Il fait faire des progrès au calcul des poutres et des voûtes de ponts, grâce à des considérations sur l'élasticité. Il est aussi l'auteur de progrès des machines à vapeur des locomotives, avec un mécanisme de détente de la vapeur.
Avec Lamé, Clapeyron rédige un « Mémoire sur l'équilibre intérieur des solides homogènes » destiné à l'Académie des sciences de Paris, dont Louis Poinsot est le rapporteur. C'est dans ce texte publié en 1833 qu'apparaît pour la première fois la notion d'ellipsoïde des contraintes.
Désormais il s'intéresse principalement à la thermodynamique alors naissante (Sadi Carnot en 1834). Il laisse son nom à une formule donnant la chaleur latente de changement d'état des corps purs ainsi qu'à un diagramme thermodynamique (coordonnée (P,V)). Il mène une carrière d'enseignant à l'École nationale des ponts et chaussées à partir de 1844 et il est élu membre l'Académie des sciences en 1858, au fauteuil de Cauchy.
Il avait épousé Mélanie Bazaine Vasseur, soeur du maréchal de France et de l'ingénieur Pierre-Dominique Bazaine.
Hommages
- Son nom est inscrit sur la tour Eiffel.
- Une rue porte son nom à Paris, dans le 8ème arrondissement.
Notes et références
- ↑ Compagnie du Chemin de Fer de Paris à Saint-Germain, Chemin de fer de Paris à Saint-Germain, Impr. de Grégoire, 1835, (Google Livres)
- ↑ La Vie du Rail, Les Origines: De Saint-Etienne - Andrézieux à Paris - Saint-Germain : Les Saint-Simoniens, supporters et promoteurs des chemins de fer & De Paris à Saint-Germain : un chemin de fer école, in revue la Vie du Rail, n°1841, 1982. (Rail.com)
Bibliographie
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