- Louis-Hippolyte Rangeard de La Germonière
-
Louis-Hippolyte Rangeard de La Germonière Parlementaire français Date de naissance 24 novembre 1807 Date de décès 1er février 1887 Mandat Député Début du mandat 23 avril 1848 Fin du mandat 7 mars 1876 Circonscription Seine-Inférieure puis Manche modifier Louis-Hippolyte Rangeard de La Germonière (24 novembre 1807, Vouvray - 1er février 1887, Château du Vast) est un filateur et homme politique français.
Il dirige la filature du Vast, commune dont il a été le maire.
Biographie
Louis-Hippolyte, fils de Gentien, commissaire-général de la Marine en poste à Rochefort, et de Madeleine Benoist de La Grandière (fille de l'ancien maire de Tours), fait ses études au collège de Pontlevoy, puis à l'École de droit à Paris. Reçu licencié en 1829, il s'associe en 1830 à son beau-frère Édouard Fontenilliat, propriétaire d'une importante filature de coton au Vast. Déjà conseiller municipal de Rouen, membre du tribunal et membre du tribunal de commerce de cette ville, il prend part au banquet réformiste de Rouen en 1847 et après la révolution de 1848, il est élu par les conservateurs de la Seine-Inférieure représentant à l'Assemblée constituante le 10e sur 19, avec 128 752 voix. Il siège à droite, fait partie du comité du commerce, et vote notamment ; « pour » le rétablissement du cautionnement, « pour » les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière, « pour » le rétablissement de la contrainte par corps, « contre » l'amendement Grévy, « contre » le droit au travail, « pour » la proposition Rateau, « pour » les crédits de l'expédition de Rome, « contre » l'amnistie, etc.
Réélu, le 13 mai 1849, représentant de la Seine-Inférieure à l'Assemblée législative, il continue d'opiner avec les monarchistes, appuie de ses votes les lois répressives contre la presse, le droit de réunion, l'exercice du suffrage universel, mais n'approuve pas le coup d'État de décembre 1851. Ayant protesté, à la mairie du Xe arrondissement, contre l'acte du prince-président, il est arrêté et conduit au Mont Valérien.
Pendant la durée de l'Empire il reste dans la retraite politique. Ce n'est que le 8 février 1871 qu'il est rappelé au parlement par les électeurs de la Manche : élu représentant de ce département à l'Assemblée nationale, le 7e sur 11 par 70 071 voix (88 856 votants, 153 878 inscrits). Il siège au centre droit, se prononce « pour » la paix, « pour » les prières publiques, « pour » l'abrogation des lois d'exil, « pour » la dénonciation des traités de commerce, « pour » la démission de Thiers au 24 mai, « pour » le septennat, l'état de siège, la loi des mairies, etc. Il repousse l'amendement Wallon, mais se rallie au vote des lois constitutionnelles. Il fait partie de plusieurs commissions importantes, entre autres, de la Commission des Marchés et de la célèbre Commission des Trente. Il fut membre du Conseil Supérieur du Commerce.
Il se représente sans succès, le 20 février 1876 dans l'arrondissement de Cherbourg et échoue avec 2 110 voix contre 7 195 à René de Tocqueville et 5 861 à François La Vieille.
Il épouse, en 1834, sa nièce Félicité-Madeleine Fontenilliat, fille d'Édouard Fontenilliat, filateur au Vast, et de Françoise Rangeard de La Germonière.
Source
- Les Députés Français depuis 1789. Dictionnaire des Parlementaires.
- Eugène Petit, Biographie politique de M. de La Germonière, député de la Manche, La Vigie de Cherbourg, 1876
- Olivier Ducamp, Les Benoist de La Grandière et leur descendance, Éditions Christian, Paris 1998.
Lien externe
Catégories :- Ancien député de la Manche
- Ancien maire de la Manche
- Naissance en 1807
- Décès en 1887
Wikimedia Foundation. 2010.